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Résultats 7 ressources
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Les filles sont bien traitées, rue Sub Rosa. Elles n’ont jamais faim, jamais froid, jamais mal. Elles sont entre de bonnes mains, des mains qui leur tendent tout ce dont elles ont besoin… à une condition. Il faut accepter de combler les désirs des hommes de la ville venus faire un tour dans ce lieu surnaturel, caché, où leurs fantasmes deviennent réalité – pourvu, bien sûr, qu’ils aient un peu d’argent sur eux. Petite a tout pour se tailler une place de choix parmi les Splendides de Sub Rosa. Mais parviendra-t-elle à oublier sa vie d’avant et à exploiter son don au service de sa nouvelle maison?
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Cette dissertation se penche sur les interactions entre le jazz, l'identité, la nation et la modernité durant le soi-disant âge d'or du jazz à Montréal (1925-1955). À la croisée de la musicologie, des études de la condition féminine (études féministes noires et méthodes de recherche féministes en particulier), des études des médias et des études culturelles, je propose une réécriture critique de l'histoire du jazz montréalais, attentive au rôle que les femmes racisées et ethnicisées ont joué dans le développement de la scène jazz, et plus largement dans la formation des identités, des plaisirs, et des sons de la modernité québécoise. Le statut particulier de Montréal comme ville-spectacle en fait un riche laboratoire pour étudier les relations de collaboration créative entre les artistes (musiciens.ennes, chanteurs.euses, danseurs.euses) actifs sur le circuit du spectacle de variété noir du début du XXe siècle. Cette recherche met également en lumière la relation discursive qu'entretiennent le jazz et le vice dans l'entre-deux-guerres québécois, en particulier quant à l'incarnation sexuée et racisée de la moralité. Finalement, cette dissertation présente la première écoute critique ainsi que les premières notes biographiques détaillées d'artistes féminines de jazz montréalaises telles que les pianistes Vera Guilaroff et Ilene Bourne, des ensembles féminins comme les Sœurs Spencer et le Montreal Melody Girls Orchestra, des danseuses et chanteuses de variété noires telles que Tina Baines Brereton, Bernice Jordan Whims, Mary Brown, Natalie Ramirez, et Marie-Claire Germain, ainsi que l'enseignante de piano Daisy Peterson Sweeney et les enseignantes de danse Ethel Bruneau et Olga Spencer Foderingham.
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Compositrice extrêmement prolifique, la compositrice québécoise Linda Bouchard (née en 1957) est particulièrement active sur la scène musicale aux États-Unis ou elle effectue de longs séjours depuis 1989. Possédant un catalogue d’oeuvres riche et varié, sa musique fait autant appel à l’orchestre symphonique qu’à des instrumentations plus intimistes et aussi au multimédia et à l’improvisation. Cette entrevue aborde principalement les thèmes de l’exil et de l’identité, du point de vue spécifique de la compositrice à la lumière de son parcours, et permet de revivre en condensé sa trajectoire, offrant par ramification plusieurs échos de questionnements brûlant d’actualité sur la place du créateur de musique dans notre société.
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Cet article porte sur les rôles que les femmes ont joué dans le développement d’une scène jazz à Montréal. Les archives témoignent de l’importance des pianistes Vera Guilaroff et Ilene Bourne, de l’enseignante de piano Daisy Peterson Sweeney, des enseignantes de danse Olga Spencer Foderingham et Ethel Bruneau, ainsi que des danseuses de variétés dans le développement de la plus grande scène jazz du Canada au cours de la première moitié du xxe siècle. Cet article contextualise la présence des femmes dans ces espaces performantiels précis (le piano, l’enseignement, la danse) et explore les processus historiographiques liés à leur exclusion des récits historiques.
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Dans ce récit en fragments ciselés, Maggie Nelson raconte l'amour fou, le sexe, la grossesse, la famille, le travail, l'écriture. L'accouchement. La mort. Ce que c'est que de prendre soin. Et comment, sans l'amour, on tombe en morceaux. Mi-essai, mi-autofiction, voici un livre à la fois amusant et indigné, souvent emporté. Nelson nous y présente ses mères spirituelles, celles qui lui ont appris à vivre. Au fil de ses lectures, elle nous emmène à la plage en Floride, au cabaret burlesque, à l'université à New York, de chambre d'hôtel en chambre de soins palliatifs, au bureau du shérif en Californie et à la très kitsch chapelle Hollywood... Et surtout, elle s'assure que nous ne verrons plus jamais de la même façon le mystère de la fabrication d'un corps par un autre.
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Dans le domaine de la création musicale au Québec, les compositrices sont toujours moins nombreuses que les compositeurs. Si le métier de compositeur a du mal à être reconnu dans la société québécoise, les compositrices sont doublement marginalisées. Nombre d’entre elles témoignent des défis auxquels elles doivent faire face lorsqu’il est question de s’intégrer au milieu musical, et plusieurs musicologues ont tenté de mieux saisir — pour éventuellement résoudre — les problématiques particulières aux femmes dans le domaine de la composition. Cet article présente une conjonction entre les recherches sur les compositrices québécoises et des ouvrages aux fondements de la musicologie féministe aux États-Unis. Il discute de certaines problématiques communes aux compositrices de musique occidentale de tradition classique, pour finalement observer la fluidité des pratiques de certaines compositrices québécoises, qui inscrivent leurs démarches de création en dehors des « binarismes ». Au fil du temps, les femmes ont été marginalisées au sein des institutions dédiées à la musique de création. Ignorées par les critiques et rejetées par les programmes d’enseignement, elles ont longtemps été en réaction à cette marginalisation. Le rôle des institutions d’enseignement actuelles serait donc d’offrir un enseignement critique du canon musical tel qu’enseigné traditionnellement, pour mieux réintégrer ceux et celles qui en ont été rejetés. Si une ouverture se crée depuis quelques années vers des pratiques plus fluides, un décloisonnement de l’identité de compositrice et de compositeur s’observe déjà chez certaines compositrices qui éloignent leurs pratiques des « binarismes », notamment avec Danielle Palardy Roger, Diane Labrosse et Joane Hétu — pionnières du courant actualiste —, mais aussi avec des compositrices telles que Nicole Lizée et Katia Makdissi-Warren.
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La présente étude doctorale vise l'étude des possibilités et contraintes pour des interprètes professionnel.le.s en danse contemporaine, de se construire comme sujet de leur danse et de leur vie. Elle met en dialogue la notion de « projet de soi » (Giddens, 1991), un processus réflexif, autoréférentiel et autonome de réalisation de soi, avec les parcours de 16 interprètes, 10 femmes et six hommes et avec les discours à l'œuvre en danse. Un ancrage théorique poststructuraliste et féministe a permis de centrer l'analyse sur les liens entre subjectivité, discours, genre et pouvoir. Quatre dimensions ont été identifiées comme lieux de possibilités et contraintes des projets de soi en danse. Une première concerne les étapes charnières des parcours professionnels (choix de la danse, entrée et maintien dans la profession, reconversion), l'analyse ayant révélé des possibilités d'agentivité dissemblables pour les danseurs et danseuses en raison d'un processus rapide de masculinisation de la profession. Une seconde a à voir avec le rapport entre interprétation et création, fondateur de l'organisation du travail de la danse. Y est discuté le discours sur l'« interprète-créateur », séduisant par les valeurs d'autonomie et d'engagement subjectif qui s'en dégagent, mais dissimulant des enjeux de pouvoir pouvant contraindre autonomisation et reconnaissance des danseur.se.s. Une troisième est relative à l'interface vie personnelle et vie professionnelle. Une attention a été portée à la conciliation travail-vie familiale, laquelle repose davantage sur la créativité et la volonté individuelle que sur des solutions collectives, qui restent à envisager. Finalement, une quatrième porte sur la diversité des rapports s'établissant au sein de la collectivité, les acteur.trice.s se trouvant par moments divisé.e.s par des intérêts concurrents, voire divergents (lors de la négociation des conditions de travail et salariales), mais à d'autres réuni.e.s en fonction d'intérêts communs (lors de la vie associative), ce qui rend difficile, pour les interprètes, la prise en compte de leurs intérêts spécifiques, tout en limitant leur prise de parole en ce sens. L'étude a aussi éclairé plusieurs voies de résistance et de changement affirmant la présence d'agentivité collective et individuelle. Ce sont la recherche académique, la syndicalisation, les blagues sur la danse et la vie associative, lesquelles représentent des espaces de résistance créés par et pour les danseur.se.s et soutenant leur prise de parole. Ces quatre voies donnent lieu à de nouvelles manières de penser la danse, en plus de susciter autonomisation et reconnaissance du travail des interprètes qui, alors, peuvent devenir sujets de leur danse et de leur vie.