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L’autodéfense féministe est un phénomène important dans les milieux militants contre les violences sexistes et sexuelles. Elle a traversé les époques et les frontières en revêtant différentes formes. Il s’agit pourtant d’un sujet qui a suscité peu d’intérêt dans le domaine académique. Son étude comporte divers défis, notamment quant à l’absence de consensus sur la définition de cette discipline et à la difficulté de repérer ses événements lorsqu’ils furent l’objet de répression sociale. Ce mémoire de recherche en travail social s’intéresse particulièrement à l’expérience des survivant- e-s de violence sexuelle qui ont participé à des cours d’autodéfense féministe. Afin d’explorer ce sujet, la recherche s’appuie sur deux méthodes de recherche complémentaires. D’abord, elle fait la documentation des cours d’autodéfense féministe s’étant tenus à Montréal au cours des dix dernières années afin de contextualiser la discipline à l’étude. Ensuite, des entretiens individuels ont été menés avec huit survivant-e-s de violence sexuelle ayant pratiqué l’autodéfense féministe, à partir desquels ont été rédigés des récits voulant trouver les thèmes significatifs à leurs expériences. La méthodologie de cette recherche qualitative s’inscrit en phénoménologie féministe et accorde une importance particulière au processus de dé/subjectivation dans l’expérience de la violence. Les thèmes abordés lors des entretiens avec les survivant-e-s concernent à la fois les changements constatés dans leurs rapports émotionnels et corporels à la vulnérabilité, leurs perceptions des institutions étatiques et l’importance accordée au rôle des collectivités dans leur recherche de guérison. L’analyse permet d’y découvrir un intérêt marqué pour les pratiques de solidarité ainsi que l’existence d’un processus d’empowerment qui échappe à l’injonction néolibérale du succès individuel. Cela permet d’élaborer une analyse critique du traitement punitif des problèmes sociaux et une vision de la lutte à la culture du viol qui s’attaque aux racines des dynamiques de pouvoir genrées. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : autodéfense féministe, violence sexuelle, intervention féministe, empowerment, culture du viol, solidarité
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This research examines the discourses that shape disabled women’s sexual subjectivity. I wanted to see how disabled women’s understanding of themselves as sexual is socially influenced. I held a focus group and individually interviewed five self-identified physically disabled women about their sexual lives. They shared detailed stories of personal experiences and societal influences. The main social influences that were present in the women’s stories were ableism, sexism, and resistance; the focus of this article is resistance. Resistance discourses challenge mainstream notions of disability and sexuality and combat the oppression that ableism and sexism can create. It is important work to highlight these resistance narratives; they are often overlooked in society. Diverse social understandings of disability and sexuality are needed, and it is important that they come from disabled people. This research seeks to make space for disabled perspectives in the interest of sexual inclusivity and sexual citizenship for disabled women.
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This handbook provides a much-needed holistic overview of disability and sexuality research andscholarship. With authors from a wide range of disciplines and representing a diversity of nationalities, it provides a multi-perspectival view that fully captures the diversity of issues and outlooks. Organised into six parts, the contributors explore long-standing issues such as the psychological, interpersonal, social, political and cultural barriers to sexual access that idsabled people face and their struggle for sexual rights and participation. The volume also engages issues that have been on the periphery of the discourse, such as sexual accomodations and support aimed at facilitating disabled people's sexual well-being; the socio-sexual tensions confronting disabled people with intersecting stigmatised identities such as LGBTBI or asexual; and the sexual concerns of disabled people in the Global South. It interrogates disability and sexuality from diverse perspectives, from more traditional psychological and sociological models, to various subversive and post-theoretical perspectives and queer theory. This handbook examines the cutting-edge, and sometimes ethically contentious, concerns that have been repressed in the field. With current, international and comprehensive content, this book is essential reading for students, academics and researchers in the areas of disability, gender and sexuality, as well as applied disciplines such as healthcare pratictionners, counsellors, psychology trainees and social workers.
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L’improvisation théâtrale est une discipline artistique qui est grandement pratiquée, et ce, au Québec comme dans le monde. De manière implicite et explicite, l’une des réflexions qui revient souvent dans ce milieu est celle de la place différente qu’y occupent les femmes en comparaison avec celle de leurs collègues masculins. Les improvisatrices constatent qu’elles ont une place souvent minoritaire, rappelant les inégalités qui se présentent aussi en société pour les femmes. Ce constat n’est pas nouveau mais puisque très peu de recherches portent sur l’improvisation théâtrale, cette question n’a jamais vraiment été explorée. Ce mémoire pose donc les questions de recherche suivantes : Quelle est la place particulière des femmes dans ce milieu ? Quels inégalités et stéréotypes de genre ce milieu véhicule-t-il ? Et, comment les improvisatrices ont-elles le potentiel d’agir sur ces inégalités de genre et de défaire les stéréotypes ? Les objectifs de recherche sont : 1) Recueillir le point de vue des improvisatrices au sujet de leur pratique ; 2) Comprendre la situation particulière des femmes dans ce milieu ; 3) Identifier les stéréotypes et les inégalités de genre véhiculés en improvisation théâtrale ; 4) Relier ces stéréotypes et inégalités de genre à ceux véhiculés en société. Le cadre théorique de ce mémoire est celui du travail social féministe qui s’intéresse notamment aux oppressions et inégalités vécues par les femmes au quotidien, dans « l’ordinaire » de leur vie, ce dont la pratique de l’improvisation théâtrale fait partie. Ancrée dans une méthodologie féministe et qualitative, 8 entretiens semi-dirigés ont été réalisées. L’analyse et la discussion de ces résultats a mis de l’avant l’idée que l’improvisation théâtrale est un espace de reproduction de la socialisation genrée mais aussi un lieu de résistances et donc, plus globalement de négociation entre ces deux pôles. En conclusion, sont soulignés certains nœuds féministes de la recherche et des pistes de solutions pour y pallier. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, Improvisation théâtrale, Socialisation genrée, Stéréotypes de genre, Résistances, Recherche féministe, Travail social féministe.
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Depuis 2011, de plus en plus d’études documentent les besoins et enjeux des jeunes et des enfants qui se sentent différent.e.s dans leur genre. S’il en ressort qu’illes sont encore parmi les jeunes les plus à risque de suicide, de violence par les pairs, d’échec scolaire, de dépression, d’anxiété et de troubles alimentaires, un milieu de vie qui les accepte et les soutient semble le facteur le plus déterminant pour leur santé tant psychique que relationnelle et somatique et leur insertion sociale et professionnelle. Pour favoriser un développement harmonieux pour les jeunes trans et en questionnement, une perspective anti-oppressive est aujourd’hui nécessaire.
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People living with HIV (PLWH) continue to endure stigma and discrimination in the context of health care. This paper presents the findings of a qualitative study designed to (a) describe stigmatizing and discriminatory practices in health care settings, and (b) explore both symbolic and structural stigma from the perspectives of PLWH. For the purpose of this qualitative study, 21 semi-structured in-depth interviews were conducted in the province of Quebec, Canada. The data were analyzed following the principles of thematic analysis. During analysis, three themes were identified, and relations between these themes were delineated to reflect the experiences of participants. The findings suggest that HIV-related stigma in health care settings is episodic in nature. The findings also suggest that HIV-related stigma is experienced through interactions with health care providers (symbolic stigma) and, finally, that it is applied systematically to manage risk in the context of health care (structural stigma).
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Présenté en deux parties, un essai et une création, ce mémoire se veut une première exploration de la présence du polyamour dans la littérature québécoise. Alors que la monogamie règne toujours en maître du « vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » dans la plupart des fictions littéraires, le modèle polyamoureux – posant qu’il est possible et acceptable d’aimer plus d’une personne et d’entretenir plusieurs relations amoureuses à la fois – s’inscrit comme un nouveau possible. Considérant ce modèle comme une critique de la monogamie institutionnelle et de la contrainte à cette dernière (ou mononormavité), la présente recherche étudie la représentation du polyamour dans trois romans québécois : C’est la faute au bonheur d’Arlette Fortin (2001), Ainsi font-elles toutes de Clara Ness (2005) et Tarquimpol de Serge Lamothe (2007). L’étude du nombre de partenaires impliqués, de leur configuration et du contrat établi dans chaque cellule amoureuse permet de mettre en lumière les éléments communs ou exclusifs à chaque récit et de comparer leurs discours. L’essai est suivi d’un court roman racontant l’irruption d’une cinquième personne dans un appartement où les colocataires partagent déjà leur amour, leurs ressources et, occasionnellement, leur sexualité. Cette création se pose à la fois en continuation et en opposition avec les romans étudiés, en évitant les pièges hétéronormatifs présents dans ces derniers, et en intégrant le polyamour dans le quotidien des personnages.
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Jamais les ruptures conjugales n'ont été aussi nombreuses, et jamais le couple n'a été autant célébré sur l'autel des valeurs contemporaines. Contradiction ? Nullement. C'est justement parce que l'on attend beaucoup du couple qu'il est devenu si difficile à construire. Aujourd'hui, on ne se satisfait plus d'un demi-bonheur. Ce qui hier encore allait de soi est désormais systématiquement mis en question. Ce livre fait le point sur les différents aspects de la vie en couple. Il nous permet de connaître les mystères du fonctionnement conjugal à l'heure où, depuis une génération au moins, celui-ci évolue très rapidement. Amour, choix du conjoint, étapes du cycle conjugal, gestion de l'insatisfaction et des attentes réciproques, rôles féminins et masculins : les nouvelles règles de la vie à deux.
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Le but de cet essai critique est de faire la démonstration que le travail du sexe des femmes est traversé par des enjeux grandement diversifiés qui ont un impact sur les représentations sociales véhiculées à l’égard des femmes. Il adopte une perspective d’analyse constructiviste-foucaldienne afin d’illustrer l’institutionnalisation des normes sur la sexualité des femmes. Le texte démontre comment la prostitution féminine constitue une construction sociale. Puis il illustre le débat politique qui entoure la question et au sein duquel différents courants de pensées féministes et modèles de régulation ont émergé. Finalement, il aborde la prostitution des femmes en tant qu’objet d’intervention en travail social.
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Militante de longue date pour le droit à l’avortement, Louise Desmarais publie en 1998 La lutte pour le droit à l’avortement, histoire d’une bataille inachevée. Elle présente ici les principales caractéristiques et les moments forts, selon elle, de la lutte pour le droit à l’avortement au Québec.
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Très peu d’études sociologiques françaises ont tenté une approche de la déviance en termes de genres: la sous-représentation statistique des femmes dans la sphère pénale suffit souvent à les écarter des analyses. Pourtant, prendre pour objet la déviance des femmes permet d’éclairer le fonctionnement du processus pénal, notamment dans son rapport avec des dispositifs parapénaux qui contribuent à distribuer de façon différentielle la déviance des hommes et celle des femmes. Ainsi, partir de la marge, que représentent les femmes incarcérées, est un moyen d’interroger le centre et de saisir en quoi, s’il faut penser la prison en lien avec l’ordre social, il faut également et conjointement la penser en lien avec l’ordre sexué et les normes qui lui sont liées.
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Avec les revendications féministes, la famille a connu de nombreuses et profondes transformations au cours de ces dernières années. Elles ont pourtant été inégalement réalisées et, lorsqu’elles le furent, elles n’ont pas pour autant aplani toutes les difficultés. Ces textes traitent de l’accouchement, de l’avortement, de la contraception, du divorce, du mariage et de la recomposition familiale, des relations de couple, aux quatre coins de la francophonie: le Brésil, la France, la Grèce, le Sénégal, la Suisse et le Québec. Situations forcément différentes et pourtant questions communes susceptibles d’élargir la réflexion transfrontalière face à une institution, la famille, partout remise en cause, avec les premiers balbutiements de l’égalité des sexes. Textes de Fatou Binetou Dial, Nikoletta Chardalia, Irène Jonas, Françoise Le Borgne-Uguen, Ana Liesi Thurler, Sylvie Perrier, Éliane Perrin et son équipe, Isabelle Puech, Catherine Pugeault-Cicchelli, Lucia Scavone, Carmen Susana Tornquist, Hélène Trellu et une introduction de Marie-Blanche Tahon.