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Résultats 8 ressources
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This article explores the roles that language and the body play in the iconization of cross-modal personae (see Agha 2003, 2004). Focusing on a community of radical drag queens in San Francisco, I analyze the interplay of visual presentation and acoustic dimensions of /s/ in the construction of the fierce queen persona, which embodies an extreme, larger-than-life, and anti-normative type of femininity. Taking data from transformations—conversations during which queens visually transform from male-presenting into their feminine drag personae—I explore the effect of fluid visual presentation on linguistic production, and argue that changes in both the linguistic and visual streams increasingly invoke qualia (see Gal 2013; Harkness 2015) projecting ‘harshness’ and ‘sharpness’ in the construction of fierce femininity. I argue that personae like the fierce queen become iconized through rhematization (see Gal 2013), a process in which qualic congruences are construed and constructed across multiple semiotic modalities. (Iconization, rhematization, qualia, sociophonetics, gender, personae, drag queens)*
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Sociocultural linguists share with transgender communities a strong interest in the power of individuals to assert agency over linguistic patterns. For trans people, a key principle of activism is gender self-determination, which treats each individual as the ultimate authority on their own gender identity. This article explores some of the ways gender self-determination and self-identification surface in transgender people’s linguistic practices. Three particular manifestations are highlighted: gendered identity labels, third person pronouns, and body part terminology. The observations offered on these subjects are based on a series of ethnographic projects carried out from 2006–2016 in transgender communities across several metropolitan areas in the United States and in online spaces frequented by trans people. However, the analysis goes beyond mere description by treating this kind of individualized linguistic agency as the product of cultural practice rather than an asocial given. Such a perspective introduces questions concerning why this form of agency arose in the time and place that it has. This article frames gender self-identification as an enactment of neoliberal personhood, in which individuals are framed as the driver of their destiny. What the ideology of neoliberal agency obscures, however, is that agency is not an equally distributed resource.
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Cette recherche propose d’interroger l’activité rap montréalaise d’un point de vue sociodiscursif et à l’aune du genre, à travers le prisme des pratiques, des représentations, des expériences et des trajectoires de rappeuses à Montréal. Inscrite dans le champ de la sociolinguistique et arrimée aux, ancrages théoriques et épistémologiques qui envisagent le genre comme un rapport social coproduit et les subjectivités en tant que traversées des rapports sociaux, mais jamais Pleinement déterminées par ces derniers, cette étude se base sur une enquête de terrain réalisée en 2011 auprès de rappeuses à Montréal. Axée sur un corpus discursif et interprété selon une méthode qui croise analyse du discours et analyse de contenu thématique, elle engage une approche des phénomènes et des processus à l’œuvre en tant qu’ils sont territorialisés.Les pratiques, les expériences et les représentations des rappeuses seront envisagées dans un contexte marqué par leur « rareté ». Il sera constaté qu’outre une actualisation des rapports sociaux de sexe, les pratiques et les expériences des rappeuses sont aussi impactées par les enjeux sociolinguistiques de l’espace montréalais, ainsi que par ce qui relève du concept de québéquicité. Ainsi, les rappeuses composent leurs pratiques et leurs trajectoires en étant toujours situées à une place unique, dynamique et forcément ambivalente au sein de la matrice de la domination, et qui se façonne notamment par l’imbrication du genre, du langage, des représentations sur le rap, et des héritages d’une idéologie de la francophonie canadienne-française, que réactualise notamment le concept de québéquicité contemporain.
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Depuis les récits retraçant ses premières heures, la scène rap montréalaise apparaît particulièrement investie par des acteurs d’origine haïtienne : un fait notamment palpable à travers les textes de rap, qui présentent fréquemment des occurrences en créole haïtien. Prenant acte de cette caractéristique du rap montréalais, nous proposons une réflexion sur les enjeux de la visibilité des migrants et descendants de migrants haïtiens au sein de l’espace public québécois, à travers une focalisation sur les pratiques et expériences de rappeuses montréalaises d’origine haïtienne. Dans cette contribution, qui vise à entrevoir les processus de majoration et de minoration à l’oeuvre dans le contexte montréalais et québécois, nous envisagerons notamment la manière dont les vecteurs de différenciation impliquant ce qui relève du linguistique, de la « québéquicité » ou des rapports sociaux de sexe s’actualisent et se reproduisent dans le cadre de la médiatisation des productions artistiques.
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« La réflexion sur les dynamiques sociolangagières de l'espace algérois amorcée par des chercheurs algériens, depuis quelques années, offre la possibilité de confronter les concepts de la sociolinguistique urbaine à la spécificité du terrain algérien. Elle permet également, et cela pour la première fois, d'aborder la question des tensions socio-spatiales qui traversent la société algérienne, au vu des grands bouleversements sociaux, économiques et urbanistiques qu'elle est en train de vivre. C'est dans ce contexte scientifique et social qu'interviennent les chercheurs algériens dans cet ouvrage, avec comme mise en exergue les contributions apportées par d'autres chercheurs sur d'autres terrains dits populaires. »--Quatrième de couverture.
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L'objectif de cet ouvrage est d'examiner les liens complexes entre langage, genre et sexualité. En adoptant un positionnement résolument critique, qui met l'accent sur les aspects historique, politique et social des pratiques langagières, cet ouvrage part de l'idée que le genre et l'identité sexuelle sont avant tout des constructions sociales et idéologiques qui trouvent une forme de matérialité, entre autres, dans les discours et les pratiques sociales. Nous croyons que ces processus langagiers participent à la formation des différences et des inégalités - sans toutefois en être l'unique cause -, qu'ils contribuent à la réification des catégories au même titre qu'ils permettent d'en créer de nouvelles.--Résumé de l'éditeur.
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Many promote Reconciliation as a "new" way for Canada to relate to Indigenous Peoples. In Dancing on Our Turtle's Back: Stories of Nishnaabeg Re-Creation, Resurgence, and a New Emergence activist, editor, and educator Leanne Simpson asserts reconciliation must be grounded in political resurgence and must support the regeneration of Indigenous languages, oral cultures, and traditions of governance. Simpson explores philosophies and pathways of regeneration, resurgence, and a new emergence through the Nishnaabeg language, Creation Stories, walks with Elders and children, celebrations and protests, and meditations on these experiences. She stresses the importance of illuminating Indigenous intellectual traditions to transform their relationship to the Canadian state. Challenging and original, Dancing on Our Turtle's Back provides a valuable new perspective on the struggles of Indigenous Peoples.