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À qui appartient la ville? Sûrement pas aux femmes. Souvent le théâtre des violences ordinaires ou frontales, la ville repose sur des fondations sexistes. Kern s'attarde à la manière dont les relations de genre, de classe, de race, d'âge se déploient dans la ville. Elle nous invite à redéfinir et à nous réapproprier les espaces urbains. Comment rendre nos villes plus féministes? Partant de son expérience quotidienne de citadine à différentes époques de sa vie (enfant, adolescente, étudiante, travailleuse, militante et mère), elle s'appuie sur les théories d'urbanisme, des travaux de géographes féministes et des références à la culture pop pour montrer comment une ville genrée qui s'embourgeoise exclut les populations marginalisées, mais également pour évoquer les possibles configurations d'une ville plus inclusive.
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The first book-length feminist analysis of Eileen Gray's work, Eileen Gray and the Design of Sapphic Modernity: Staying In argues that Gray's unusual architecture and design - as well as its history of abuse and neglect - emerged from her involvement with cultures of sapphic modernism. Bringing together a range of theoretical and historical sources, from architecture and design, communication and media, to gender and sexuality studies, Jasmine Rault shows that Gray shared with many of her female contemporaries a commitment to designing spaces for sexually dissident modernity. This volume examines Gray's early lacquer work and Romaine Brooks' earliest nude paintings; Gray's first built house, E.1027, in relation to Radclyffe Hall and her novel The Well of Loneliness; and Gray's private house, Tempe à Pailla, with Djuna Barnes' Nightwood. While both female sexual dissidence and modernist architecture were reduced to rigid identities through mass media, women such as Gray, Brooks, Hall and Barnes resisted the clarity of such identities with opaque, non-communicative aesthetics. Rault demonstrates that by defying the modern imperative to publicity, clarity and identity, Gray helped design a sapphic modernity that cultivated the dynamism of uncertain bodies and unfixed pleasures, which depended on staying in rather than coming out.
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S’appuyant sur une recherche action réalisée à la maison des femmes de Malika, en banlieue de Dakar (Sénégal), cette communication montre comment l’architecture peut devenir un catalyseur privilégié de la participation des femmes et de la gouvernance locale. Le projet visait à procéder, avec la participation de ses membres, à la transformation et à l’agrandissement d’un bâtiment existant pour y intégrer des pratiques productives, dont l’agriculture urbaine. Il a soulevé diverses questions sur la place des femmes dans l’espace politique sénégalais et sur leurs capacités, à travers leurs associations, à modifier leur communauté et son cadre de vie. Comment les femmes ontelles profit é du projet pour développer une vision de leur cadre de vie dont l’aménagement répond à leurs besoins, tout en leur ouvrant de nouvelles opportunités sociales et politiques? À la lumière des analyses féministes de l’aménagement urbain et du cadre de vie (Hainard et Verschuur 2001 et Moser 1993) et des analyses politiques de la participation et du développement (Hickey et Mohan 2004 et Goebel 1998), la présentation fait ressortir les diverses ruses et stratégies employées par les femmes dans la transformation de leurs relations de pouvoir, qu’elles soient sociales, politiques ou financières. Si cette démarche illustre comment les femmes ont su utiliser un projet participatif à leur avantage, elle interroge également les limites imposées par les dynamiques et contraintes sociales existantes auxquelles elles sont soumises.
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Scholarship on queer geographies has called attention to the active production of space as heterosexualized and has levelled powerful critiques at the implicit heterosexual bias of much geographical theorizing. As a result, critical geographers have begun to remark upon the resistance of gays, lesbians and other sexual subjects to a dominant heterosexuality. But such a liberal framework of oppression and resistance is precisely the sort of mapping that poststructuralist queer theory emerged to write against. So, rather than charting the progress of queer geographies, this article offers a critical reading of the deployment of the notion of `queer space' in geography and highlights an alternative queer approach that is inseparable from feminist, materialist, postcolonial and critical race theories.
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Le sentiment d’insécurité en milieu urbain est une crainte multiforme basée sur la criminalité, les incivilités et les actes d’intimidation et de violence dans les espaces publics. Le sentiment d’insécurité dans un lieu public est déterminé par une évaluation personnelle du risque. Ce processus d’évaluation permet aux personnes, à la suite d’un indice d’alerte, d’analyser l’environnement global d’un espace public urbain. Cette évaluation personnelle du risque s’effectue grâce à un patron d’organisation de l’information sur l’environnement externe composé de trois pôles : les générateurs microsociaux de l’insécurité, la disponibilité de l’aide et la présence de témoins ; les caractéristiques du milieu bâti ; auxquelles s’ajoutent les variables personnelles de même que le contexte macrosociologique. L’évaluation personnelle du risque permet de reconnaître les facteurs de risque, mais aussi les facteurs de protection dans l’environnement physique et social, comme l’aide disponible, et de les mobiliser pour rétablir la sécurité.
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Pendant les deux dernières décennies, les chercheur.e.s en études urbaines ont abordé la question du rôle de l'appartenance sexuelle dans les géographies gais et lesbiennes dans les grandes villes postindustrielles. Ces études montrent que si les hommes gais ont souvent produit des territoires distincts et fermés dans les quartiers centraux urbains, les formes que prennent l'emprise territoriale lesbienne à l'échelle urbaine sont demeurées relativement «invisibles» du fait que leurs communautés sont conçues à partir de réseaux sociaux et non de zones commerciales. Une comparaison de la manière dont ces deux populations ont évolué dans les quartiers centraux urbains des villes postindustrielles durant les années 1990 «queer» permet de constater l'existence d'un clivage lié au sexe et d'une interprétation historique particulière de leur évolution territoriale et de leur visibilité qui pourraient se démarquer de manière significative de celles des années précédentes. Cet article présente donc un aperçu historique sur une longue période de la géographie des lesbiennes dans une agglomération urbaine importante à partir d'une étude de cas sur l'univers des bars de lesbiennes depuis 1950. L'étude porte tout particulièrement sur les conditions préalables au développement d'une zone commerciale lesbienne dans la ville au cours des années 1980, et sur les facteurs ayant contribué à son déclin au cours des années 1990. Cette étude de cas décrit sommairement le caractère changeant des pratiques territoriales lesbiennes à l'échelle urbaine de Montréal depuis 1950. Elle montre que la territorialité et la visibilité des lesbiennes à Montréal ont été grandement influencées par les dynamiques locales à l'échelle des quartiers, les idéologies internes et les rapports politiques et spatiaux avec les hommes gais. En dernière analyse, ces constats suggèrent qu'aujourd'hui la visibilité lesbienne à l'échelle urbaine a peut-être été affaiblie par l'identification de plus en plus importante avec les formes communautaires «queer» et de leur ancrage territoriale dans le village gai de Montréal.