Votre recherche
Résultats 7 ressources
-
Repeatedly declared dead by the media, the women’s movement has never been as vibrant as it is today. Indeed as Stanford professor and award-winning author Estelle B. Freedman argues in her compelling book, feminism has reached a critical momentum from which there is no turning back. Freedman examines the historical forces that have fueled the feminist movement over the past two hundred years–and explores how women today are looking to feminism for new approaches to issues of work, family, sexuality, and creativity. Drawing examples from a variety of countries and cultures, from the past and the present, this inspiring narrative will be required reading for anyone who wishes to understand the role women play in the world. Searching in its analysis and global in its perspective, No Turning Back will stand as a defining text in one of the most important social movements of all time.
-
L’histoire du féminisme en France ne diffère guère de celle des autres pays occidentaux : fragmentée, discontinue, elle reste en décalage avec l’histoire politique. Depuis la Révolution française, avec difficulté, les femmes ont conquis peu à peu des fonctions qui furent longtemps réservées aux hommes. Mais la barrière la plus insurmontable fut sans doute celle de l’exercice du pouvoir. Les droits civiques « accordés » très tardivement (octobre 1944) au «deuxième sexe » ne mirent pas un terme au privilège des hommes dans l’espace public. Le code civil, « parangon de la modernité », maintint les femmes encore plus longtemps dans un état d’infériorité. L’ouvrage retrace les itinéraires conflictuels et la diversité des luttes en faveur de l’égalité, jusqu’à la « parité » dont le succès peut masquer le maintien des hiérarchies que révèle la polémique soulevée par l’introduction du genre dans l’enseignement. Cette nouvelle édition s’apparente à une « histoire du féminisme et du genre », car l’auteure a été parmi les premières à user de la méthode introduite par le concept. En ce sens, le féminisme exprime la réaction critique à l’encontre d’une identité sociale genrée.
-
Il arrive fréquemment que les débats sur l’action positive aux États-Unis traitent séparément les questions relatives à l’égalité et à la différence, aux droits individuels et aux identités de groupe. Pourtant, ce sont là des couples de concepts interdépendants, chacun étant lié à l’autre dans une tension nécessaire. Les tensions se manifestent de façon spécifique selon la période historique et doivent être analysées en fonction du contexte politique qui les porte et non comme des choix moraux ou éthiques a-historiques. Cet essai explore trois paradoxes — qui sont des tensions insolubles — propres aux débats sur l’action positive : 1) l’égalité est un principe absolu et une pratique historique contingente ; 2) les identités de groupe définissent des individus et leur refusent la pleine expression ou réalisation de leur individualité ; 3) les revendications de l’égalité impliquent l’acceptation et le rejet de l’identité de groupe produit par la discrimination. Autrement dit, les termes de l’exclusion, qui fondent la discrimination, sont à la fois refusés et reproduits dans la demande d’inclusion.
-
Extrait de la couverture du vol. 5 : "A étudier aujourd'hui, privilège de l'histoire contemporaine, des vies de femmes qui ont traversé le siècle, on est frappé par le tragique et le grandiose de leurs existences. Happées par la guerre, la révolution ou la dictature, mais aussi spectatrices et actrices d'un formidable bouleversement entre les sexes. Incontestablement la vie des femmes a changé, et l'égalité sexuelle progressé au XXe siècle, sous la pression bien sûr des féministes, grâce aussi aux progrès techniques, à la maîtrise féminine de la fécondité et à une plus grande participation des femmes à la vie sociale - mais non sans résistance et déplacement des discriminations. Ici l'histoire tend la main aux autres sciences humaines, sans épuiser le champ du possible ni parler de façon univoque. Du moins espère-t-on montrer la valeur scientifique d'une approche sexuée de l'histoire et inviter à la réflexion sur les enjeux de notre temps."
-
A étudier aujourd'hui, privilège de l'histoire contemporaine, des vies de femmes qui ont traversé le siècle, on est frappé par le tragique et le grandiose de leurs existences. Happées par la guerre, la révolution ou la dictature, mais aussi spectatrices et actrices d'un formidable bouleversement entre les sexes. Incontestablement la vie des femmes a changé et l'égalité sexuelle progressé au XXe siècle, sous la pression bien sûr des féministes, grâce aussi aux progrès techniques, à la maîtrise féminine de la fécondité et à une plus grande participation des femmes à la vie sociale – mais non sans résistance et déplacement des discriminations. Ici l'histoire tend la main aux autres sciences humaines, sans épuiser le champ du possible ni parler de façon univoque. Du moins espère-t-on montrer la valeur scientifique d'une approche sexuée de l'histoire et inviter à la réflexion sur les enjeux de notre temps.
-
La violence nazie ne doit rien au hasard: elle a une généalogie, qui n'est pas spécifiquement allemande, et un laboratoire, l'Europe libérale du XIXe siècle.Les camps d'extermination sont l'aboutissement d'un long processus de déshumanisation et d'industrialisation de la mort, amorcé par la guillotine et qui a progressivement intégré la rationalité du monde moderne, celle de l'usine, de la bureaucratie, de la prison. On peut trouver les origines culturelles du nazisme dans le "racisme de classe" qui triomphe après la Commune, dans le discours impérialiste sur l'"extinction des races inférieures" visant à légitimer les génocides coloniaux, enfin dans l'émergence d'une nouvelle image du juif- axée sur la figure de l'intellectuel - comme métaphore d'une maladie du corps social.Le nazisme réalisera la convergence entre ces différentes sources matérielles et idéologiques. Auschwitz se révèle ainsi - et c'est là que réside, selon Enzo Traverso, sa singularité - comme la synthèse d'un ensemble de modes de pensée, de domination et d'extermination profondément inscrits dans l'histoire occidentale.