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The settler state's taking of Indigenous children into care disrupts their communities and continues destructive, assimilationist policies. This article presents the perceptions of lawyers, social workers and judges of how Indigenous parents experience child welfare in Quebec. Our participants characterized those experiences negatively. Barriers of language and culture as well as mistrust impede meaningful participation. Parents experience epistemic injustice, wronged in their capacity as knowers. Mistrust also hampers efforts to include Indigenous workers in the system. Emphasizing state workers’ ignorance of Indigenous family practices and the harms of settler colonialism, participants called for greater training. But critical literature on professional education signals the limits of such training to change institutions. Our findings reinforce the jurisdictional calls away from improving the system towards empowering Indigenous peoples to run services of child welfare. The patterns detected and theoretical resources used are relevant to researchers of other institutions that interact with vulnerable populations.
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Les auteures interrogent l’apport des médias socionumériques aux luttes des femmes autochtones du Québec. À la suite du scandale de Val-d’Or – qui a vu des agents de la Sûreté du Québec éclaboussés par des allégations d’agressions sexuelles envers des femmes des nations crie et anichinabée –, les chercheuses ont mené une observation ethnographique dans les comptes Facebook et Twitter des principales militantes et associations autochtones ayant investi les médias socionumériques pour dénoncer ces violences policières. Complétée par des entrevues, leur analyse montre que la variété des actions privilégiées en ligne donne une visibilité accrue aux luttes des femmes autochtones et favorise leur prise de parole. Ces actions se révèlent des moyens efficaces pour décoloniser l’ordre social patriarcal et forger un « espace de la cause des femmes autochtones ».
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L’usage du terme "empoderamiento" par le féminisme est étroitement lié à l’importance que l’idée de pouvoir a acquise dans les mouvements sociaux comme dans les théories en sciences sociales. Dans les analyses réalisées par Gramsci, Foucault et Paulo Freire, le pouvoir se définit comme un rapport social historiquement et culturellement déterminé. Même si ces auteurs ne font aucune référence directe au pouvoir inscrit dans les rapports de genre et n’utilisent pas le mot empoderamiento , ou ses équivalents, leurs analyses ont inspiré les réflexions que va développer le Mouvement des femmes. À partir de ce qu’on a appelé la ‘deuxième vague’ du fémi-nisme des années 1970, des groupes apparaissent qui commencent à faire usage du terme empoderamiento ou empowerment et à débattre de sa signification. Son utilisation par le Mouvement des femmes se présente comme une stratégie pour impulser le changement dans la vie quotidienne des femmes et la mise en œuvre d’un processus de transformation dans les structures sociales.
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The mainstreaming of pornography, often referred to as pornographication, pornification, or porn-chic, has become a topic of considerable academic and popular interest. In the last 15 years, an expanding academic literature has documented and begun to analyze the increasing consumption and normalization of pornography as well as pornographic imagery. More recently, there has also been a growing concern among policymakers and commentators in the mainstream media about trends labeled “sexualization” and, in particular, the potential consequences of these trends for children. This article begins by sketching out the academic origins of “pornographication” and related terms before considering the different ways that prominent authors have conceptualized them. Recent literature on sexualization is then outlined, with a focus on understanding this in the context of discussions around pornographication. Using a number of examples from key academic texts, and from prominent print media outlets in Australia, we argue that there is a lack of conceptual clarity about pornographication and that pornographication is often conflated with sexualization. We suggest that the lack of clarity in existing literature creates two key issues for feminist analysis: (1) it obscures the role of the pornography industry in the processes of pornographication and (2) it deflects discussion away from the potential harms of the normalization of pornography and pornographic imagery for adult women. It is, therefore, important to clarify and separate the terminology of pornographication and sexualization in order to further critical feminist analyses of these cultural trends.
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It has been an assumption of most anti-pornography discourse that porn damages women (and children) in a variety of ways. In Porno? Chic!, the author interrogated this assumption by examining the correlation between the incidence of sexual violence and other indicators of misogyny, and the availability and accessibility of pornography within a number of societies. This article develops that work with a specific focus on the regulatory environment as it relates to pornography and sexual representation. Does a liberal regulatory regime in sexual culture correlate with a relatively advanced state of sexual politics in a given country? Conversely, does an illiberal regime, where pornography and other forms of sexual culture are banned or severely restricted, correlate with relatively strong patriarchal structures? A comparative cross-country analysis seeks to explain the correlations identified, and to assess the extent to which the availability of porn can be viewed as a causal or a consequential characteristic of those societies where feminism has achieved significant advances.
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Les femmes handicapées, leurs réalités et leurs combats sont encore largement absents du courant de pensée majoritaire (mainstream) en études féministes qui, malgré un virage récent vers les analyses intersectionnelles, demeurent peu au fait des modalités d'analyse du handicap et des oppressions fondées sur les (in)capacités. Cet article veut permettre à un lectorat francophone de se familiariser avec les principales bases conceptuelles utilisées pour théoriser le handicap et les (in)capacités développées dans le domaine des études critiques du handicap, et en particulier par les auteures féministes travaillant dans ce champ. Il vise également à contribuer aux connaissances féministes des enjeux de transformation sociopolitique qui sont centraux pour les femmes handicapées, tels que ceux-ci sont révélés par les luttes de l'organisation féministe Action des femmes handicapées (Montréal). En conclusion, l'auteure explique la raison pour laquelle le handicap doit être considéré comme un enjeu féministe
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Parmi les sujets absents du débat sur les impacts et les conséquences du Plan Nord se trouvent, invisibles, les femmes autochtones. Celles qui constituent plus de 50 % de la population autochtone dans le Nord sont les moins écoutées, les moins consultées, les plus vulnérables. La question est absente et il y a peu de données disponibles quant à l’impact des activités minières ou des chantiers hydroélectriques sur la condition des femmes. Or, l’expérience de Femmes autochtones du Québec révèle que ce type de développement a souvent des incidences négatives sur la situation des femmes autochtones dans les communautés en exacerbant les préjugés, les violences et les inégalités. Pour poser la réalité des femmes autochtones dans et hors réserve, il faut préciser qu’en 2001, les femmes autochtones enregistraient un taux de monoparentalité deux fois plus élevé que celui des femmes non autochtones (19 % contre 8 %). Les nombreuses familles dirigées par des femmes autochtones sont donc plus dépendantes de l’aide sociale que les hommes autochtones le sont.
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En 1980, lors de la conférence de la National Women’s Studies Association qui s’est tenue à Bloomington, Indiana, j’ai assisté à une présentation sur « Les femmes dans l’islam » au cours de laquelle je suis intervenue vivement, depuis ma place dans le public, car les intervenantes invitées, trois femmes arabes, présentaient, selon moi un tableau idéalisé de la situation des femmes dans l’islam. Les sociétés islamiques se distinguaient peut-être même plutôt – c’est en tout cas ce que je pensais à l’époque – par le fait qu’elles plaçaient sans équivoque les femmes sous le contrôle des hommes et par le fait qu’elles accordaient aux hommes, de façon tout aussi explicite, le droit à une sexualité et le droit d’exploiter les femmes. Comme le soutenaient les intervenantes, à son avènement l’islam avait apporté un certain nombre de progrès positifs pour les femmes en Arabie. Il avait également accordé certains droits aux femmes tels que le droit à la propriété (qui, en Occident, ne fut accordé aux femmes qu’au dix-neuvième siècle et qui n’est d’ailleurs toujours pas accordé aux femmes selon, parexemple, la loi rabbinique, tout comme le droit de témoigner). Et on ne pouvait certainement pas dire que l’islam était plus malveillant à l’égard des femmes que les deux autres religions monothéistes. Cependant, il me semblait que cela ne justifiait en rien le fait de minimiser la position d’approbation flagrante qui est celle de l’islam en ce qui concerne la supériorité des hommes et le contrôle exercé par ces derniers sur les femmes. Ni d’ailleurs le fait d’occulter les difficultés rencontrées par les femmes, en particulier en ce qui concerne les lois sur le mariage, le divorce et la garde des enfants. Cet article est la traduction de : « Western Ethocentrism and Perceptions of the Harem », Feminist Studies, vol. 8, n°3, autumn 1985, p. 521-534. Cet article a été écrit en 1982 donc avant la disparition de l’Union Soviétique qui date de 1992.
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Much research has been conducted on ethnic differences in sexuality, but few studies have systematically assessed the importance of acculturation in sexual behavior. The present study assessed general differences in normative sexual practices in healthy Euro-American, Asian, and Hispanic populations, using measures of acculturation to analyze the relative effects of heritage and mainstream cultures within each group. A total of 1,419 undergraduates (67% Euro-American, 17% Hispanic, 16% Asian; 33% men, 67% women) completed questionnaires which assessed sexual experience and causal sexual behaviors. In concordance with previous studies, Asians reported more conservative levels of sexual experience and frequency of sexual behaviors, fewer lifetime partners, and later ages of sexual debut than Euro-American or Hispanic counterparts. Hispanic reported sexual experiences similar to that of Euro-Americans. There was a significant interaction between mainstream and heritage acculturation in predicting number of lifetime sexual partners in Asian women such that the relationship between heritage acculturation and casual sexual behavior was stronger at lower levels of mainstream acculturation. On the other hand, in Hispanic men, higher levels of mainstream acculturation predicted more casual sexual behavior (one-time sexual encounters and number of lifetime sexual partners) when heritage acculturation was low but less casual sexual behavior when heritage acculturation was high. These results suggest that, for sexual behavior, Hispanic men follow an “ethnogenesis” model of acculturation while Asian women follow an “assimilation” model of acculturation.
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We conducted a review of literature regarding sexual attitudes and double standards, focusing on participant gender and ethnic background. We found that men had more permissive sexual attitudes than women, and that African Americans had the most permissive sexual attitudes, followed by White Americans, then by Hispanic Americans and Asian Americans. The literature regarding sexual double standards was mixed; some studies showed evidence of continued sexual double standards and some studies showed the absence of sexual double standards. In some studies, men were more likely to endorse the sexual double standard than women. We found only one article addressing sexual double standards using ethnic background as a quasi-independent variable; this research revealed that non-North American (Russian and Japanese) samples were more likely to endorse the traditional double standard, that sex is more acceptable for men than for women.
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Introduction to the issue 29, 2 "Indigenous Women: The State of Our Nations".
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The influence of culture and ethnic background on women’s experience of domestic violence has been explored in research only recently. Here the authors review research about the impact of culture and minority status in the United States on women’s experience of domestic violence, considering family structure,immigration, acculturation, oppression, and community response. The authors encourage researchers and service providers to acknowledge the effects on women of sociopolitical dynamics, including racism, and to identify specific aspects of culture that are relevant to intimate partner abuse.
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The purpose of this article is to put forward a theoretical discussion about Islamic views of sexuality and by means of an example show how Iranian immigrants in Sweden view sexuality and sexual culture. Building on theories that compare individualistic and holistic ways of thinking, the article seeks to elucidate the impact of basic cultural qualities on the formation of sexualities. The conclusion of the article is that the encounter with the Swedish way of thinking and the Swedish sexual culture seems to have influenced Iranian migrants' views on the nature of the relationship between couples and sexual decision making within the relationship. Exposed to an individualistic ideology and lifestyle in Sweden, Iranian migrants show a clear tendency to revise their previous holistic way of thinking, especially in regard to sexuality: the traditional, authoritarian, patriarchal sexual relationship among Iranian migrants in Sweden is giving way to more egalitarian relationships, and a relatively strong tendency towards a similarity of views between the sexes regarding sexuality can be observed. The most important change that could be observed in regard to the respondents in the study is probably an increased individualism.
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Families are a challenge to the lesbian and gay movement in the United States, since homosexuality is largely construed as antithetical to "the family". By creating a wide variety of alternative families gays and lesbians however articulate an identity claim which may not be framed exclusively either in terms of assimilationism, or of differentialism. For this reason these alternative families present American society with a transformative potential which is in a position to exert its influence beyond the bounds of the gay and lesbian community. Far from being a hindrance in terms of efficiency, the very fact that these families constitute a private locus of gay and lesbian experience furthermore contributes to the lesbian and gay movement's expressive dimension, which is of crucial strategic importance in contemporary American society.
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This essay aims to amplify feminist theory by articulating and fostering feminist disability theory. It names feminist disability studies as an academic field of inquiry, describes work that is already underway, calls for needed study and sets an agenda for future work in feminist disability studies. Feminist disability theory augments the terms and confronts the limits of the ways we understand human diversity, the materiality of the body, multiculturalism, and the social formations that interpret bodily differences. The essay asserts that integrating disability as a category of analysis and a system of representation deepens, expands, and challenges feminist theory. To elaborate on these premises, the essay discusses four fundamental and interpenetrating domains of feminist theory: representation, the body, identity, and activism, suggesting some critical inquiries that considering disability can generate within these theoretical arenas.
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Comme caractéristique du développement capitaliste, la migration économique a toujours entraîné le travail sexuel. À l’heure de la mondialisation, cela signifie pour beaucoup de femmes, qui émigrent du village à la grande ville dans leur propre pays ou du pays natal à l’étranger, un choix imposé par les circonstances. Cet article examine surtout la décision d’émigrer, les moyens empruntés et la situation à l’étranger de celles - la grande majorité, d’ailleurs -- qui n’ont pas été victimes d’un trafic, mais qui ont exercé ce choix imposé. Le rôle dans l’émigration des travailleuses sexuelles et des clients « émigrés » en tant que touristes sexuels fait partie de la discussion, ainsi que d’autres caractéristiques économiques et culturelles.Summary As a feature of capitalist development, economic migration has historically entailed sex work as one of its components. In the age of globalization, this means a forced choice for many women, as they move from the village to the city in their own countries and across international borders. The present article focuses on the decision making process, the means of migration, and the experience in the urban site, national or international, of those -- the vast majority -- who have not been "trafficked", but have made this forced choice their life strategy. The impact on sex worker migration of customer "migration" in the form of sex tourism is discussed, along with the other economic and cultural factors.
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Cette publication de 1999 porte sur l’histoire des féminismes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Les Américains éprouvent une certaine méfiance à l'égard de la puissance de l'Etat. Cependant, si l'on analyse l'histoire du développement du pays, on constate que les Etats-Unis ont toujours eu "un Etat". Les changements qui ont affecté l'Etat américain -passé d'un Etat fédéral, non bureaucratique, "Etat de tribunaux et de partis" au XIXe siècle, à un Etat fédéral, partiellement partiellement bureaucratisé, orienté vers l'action en faveur de groupes d'intérêts particuliers au XXe siècle -permettent de comprendre les différentes phases et les modalités de la politique sociale américaine. Les Etats-Unis n'ont pas développé un Etat-providence qui, comme en Europe, assure la protection sociale des ouvriers et de tous les citoyens. Entre 1870 et 1920, la politique sociale des Etats-Unis s'est développée principalement en faveur des anciens combattants et des mères de famille ; après 1930, elle a porté surtout sur la mise en place d'un système d'assurance vieillesse pour les retraités. Les institutions politiques américaines ont favorisé le développement de dépenses sociales importantes pour des groupes sociaux qui ne sont pas les plus démunis.