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Le mentorat est reconnu en éducation, dans le domaine du sport, dans le milieu des affaires, et dans plusieurs autres secteurs où l’on se soucie de former une relève. Et en politique? Si on y parle rarement de mentorat, chacun sait toutefois que M. W est le poulain de M. X et que le ministre Y est le parrain du député Z. Dans les partis, l’accompagnement personnalisé de la recrue par le politicien expérimenté se concentre souvent en période électorale, lorsqu’il faut mettre toutes les chances de son côté en vue de la victoire. Mais les femmes intéressées à s’engager en politique souhaitent, comme de plus en plus d’hommes d’ailleurs, autre chose. Elles réclament une relation mentorale, qui, au-delà d’un coaching axé sur des stratégies gagnantes à court terme, touche le savoir-vivre et le savoir-être en politique. Le mentorat en politique auprès des femmes présente un survol des pratiques d’accompagnement au Québec, au Canada, et ailleurs dans le monde, et démontre en quoi le mentorat est une formule à privilégier lorsqu’il s’agit d’encourager les femmes à faire le saut en politique, et à persévérer dans cette voie. Nourrie par l’expérience terrain du programme pilote de mentorat du Groupe Femmes, Politique et Démocratie, cette réflexion s’inspire des attentes et besoins exprimés par les femmes elles-mêmes. Un outil indispensable pour toute personne, tout organisme ou tout parti soucieux de favoriser le renouvellement de valeurs démocratiques et de contribuer à accroître la présence des femmes dans les instances politiques. Préface de Pauline Marois Le Groupe Femmes, Politique et Démocratie est un organisme œuvrant en éducation à la citoyenneté et à l’engagement politique. Parmi ses actions, l’accompagnement d’aspirantes candidates. Depuis 2004, près de 150 femmes ont été accueillies à son École Femmes et démocratie et ont participé à son programme pilote de mentorat en politique auprès des femmes.
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Penser la citoyenneté au-delà de ses formes restreintes et exclusives exige de reconfigurer celle-ci dans un horizon pluriel et inclusif. Les théories féministes égalitaristes et différentialistes ont rendu compte de l'étroitesse des conceptions classiques de la citoyenneté, tout comme de ses mécanismes d'exclusion. Ces théories se sont toutefois polarisées dans le débat égalité/différence qui a limité l'articulation des différences avec la visée égalitariste de la citoyenneté. Cherchant à dépasser le dilemme entre universalisme et particularismes qui polarise les théories féministes de la citoyenneté, nous analysons les propositions conceptuelles qui visent une citoyenneté inclusive tout en conservant l'horizon d'égalité comme idéal politique. En ce sens, la citoyenneté est entrevue comme paradoxale, car se situant continuellement dans les tensions entre identités de groupe et droits individuels. Une telle conception articule à la fois la reconnaissance des différences, comme condition même de l'égalité formelle, ainsi que l'élimination de diverses formes d'oppression systémiques, comme condition d'une égalité réelle. De plus, pour penser la question de l'inclusion réelle dans la citoyenneté, et donc le plein exercice de celle-ci, l'entrée du sujet dans le collectif est entrevue par le concept d'individuation. Cette reconfiguration théorique de la citoyenneté sera analysée à la lumière des formes émergentes d'action politique que mettent de l'avant les femmes autochtones au Chiapas, Mexique. Mobilisation qui rend compte des nouvelles articulations entre enjeux identitaires et droits individuels dans l'accès au plein exercice de la citoyenneté. Par ce dialogue théorie/pratique, nous tenterons d'asseoir les bases d'une réflexion politique cherchant à dépasser les impasses des débats actuels sur l'inclusion à la citoyenneté et son plein exercice. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, Citoyenneté paradoxale, Citoyenneté plurielle, Exclusion/inclusion, Individuation, Différences, Identité, Droits des femmes, Femmes autochtones du Chiapas, Articulation genre/ethnicité/classe.
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À part quelques esprits sérieux, notre époque vit au jour le jour de faits plus que d’idées, et de faits sans grandeur. Les commérages auxquels est réduite la politique actuelle, les nouvelles du monde artistique et des salons, et ce triste bilan qui sous le titre de faits divers, expose les misères, les crimes et les aberrations de chaque jour, là se borne la nourriture intellectuelle et morale du plus grand nombre. Ce n’est pas qu’elle soit vide d’enseignements ; mais la moelle n’en est pas extraite et ces faits n’offrent à ceux qui en vivent qu’un intérêt passager, pris à part de leurs conséquences et de leurs causes : le simple appétit de l’incident, l’amour de l’enfant pour le conte ; dans l’esprit comme dans le journal, ils restent sans lien, sans ordre, séparés par des tirés. On réfléchit peu ; le temps manque ; le goût surtout. La vie, consacrée tout entière à la poursuite du but personnel, immédiat, harcelée par la concurrence sociale, est si haletante ! Tout s’y produit en hâte et sous forme de compétition : l’action, la pensée. Remonter aux sources est trop long. André Léo André Léo, pseudonyme de Victoire Léodile Bera, née à Lusignan dans la Vienne, le 19 août 1824, morte le 20 mai 1900. Mariée à Pierre Grégoire Champseix. Veuve, elle élève ses enfants André et Léo et devient la compagne de Benoît Malon. Elle se rallie à la Commune et collabore aux journaux La Sociale et La Commune. Amie de Louise, elle défend avec elle la nécessité de la lutte armée contre les Versaillais. Après la Commune, elle se réfugie en Suisse où elle poursuit son combat en faveur de l’émancipation des femmes et de la révolution sociale. Elle est l’autrice de La femme et les mœurs, Liberté ou anarchie.
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Au cours des dernières décennies, la question de la représentation des femmes dans les parlements nationaux a fait l’objet d’une attention grandissante sur la scène internationale. Si les femmes ont peu à peu, au cours du siècle dernier, obtenu le droit de vote et le droit de se présenter aux élections, pourquoi n’occupent-elles aujourd’hui que 15% des sièges dans les parlements du monde, malgré leur poids démographique? Comment augmenter cette moyenne pour atteindre une représentation équitable? Une brochette de spécialistes explorent ces questions, et bien d’autres, dans cet ouvrage qui couvre 37 pays répartis sur les cinq continents. Femmes et parlements: un regard international, une source précieuse d’informations enfin disponibles dans la francophonie et dans le monde. Mais pourquoi les femmes vont-elles en politique? En fait, il serait plus juste de se demander pourquoi elles n’y vont pas. Je suis frappée par le caractère universel et systémique des obstacles dans la trentaine de pays étudiés ici. En démocratie comme en dictature, dans les pays du Nord comme du Sud, ces obstacles sont économiques, sociaux, religieux. Anne-Marie Dussault, extrait de la préface
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La première moitié du XXe siècle voit s'affirmer le droit de vote des femmes au Canada. C'est en 1917 que les femmes ont accès au suffrage fédéral. Tandis qu'en 1922 le droit de vote au niveau provincial est étendu à toutes les provinces anglophones, le Québec ne l'accordera qu'en 1940, après une longue lutte menée par des féministes telles que Marie Gérin-Lajoie, Thérèse Casgrain et Idola Saint-Jean. Le 9 février 1922, une première réclamation pour le droit de vote des femmes est présentée au Parlement. Ce sera le début d'une longue liste de défaites du projet de loi sur le suffrage féminin. Quoique présenté chaque année à partir de 1926, il sera battu chaque fois jusqu'en 1940. Ce manifeste d'Idola Saint-Jean, qui a fondé l'Alliance canadienne pour le vote des femmes du Québec en 1927, se situe dans ce contexte de revendications législatives. Même s'il est radiodiffusé à la veille du vote de février 1931, la position d'Idola Saint-Jean n'est pas entendue.