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Conférence de Joan W. Scott présentée en anglais le 18 octobre 2012 par l’Institut de recherches et d'études féministes. Joan W. Scott est titulaire de la Chaire de recherche Harold F. Linder en sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton au New Jersey. Autrice de nombreux articles et ouvrages traduits dans plusieurs langues, elle est bien connue pour son élaboration théorique du concept de genre comme catégorie d’analyse.
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À l'image de ce qui s'est produit dans les autres sociétés occidentales, l'histoire desfemmes au Le Québec a été marquée par le développement du capitalisme marchand, puis industriel, comme elle a aussi été modelée par le patriarcat qui s'est appliqué à restreindre les droits desfemmes et leurs champs d'activités. Contrairement à ce que voudrait un mythe tenace, le Québec n'a jamais été une société matriarcale où lesles femmes dominaient les hommes et exerçaient le pouvoir dans la société. Par ailleurs, l'histoire des Québécoises comporte aussi des particularités, que cette brève synthèse faite en privilégiant six thèmes : les questions démographiques ; l'éducation ; le travail salarié et domestique ; la religion ; le droit et les rapports entre les femmes et l'État ; et l'action sociale et politique desfemmes , y compris le féminisme
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S'il est un terreau fertile pour les idées reçues, c'est bien le féminisme et son histoire. Préjugés innocents ou délibérément antiféministes, ces idées reçues ont la vie dure et nourrissent les malentendus et les attaques qui impactent les luttes et les disqualifient.
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Depuis la loi dite « sur le voile à l’école » de réelles fractures sont apparues entre les différentes composantes du mouvement féministe pour aboutir à des clivages profonds en termes de mots d’ordre, d’actions et de mobilisations. Dans le même temps, l’offensive raciste s’est affermie, greffant à sa rhétorique la question des « droits des femmes ». Il est de plus en plus courant d’analyser ce virage en terme d’« instrumentalisation du féminisme à des fins racistes ». Ce livre entend précisément interroger et discuter cet énoncé. L’idée qu’un mouvement social, une politique d’émancipation, puissent être simplement utilisés, ou récupérés par l’ordre existant pour renforcer son discours rencontre bien des limites. Comment expliquer que la réaction ait pu soudainement se parer de vertus « féministes », elle qui a toujours été si hostile aux mouvements féministes, elle qui est si prompte à défendre le patriarcat ? Pour comprendre ce tournant, il faut envisager la chose non comme une simple « récupération » ou « instrumentalisation » mais plutôt comme une convergence d’intérêt, comme une affinité entre les objectifs, à court ou moyen terme, de larges franges du féminisme et du pouvoir raciste et impérialiste, à des moments historiques précis. C’est dans cette perspective que les auteur-e-s de ce court essai entreprennent une généalogie des stratégies féministes : non pas une histoire détaillée, mais plutôt un coup de projecteur sur des situations historiques où la question raciale et/ou coloniale s’est trouvée au cœur du discours des féministes. Les suffragettes et « la mission civilisatrice », le féminisme de la deuxième vague et, plus près de nous, l’épisode de la loi sur le voile à l’école ou encore celui de la solidarité internationale, constituent ces « moments » dont l’étude met à jour les logiques qui ont conduit certaines féministes à promouvoir leurs objectifs aux dépens des colonisé-e-s et descendant-e-s de colonisé-e-s. Le livre propose une discussion stratégique sur le féminisme et le racisme, un récit des occasions perdues et de certaines faiblesses héritées que les mouvements progressistes doivent comprendre et dépasser pour inventer des futurs émancipateurs.
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Qu’est-ce que le genre ? Comment les identités sexuelles et les rapports entre hommes et femmes sont-ils construits, et comment se transforment-ils ? Quel rôle jouent, dans ces processus, la politique et les mobilisations collectives, l’économique et le social, mais aussi le langage et l’inconscient ? Historienne mondialement reconnue, Joan W. Scott a imposé l’idée selon laquelle le genre ne constitue pas seulement un domaine d’investigation : c’est un instrument critique destiné à transformer la réflexion dans tous les secteurs. Pour elle, il se situe au cœur de toute relation de pouvoir et traverse l’ensemble des dynamiques à l’œuvre dans la société. Ce volume réunit les grands essais de Joan W. Scott sur le genre publiés entre 1986 et 2011. Des textes qui renouvellent l’analyse de questions aussi diverses que la laïcité, la démocratie, la représentation de l’État et de l’identité nationale, ou encore celle du marxisme et des classes sociales. À l’heure où les études sur le genre se multiplient, Joan W. Scott s’interroge sur l’avenir du féminisme. Elle s’inquiète de la manière dont cette catégorie est si souvent vidée de ses implications radicales. Et montre comment elle peut continuer à nous inciter à penser autrement.