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Les stéréotypes de genre prescrivent aux mères, mais pas aux pères, de donner la priorité à leur famille plutôt qu’à leur travail. Par conséquent, l’intériorisation des stéréotypes de genre peut prédire une culpabilité plus élevée chez les mères que chez les pères dans des situations où ils privilégient leur travail plutôt que leur famille. L’étude 1 (135 mères et 116 pères) a en effet révélé que plus les stéréotypes de genre implicites des pères étaient forts (mesurés à l’aide d’une tâche d’association implicite genre-carrière), moins les pères se déclaraient coupables dans une situation fictive d’interférence du travail dans la famille. Bien que les mères aient en moyenne déclaré une culpabilité plus élevée que les pères, cet effet n’a pas été atténué par leurs stéréotypes de genre implicites. L’étude 2 (étude du journal quotidien auprès de 105 mères) a toutefois révélé des preuves de l’effet modérateur des stéréotypes de genre implicites sur la culpabilité des mères qui travaillent. Plus les stéréotypes de genre implicites des mères étaient forts, plus elles déclaraient avoir des conflits entre le travail et la famille et de la culpabilité les jours où elles travaillaient de longues heures. Ces résultats montrent que les stéréotypes de genre implicites façonnent la façon dont les parents perçoivent leurs choix travail-famille.
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Les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles (LGB) peuvent mobiliser différentes stratégies pour dévoiler ou cacher leur orientation sexuelle sur leur lieu de travail. Cette étude a pour objectif d'explorer les relations entre les micro-agressions homonégatives (MAH) perçues au travail et ces stratégies, ainsi que l'effet médiateur du climat organisationnel de diversité sexuelle dans ces relations. Un échantillon de 135 salariés·e·s LGB a répondu à un questionnaire en ligne portant sur ces trois variables. Les données ont été traitées par le biais de régressions linéaires simples et de méthodes d'analyse en pistes causales. Les résultats ont mis en avant que l'effet des MAH sur la gestion de son identité sexuelle au travail était médiatisé par le climat de diversité sexuelle. Il existe également une relation directe positive entre les MAH et le dévoilement. Les résultats sont discutés à la lumière de la littérature existante sur le sujet. Des perspectives aux niveaux systémiques et individuels pour soutenir le climat de diversité sexuelle et réduire la discrimination vécue par les salarié·e·s LGB sont envisagées.
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"Depuis plusieurs années et sous l'impulsion de mouvements sociaux comme #MeToo, de nombreuses affaires de violences sexistes et sexuelles, impliquant des personnalités publiques ou des institutions connues, éclatent au grand jour dans les médias. Ces différents témoignages de femmes mettent en lumière l'ampleur des violences sexistes et sexuelles dans le monde. Comment expliquer une telle prévalence? Quels processus psychologiques peuvent conduire à l'apparition de stéréotypes, de préjugés et de discriminations sexistes? L'objectif de cet ouvrage, rassemblant 45 chercheurs francophones, est de contribuer à la compréhension des conséquences des discriminations sexistes, mais surtout d'aider à décrypter leurs mécanismes. Le phénomène s'avère complexe et très souvent subtil, prenant diverses formes et étant profondément inscrit dans les rouages de la société et des rapports humains. En plus des analyses présentées dans l'ouvrage, différentes pistes d'action sont proposées pour les entreprises et les institutions souhaitant promouvoir un environnement de travail inclusif."--Quatrième de couverture.
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Le travail mental est une composante peu étudiée et longtemps invisible du travail familial. Les chercheurs ont décrit le travail mental comme important, éprouvant et effectué de manière disproportionnée par les mères par rapport aux pères. Cependant, les définitions opérationnelles utilisées dans ces études n'étaient que préliminaires et manquaient de terminologie unifiée. En réponse aux appels à une vision élargie du travail domestique et à de meilleures définitions de son contenu, nous avons entrepris une enquête phénoménologique sur le travail mental familial effectué par les mères. Notre analyse phénoménologique interprétative de sept entretiens de groupe a produit une définition du travail mental des mères et de ses composantes qui était empiriquement fondée sur l'expérience vécue des mères de jeunes enfants ( N = 25). Distinct des tâches ménagères, de la garde des enfants et du travail émotionnel, le travail mental est apparu comme une activité de réflexion effectuée dans le but d'atteindre des objectifs familiaux. Nous avons identifié six formes de travail mental : (a) la planification et l'élaboration de stratégies, (b) le suivi et l'anticipation des besoins, (c) la métaparentalité, (d) la connaissance (apprentissage et mémorisation), (e) la pensée managériale (y compris la délégation et l'instruction) et (f) l'autorégulation. Toutes les mères participantes se sont présentées comme le principal travailleur mental de leur famille, quel que soit leur statut d'emploi ou le niveau d'implication de leur partenaire. Notre description du travail mental peut aider les parents, les chercheurs, les cliniciens, les décideurs politiques et les éducateurs à reconnaître, à valoriser et à mieux tenir compte de la dynamique du travail mental à l'œuvre dans la construction de la vie familiale, la reproduction des rôles de genre et la perpétuation des écarts entre les sexes dans la division du travail familial et la charge mentale.
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Although the number of U.S. female professors has risen steadily in recent years, female professors are still subject to different student expectations and treatment. Students continue to perceive and expect female professors to be more nurturing than male professors are. We examined whether students may consequently request more special favors from female professors. In a survey of professors (n = 88) across the United States, Study 1 found that female (versus male) professors reported getting more requests for standard work demands, special favors, and friendship behaviors, with the latter two mediating the professor gender effect on professors’ self-reported emotional labor. Study 2 utilized an experimental design using a fictitious female or male professor, with college student participants (n = 121) responding to a scenario in which a special favor request might be made of the professor. The results indicated that academically entitled students (i.e., those who feel deserving of success in college regardless of effort/performance) had stronger expectations that a female (versus male) professor would grant their special favor requests. Those expectations consequently increased students’ likelihood of making the requests and of exhibiting negative emotional and behavioral reactions to having those requests denied. This work highlights the extra burdens felt by female professors. We discuss possible moderators of these effects as well as the importance of developing strategies for preventing them. © 2017, Springer Science+Business Media, LLC, part of Springer Nature.
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Although the relationship between job work hours and women’s physical health has been examined, limited empirical research examines the family demand conditions that explain this relationship. Given the challenge of integrating work and family demands, we examine the boundary conditions under which job hours relate to women’s physical health by integrating the influences of household work hours, perceived unfairness of division of household labor, and traditional gender ideology. Using a large, multi-national archival dataset, our results show that women working long job hours are more likely to report decreased physical health and that this relationship is moderated by the hours and fairness perceptions of household labor: The lowest physical health was observed at high job hours and high household hours and also when women felt that they did less than their fair share of household labor. However, looking at the slopes of these relationships, the negative relationship between job hours and physical health was stronger when women worked lower household hours or felt that they contributed less than their fair share of household labor—suggesting that maintaining a contribution to household labor might be important for working women. Furthermore, these results suggest that policy and organizational interventions aimed at supporting women’s physical health could take their household labor contributions and fairness perceptions into account when assessing the negative impact of high job work hours. © 2018, Springer Science+Business Media, LLC, part of Springer Nature.
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Comment résister à l'injustice ? Peut-on vaincre le " capitalisme émotionnel " ? Une éthique du care globale est-elle possible à l'heure des migrations transnationales ? Réunies pour la première fois, trois féministes et pionnières de la théorie et de l'éthique du care, la psychologue Carol Gilligan, la sociologue Arlie Hochschild et la politiste Joan Tronto, apportent leurs éléments de réponse avec, en ligne de mire, une injonction : encourager chacun à prendre ses responsabilités pour agir contre l'indifférence des privilégiés. Un événement intellectuel.
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Paru aux Éditions La Dispute en 2013, le dernier ouvrage de Pascale Molinier s’attelle à ouvrir la boite noire du care, tel qu’il se déploie dans le quotidien d’un EHPAD de la région parisienne (renommé Villa Plénitude). S’inscrivant dans la lignée des travaux de psychologie et de philosophie qui en ont tenté une formalisation outre-Atlantique, son principal apport est de donner chair à une notion devenue « tarte-à-la-crème », en l’ancrant dans la réalité de situations professionnelles qui dé...
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Les soins étant réalisés majoritairement par des femmes, on tend à considérer l’amour (des malades, des enfants) « naturel » et normal. Or, le travail de soin peut également générer de la haine envers les personnes dépendantes. Celle-ci n’est pas moins normale que l’amour et sa prise en compte modifie l’analyse des situations de soins. Pour l’heure, la haine est occultée dans les traditions savantes, en particulier dans les théories de l’éthique du dévouement, comme dans les témoignages des travailleuses, ainsi que le suggère une enquête réalisée auprès d’auxiliaires de puériculture. Il en résulte un déficit de visibilité du travail qui permet de conjurer la haine et la violence