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Tout au long du XVIIIe siècle en Grande-Bretagne, les lecteurices, les écrivain.e.s et les amateurices de théâtre étaient fasciné.e.s par les femmes qui s'habillaient avec des vêtements pour hommes - depuis les actrices sur scène qui mettaient en valeur leurs jambes galbées dans des culottes d'homme jusqu'aux histoires de vaillantes femmes soldat.e.s et de femmes pirates impitoyables. Couvrant les genres allant des pièces de théâtre, des romans et de la poésie aux brochures et aux affiches, la femme travestie en est venue à signaler plus que l'indépendance féminine ou les comportements non conventionnels ; elle est également venue signaler un investissement dans les intimités féminines de même sexe et les désirs saphiques. Sapphic Crossings révèle comment divers textes britanniques de l'époque associent le travestissement féminin à la possibilité passionnante de relations intimes et incarnées entre personnes de même sexe. Ula Lukszo Klein reconsidère le rôle des désirs lesbiens et leur structuration à travers des incarnations transgenres comme étant crucial non seulement pour l'histoire de la sexualité mais aussi pour la montée des concepts modernes de genre, de sexualité et de désir. Elle incite les lecteurices à repenser les racines du lesbianisme et des identités transgenres d’aujourd’hui et introduit de nouvelles façons de penser la sexualité incarnée dans le passé.
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Literature that explored female homosexuality flourished in late nineteenth-century France. Poets, novelists, and pornographers, whether Symbolists, Realists, or Decadents, were all part of this literary moment. In Sapphic Fathers, Gretchen Schultz explores how these male writers and their readers took lesbianism as a cipher for apprehensions about sex and gender during a time of social and political upheaval. Tracing this phenomenon through poetry (Baudelaire, Verlaine), erotica and the popular novel (Belot), and literary fiction (Zola, Maupassant, Péladan, Mendès), and into scientific treatises, Schultz demonstrates that the literary discourse on lesbianism became the basis for the scientific and medical understanding of female same-sex desire in France. She also shows that the cumulative impact of this discourse left tangible traces that lasted well beyond nineteenth-century France, persisting into twentieth-century America to become the basis of lesbian pulp fiction after the Second World War.
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The Well of Loneliness is probably the most famous lesbian novel ever written, and certainly the most widely read. It contains no explicit sex scenes, yet in 1928, the year in which the novel was published, it was deemed obscene in a British court of law for its defense of sexual inversion and was forbidden for sale or import into England. Its author, Radclyffe Hall, was already well-known as a writer and West End celebrity, but the fame and notoriety of that one book has all but eclipsed a literary output of some half-dozen other novels and several volumes of poetry. In Radclyffe Hall: A Life in the Writing Richard Dellamora offers the first full look at the entire range of Hall's published and unpublished works of fiction, poetry, and autobiography and reads through them to demonstrate how she continually played with the details of her own life to help fashion her own identity as well as to bring into existence a public lesbian culture. Along the way, Dellamora revises many of the truisms about Hall that had their origins in the memoirs of her long-term partner, Una Troubridge, and that have found an afterlife in the writings of Hall's biographers. In detailing Hall's explorations of the self, Dellamora is the first seriously to consider their contexts in Freudian psychoanalysis as understood in England in the 1920s. As important, he uncovers Hall's involvement with other modes of speculative psychology, including Spiritualism, Theosophy, and an eclectic brand of Christian and Buddhist mysticism. Dellamora's Hall is a woman of complex accommodations, able to reconcile her marriage to Troubridge with her passionate affairs with other women, and her experimental approach to gender and sexuality with her conservative politics and Catholicism. She is, above all, a thinker continually inventive about the connections between selfhood and desire, a figure who has much to contribute to our own efforts to understand transgendered and transsexual existence today.
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Cette anthologie, la première du genre en langue française, retrace l'histoire complexe de quarante années de théories féministes anglo-américaines en histoire de l'art, à partir d'exemples détaillés et emblématiques. Les premiers écrits abordent l'histoire des pionnières de cette théorisation féministe, avec des écrits de Lucy Lippard, une analyse rétrospective des caractéristiques du mouvement californien des années 1970 ou des réceptions polémiques de The Dinner Party. Une seconde partie est consacrée à des textes qui s'attachent à une relecture de l'histoire de l'art des siècles passés, que ce soit le point de vue de Griselda Pollock, des « vieilles maîtresses » à une théorisation des espaces de la féminité, ou des approches plus marxistes du travail des artistes. Le troisième volet regroupe de nouvelles perspectives : l'analyse des masculinités à l'époque moderne et dans les performances des années 1960-1970, puis une approche des problématiques spécifiques aux artistes de couleurs, notamment afro-américaines. Enfin, deux études permettent de faire le point sur le développement postféministe en art et les questions queer. Cette sélection, issue d'un vaste répertoire, permet d'aborder les différentes conceptions théoriques des études féministes, de genre et queer en art qui se sont succédées et répondues des années 1970 aux années 2000.
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George Sand et Colette sont connues pour avoir publié des ouvrages dévoilant un grand modernisme et un engagement sur la question des relations entre les sexes. Cet ouvrage dévoile qu'alors que le XIXe et le début du XXe siècle se focalisaient surtout sur des revendications féministes visant la libération des femmes, ces deux auteures cherchaient aussi à dénoncer les codes traditionnellement imposés à tous les individus et à leur identité. Alors que le concept d'identité de genre n'était pas clairement théorisé à l'époque, leurs écrits suggèrent que Sand et Colette avaient déjà l'intuition que les hommes comme les femmes pouvaient être victimes des lois sociales fondées sur la différence sexuelle. Elles dénonçaient les limites que la société imposait aux sujets selon leur sexe et subvertissaient les schémas traditionnels de la formation identitaire. Pour cela, elles présentaient souvent la bipolarité des structures patriarcales comme une construction artificielle, elles mettaient en scène de nouveaux modèles de "féminité", de "masculinité" et de sexualité et elles démontraient une indéniable volonté de rupture et de remise en cause des traditions. Cette étude met aussi en évidence comment ces subversions successives peuvent être lues comme des présentations très modernes d'une identité de genre perçue comme une structure en constante mutation qui désavoue les inscriptions traditionnelles et normalisées. De manière étonnante, les illustrations d'expressions identitaires individuelles et plurielles chez Sand et l'élaboration d'un nouvel ordre des identités chez Colette rapprochent leurs écrits de théorisations contemporaines du genre.
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Accès à l'instruction, droits civils et politiques, équité des salaires, divorce: depuis des siècles, les femmes n'ont cessé de se battre pour obtenir l'égalité avec les hommes. Bien avant l'apparition du mot "féminisme", cette lutte fut d'abord un combat de plume, porté par des personnages singuliers engagés dans les controverses de leur temps. Ce sont leurs voix passionnées que ce recueil donne à entendre, de Marie de Gournay, "fille d'alliance de Montaigne", à l'icône qu'est devenue Simone de Beauvoir, en passant par Condorcet, Olympe de Gouges, Mary Wollstonecraft, Charles Fourier, Flora Tristan, John Stuart Mill, Madeleine Pelletier...
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This volume brings together 58 previously published essays on 19th and 20th century British and North American texts that were written from the mid-1970s to 1990 by feminist literary critics. These essays cover a variety of critical perspectives, including Anglo-American, French, Marxist, structuralist, new historicist, and psychoanalytic. The 13 sections of the book cover various issues in feminist criticism: institutions, methodologies, canon, tradition, body, desire, reading, discourse, ethnicity, history, class, men, and autobiography. Each section includes essays addressing the intersections of feminist concern with questions of class, race, sexual preference, and nationality. Contributors include Barbara Christian, Sandra M. Gilbert, Susan Gubar, Helene Cixous, and Elaine Showalter
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Femmes de la Rive gauche étudie les contributions à la vie du Paris littéraire entre 1900 et 1940 de grandes Américaines et Anglaises, telles que Djuna Barnes, Natalie Barney, Sylvia Beach, Caresse Crosby, Nancy Cunard, Hilda Doolittle, Janet Flanner, Anaïs Nin, Jean Rhys, Gertrude Stein, Edith Wharton… Écrivain.e.s, éditeurices, libraires, journalistes, tenant salon au cœur du Paris culturel, elles ont nourri de leur énergie créatrice originale le grand mouvement de la modernité. Cet essai, qui considère à la fois l’histoire littéraire et la littérature, écrit la face cachée du tissu culturel, explore la richesse d’une écriture que le modernisme a tenté de nier…. « Au lieu d’intersection de la vie et de l’art, au croisement de la mémoire et de l’histoire, à la confluence du mythe et de la biographie… j’ai retrouvé les traces de celles qui ont nourri de leur force et de leur intelligence le grand mouvement culturel moderniste. » S. B.
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Traduction, Introduction par Éric Hicks et Thérèse Moreau À la plus italienne des Parisiennes du XVe siècle revint la gloire de défendre l’honneur des femmes : en 1405, Christine de Pizan achevait le Livre de la Cité des dames qui donnait en exemple les femmes illustres de tous les temps. Il y eut ensuite le Livre des trois vertus ou Trésor de la Cité des dames, où Christine faisait une analyse lucide et précise de la société française, vue du côté féminin, détaillant tous les «états des femmes» et donnant de chacun, depuis celui des princesses jusqu’à celui des femmes de laboureur, une vision réaliste et positive. La première, elle avait compris que les femmes avaient une place à elles dans la société politique. Née à Venise vers 1365, Christine vient, à quatre ans, vivre à Paris où son père, Thomas de Pizan, médecin et astrologue, a été appelé par Charles V. Elle défend les femmes en rassemblant un large éventail de femmes célèbres à travers l'histoire. Ces femmes sont «logées» dans la Cité des Dames, qui est en fait le livre. Alors que Pizan construit sa ville, elle utilise chaque femme célèbre comme un élément constitutif non seulement des murs et des maisons de la ville, mais aussi comme éléments constitutifs de sa thèse. Chaque femme ajoutée à la ville ajoute à l'argument de Pizan selon lequel les femmes sont des participantes valorisées dans la société. Elle plaide également en faveur de l'éducation des femmes.