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La place qu'occupe la religion dans l'espace public suscite depuis plusieurs années des débats difficiles dans la société québécoise. La Loi sur la laïcité de l'État, adoptée hâtivement par le gouvernement de la CAQ en 2019, en est la plus récente illustration. Tant par son contenu que par le processus de son adoption, la Loi 21 a provoqué des réactions passionnées. Mais que veut dire vivre et réguler la religion au quotidien au Québec à l'aune de la Loi sur la laïcité de l'État? C'est là la question à laquelle les 15 essais réunis ici tentent de répondre en examinant de façon critique les choix politiques faits par le gouvernement Legault et leurs conséquences immédiates et possibles. À partir de disciplines et de perspectives théoriques différentes, les auteurs et autrices proposent un arsenal argumentatif dont l'objectif premier est de déconstruire les raisons invoquées par le gouvernement Legault en faveur de la Loi sur la laïcité de l'État . Il apporte ainsi une contribution essentielle à un débat qui est loin d'être clos.
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La place qu'occupe la religion dans l'espace public suscite depuis plusieurs années des débats difficiles dans la société québécoise. La Loi sur la laïcité de l'État, adoptée hâtivement par le gouvernement de la CAQ en 2019, en est la plus récente illustration. Tant par son contenu que par le processus de son adoption, la Loi 21 a provoqué des réactions passionnées. Mais que veut dire vivre et réguler la religion au quotidien au Québec à l'aune de la Loi sur la laïcité de l'État? C'est là la question à laquelle les 15 essais réunis ici tentent de répondre en examinant de façon critique les choix politiques faits par le gouvernement Legault et leurs conséquences immédiates et possibles. À partir de disciplines et de perspectives théoriques différentes, les auteurs et autrices proposent un arsenal argumentatif dont l'objectif premier est de déconstruire les raisons invoquées par le gouvernement Legault en faveur de la Loi sur la laïcité de l'État . Il apporte ainsi une contribution essentielle à un débat qui est loin d'être clos.
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Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers. Conférence présentée dans le cadre du colloque « Regards croisés sur les antiféminismes » le 30 avril 2019 à l’Université du Québec à Montréal par le RéQEF et l’IREF.
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Cette recherche s'intéresse à la possible réciprocité entre les mouvements féministe et nationaliste au Québec pendant les années 1960-1970. En étudiant l'évolution des mouvements féministes et nationaliste au cours de ces années, nous tentons de montrer comment les mouvements sociaux représentent des espaces qui sont occupés par différentes tendances et organisations. Puis, à l'aide d'une analyse politique des rapports sociaux et politiques, nous cherchons à savoir comment ces deux mouvements et leurs organisations ont développé différentes relations, dont certaines d'interdépendance et de réciprocité. Pour ce faire, nous entreprenons d'abord une analyse politique de l'historiographie des mouvements nationaliste et féministe en deux temps afin de comprendre leurs développements et évolutions. Puis, nous nous intéressons aux multiples rapports entre les deux mouvements en faisant ressortir les éléments permettant de confirmer notre hypothèse. Finalement, notre recherche s'appuie sur une analyse de publications, de la littérature ainsi que sur les données qualitatives collectées lors d'entrevues effectuées avec des militantes féministes de la période étudiée. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Nationalisme, féminisme, Révolution tranquille, femmes, Front de libération des femmes, Centre des femmes, Québec, mouvements sociaux
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Le paradigme hégélien de la reconnaissance, admirablement critiqué par Frantz Fanon dans l’œuvre phare à laquelle ce livre rend hommage, est aujourd’hui évoqué, sous sa forme libérale, dans les débats entourant l’autodétermination des peuples colonisés, notamment les peuples autochtones d’Amérique du Nord. Politologue et militant, membre de la Nation dénée du Nord-Ouest du Canada, l’auteur reprend ici la critique fanonienne et démontre en quoi cette reconnaissance ne fait que consolider la domination coloniale. Cet ouvrage de théorie politique engagée appelle à rebâtir et redéployer les pratiques culturelles des peuples colonisés sur la base de l’autoreconnaissance, seule voie vers une réelle décolonisation. Penseur marxiste, Coulthard sait que le marxisme ne peut s’appliquer tel quel à la lutte des Autochtones, mais il en souligne la contribution potentielle et signe ici un véritable traité de combat décolonial et anticapitaliste. « Ce livre offre une critique pénétrante du colonialisme contemporain et une vision claire de la résurgence autochtone, en plus de constituer une contribution importante à la pensée révolutionnaire. » — Taiaiake Alfred, extrait de la préface
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Cette thèse a comme origine la question suivante : comment la laïcité est-elle devenue un enjeu majeur pour les féministes au Québec? Alors que les débats publics sur la laïcité se sont succédé durant la dernière décennie, ils ont été l'occasion de reformuler les frontières identitaires de l'appartenance nationale. La problématique de cette recherche peut être formulée en deux temps. D'une part, comment les féministes « blanches » francophones au Québec se sont représenté « la religion » et « la laïcité », des années 1960 aux années 1990, et quels ont été les effets de ces représentations sur les (re)définitions des frontières identitaires de leur féminisme? D'autre part, comment les féministes dans leur diversité se représentent actuellement « la religion » et « la laïcité » et quels sont les effets de ces représentations sur les (re)définitions des frontières identitaires de leur féminisme? Pour y répondre, la thèse est divisée en trois parties. La première partie est introductive. À travers une revue de la littérature scientifique pertinente, elle revient sur différentes conceptions sociologiques et philosophiques des religions et de la laïcité, parcourt l'historiographie québécoise sur la laïcisation et la laïcité au Québec et balise le nouveau champ de recherche féministe sur l'articulation entre féminismes et laïcités. Elle explicite ensuite le cadre théorique choisi, soit celui du féminisme poststructuraliste et du féminisme antiraciste, ainsi que les outils théoriques qui seront mobilisés dans l'analyse : intersectionnalité, racisme, nationalisme, mythe d'une société postraciale, islamophobie et blanchité. Elle présente trois grands récits modernes, déconstruits par les féministes poststructuralistes et antiracistes : un récit séculariste opposant des religions dépassées à la modernité progressiste, un récit féministe « blanc » opposant des religions patriarcales à la laïcité égalitaire et un récit nationaliste racontant l'avènement d'une nation moderne, laïque et égalitaire au Québec. Enfin, cette partie se clôt avec l'approche méthodologique structurant la recherche. Il s'agit d'une approche généalogique des problématisations, c'est-à-dire une histoire contextualisée de la construction comme problème de « la religion » et de « la laïcité », entre continuités et discontinuités. Il s'agit aussi d'une analyse critique du discours, considérant les représentations discursives comme un domaine du pouvoir. Critique, cette recherche ne vise ni à repérer le meilleur féminisme, ni à fonder un programme féministe laïque, mais à mettre en évidence les effets politiques des représentations féministes se posant comme discours de vérité. Dans cette perspective, la recherche ne vise pas la neutralité axiologique et reconnaît que la chercheure est située au sein des rapports de pouvoir analysés. La seconde partie analyse les représentations de « la religion » et de « la laïcité » par les féministes « blanches » francophones au Québec, des années 1960 aux années 1990, ainsi que les effets de ces représentations sur les (re)définitions des frontières identitaires de leur féminisme. Quatre chapitres portent chacun sur une des quatre décennies parcourues. Ils reviennent sur un certain nombre d'événements féministes aujourd'hui régulièrement remémorés comme « nos » luttes féministes contre la religion : la Commission royale d'enquête sur l'enseignement (1961-1966); la loi sur la capacité juridique de la femme mariée (1964); les luttes pour le droit à l'avortement (1969-1988); la visite du pape Jean-Paul II au Québec (1984); la première affaire du foulard à l'école (1994); les consultations sur la déconfessionnalisation scolaire (1999). La pluralité des féminismes et des contextes analysés permet de briser la binarité opposant religions et féminismes, ainsi que l'association entre féminismes et laïcités. Cela ne signifie pas pour autant que l'opposition entre les couples religion/patriarcat et féminisme/laïcité n'est pas reprise par les féministes elles-mêmes durant ces quatre décennies. La recherche met en outre en évidence la production d'un « nous-Québécoises » aux frontières ethniques. La troisième partie analyse les représentations de « la religion » et de « la laïcité » et les effets de ces représentations sur les (re)définitions des frontières identitaires des féministes dans leur diversité, au cours des débats qui ont scandé la dernière décennie, soit lors des consultations publiques de la Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles (2007), du projet de loi 94 (2010) et du projet de loi 60 (2013). Je distingue trois grandes tendances féministes : féministe moniste, féministe antiraciste et féministe intermédiaire. Quatre chapitres reviennent sur quatre aspects de ces débats laïques : la construction du contexte actuel comme contexte de crise et ses contestations; la construction des signes religieux comme problème féministe et ses contestations; la construction des religions, des intégrismes et de la laïcité comme problème féministe et ses contestations; les représentations du racisme, de l'intégration et du féminisme. Cette troisième partie permet d'avancer que les débats actuels sur la laïcité sont structurés racialement et que les représentations de « la religion » et de « la laïcité » sont indissociables de la (re)production et de la contestation des frontières de l'appartenance nationale. La thèse se conclut en soulignant notamment deux apports majeurs de cette recherche. D'une part, l'histoire des problématisations de « la religion » et de « la laïcité » ainsi réalisée permet d'avancer que les débats féministes actuels sur la laïcité ne s'inscrivent pas d'abord au sein de l'histoire des critiques féministes de la religion mais bien plutôt de l'histoire de la (re)production et de la contestation des frontières de l'identité nationale et de l'identité féministe. D'autre part, la recherche permet de montrer que ces deux histoires ne sont pas pour autant complètement distinctes, car les représentations de « la religion » sont aussi situées et traversées par des rapports de pouvoir.
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Vue d'aujourd'hui, l'histoire du féminisme américain depuis les années 1960 apparaît comme un drame en trois actes. Dans un premier temps, le mouvement de libération des femmes naît comme une force insurrectionnelle visant à faire voler en éclats une politique technicisée et un imaginaire social-démocrate qui avait occulté l'injustice de genre. Ensuite, alors que les énergies utopiques commencent à s'épuiser, lele féminisme est aspiré par la politique de l'identité. Ses élans transformateurs se trouvent canalisés vers un nouvel imaginaire politique qui place « la différence » au premier plan. Passant de la redistribution à la reconnaissance, le mouvement déplace son attention vers la politique culturelle au moment où un néolibéralisme naissant déclare la guerre à l'égalité sociale. Enfin, depuis que le néolibéralisme est entré en crise, les conditions semblent réunies pour voir un féminisme revigoré rejoindre d'autres forces d'émancipation cherchant à assujettir des marchés déchaînés à un contrôle démocratique. Ainsi, le mouvement pourrait récupérer son esprit insurrectionnel tout en approfondissant les idées qui le caractérisent : sa critique structurelle de l'androcentrisme inhérent au capitalisme, son analyse systémique de la domination masculine et ses propositions d'amendements, informées par le genre, de la démocratie et de la justice. Écrits entre 1984 et 2010, les articles qui composent ce livre donnent à lire la trajectoire théorique et politique d'une théoricienne féministe majeure de notre temps.
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Comment les femmes ont-elles perdu en France le pouvoir de gouverner? Pourquoi Calvin s'est-il excusé auprès de la reine d'Angleterre Élisabeth Ie lorsqu'elle accéda au trône? Comment les femmes ont-elles participé collectivement aux Révolutions anglaises du XVIIe siècle, américaine, française, liégeoise et brabançonne, néerlandaises du XVIIIe siècle? Quelles ont été les formes de résistance des femmes esclaves dans la traite négrière? Comment les utopistes et les marxistes ont-ils conçu l'émancipation des femmes? Quand le féminisme est-il né? Comment a-t-il évolué? Quand et comment les femmes ont-elles obtenu le droit de vote dans les États européens, en Amérique du Nord, en Amérique latine? Savez-vous que des femmes s'enrôlèrent dans le nazisme, le fascisme italien, la collaboration française, le franquisme, le salazarisme portugais? Quelle fut l'action souvent méconnue des résistantes à ces régimes totalitaires? La Commune de Paris de 1871, les Révolutions russes de 1905 et 1917, la Révolution allemande de 1918 ont-elles marqué des avancées sociales et politiques pour les femmes? Quelles ont été la liberté et l'égalité pour les femmes dans les pays du communisme réel? Qui étaient Clara Zetkin, Rosa Luxemburg et Alexandra Kollontaï? Qu'est-ce que les deux Guerres mondiales ont changé pour les femmes? Quelle est l'étendue du succès politique des femmes dans les pays nordiques? Comment des femmes ont-elles combattu les dictatures militaires d'Amérique latine? Comment les mouvements de libération des femmes des années 1970 ont-ils traversé l'Atlantique? Comment la mondialisation affecte-t-elle les relations hommes- femmes? Comment les organisations internationales ont-elles construit, idéalement, l'égalité entre femmes et hommes?
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This book addresses the question of gender and feminism in western political theory and practise. It provides students with both the theoretical and historical underpinnings of women's exclusion from politics, and the feminist response to this exclusion.
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Après un quart de siècle de néoféminisme, on connaît encore mal la recherche féministe et l’ampleur du travail accompli par ces chercheuses. Les auteures examinent ici les travaux qui ont porté sur la famille, la conciliation travail-famille et sur l’emploi, ceux qui ont documenté des aspects particuliers de la santé des femmes et de la violence conjugale ainsi que les nombreuses études produites dans le domaine de l’éducation. Elles mettent également en lumière les changements et les résistances révélés par les recherches dans le champ religieux, le champ politique, celui du droit de même que dans le domaine des communications. Ce faisant, elles rendent manifestes les caractéristiques de la recherche féministe québécoise, notamment les liens établis par les chercheuses entre théorie et pratique, recherche et action. Des textes de Pierrette Bouchard, Anita Caron, Renée Cloutier, Christine Corbeil, Huguette Dagenais, René B.-Dandurand, Francine Descarries, Louise Guyon, Thérèse Hamel, Geneviève Martin, Karen Messing, Josée Néron, Ann Robinson, Armande Saint-Jean, Diane-Gabrielle Tremblay et Manon Tremblay.
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Cette semaine, on décortique le discours de la « crise de la masculinité » avec Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique à l’UQAM et coresponsable du Chantier sur l’antiféminisme du Réseau québécois en études féministes (RéQEF). Pour regarder l’épisode en format vidéo, c’est ici : youtu.be/4PPSmsn2mW0 Veuillez noter que cet épisode a été enregistré au printemps 2022. L’opinion de l’invité a pu évoluer depuis. Animation : Charlotte Groulx Montage : Benjamin Gardenat Coordination : Anne-Sophie Thauvette Réalisation : Charlotte Groulx Production : Marie-Ève Albert et les Productions Arborescence Direction : Daphnée Atlas et Ophélie Boisvert Pour suivre le SALVAS : Instagram : instagram.com/s.a.l.v.a.s/ Facebook : facebook.com/CliniqueSALVAS Pour suivre Francis Dupuis-Déri : professeurs.uqam.ca/professeur/dupuis-deri.francis/