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Les sociétés interprètent diversement la différence sexuelle. Partout, on cultive cette différence et on établit une hiérarchie entre les sexes : le masculin domine le féminin et même l'efface pour figurer à lui seul le genre humain. Contre cet effacement, y compris dans sa forme moderne " universaliste ", Sylviane Agacinski propose une philosophie de la mixité qui rompt avec les modèles masculins et avec cette honte du féminin qui a caractérisé pendant un temps le féminisme. S'écartant de Simone de Beauvoir, l'autrice soutient qu'il n'y a plus de contradiction entre la liberté des femmes et leur fécondité, qui n'est pas seulement un " destin biologique ". La relation entre les hommes et les femmes ne dépend d'aucune vérité éternelle : elle résulte d'une longue histoire dont les débats sur la parité révèlent un nouvel enjeu.
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De la dépression subie par Virginia Woolf et Sylvia Plath à l'angoisse mentale et aux dépendances des beautés emblématiques Zelda Fitzgerald et Marilyn Monroe. De Théroigne de Méricourt, Furie de la Gironde, qui descendit des triomphes sanglants de la Révolution française à la folie indomptable dans l'asile de La Salpêtrière, à Mary Lamb, sœur de Charles, qui, en pleine dépression nerveuse, se retourna contre sa mère avec un couteau de cuisine. De Freud et Jung à Lacan et les nouvelles thérapies centrées sur les femmes. C'est l'histoire de la façon dont nous avons compris les états d'esprit extrêmes au cours des deux cents dernières années et comment nous les concevons aujourd'hui, alors que de plus en plus de notre vie intérieure et de nos émotions sont devenues une affaire de médecins et de thérapeutes. Voici aussi l'histoire des professions qui se sont développées pour offrir des soins, comment, au fil des ans, les symptômes et les diagnostics se sont développés ensemble pour créer des modes dans la maladie et comment les traitements ont réussi ou parfois échoué, même lorsque les soignants étaient également des femmes. "Mad, Bad and Sad" nous emmène dans un voyage fascinant à travers l'esprit humain fragile et extraordinaire.
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«J’haïs les féministes», la déclaration de Marc Lépine au moment d’ouvrir le feu sur des étudiantes de l’école Polytechnique le 6 décembre 1989, a suscité une vive controverse, répercutée dans les médias dès le lendemain de la tragédie. Pourtant, 20 ans plus tard, cet événement qui a profondément marqué la mémoire collective est toujours absent des livres d’histoire du Québec. S’inscrivant à même le travail de mémoire, cet ouvrage, à travers une étude minutieuse des médias (en particulier, des quotidiens La Presse, Le Devoir et The Globe and Mail), retrace l’évolution des réactions à la tuerie. Mélissa Blais s’intéresse aux multiples explications du geste de Marc Lépine, et défend les analyses et discours féministes, nés dans l’urgence, puis violemment discrédités ou détournés, malgré les intentions clairement exprimées par le tueur. Elle examine également les principales commémorations, notamment celles entourant le 10e anniversaire, et consacre un chapitre au film Polytechnique sorti en 2009. «J’haïs les féministes»: le 6 décembre 1989 et ses suites éclaire les débats entre féminisme et antiféminisme encore présents derrière cette tragédie
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Le sexe du militantisme propose une analyse de la (re)production des rapports de pouvoir au travers des pratiques militantes, saisissant les logiques par lesquelles les inégalités de genre, de classe et de race imprègnent le militantisme, qu'il soit de gauche ou de droite, progressiste ou conservateur. Premier ouvrage en français à explorer le militantisme dans une perspective de genre à partir de recherches empiriques sur les partis, les syndicats et les mouvements sociaux, il rassemble des politistes, sociologues, anthropologues et historiennes dont le souci est de ne pas appréhender les luttes politiques comme si elles étaient « neutres » et non sexuées. Une contribution majeure à l'étude des mobilisations collectives qui complète les analyses classiques, aveugles aux rapports de genre.
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C'est dans la perspective de l'amélioration du sort de la moitié de l'humanité que nous avons conçu ce lexique fondamental expliquant la genèse et le fonctionnement de la violence, du travail, de l'inégalité conjuguées au féminin, dans l'espoir que les jeunes générations y réfléchiront et agiront en famille, sur le marché du travail, dans l'agora et les médias. Nous espérons que ce regard (sociologique, historique, méthodologique) sur la situation des femmes contribuera à l'approfondissement de la connaissance et compréhension de nombreuses problématiques concernant " le monde des femmes ", ainsi qu'à la dissolution de ce que Pierre Bourdieu appelle la violence symbolique, exercée essentiellement par les voies symboliques de la communication et de la connaissance, ou plus exactement de la méconnaissance qui a transformé l'histoire en nature et l'arbitraire culturel en naturel. Nous avons essayé aussi de tisser des liens entre les champs des recherches produites dans le monde francophone et celui anglophone, liens absolument indispensable dans la société contemporaine mondialisée. Nous estimons que cet ouvrage sera utile à tous ceux / celles interpellées par les grands problèmes du monde contemporain et désireux de participer au changement social. Les philosophes ont interprété le monde, disait Marx, mais l'important c'est de le changer ; et on peut le changer en comprenant le passé et le présent afin de préparer l'avenir.
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Théorie critique de l'histoireComment les individus sont-ils fabriqués comme différents les uns des autres ? Quelles sont les opérations à l'oeuvre dans la construction des identités de « classe », de « genre », de « race » ou « sexuelles » ?Dans les trois essais qui composent ce livre, considérés comme des références majeures de la réflexion contemporaine, Joan Scott s'interroge sur la production des catégories et des identités, et sur leur articulation. Elle discute la manière dont les grands historiens marxistes définissaient la notion de « classe » en faisant l'impasse sur le genre ou la race. Elle insiste également sur le fait que l'analyse des identités doit se concentrer sur les discontinuités, sur la transformation des catégories.C'est tout l'édifice classique de l'Histoire qui se trouve ainsi ébranlé. Joan Scott propose de renouveler la pratique historique en la mettant au contact des instruments les plus radicaux issus de la psychanalyse, des études postcoloniales, des travaux sur le genre et la sexualité ou encore des oeuvres de Foucault ou Derrida. Contre la tendance actuelle à promouvoir un type de travail centré sur les « faits » et se réclamant des valeurs d'impartialité et de neutralité, elle appelle à une Histoire résolument théorique et politique - c'est-à-dire critique.
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Ce livre culte, le plus célèbre de Spivak, propose au croisement de l'histoire, de la critique littéraire, de la sociologie et de la philosophie, plusieurs essais où, relisant Coleridge, Dante, Virginia Woolf ou Wordsworth, mais aussi Marx ou la militante Mahasweta Devi, elle offre sur la guerre des cultures, l'imagination, la dialectique du réel et de la fiction, le féminisme français, l'impérialisme et l'exploitation, ou encore la parole des subalternes, autant de contributions majeures dans les domaines de la théorie littéraire, des cultural studies, du féminisme et du postcolonialisme.
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Qu'est-ce que la parole des femmes ? Une source pour l'histoire contemporaine ? Un lieu de construction identitaire ? L'expression d'une mémoire individuelle ou collective ? Que peut en faire l'historien ou l'historienne en quête d'une histoire des femmes et du genre ? Cet ouvrage, issu d'un colloque qui a rassemblé à l'Université d'Avignon des générations et des nationalités diverses, explore en trois points les articulations présentes et passées entre histoire orale, histoire des femmes et mémoire des femmes. Le premier point offre des synthèses historiographiques et méthodologiques. Le second examine à travers des études de cas les apports de l'histoire orale en histoire des femmes et du genre. Le troisième interroge les enjeux de subjectivité et de mémoire inscrits au c ur de la pratique de l'enquête orale. Lu dans son ensemble ou par chapitre, cet ouvrage invite à revisiter les convergences de deux pratiques historiennes qui restent encore marginales en France. Dans une historiographie qui est cependant de plus en plus sensible aux trajectoires des acteurs, à la dimension individuelle des phénomènes et aux archives de soi, il entend contribuer à réintroduire comme à transmettre les débats de méthode et d'interprétation. Pour une histoire ouverte, de qualité et « sans adjectif », comme l'appelle de ses v ux l'historienne Mercedes Vilanova qui a beaucoup uvré en ce sens. Sommaire : Introduction : Convergences, Françoise THEBAUD et Geneviève DERMENJIAN I-Historiographie et méthodologie 1) Sources orales et histoire des femmes en Italie (1970-2000), Roberta FOSSATI 2) Histoire orale et histoire des femmes. La contribution anglo-saxonne, Joanna BORNAT et Hanna DIAMOND 3) Vingt années d histoire orale, « mi académique, mi militante », Geneviève Dermenjian et Dominique Loiseau 4) La collecte et la conservation des sources orales, un enjeu pour l histoire des femmes, Françoise CRIBIER et Elise FELLER II-Une histoire de majorités invisibles et de destins personnels 1) Mémoires de (sages)-femmes à l époque coloniale (Ghana, 1920-1960) : sources orales, émergence d un nouveau groupe socio-professionnel et histoire de la maternité, Anne HUGON 2) L histoire orale ou les nécessaires errances d une historienne des associations, Evelyne DIEBOLT 3) Parisiennes et Parisiens originaires de province. L apport de leurs témoignages à l étude des expériences de vie, Françoise CRIBIER 4) Les interférences du genre dans les mémoires du féminisme, Joana Maria PEDRO 5) Souvenirs de la campagne de Nationalisation. Histoires de Joinville/Brésil à travers la mémoire féminine, Janine GOMES da SILVA III-Enjeux de subjectivité, enjeux de mémoire 1) L historienne et le désir de mémoire. L histoire orale dans la biographie de Carlota Pereira de Queiroz (1892-1982), Mônica Raisa SCHPUN 2) Corps et totalitarisme. Femmes et éducation physique dans l Italie fasciste (1932-1943), Graziella BONANSEA 3) Le sexe, le genre et la parole. Quand une femme interroge des hommes sur les violences infligées, Raphaëlle BRANCHE Postface : Le combat pour la qualité, Mercedes VILANOVA
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Militante de longue date pour le droit à l’avortement, Louise Desmarais publie en 1998 La lutte pour le droit à l’avortement, histoire d’une bataille inachevée. Elle présente ici les principales caractéristiques et les moments forts, selon elle, de la lutte pour le droit à l’avortement au Québec.
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Toutes les femmes sont blanches, tous les Noirs sont hommes, mais nous sommes quelques-unes à être courageuses ". Sous ce titre magnifique paraissait en 1982 aux Etats-Unis une anthologie de textes fondateurs des études féministes noires : un titre qui dénonçait la double exclusion des femmes noires d'un féminisme blanc et bourgeois et d'un nationalisme noir sexiste. Ces féministes noires ont créé un mouvement politique d'une importance unique en ce que, d'emblée, il s'est constitué sur la dénonciation d'une oppression simultanée de race, de classe, de sexe et du modèle de sexualité qui va avec. Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les Normes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé ? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français
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Qui est donc cette jeune femme qui court dans la rue? Où va-t-elle? À l’image de cette jeune femme, les Québécoises ont avancé vers leur liberté et leur autonomie, parfois en courant, parfois à petits pas. C’est cette passionnante histoire, déjà longue de plus de 100 ans, dont Micheline Dumont relate les multiples épisodes, dans ce récit adressé à Camille, sa petite-fille âgée de 15 ans. Ce récit s’amorce à la fin du XIXe siècle, alors qu’un peu partout dans le monde, les femmes de la bourgeoisie entreprennent de faire entendre leur voix dans une société dominée par les hommes. Au Québec, quelques audacieuses se lancent dans ce projet. Elles nous paraissent aujourd’hui bien timides, pourtant on les accusait alors de vouloir briser la société. Après plus d’un siècle d’action, le féminisme a réussi à transformer la condition des femmes du Québec et à rejoindre les femmes du monde entier. Profondément convaincue qu’une meilleure connaissance de notre histoire nous aidera à comprendre que le féminisme n’est ni dépassé ni inutile, mais au contraire toujours nécessaire, Micheline Dumont a mis à profit sa vaste expérience d’historienne pour écrire ce livre d’histoire vivante. «Ce livre s’adresse aux jeunes femmes du XXIe siècle, à qui je souhaite raconter l’histoire du féminisme au Québec depuis plus d’un siècle. Il s’adresse aussi à toutes les femmes qui n’ont pas beaucoup d’atomes crochus avec les livres savants, avec les notes au bas des pages ou avec les rapports de recherche.» — Micheline Dumont, extrait de l’avant-propos
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Qui a découvert un nombre exceptionnel de comètes et d’astéroïdes ? Une femme. Qui a permis d’organiser la population stellaire ? Des femmes. Et la loi permettant d’arpenter d’univers ? Encore et toujours… une femme ! Pourtant, quand il s’agit de citer au hasard un « astronome historique », on pense le plus souvent à des hommes : Galilée, Copernic, ou plus près de nous, Hubble. Certes, au cours des siècles, les femmes n’ont guère eu l’occasion d’accéder aux sciences en général et à l’astronomie en particulier. Est-ce pour autant une raison de croire en l’absence totale de leurs contributions ? À rebours des idées reçues, Yaël Nazé retrace le parcours de quelques scientifiques importantes qui ont en commun une particularité : leur sexe. L’ouvrage suit la trame des grandes découvertes, chaque domaine donnant lieu à une description des phénomènes astronomiques concernés et à un récit où l’on retrouve les grandes figures féminines de l’astronomie
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Le monde qui nous entoure est tout entier obsédé par l'imaginaire du couple hétérosexuel. Les contes de l'enfance, les magazines des adultes, le cinéma et la télévision, la publicité et les chansons populaires, tout célèbre à l'envi le couple de l'homme et de la femme. C'est un empire invisible, la nature la plus "naturelle". Or, Louis-Georges Tin montre que les sociétés humaines n'ont pas toujours accordé au couple homme-femme cette place éminente dans les représentations culturelles. En Occident, cet état de fait n'a commencé qu'à partir du XIIe siècle, avec le développement de l'amour courtois ; et les groupes dominants, le clergé, la noblesse, puis le corps médical, n'ont cessé de développer des stratégies de résistance pour s'y opposer. Avant de devenir la norme, le couple homme-femme a donc été très longtemps contesté ... En définitive, l'auteur nous invite à accomplir une véritable révolution : sortir l'hétérosexualité de l'ordre de la Nature" et la faire entrer dans l'ordre du Temps", c'est-à-dire dans l'Histoire. Une histoire de l'hétérosexualité! A côté de l'histoire des femmes et de l'histoire de la sexualité, Louis-Georges Tin propose ainsi à la recherche universitaire un champ nouveau ...
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« Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les formes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français. »-- Quatrième de couverture.
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Le 6 décembre 1989, quatorze femmes sont tuées à l'École polytechnique de Montréal par Marc Lépine, un homme qui se dit en guerre contre les féministes. Notre recherche analyse la place du féminisme dans la mémoire collective de cette tuerie telle que construite par des quotidiens à grand tirage (La Presse, Le Devoir, The Globe and Mail) et des journaux étudiants de l'Université de Montréal (Le Continuum et Le Quartier Libre). Notre corpus couvre deux périodes, soit les années 1989-1990 et 1999-2000. Nous analysons les différents discours de la mémoire collective, ainsi que le traitement des commémorations, dans leurs relations d'opposition et de complémentarité. Nous poursuivons l'hypothèse que malgré les variations dans le temps - découlant de l'observation des rapports de force à des moments clés (1989-1990, 1999-2000) -, les discours féministes seront marginalisés, évacués ou récupérés au profit d'interprétations qui ne remettent pas en question le statu quo de la hiérarchie masculine. Par exemple, l'accent sera mis sur l'arme à feu et sur la psychologie de Marc Lépine, plutôt que sur la nature sexiste de son geste meurtrier. Nous observerons également l'évolution de la mémoire collective, dix ans après la tuerie, dans le contenu des articles, dans les traitements des commémorations pensées en tant que lieux de mémoire imprimés, figés et éphémères et dans les témoignages publiés. L'analyse comparative des deux périodes permet de constater que le rapport de force des féministes est parvenu à influencer quelque peu l'expression de la mémoire collective lors du dixième anniversaire de la tuerie. Pour mener à bien notre démonstration, nous utilisons une grille d'analyse féministe de manière à comprendre les rapports sociaux de sexe qui s'inscrivent à l'intérieur des médias étudiés (soit 555 articles de journaux), ainsi que le contexte social au sein duquel se développe la mémoire collective. De plus, nous nous inspirons des travaux d'auteures et d'auteurs qui pensent la mémoire collective comme le résultat de forces en conflit. En plus de constituer la première étude historique sur le sujet, notre recherche enrichit la discipline par notre approche féministe des médias pensés en tant que lieux et vecteurs de mémoire collective, et par notre innovation conceptuelle au sujet d'une mémoire collective créée dans l'immédiateté. Notre recherche a également permis de démontrer que l'attentat contre les femmes de l'École Polytechnique se révèle un sujet ouvrant des perspectives de recherches importantes en histoire du féminisme, des femmes et du Québec. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, mémoire, médias, 6 décembre 1989, antiféminisme