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Découvrez l'histoire inspirante des sœurs Nardal, figures emblématiques de la négritude et du féminisme noir, et leur impact durable sur la culture et la littérature.
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En procédant à l’invalidation de l’arrêt Roe v. Wade, qui légalisait l’avortement aux États-Unis depuis 1973, la Cour suprême a fait un saut en arrière. Ce recul est symptomatique d’une polarisation déroutante. Dérangée par cette situation, la réalisatrice et féministe Léa Clermont-Dion s’interroge : comment ce précédent juridique aura de l’impact chez nous, au Canada ? Elle offre une exploration de la montée des groupes antiavortement au Québec, et partout au pays, mais présente aussi une plongée rare dans la riposte féministe et pro-choix qui s’organise. Après son film coup de poing Je vous salue salope : la misogynie au temps du numérique (2022), la cinéaste poursuit sa quête de justice et de vérité.
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« Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es ». Cette recherche part du postulat que l'identité des mangeurs peut se lire à travers ce qu'ils ingèrent, comment ils l'ingèrent et pourquoi ils l'ingèrent. En d'autres termes, les alimentations permettent aux hommes et aux femmes du Moyen-Âge d'afficher leur appartenance à un groupe social, voire à un genre, à travers des éléments de distinction. L’étude de ces derniers dans le cadre de l’alimentation permettant alors, dans un mouvement inverse, de révéler les systèmes hiérarchiques qui prévalent à cette époque. Cette analyse vise donc à aiguiser notre regard sur les sociétés médiévales du XIIe au XIVe siècle à travers les alimentations de l'Occident chrétien et de l'Andalousie musulmane au prisme du genre. Il s'agit ainsi de s'inscrire dans le sillage des historiens du genre et de l'alimentation en questionnant le genre des aliments, l'identité des mangeurs et plus généralement les rapports de sociaux de sexe qui s'articulent autour du fait alimentaire. De ces interrogations découle la problématique suivante : dans quelle mesure le fait alimentaire constitue-t-il un vecteur de différenciation des sexes à l'époque médiévale en Occident chrétien et en Andalousie musulmane? Plusieurs sources ont été défrichées pour mener à bien cette analyse. Pour le volet diététique, les traités de Hildegarde (XIIe siècle) et de Ibn Halsun (XIIIe) ont fait l’objet d’une analyse lexicométrique, articulée pour l’essentiel autour de la notion de genre et qui a permis de mettre en lumière la prévalence de la théorie des humeurs dans les représentations de genre des savants médiévaux musulmans et chrétiens. À cette analyse discursive, s’est ajoutée une étude des pratiques qui entourent les boissons et les aliments et les cadres socio-culturels de leur consommation. Des sources juridiques et littéraires, autant que des documents iconographiques ont constitué un levier de connaissance substantiel qui a permis d’évaluer, dans une perspective intersectionnelle, la prégnance des critères sociaux de classe sur la commensalité féminine en Europe chrétienne comme en Andalousie musulmane. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Moyen-âge; femmes; genre; alimentation; Occident; islam; christianisme
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Depuis quelques années, deux tendances se dégagent du dialogue, imparfait et partiel, de la science politique avec les épistémologies féministes. D’une part, on trouve des travaux qui privilégient une approche institutionnelle et examinent alors la participation politique des femmes à partir de leur position dans les institutions et des activités qu’elles y mènent ; d’autre part, certaines chercheuses développent une analyse de l’activisme féminin plus large, qui déborde le cadre des institutions et explore les marges. Cette approche est la plus heuristique, lorsque l’on souhaite saisir le périmètre des interactions entre le genre et le politique dans les sociétés africaines, depuis l’avènement des institutions issues de la modernité coloniale. C’est sous cet angle que le présent article analyse le terrain africain, à partir du cas camerounais. Il s’agit de rendre compte des contours de la participation politique des femmes, en déportant le regard des institutions vers les mobilisations. Cette démarche qui met au jour les différentes modalités de l’agir politique des femmes, en montrant comment elles débordent le cadre de la subalternité, en déployant une agentivité plurielle et hybride, aboutit à une relecture critique des catégories telles que la citoyenneté et la participation politique.
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Ferdulis Zita Odome Angone, enseignante chercheure à l’UCAD au Sénégal et autrice du livre « Femmes noires francophones: Une réflexion sur le patriarcat et le racisme aux XX-XXIe siècles » était présente dans le cours FEM-7000-31, le 12 octobre 2022, afin d’échanger avec les personnes étudiantes et le public.
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Ce mémoire s’intéresse au développement d’une conscience internationaliste au sein des mouvements féministes canadiens durant la décennie 1960, ainsi qu’aux différents réseaux de solidarité construits dans l’espoir de mettre en pratique ces idéaux. À travers l’étude des principales conférences féminines internationales organisées au Canada durant la période, nous cherchons à comprendre comment et pourquoi les féministes canadiennes ont construit des coalitions féministes par-delà les frontières culturelles, politiques ou géographiques. Cette démarche permet d’identifier trois grandes phases du développement de l’internationalisme féministe. Au début des années 1960, l’idéal internationaliste se construit autour de la thématique de l’amitié. Cette politique s’incarne dans le déploiement d’un contingent international de femmes chargées de faire la promotion d’un « esprit de paix » auprès des États masculins et belliqueux ; on espère que les femmes puissent oeuvrer à titre de médiatrices pour éviter l’éclatement d’un conflit nucléaire. Au milieu de la décennie, le projet est reformulé dans les termes de la solidarité. L’internationalisme féministe se donne pour mission de soutenir les luttes pour la libération des peuples colonisés et prend la forme d’un mouvement social de femmes anti-impérialistes. Finalement, au tournant des années 1970, de nouveaux projets internationalistes sont formulés autour du thème de la sororité. Évoquant la recherche d’un lien qui permettrait d’unir les femmes dans un mouvement de résistance et d’émancipation efficace, les discours sur la sororité globale reflètent les tiraillements d’un mouvement mué par l’urgence d’articuler les différentes subjectivités des femmes pour organiser une opposition massive à l’impérialisme américain. L’étude de ces trois phases permet de dresser le portrait d’un mouvement féministe hautement préoccupé par les enjeux géopolitiques propres à la décennie 1960 : ses structures et ses discours s’adaptent, tout au long de la période, pour faire face aux problèmes urgents que posent la Guerre froide, la décolonisation et la guerre du Vietnam. Notre démarche propose également de repenser le rôle des conflits dans la construction des solidarités féministes : l’enjeu des nombreux axes de divisions entre femmes est au coeur des préoccupations du mouvement. Nous soutenons que c’est justement pour répondre aux défis d’un monde profondément divisé que l’idée d’une solidarité féministe émerge comme moyen de construire des coalitions efficaces à même la différence. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : féminisme, pacifisme, histoire transnationale, amitiés internationales, solidarité, sororité, Guerre froide, décolonisation, Guerre du Vietnam, Voix des femmes (VDF), Voice of Women (VOW), Mouvement de libération des femmes, Women’s Liberation Movement
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3e conférence du Cycle « Penser les coalitions (éco)féministes » offert à l’hiver 2021 dans le cadre du cours FEM 300G – Introduction aux écoféminismes et ouvert au public. Dalila Awada, M. Sc sociologie, U de M. était la conférencière invitée pour la séance du 6 avril 2021 : « Les mécaniques imbriquées du racisme et du spécisme ».
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En 1949 en Côte-d’Ivoire, deux mille femmes marchent d’Abidjan à la prison de Grand-Bassam pour exiger la libération de prisonniers politiques. De 1952 à 1960, des femmes participent massivement à la lutte du peuple kikuyu contre les autorités coloniales au Kenya. Dans les années 1960 au Mozambique, le FRELIMO crée des camps d’entraînement militaire dédiés aux femmes. Aux quatre coins du monde, tout au long de l’histoire de la colonisation, des femmes se sont mobilisées pour résister aux conquêtes, renverser les rapports de force, mettre fin aux discriminations ou arracher la liberté. Partout ou presque, l’histoire a oublié leurs noms. Ce livre veut remettre en lumière une partie de ces oubliées qui ont résisté, pris les armes, ou qui ont milité, manifesté, soigné, nourri, caché. Ces femmes qui ont dit non à la colonisation.
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La reconnaissance du travail ménager occupe les féministes depuis des décennies. Mais qu’ont à dire celles qui en ont fait leur gagne-pain, les travailleuses de l’ombre par excellence? Dans ce livre, Catherine Charron examine le travail domestique rémunéré au Québec entre les années 1950 et 2000. Elle expose les parcours d’une trentaine de femmes de la région de Québec et leur donne la parole. Dans un contexte où le marché du travail subit de profondes transformations, les boulots domestiques, loin de disparaître, se reconfigurent et continuent d’occuper une part non négligeable de la main-d’œuvre féminine. Tandis qu’une proportion croissante de femmes ont un meilleur accès à la scolarisation et au salariat, de nombreuses autres se trouvent refoulées dans diverses filières d’emplois domestiques: la garde d’enfants, l’aide à domicile pour les personnes âgées, les travaux d’entretien ménager. Les trajectoires des femmes interrogées par Catherine Charron, nées entre 1914 et 1958, illustrent le rapport changeant des femmes à l’emploi et à la famille à partir des années d’après-guerre ainsi que leurs réalités hétérogènes. À l’intersection du public et du privé, le travail domestique rémunéré s’exerce dans la continuité du travail gratuit assigné aux femmes au sein de la famille et de la communauté, ce qui contribue à le rendre invisible. Aux marges de l’emploi révèle cette face cachée de l’économie marchande et domestique, incontournable dans toute réflexion sur le travail, et rend justice à celles qui l’incarnent.
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An analysis of media representations of the Amazon and indigenous peoples reveals how media producers and filmmakers foregrounded discourses naturalizing gendered and racialized differences that distinguished the Amazon from the West in the 1970s, a decade during which the Brazilian military dictatorship promoted development projects in Amazonia. These representations often sexualized indigenous peoples and the Amazon itself, portraying them as primitive, cannibal savages, animals or part of nature, or victims of exploitation. The “Othering” of the Amazon and Amazonians was further elaborated through a discourse of binary oppositions that portrayed Western white men as explorers and exploiters who dominated the screen, scripts, studies, and development projects even if they were doomed to fail. By relying on a symbolic system of difference, global media coverage and films about Amazonia in the 1970s were complicit in legitimizing authoritarian decrees promoting large-scale development that depicted indigenous peoples and the environment as obstacles. Un análisis de las representaciones mediáticas de la Amazonía y sus pueblos indígenas revela cómo, en la década de 1970, productores y cineastas mediáticos resaltaron discursos que naturalizaron las diferencias de género y racializadas con las que se distinguían a la Amazonía del Occidente en una época durante la cual la dictadura militar brasileña promovió proyectos de desarrollo en la región. Dichas representaciones a menudo sexualizaban a los pueblos indígenas y a la Amazonía misma, retratándolos como primitivos, caníbales salvajes, animales o elementos naturales, o víctimas de explotación. La “otredad” de la Amazonía y los amazónicos se elaboró a través de un discurso de oposiciones binarias que retrataba a los hombres blancos occidentales como exploradores y explotadores que dominaban la pantalla, los guiones, los estudios y los proyectos de desarrollo, incluso si estos estaban condenados al fracaso. Al confiar en un sistema simbólico de diferencia basado en oposiciones binarias y estereotipos, la cobertura mediática global y las películas sobre la Amazonía en la década de 1970 fungieron como cómplices en la legitimación de los tipos de proyectos y políticas llevados a cabo en la región. © 2021 Latin American Perspectives.
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Depuis la réflexion amorcée dans l’article « Les femmes et la chanson au Québec », paru dans le collectif Écouter la chanson (Savoie 2009), j’ai entrepris de m’intéresser autrement à l’histoire de la place de femmes dans l’histoire de la chanson au Québec. L’objectif était alors de recadrer mes objets d’étude afin d’en arriver à cerner le(s) rôle(s) joué(s) par les femmes dans l’évolution des pratiques chansonnières au fil du temps, et les stratégies à mettre en oeuvre pour produire une histoire de leurs pratiques et apports plutôt qu’une histoire de leur invisibilisation progressive. En effet, malgré l’accès à des ressources de plus en plus vastes et diversifiées, notre façon même de concevoir les corpus et les approches que nous adoptons continuent, consciemment ou non, à prioriser deux dimensions de l’histoire de la chanson : celle de la production (évolution de la technologie en général et des médias en particulier, maisons de disques, catalogues, partitions, étiquettes, etc.) et celle du « texte » (contenu textuel et musical, interprétation). Or, l’ébranlement disciplinaire provoqué par l’effet conjugué de l’École des Annales, des études culturelles et des gender studies, entre autres, a contribué à favoriser les approches systémiques, voir poly-systémiques, pour analyser la culture (comme production, forme, médiation, appropriation, etc.). S’il faut certes de nouvelles sources pour écrire une nouvelle histoire, le regard que nous posons sur ces données doit lui aussi se renouveler, s’assumer et s’expliciter. C’est dans cette perspective que j’ai réalisé un vaste chantier d’étude sur la chanson des années 1940 en abordant la chanson d’un double point de vue féminin qui s’écarte volontairement de la stricte production musicale, en priorisant les goûts du public féminin et les représentations de comportements liés au genre féminin dans les chansons.
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En France, le seul emploi du mot "islamophobie" provoque des froncements de sourcils, du fait de la campagne soutenue menée par une grande partie de l'intelligentsia et des médias pour le discréditer et nier la réalité objective qu'il propose de décrire. De la même manière, l'idée qu'il puisse exister des similitudes entre l'antisémitisme et l'islamophobie soulève les passions, car elle semble s'attaquer au principe de l'unicité de la Shoah et à la théorie de la "nouvelle judéophobie" . Malgré cette hostilité, les travaux sociologiques et historiques portant sur l'islamophobie moderne ont connu de grandes avancées ces dix dernières années. Beaucoup d'entre eux soulignent que les musulmans sont racialisés, au prétexte non pas de différences morphologiques ou "biologiques" , mais de caractères culturels et religieux. Les juifs d'Europe ayant été le premier groupe religieux à être perçu et représenté comme une race distincte, une étude croisée avec l'antisémitisme s'impose comme l'une des approches les plus adéquates. Ce livre propose une synthèse historique et théorique rigoureuse à l'usage du grand public. Si son objectif principal est d'élucider la relation exacte entre la racialisation du juif et celle du musulman en Occident du milieu du xixe siècle à nos jours, il voudrait également fournir un cadre théorique pour une approche globale des différentes formes de racisme.
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Françoise Vergès est chercheuse, historienne et politologue féministe et antiraciste. Ancienne présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage, et présidente du collectif « Décoloniser les arts », elle est l’autrice de nombreux ouvrages importants dont L’Homme prédateur, ce que nous enseigne l’esclavage sur notre temps, ou plus récemment Un féminisme décolonial. Sa perspective décoloniale invite à une analyse large et systémique du monde et de ses rapports de force, à la lumière de l’héritage du colonialisme et de l’esclavage, qui ont permis l’émergence du capitalisme, et ont façonné très profondément nos sociétés. Nous avons parlé de capitalisme, de racisme, de féminisme décolonial et d’écologie. --- enregistré le 29/05/2020 --- Retrouvez plus d'infos, des ressources pour approfondir sur http://www.presages.fr/blog/2020/fran... --- SoundCloud : / presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : http://apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : http://bit.ly/2p2so7n Facebook : / presages.podcast Youtube : / presages Twitter : / presagespodcast Présages est aussi disponible sur Imago : http://www.imagotv.fr/ Wetube : http://www.wetube.io/
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Le paradoxe des écoles d’art est de se présenter comme des lieux d’apprentissage de ce qui ne s’apprend pas : le “talent” est ce que l’on possède à titre personnel. Et ce alors même que l’accès à la formation artistique est aujourd’hui un élément clé dans la construction des trajectoires professionnelles des artistes. Une vision courante de ces écoles est ainsi qu’elles se contentent de faire éclore les “talents” qu’elles repèrent, nourrissent et accompagnent. Prenant le contre-pied de cette conception individuelle de la réussite, ce volume montre que la classe sociale, le genre ou la « race » sont décisifs à l’entrée dans les formations comme au fil de la scolarité ou à sa sortie. À travers l’étude de multiples arts — cirque, théâtre, arts visuels, mode, musique et photographie — sont montrées les différentes manières dont les formations artistiques participent à la construction invisible et “naturelle” de ces inégalités qui se répercutent ensuite en profondeur dans les univers artistiques eux-mêmes.
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Après avoir cofondé la première revue homosexuelle canadienne, la poète Elsa Gidlow, 21 ans, décide de quitter Montréal en 1920, déçue par le manque de possibilités amoureuses que lui offre alors la ville. Le réseau d'amis masculins homosexuels qu'elle a intégré au cours des années précédentes ne manque cependant pas d'occasions de trouver des partenaires. En effet, même si l'homosexualité est considérée comme un crime depuis l'époque coloniale, une culture gaie masculine, qui était pratiquement inexistante avant 1880, s'est largement épanouie depuis le début du siècle. Grossières indécences retrace les origines de cette culture clandestine complexe et fascinante. Dominic Dagenais a consulté à rebours des archives produites en grande partie par la surveillance et la persécution, soit des dossiers judiciaires, des articles de journaux, de la correspondance, des archives personnelles, des publications médicales et des dossiers d'enquêtes publiques pour mettre au jour le contexte répressif dans lequel les identités homosexuelles contemporaines se sont construites et pour découvrir les espaces publics investis par le monde homosexuel montréalais au tournant du XXe siècle. Dans une ville marquée par le fleurissement des loisirs commerciaux et les trépidations de son quartier chaud, des hommes, mais aussi quelques femmes, ont déployé diverses stratégies pour se rencontrer et pour nouer des relations. Des rencontres risquées se produisent ainsi dans les rues, ruelles, magasins, parcs, théâtres et toilettes publiques de la ville. Un monde homosexuel riche et diversifié prend forme à Montréal au tournant du XXe siècle, en dépit d'une surveillance policière de plus en plus élaborée et des lourdes sanctions pénales auxquelles s'exposent les individus se livrant à des rapports homosexuels, envisagé alors comme une grossière indécence et comme le pire des vices. Ce livre documente son histoire inédite.
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Quelle est la place des femmes dans l'industrie du spectacle du XIXe siècle au-delà des métiers de performance très exposés qu'exercent les actrices, chanteuses, et danseuses ? Dans une perspective pluridisciplinaire et internationale, ce volume propose des réponses à ces enjeux concernant le monde du spectacle dans sa diversité et sa complexité.
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Historique de l'analyse différenciée selon les sexes par les différents programmes gouvernementaux.
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Colette (Édouardina) Lesage rédige le « Courrier de Colette » de 1903 à 1956 dans La Presse. Ce mémoire a pour but d’étudier comment sont construits les discours de genre contenus dans le Courrier, section du grand quotidien d'informations faite par, pour et sur les femmes. Nous voulons d’abord retracer le parcours personnel et professionnel de Colette afin de la remettre en contexte et de lui restituer sa place dans l’histoire de la presse et des femmes. Selon l’observation de notre échantillon, la forme du « Courrier de Colette » se transforme sur quatre périodes. De 1903 à 1909, il s’agit d’un espace littéraire. De 1910 à 1921, les questions et réponses sont courtes et rapides. De 1922 à 1929, le Courrier est en transition afin de devenir, à partir des années 1930, un véritable courrier du cœur, où des correspondantes expriment leurs inquiétudes et où la journaliste leur répond en détail. En utilisant l’analyse de contenu et le concept de genre, nous relevons les thèmes principaux du Courrier, dépassant largement ceux attribués habituellement à la presse féminine. Nous déterminons ensuite la place des prescriptions normatives comme reproductrices des stéréotypes de genre. Dans la dernière partie, nous portons notre attention sur les lectrices et leur négociation de l’espace public qu’est la page féminine de Colette. Le « Courrier de Colette » peut être considéré comme une communauté imaginée et virtuelle où un dialogue s’établit entre les lectrices et entre celles-ci et la journaliste. Par leurs lettres, les correspondantes font preuve d’agentivité afin de publier leurs préoccupations privées et leur vécu de femmes, mis en récit, par elles-mêmes dans leur lettre, et par la courriériste dans ses choix éditoriaux. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : La Presse, presse féminine, histoire, Colette, Courrier du cœur, lectrices, genre, discours, agentivité
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Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers. Conférence présentée dans le cadre du colloque « Regards croisés sur les antiféminismes » le 30 avril 2019 à l’Université du Québec à Montréal par le RéQEF et l’IREF.