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C’est là un ouvrage de référence qui présente la recherche sur la musique, les genres et les sexualités, et plus largement la vie musicale non dominante au Québec depuis le dernier quart du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Issu des travaux réalisés en 202-2022 par le pôle universitaire DIG! Différences et inégalités de genre dans la musique au Québec (D!G), un réseau interdisciplinaire et intersectoriel qui réunit les chercheur·ses, publics, artistes et autres professionnel·les de la musique qui s’intéressent à cette thématique, l’ouvrage comprend une revue de la littérature et une bibliographie de plus de 800 ressources scientifiques.
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Gloria Anzaldúa est née au Texas en 1942, à la frontière du Mexique. On la connaît notamment, outre-Atlantique, pour l’ouvrage choral1 qu’elle a copublié en 1982 : la première grande tribune des poètesses féministes non-blanches. Fille d’ouvrier, la théoricienne chicana du « mestizaje » (« métissage ») et de la pensée queer n’a eu de cesse de travailler ses concepts à même la ligne de démarcation qui séparait ces deux États frontaliers : une ligne comme une « blessure », disait-elle. Anzaldúa a fait le choix, alors controversé, d’une écriture où se mélangent toutes ses langues : l’espagnol, le nahuatl uto-aztèque et l’anglais. Exilée dans son propre pays, car trop mexicaine ; exilée au sein des luttes de sa communauté, car lesbienne et féministe ; exilée des champs d’études féministes étasuniens, car trop proche de sa culture familiale : Gloria Anzaldúa, disparue en 2004, s’est employée à penser la création d’espaces à même de fortifier ces vécus et ces identités composites. Nous avons publié un portrait d’elle dans notre dernier numéro papier ; nous prolongeons ce texte par une semaine thématique qui lui sera ici consacrée : comment appréhender la question des appartenances à partir de son œuvre, encore méconnue dans l’espace francophone ? Pour commencer, la traduction d’un texte qu’elle a écrit en 1992.
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Cet article dresse le portrait de cinq organisations qui militent pour l’équité en musique au Québec depuis 2017 : MTL Women in Music, Femmes* en Musique, Lotus collective MTL Coop, shesaid.so MTL et le réseau DIG! Différences et inégalités de genre dans la musique au Québec. En s’inscrivant dans la longue lignée des travaux critiques en historiographie féministe, l’article rend compte de la pluralité des mobilisations féministes au-delà des « vagues » #moiaussi qui ont ponctué l’actualité musicale québécoise au cours des cinq dernières années. Dans la seconde partie, les autrices détaillent les travaux du réseau D!G. Elles présentent des retombées initiales prometteuses à la fois pour le milieu universitaire et pour les milieux de pratique en ce qui concerne l’épistémologie et les méthodologies de la « musicologie partenariale collaborative féministe ».
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Cette thèse se propose de faire une analyse du discours sur les représentations du féminin et les implications du sexe/genre dans la chanson québécoise contemporaine, à travers les œuvres et la persona de trois auteur·ice·s-compositeur·ice·s-interprètes (ACI): Ariane Moffatt, Pierre Lapointe et Philémon Cimon. Notre analyse part d’abord du constat que les chansons de Moffatt, Lapointe et Cimon figurent des sujets lyriques, dont la parole et le geste sont modulés par les enjeux énonciatifs que posent le lyrisme. Pour rendre compte de la spécificité de la chanson comme pratique poétique réunissant paroles, musique et interprétation, nous proposons de faire une étude sémantique des chansons pour chacun·e des ACI, en nous attardant dans un premier temps aux questions soulevées par le lyrisme, puis en faisant la somme des aspects relevant du sexe/genre présents dans leurs univers sonores respectifs avec le renfort de la théorie féministe et des études de genre, d’après une perspective postmoderne. Notre lecture cherche à souligner les reconduites et les poncifs liés au féminin, mais également à saisir les propositions et les configurations qui s’écartent des lieux communs, tant pour les modèles féminins valorisés que pour les modèles amoureux et les rapports sociaux de sexe et de genre suggérés par les chansons. La comparaison entre les chansons des trois artistes permet ainsi de dégager des points de convergence, tout en révélant les particularités de leurs œuvres.
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La présente recherche propose d'envisager la relation entre la performance et les théories féministes et queer telle qu'elle a pu se mettre en place à partir des années 1970 au Canada, alors que la performance comme médium se redéfinit suivant l'avènement des technologies médiatiques, et selon sa relation au public et au langage comme médiation. Les pratiques de Colin Campbell, de Tanya Mars ainsi que de Shawna Dempsey et Lorri Millan seront considérées comme un continuum qui s'échelonne dans le temps, de façon non linéaire et non chronologique. Leur engagement, tantôt avec le féminisme, tantôt avec le queer, s'imbrique à leur pratique, aussi informée par l'art vidéo, le théâtral et l'art conceptuel. Trois aspects communs à leur travail seront cernés par cette recherche, en correspondance avec le contexte au Canada qui a su favoriser une approche transdisciplinaire de la performance : l'utilisation de la vidéo; la personnification et l'usage de costumes; et enfin l'intégration de procédés narratifs et imaginaires. Ce faisant, il est possible d'envisager la performance comme une pratique qui trouve son efficacité sur les dynamiques des relations sociales, en cela qu'elle permet de mettre en place un processus de transformation. En considérant une approche queer de l'histoire de la performance, cette recherche tente de redonner une place centrale aux affects et à la perception comme moteur de création, alors que la performance peut être envisagée selon les espaces qu'elle permet de produire et de générer. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art performance, Canada, féminisme, queer, art vidéo, transdisciplinarité dans l'art, Colin Campbell, Tanya Mars, Shawna Dempsey, Lorri Millan.
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Depuis les années 70, il y a une volonté d’effectuer un rattrapage pour redonner aux musiciennes une visibilité et une reconnaissance au sein de l’histoire musicale. Si la musique des femmes est aujourd’hui un élément incontournable de théorisation, de débats et de revendications féministes pour faire évoluer la réflexion sur cette question, il est surprenant que leurs oeuvres soient encore peu jouées dans les concerts de musique contemporaine au Québec, que l’on tienne compte de la quantité de pièces ou de leurs modalités de diffusion. Considérant l’importance de l’environnement socioculturel qui teinte les perceptions sur les capacités créatrices des femmes, l’auteure propose une analyse des concerts produits de 1966 à 2006 par la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ), les Événements du neuf (E9), l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) et le Nouvel Ensemble moderne (NEM) en vue de délimiter la participation des compositrices et de mettre en évidence les pratiques de ces organismes relativement à la présence des femmes en concert. Offrant une contribution originale aux études féministes en musique, l’auteure explique le rôle des organismes de musique contemporaine dans la production de concerts thématiques, l’offre de commande d’oeuvre et l’organisation de concours, et discute également des limites de l’intégration des femmes.
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"Lassée des prises de position parfois trop clivantes de certaines organisations féministes, et fatiguée d'entendre des femmes dire qu'elles ne sont pas féministes, Roxane Gay rappelle que la défense de l'égalité des sexes ne dispense pas d'assumer ses contradictions : on peut aimer la télé-réalité, se peindre les ongles en rose et revendiquer le fait d'être féministe. Dans ses chroniques, Roxane Gay parle de culture, de race, de sexe et de genre, de stéréotypes sur l'amitié féminine, en se fondant sur sa propre histoire de femme noire dans l'Amérique contemporaine. Le portrait qui émerge en filigrane est celui d'une femme au regard d'une incroyable justesse, aussi bien sur elle-même que sur notre société."--Page 4 de la couverture.
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Dans le domaine de la création musicale au Québec, les compositrices sont toujours moins nombreuses que les compositeurs. Si le métier de compositeur a du mal à être reconnu dans la société québécoise, les compositrices sont doublement marginalisées. Nombre d’entre elles témoignent des défis auxquels elles doivent faire face lorsqu’il est question de s’intégrer au milieu musical, et plusieurs musicologues ont tenté de mieux saisir — pour éventuellement résoudre — les problématiques particulières aux femmes dans le domaine de la composition. Cet article présente une conjonction entre les recherches sur les compositrices québécoises et des ouvrages aux fondements de la musicologie féministe aux États-Unis. Il discute de certaines problématiques communes aux compositrices de musique occidentale de tradition classique, pour finalement observer la fluidité des pratiques de certaines compositrices québécoises, qui inscrivent leurs démarches de création en dehors des « binarismes ». Au fil du temps, les femmes ont été marginalisées au sein des institutions dédiées à la musique de création. Ignorées par les critiques et rejetées par les programmes d’enseignement, elles ont longtemps été en réaction à cette marginalisation. Le rôle des institutions d’enseignement actuelles serait donc d’offrir un enseignement critique du canon musical tel qu’enseigné traditionnellement, pour mieux réintégrer ceux et celles qui en ont été rejetés. Si une ouverture se crée depuis quelques années vers des pratiques plus fluides, un décloisonnement de l’identité de compositrice et de compositeur s’observe déjà chez certaines compositrices qui éloignent leurs pratiques des « binarismes », notamment avec Danielle Palardy Roger, Diane Labrosse et Joane Hétu — pionnières du courant actualiste —, mais aussi avec des compositrices telles que Nicole Lizée et Katia Makdissi-Warren.
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La volonté de ce projet de maîtrise consiste à analyser la manière dont les représentations de figures genderqueers en art actuel participent à une réflexion critique des notions d'identité et de sexualité comme lieux privilégiés de résistance à l'hétéronormativité. Je souhaite démontrer à quel point la représentation du corps queerisé peut agir comme espace stratégique d'une repolitisation de la sexualité et de l'identité et ainsi contribuer à une micropolitique de résistance. Par le truchement des politiques et théories queers et féministes, les pratiques artistiques polymorphes de J.J. Levine, Dorothée Smith, Nina Arsenault et Virginie Jourdain questionnent et critiquent l'hétéronormativité et ses discours pour en dévoiler les principaux axiomes idéologiques et ainsi en déconstruire l'apparente naturalité. Dans l'objectif de comprendre et d'articuler les enjeux que sous-tendent les théories féministes et queers actuelles, je vais m'attarder plus spécifiquement à en circonscrire les prémisses enracinées dans le contexte postmoderne. En revisitant des auteurs clés tels Michel Foucault et Judith Butler, je souhaite mettre en lumière leurs contributions intellectuelles et théoriques pour la constitution d'une pensée critique des identités et des sexualités. Les représentations de figures genderqueers en art actuel participent ainsi d'une déconstruction des présupposés immanents de l'hétéronormativité dont le genre est en quelque sorte l'ancrage ontologique. En jouant de ces codes hégémoniques de manière à en désamorcer la violence symbolique, Smith, Levine, Jourdain et Arsenault participent à une remise en cause des concepts même d'identité et de sexualité pour nous faire entrevoir de possibles subjectivations dissidentes. À la source de mes réflexions, il y a ainsi une volonté épistémologique de produire un savoir mutant, progéniture androgyne d'une multitude de penseurs qui n'ont de cesse de nourrir la discipline de l'histoire de l'art. Ce mémoire est donc le mariage polygame de méthodologies hétéroclites dont l'objectif ultime est la production d'un savoir queer riche et sensible. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : postmodernisme, queer, identités, sexualités, genderqueer, J.J. Levine, Dorothée Smith, Virginie Jourdain, Nina Arsenault, micropolitique de résistance, subjectivités dissidentes, hétérotopies identitaires, hétéronormativité, pharmacopornographie.
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In these funny and insightful essays, Gay takes us through the journey of her evolution as a woman (Sweet Valley High) of color (The Help) while also taking readers on a ride through culture of the last few years (Girls, Django in Chains) and commenting on the state of feminism today (abortion, Chris Brown). The portrait that emerges is not only one of an incredibly insightful woman continually growing to understand herself and our society, but also one of our culture.Bad Feminist is a sharp, funny, and spot-on look at the ways in which the culture we consume becomes who we are, and an inspiring call-to-arms of all the ways we still need to do better, coming from one of our most interesting and important cultural critics.
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Persistence is a raucous, insightful, sexy, and sometimes dangerous look at what the words butch and femme can mean in today's ever-shifting gender landscape, with one eye on the past and the other on what is to come.
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L'étude à succès acclamée de l'historienne de l'art Whitney Chadwick remet en question l'hypothèse selon laquelle les grandes femmes artistes sont des exceptions à la règle qui ont « transcendé » leur genre pour produire des œuvres d'art majeures. Tout en présentant certaines des nombreuses femmes depuis le Moyen Âge dont les contributions à la culture visuelle ont souvent été négligées, l'enquête de Chadwick réexamine les œuvres elles-mêmes et la manière dont elles ont été perçues comme marginales, souvent en référence directe au genre. Dans sa discussion sur le féminisme et son influence sur une telle réévaluation, elle aborde également les questions étroitement liées de l'ethnicité, de la classe et de la sexualité.
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Rooted in Gloria Anzaldúa’s experience as a Chicana, a lesbian, an activist, and a writer, the groundbreaking essays and poems in this volume profoundly challenged how we think about identity. Borderlands/La Frontera remapped our understanding of what a “border” is, seeing it not as a simple divide between here and there, us and them, but as a psychic, social, and cultural terrain that we inhabit, and that inhabits all of us. This twentieth-anniversary edition features new commentaries from prominent activists, artists, and teachers on the legacy of Gloria Anzaldúa’s visionary work
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Lieu d’invention, laboratoire où s’élaborent une pensée originale et la recherche d’un langage inédit, La lettre aérienne rassemble douze essais de Nicole Brossard écrits entre 1975 et 1985. Ces textes témoignent de la quête individuelle de l’écrivaine, ancrée dans l’histoire, dans l’affirmation de la modernité québécoise et l’émergence d’une culture affranchie de la norme patriarcale.
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L'oeuvre traite de l'homosexualité féminine à travers trois personnages différents par l'âge et le milieu. L'auteure souhaite que Les nuits de l'underground soit abordé comme un livre ordinaire, bien que (ou parce que) elle "s'expose davantage". A noter que la "réalité physique" (géographique et climatique, etc.) du Québec est très présente dans ce livre qui nous découvre une Marie-Claire Blais féministe, proche des aspirations de certains groupes minoritaires