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Shows how reproductive justice organizations' collaborative work across racial lines provides a compelling model for other groups to successfully influence change Patricia Zavella experienced firsthand the trials and judgments imposed on a working professional mother of color: her own commitment to academia was questioned during her pregnancy, as she was shamed for having children "too young." And when she finally achieved her professorship, she felt out of place as one of the few female faculty members with children. These experiences sparked Zavella's interest in the movement for reproductive justice. In this book, she draws on five years of ethnographic research to explore collaborations among women of color engaged in reproductive justice activism. While there are numerous organizations focused on reproductive justice, most are racially specific, such as the National Asian Pacific American Women's Forum and Black Women for Wellness. Yet Zavella reveals that many of these organizations have built coalitions among themselves, sharing resources and supporting each other through different campaigns and struggles. While the coalitions are often regional-or even national-the organizations themselves remain racially or ethnically specific, presenting unique challenges and opportunities for the women involved. Zavella argues that these organizations provide a compelling model for negotiating across differences within constituencies. In the context of the war on women's reproductive rights and its disproportionate effect on women of color, and increased legal violence toward immigrants, The Movement for Reproductive Justice demonstrates that a truly intersectional movement built on grassroots organizing, culture shift work, and policy advocating can offer visions of strength, resiliency, and dignity for all.
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Cadre de la recherche : Le Togo, pays à forte tradition commerciale, présente un taux élevé d’activité des femmes. Celles-ci sont encouragées à entreprendre et disposent librement de leurs revenus. Parallèlement, elles ont la charge quasi intégrale du travail domestique. Si la plupart d’entre elles sont cantonnées aux activités informelles, certaines cheffes d’entreprise ont réussi à se faire une place dans la capitale dans des secteurs émergents de l’économie formelle. L’enquête porte sur ces archétypes de l’émancipation féminine par le travail, qui ont fait des études supérieures et qui sont dans des associations qui promeuvent l’entrepreneuriat des femmes et leur empowerment. Objectifs : Cet article explore la manière dont elles adhèrent à la division sexuelle du travail (DST) traditionnelle. Il questionne les ressources dont elles disposent pour gérer leur quotidien entre contraintes familiales et obligations professionnelles dans le but de discuter les reconfigurations dans les rôles genrés. Méthodologie : Pour ce faire, la réflexion s’appuie sur des terrains ethnographiques réalisés à Lomé au cours des cinq dernières années. Une micro-analyse des rapports de genre est privilégiée dans le souci d’appréhender les itinéraires de réussite des entrepreneures dans une approche relationnelle. Le matériel empirique se compose d’entretiens, d’observations en entreprises et en dehors de celles-ci, de discussions informelles et d’un questionnaire sur la répartition des dépenses et des tâches au quotidien. Résultats : Les résultats indiquent que la conciliation travail professionnel-travail domestique est considérée comme un devoir de femme mariée. La principale ressource dont disposent ces femmes pour s’organiser est le transfert des charges domestiques sur d’autres femmes autant au domicile que dans l’entreprise. Conclusions : L’adhésion à la DST est déterminée par la place occupée par le mariage dans la réussite et par des enjeux de reconnaissance sociale associés au rôle reproducteur des femmes. Les cheffes d’entreprise de Lomé ne pourraient pas être les superwomen qu’elles essayent d’être sans le recours à d’autres femmes. Contribution : L’accès des femmes à des postes à fortes responsabilités ne modifie pas complètement les rôles de genre si l’on se penche spécifiquement sur la division sexuelle du travail. La reconfiguration des rapports de genre est partiellement dépendante de l’empowerment économique des femmes. Toutefois, la négociation sociale du statut de cheffe d’entreprise se fait dans la transgression des normes de genre mais surtout dans la perpétuation d’un ordre inégalitaire de genre qui accompagne paradoxalement les changements. Cet article nous invite à reconsidérer l’empowerment comme un processus socio-politique à la fois individuel et collectif.
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Le présent document fait état des résultats d’une enquête exploratoire effectuée par Femmes Autochtones au Québec (FAQ) en ce qui a trait à la situation des femmes autochtones disparues ou assassinées au Québec. Cette enquête a bénéficié du soutien financier du ministère de la Justice du Québec et du Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones (DIALOG). Elle visait principalement à consigner et à mettre en valeur la parole des Autochtones de différents horizons et provenances, de même que celles des membres des familles de femmes autochtones disparues ou assassinées, principales personnes concernées par la problématique.
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Depuis quelques années, la ville de Juárez au Mexique est devenue synonyme de violence extrême. Elle est en effet un des principaux sites de la guerre sans merci que se livrent les différents cartels de la drogue au pays. L’offensive actuelle de l’État mexicain pour enrayer cette violence tend à faire oublier que Ciudad Juárez reste le lieu emblématique de ce qu’on appelle aujourd’hui le féminicide. Depuis le milieu des années 1990 à ce jour, plus d’un millier de femmes ont été tuées dans cette ville de moins de deux millions d’habitants. Dans plusieurs cas, les cadavres ont été retrouvés dans le désert entourant la ville ou sur des terrains vagues, et portaient des marques de torture et de sévices sexuels. Or, la plupart de ces crimes sont restés impunis. Le terme « féminicide » s’est peu à peu imposé comme un concept privilégié pour traiter de cette situation intolérable qui est loin d’être propre au Mexique. S’il désigne d’abord et avant tout le fait de tuer une femme pour le simple fait d’en être une, le concept de féminicide met aussi en cause la responsabilité de tous les paliers de l’État dont les acteurs contribuent par leur négligence ou leur désinvolture à maintenir l’impunité. Tant que les stéréotypes prévaudront dans la société mexicaine et que l’impunité continuera de sévir, on peut s’attendre à ce que le féminicide non seulement continue de se produire, mais aussi qu’il se répande et se reconfigure. Le féminicide est le point extrême d’un continuum de violences contre les femmes et comporte des caractéristiques différentes de celles qui s’exercent à l’encontre des hommes. On ne pourra enrayer ces violences qu’en reconnaissant et en traitant ce continuum qui, malgré des caractéristiques transversales propres au patriarcat, se déploie différemment selon les contextes sociaux. Ciudad Juárez et le Mexique sont loin d’avoir le monopole du féminicide et de l’impunité. Sur ce point précisément, la dénonciation du féminicide au Mexique par une féministe du Nord ne tient nullement d’une rhétorique de sauvetage des « pauvres femmes du Sud ». Le féminicide sévit également au Canada, particulièrement à l’endroit de femmes autochtones, et il est tout aussi nécessaire et urgent de le dénoncer. C’est l’objectif que poursuit l’auteure dans le texte présenté ici.
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Cet article reconfigure la citoyenneté culturelle en termes féministes en analysant comment un groupe d’activistes latino-américaines immigrantes de la Californie du tournant du XXIe siècle parvient à revendiquer des droits politiques, sociaux et individuels. Des concepts associés d’habitude au néolibéralisme, comme par exemple la notion d’estime de soi (autoestima), ont joué un grand rôle dans les analyses hautement politisées que ces femmes font de la société américaine et des politiques sociales et d’immigration. La réutilisation créative de ces termes par les femmes implique que l’on comprenne la dynamique subversive autant que conservatrice du discours et des pratiques politiques démocratiques dans les mouvements pour les droit des immigrants contemporains, ainsi que les racines de l’activisme actuel, qui s’inscrit dans des actions à long terme dans le but de transformer la subjectivité politique.
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Cet article, qui se situe dans l’ensemble des discours sur les droits des autochtones, explore de façon spécifique le sujet du rapport des femmes à la territorialité. En utilisant comme étude de cas les cultures wabanakies de la côte Est, l’auteure réexamine de manière critique les documents historiques pour analyser le rapport des femmes au « lieu » à travers leur relation à leur environnement et elle étudie comment le contexte de cette relation a été transformé par les processus de colonisation. Puisque ce texte s’insère dans le large champ des discours sur les droits autochtones, il soulève des questions importantes sur la position des femmes autochtones dans les processus actuels de reconnaissance des droits et des titres, non seulement comme participantes actuelles mais aussi comme acteurs historiques.
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La planification de genre n'est pas une fin en soi mais un moyen par lequel les femmes, à travers un processus d'autonomisation, peuvent s'émanciper. En fin de compte, son succès dépend de la capacité des organisations de femmes à affronter la subordination et à créer des alliances fructueuses qui apporteront un soutien constructif dans la négociation des besoins des femmes au niveau du ménage, de la société civile, de l'État et du système mondial. La planification de genre et le développement constitue une introduction à une question d'importance primordiale et constamment débattue. Il constituera une lecture essentielle pour les universitaires, les praticien.nes, les étudiant.e.s de premier cycle et les stagiaires en anthropologie, en études du développement, en études féministes et en politique sociale.