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3e conférence du Cycle « Penser les coalitions (éco)féministes » offert à l’hiver 2021 dans le cadre du cours FEM 300G – Introduction aux écoféminismes et ouvert au public. Dalila Awada, M. Sc sociologie, U de M. était la conférencière invitée pour la séance du 6 avril 2021 : « Les mécaniques imbriquées du racisme et du spécisme ».
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Dans cet article fondateur, K. Crenshaw introduit le concept d’« intersectionnalité », pour penser le caractère composé des effets de subordination liés à des facteurs comme la race, le genre, l’âge, la sexualité, etc. Elle analyse d’abord trois affaires juridiques qui ont traité des questions de discrimination raciale et sexuelle pour montrer les limites des « analyses à enjeu unique » : DeGraffenreid v. General Motors, Moore v. Hughes Helicopter, Inc. et Payne v. Travenol. Dans aucune de ces affaires, les tribunaux n’ont permis aux plaignantes d’alléguer une discrimination fondée à la fois sur la race et le sexe. K. Crenshaw montre qu’il faut penser l’intersectionnalité des discriminations pour saisir et corriger la situation particulière des femmes noires. Dans un second temps, elle élargit la réflexion vers le cadre sociopolitique et suggère que la condition des femmes noires doit être mieux prise en compte tant par les mouvements féministes que par les mouvements anti-racistes.
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Cette recherche vise à mettre en lumière une réalité sous étudiée, particulièrement en français, et ce autant dans les champs de la science politique, de la communication et des études féministes. Elle a pour but premier de rendre compte de l’expérience de l’activisme en ligne pour les femmes qui font la gestion de pages et groupes Facebook féministes. Pour se faire, elle s’appuie sur la réalisation d’entrevues avec des femmes activistes, et de manière non négligeable sur l’expérience de la chercheuse. Cette recherche a pour postulat de départ que l’activisme en ligne est de l’activisme en soi, et que ce qui se déroule sur les réseaux sociaux ou sur Internet plus largement n’est pas virtuel, séparé de la vie quotidienne, mais en est plutôt partie intégrante. Ainsi, nous analysons d’abord les activités réalisées en ligne comme un travail, sous la loupe des théories féministes matérialistes françaises. Nous examinons ensuite les émotions vécues par les participantes à cette recherche, en tirant des clés d’analyse du champ d’études des émotions dans les mouvements sociaux. Ce mémoire, interdisciplinaire et ancré dans les études féministes, vise à explorer plusieurs questions, à savoir comment est vécue l’expérience de l’activisme en ligne par les femmes rencontrées, à quel point et de quelles façons leurs activités sur Facebook ressemblent à du travail, et quelles émotions permettent, nourrissent ou freinent leurs activités militantes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Facebook, activisme en ligne, travail des femmes, émotions dans les mouvements sociaux