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To the Western eye, there is something jarringly incongruous, even shocking, about the image of a six-year-old girl being held down by loving relatives so that her genitals can be cut. Yet two million girls experience this each year. Most Westerners, upon learning of the practice of female circumcision, have responded with outrage; those committed to improving the status of women have gone beyond outrage to action by creating various programs for "eradicating" the practice. But few understand the real life complexities families face in deciding whether to follow the traditional practices or to take the risk of change. InThe Female Circumcision Controversy, Ellen Gruenbaum points out that Western outrage and Western efforts to stop genital mutilation often provoke a strong backlash from people in the countries where the practice is common. She looks at the validity of Western arguments against the practice. In doing so, she explores both outsider and insider perspectives on female circumcision, concentrating particularly on the complex attitudes of the individuals and groups who practice it and on indigenous efforts to end it. Gruenbaum finds that the criticisms of outsiders are frequently simplistic and fail to appreciate the diversity of cultural contexts, the complex meanings, and the conflicting responses to change. Drawing on over five years of fieldwork in Sudan, where the most severe forms of genital surgery are common, Gruenbaum shows that the practices of female circumcision are deeply embedded in Sudanese cultural traditions-in religious, moral, and aesthetic values, and in ideas about class, ethnicity, and gender. Her research illuminates both the resistance to and the acceptance of change. She shows that change is occurring as the result of economic and social developments, the influences of Islamic activists, the work of Sudanese health educators, and the efforts of educated African women. That does not mean that there is no role for outsiders, Gruenbaum asserts, and she offers suggestions for those who wish to help facilitate change. By presenting specific cultural contexts and human experiences with a deep knowledge of the tremendous variation of the practice and meaning of female circumcision, Gruenbaum provides an insightful analysis of the process of changing this complex, highly debated practice.
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Les années 60 marquent le début d'un art éphémère dans lequel l'objet d'art disparaît au profit d'une mise en scène du corps. Les Actionnistes viennois mêlent des corps féminins ou masculins dans la boue, du sang et des organes animaux etc. Comment ce qui peut paraître aberration ou perturbation de la personnalité est souvent une mise en scène microcosmique des idéologies ou des réalités politiques d'une époque : images d'une coupure Est/Ouest, de frontières infranchissables à l'époque de la guerre froide ou, au contraire, effacement des frontières au temps de la mondialisation avec des artistes de la Scène internationales
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"Aucun amateur de cuisine épicée ne se verra privé de liberté ou victime d'ostracisme pour avoir satisfait ses papilles gustatives. En revanche, on peut être jeté en prison pour trop aimer les chaussures en cuir. De même, l'homosexualité, le sida, la pornographie, le transsexualisme, et aujourd'hui la pédophilie, donnent-ils lieu à ce que Gayle Rubin appelle une " panique sexuelle ". Chaque panique désigne une minorité sexuelle, généralement inoffensive, comme population-cible. Au terme du processus, celle-ci se trouve décimée, et la société tout entière, juridiquement et socialement, réorganisée. Gayle Rubin a jeté les bases d'un champ autonome d'études sur le sexe où désir, jouissance et diversité érotique, pourraient trouver leur raison théorique et politique. Les trois textes publiés ici s'inscrivent dans une filiation politique (le féminisme, la nouvelle gauche, les luttes antiracistes, les luttes pour les droits civiques) et théorique (les sexologues, Freud, Lacan, Marx, Foucault, Derrida). Les paradigmes ne valent rien sans l'enquête de terrain, et rien non plus s'ils ne s'actualisent en choix de stratégie et de tactique politiques. L'ensemble s'éclaire du partiel, le partiel de l'ensemble. Nous sommes loin ici du communautarisme béat qu'on prête parfois en France aux intellectuels américains. Qu'on lise les critiques acerbes de Judith Butler sur les replis identitaires : les lesbiennes n'ont rien d'autre en commun que leur expérience du sexisme et de l'homophobie. Ou ses réserves sur le coming out : " La sexualité reste-t-elle sexualité quand elle est soumise à un critère de transparence et de révélation? Une quelconque sexualité serait-elle possible sans cette opacité qui a pour nom inconscient? " Gayle Rubin et Judith Butler soulignent constamment la nécessité de ne pas troquer une violence contre une autre, une démonologie religieuse contre une démonologie laïque, laissant ainsi sa chance à l'érotologie moderne. (Éditeur).