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Les histoires de guerre occupent une place prédominante dans l'imaginaire collectif et servent souvent à légitimer l'emploi de la force ou le maintien du statu quo au niveau de la sécurité internationale. Ces histoires sont véhiculées à travers diverses sources dans la société, dont la culture populaire, et en particulier le cinéma, qui constituent donc des terrains particulièrement fertiles pour en comprendre les tenants et aboutissants. Car ces histoires reposent sur des structures narratives bien précises qui sont bâties sur des inégalités de genre et de « races », entre autres rapports de pouvoir. Or, qu'en est-il des histoires « antiguerre » ou visant à dénoncer un ou plusieurs aspects de la guerre en général ou d'une guerre en particulier? Ces histoires reposent-elles sur les mêmes structures inégalitaires? La guerre en Irak présente un cas d'étude particulièrement intéressant pour répondre à cette question vue son impopularité auprès de la population américaine, reflétée au sein des productions cinématographiques. Ainsi, trois films américains de fiction portant sur la guerre en Irak et critiquant un ou plusieurs aspects de celle-ci seront analysés : In the Valley of Elah (2007), Green Zone (2010) et Home of the Brave (2006). Plus précisément, en utilisant un cadre théorique issu des études féministes poststructuralistes de la sécurité internationale, les masculinités et féminités mises en scène dans ces narrations seront analysées dans le but d'en déceler les composantes genrées et racisées ainsi que leurs effets sur la charge critique du film. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : sécurité internationale, genre, « races », histoires de guerre, guerre en Irak
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Le 4 novembre 2008, le 44e président des États-Unis est élu. Un noir fait son entrée à la Maison-Blanche. Obama aura eu raison de dire Yes we can. Par sa victoire, il marquera l'histoire de la nation américaine : il sera, à jamais, le premier président noir des États-Unis. L'élection d'Obama à la présidence permet de mettre en exergue le caractère exclusif que portait la « race » de l'institution présidentielle avant son arrivée à ce haut poste de décision. Ainsi, partant du postulat que l'institution présidentielle n'est pas neutre, mais qu'elle a un genre, une « race » et une sexualité précises, nous entendons nous intéresser aux identités qu'il est nécessaire de mettre de l'avant pour atteindre la présidence. Puisque l'élection d'Obama représente un moment clé dans l'analyse des identités, ce mémoire en fera son étude de cas. Partant de deux allocutions publiques, soit A More Perfect Union et The Victory Speech, ainsi que de deux autobiographies écrites par Obama (Les rêves de mon père et L'audace d'espérer), nous étudions la mise de l'avant des identités en contexte électoral. L'analyse discursive des allocutions publiques et des autobiographies nous permettra d'avancer l'hypothèse qu'en mettant de l'avant son identité racisée et en la juxtaposant à l'idée du rêve américain (Yes we can), Obama a non seulement réitéré les identités dominantes de la présidence américaine (homme, hétérosexuel), mais il a également dépolitisé les enjeux raciaux aux États-Unis. Enfin, l'originalité de la présente recherche se situe au niveau de la prise en compte de l'identité sexuelle de l'actuel président américain, dans la mesure où celle-ci ne fait pas l'objet d'analyse dans la littérature, qu'elle soit classique ou critique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : institution présidentielle américaine, genre, « race », sexualité, rêve américain.
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La Banque Mondiale a choisi d'inscrire l'intégration transversale de la dimension genre comme l'un des critères clés pour l'obtention de financement par les pays bénéficiaires, notarnrnent dans le cadre de sa plus récente politique de développement qui a pour objectif premier la réduction de la pauvreté. Les modifications au sein des politiques de développement de la Banque Mondiale, ont obligé les pays tributaires de son aide à réorienter leur stratégie de développement en élaborant des documents de stratégies pour la réduction de la pauvreté (DSRP). L'objectif de ce mémoire est d'analyser les politiques de réduction de la pauvreté adoptées par le Rwanda dans son DSRP de 2002 et d'évaluer si l'intégration de la dimension genre est bien appliquée par le gouvernement rwandais de façon transversale. Plus précisément, le DSRP ainsi que les rapports annuels consécutifs élaborés par le Rwanda entre les années 2000 et 2005 ont été analysés grâce à des critères d'évaluation spécifiques et au cadre méthodologique de la planification selon le genre développé par Caroline Moser. La conclusion du mémoire est que l'intégration de la dimension genre n'est effective que dans certains domaines. De plus, les mesures adoptées en faveur de l'égalité des sexes ont essentiellement des impacts à court terme sur le renforcement des capacités des femmes. En somme, l'approche genre intégrée dans la stratégie de réduction de la pauvreté du Rwanda ne vise pas une transformation en profondeur de la société rwandaise, elle a plutôt pour objectif de combler des besoins de base (matériels etc.) immédiats de la population. Mots clés: Genre et développement; Document de stratégies pour la réduction de la pauvreté; Banque Mondiale; Rwanda, Planification pour le développement.
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Ce mémoire, qui s'inscrit dans l'idée de poursuivre et de renouveler les questionnements féministes, privilégie l'approche de la théorie féministe postmoderne et postcoloniale. Le postmodernisme introduit la vision des relations de pouvoir comme étant multiples, horizontales et plurielles et le féminisme réaffirme politiquement la pertinence de revoir les questions relatives au lien entre sexe, genre et identité individuelle et sociale. Ce qui apparaît donc, à la jonction de ces deux courants intellectuels, est la nécessité de déconstruire les structures et les concepts modernes supportant des mécanismes de reproduction des hiérarchies. Nous formulons l'hypothèse que l'identité de genre peut échapper aux impératifs d'une structure normative (binarité masculin-féminin ou homosexuel-hétérosexuel ou femmes libérées-femmes soumises) et qu'en ce sens, la lutte au nom d'une identité fixe a le plus souvent pour effet d'enraciner plus profondément les hiérarchies déjà présentes et d'en créer de nouvelles sur le même modèle. Nous aborderons donc ces questions en adoptant le point de vue postmoderne, surtout en ce qui concerne l'importance de relier les différents niveaux de subordination dans l'analyse de la domination masculine. Le premier chapitre tentera dans un premier temps de justifier le lien entre féminisme et postmodernisme, en montrant comment s'est effectuée cette jonction dans la littérature majoritairement anglo-saxonne des années 1980 et ensuite de voir quel type de lien unit ces deux courants intellectuels. Dans un deuxième temps, en posant les bases conceptuelles qui ont guidé la réflexion générale de ce mémoire, trois concepts du postmodernisme seront analysés et mis en lien avec la théorie féministe. Cette conception du féminisme sera, dans le deuxième chapitre, appliquée en regard du discours entourant le corps, son contrôle et la promesse de son émancipation. En analysant les différents discours de vérité sur le corps, et ce autant dans les sciences sociales que dans les sciences naturelles, on arrive à dégager une constante : la binarité des genres. Dans une optique d'intersectionnalité des subordinations, le discours sur l'unité de l'identité femme sera analysé dans le troisième chapitre. Les auteures postcoloniales seront au centre de cette argumentation accordant une attention particulière aux possibilités politiques qu'ouvrent ces nouvelles approches des sujets, de leur représentation politique et de leur intégration dans un ensemble social viable et diversifié. Plus spécifiquement, nous verrons premièrement comment les auteures déconstruisent le concept d'universalisme et par ricochet, celui de solidarité femme universelle et de victimes d'une même oppression. Deuxièmement, nous analyserons les écrits des féministes postcoloniales relativement au regard posé sur les femmes du Tiers-monde et à leur accès à la parole. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme postmoderne, féminisme postcolonial, déconstruction, binarité, multiplicité, intersectionnalité, Judith Butler, hétérosexisme, genre, norme, corps, antiracisme.