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La reconnaissance du travail ménager occupe les féministes depuis des décennies. Mais qu’ont à dire celles qui en ont fait leur gagne-pain, les travailleuses de l’ombre par excellence? Dans ce livre, Catherine Charron examine le travail domestique rémunéré au Québec entre les années 1950 et 2000. Elle expose les parcours d’une trentaine de femmes de la région de Québec et leur donne la parole. Dans un contexte où le marché du travail subit de profondes transformations, les boulots domestiques, loin de disparaître, se reconfigurent et continuent d’occuper une part non négligeable de la main-d’œuvre féminine. Tandis qu’une proportion croissante de femmes ont un meilleur accès à la scolarisation et au salariat, de nombreuses autres se trouvent refoulées dans diverses filières d’emplois domestiques: la garde d’enfants, l’aide à domicile pour les personnes âgées, les travaux d’entretien ménager. Les trajectoires des femmes interrogées par Catherine Charron, nées entre 1914 et 1958, illustrent le rapport changeant des femmes à l’emploi et à la famille à partir des années d’après-guerre ainsi que leurs réalités hétérogènes. À l’intersection du public et du privé, le travail domestique rémunéré s’exerce dans la continuité du travail gratuit assigné aux femmes au sein de la famille et de la communauté, ce qui contribue à le rendre invisible. Aux marges de l’emploi révèle cette face cachée de l’économie marchande et domestique, incontournable dans toute réflexion sur le travail, et rend justice à celles qui l’incarnent.
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Quelle est la place des femmes dans l'industrie du spectacle du XIXe siècle au-delà des métiers de performance très exposés qu'exercent les actrices, chanteuses, et danseuses ? Dans une perspective pluridisciplinaire et internationale, ce volume propose des réponses à ces enjeux concernant le monde du spectacle dans sa diversité et sa complexité.
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« Proudhon : un anarchiste misogyne et antiféministe », avec Francis Dupuis-Déri, Université du Québec à Montréal, membre de l’IREF et du RéQEF. Conférence présentée dans le cadre du colloque « Regards croisés sur les antiféminismes » le 30 avril 2019 à l’Université du Québec à Montréal par le RéQEF et l’IREF.
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« Hormis quelques hauts faits, l'histoire de la lutte pour le droit de vote des femmes au Québec nous est largement inconnue. Qui sait que des femmes votaient au Bas-Canada au début du XIXe siècle? Qui sait qu'elles ont perdu ce droit après les Rébellions de 1837-1838, pour ne le regagner que cent ans plus tard au terme d'une âpre lutte? Les autorités politiques et religieuses étaient fermement résolues à exclure les femmes de l'espace public: si celles-ci y entraient, elles délaisseraient leur rôle d'épouse et de mère, menaçant l'édification d'une société distincte, française, blanche et catholique. Dès lors, en refusant le statut de citoyennes aux femmes, on croyait affirmer une différence culturelle, et ainsi, se distinguer du reste du Canada. Repenser la nation est le premier ouvrage entièrement consacré à la tumultueuse histoire de l'affranchissement politique des Québécoises au XXe siècle. Non seulement il revisite cette bataille, sans oublier les femmes qui ne voulaient pas du vote, mais il s'attarde aux combats menés au nom de la liberté, de la justice et de la démocratie par divers groupes de femmes au fil du siècle, y compris par les femmes des Premières Nations. Il considère les décennies après le vote, alors que les femmes ont fait leur entrée en politique active, jusqu'à l'atteinte toute récente de la parité, offrant la synthèse la plus complète à ce jour sur cette question. » -- Quatrième de couverture.
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The Women's Art Society of Montreal (WASM) was founded in 1894 by two Montrealers, Mrs. James H. Peck (nee Mary Alice Skelton) and Mary Martha (May) Phillips, with the goal of integrating women into the art world. This organization was the Montreal branch of the Toronto-based Women’s Art Association until 1907, when it broke away from the mother organization to form its own independent Women’s Art Society of Montreal. In 1938, the Society’s efforts shifted towards entertainment and other branches of the arts, such as theatre, music and studio art. In 1981, the Society officially adopted a French name: l’Association culturelle des femmes de Montréal, but the organization remained essentially an English support group. In 1998 it began to accept men as members. The author traces the local, national and international events that coincided with each year of the WASM's existence.
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Le présent mémoire s'intéresse aux mutations nominales chez les habitant·es des Premières Nations des communautés de Wendake et Kahnawake. En étudiant les registres des mariages qui y sont célébrés ainsi que d'autres sources de différentes natures, il nous a été possible de circonscrire les périodes de transition et d'identifier certains facteurs potentiels ayant pu causer ces transformations. La recherche s'intéresse ainsi à deux périodes de transition distinctes, respectivement à la fin du XVIIIe siècle pour Wendake et durant la première moitié du XXe siècle pour Kahnawake. Durant ces périodes, la vaste majorité des membres des deux communautés de tradition matrilinéaire abandonnent leurs noms uniques iroquoiens pour adopter des noms européanisés et la patrilinéarité. Ces deux transformations se distinguent de nombreuses façons, mais semblent toutes deux se manifester dans un processus de co-intégration culturelle. Il nous semble que l'importance de ces transformations a été historiquement sous-estimée et trop rarement documentée, particulièrement en regard de l'importance sociale de la transmission matrilinéaire sur le fonctionnement social et la valorisation des rôles sexués dans les communautés Mohawk et Huronne-Wendat, toutes deux réputées traditionnellement matrilinéaires. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Kahnawake, Wendake, Mohawk, Huron-Wendat, nom unique, patronyme, nom de famille, genre, race, mutation nominale, transformation nominale, transformation patronymique, nom clanique, matrilinéarité, patrilinéarité, clanisme
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Une histoire de l'étude biologique, des statuts, des droits, de l'éducation, des apparences et des rôles attendus des hommes et des femmes, du XVIe au XXIe siècle, qui interroge la fabrication des concepts de masculin et de féminin.
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Jusqu'ici, les historiens et les littéraires qui se sont penchés sur les Rébellions de 1837-1838 ont généralement nié l'engagement des femmes dans cet épisode révolutionnaire. Les recherches dans les archives et les dépouillements de journaux révèlent néanmoins une diversité d'actions et de prises de parole des Bas-Canadiennes, dans l'espace privé comme dans l'espace public. Ce livre présente un ensemble de 300 lettres écrites entre 1830 et 1840 par des femmes liées au mouvement patriote qui, même exclues de la sphère publique, n'évoluaient pourtant pas en circuit fermé. Tout en décrivant les conditions matérielles, les codes et les relations sociales qui encadraient les pratiques épistolaires de l'époque, l'auteure fait état des mutations de l'écriture féminine au contact des évènements insurrectionnels et des idéaux propres au siècle des nationalités et du romantisme. Ce faisant, elle renouvelle brillamment la perspective historique et rectifie certaines idées reçues sur l'histoire littéraire des femmes et du Québec.
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Greg Robinson’s article “Whispers of the Unspeakable: New York and Montreal Newspaper Coverage of the Oscar Wilde Trials in 1895,” originally published in 2010 in the French-language journal Rue des Beaux Arts, no. 24 (2010), is here republished and—with much gratitude—translated (for the original text, please see http://www.oscholars.com/RBA/twenty-four/24.7/Articles.htm). Robinson’s transnational study focuses on how reading the specific language of newspaper reports of the Oscar Wilde case, literally from a distance, from places less emotionally attached to and nationally distinct from the scandal’s epicenter in London, England, provides insight into “the state of everyday public knowledge and discussion of (homo)sexuality, at least west of the Atlantic”; thus Robinson’s fascinating research, which involves numerous newspapers—from the elite New York Times to the New York Herald, from the Montreal Daily Star to the French-language papers of Quebec—concludes that the popular press, read transnationally, offers key insights into the developing attitudes toward and levels of interest in the newly forming identity of the “homosexual” across societies.
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Conférence de Joan W. Scott présentée en anglais le 18 octobre 2012 par l’Institut de recherches et d'études féministes. Joan W. Scott est titulaire de la Chaire de recherche Harold F. Linder en sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton au New Jersey. Autrice de nombreux articles et ouvrages traduits dans plusieurs langues, elle est bien connue pour son élaboration théorique du concept de genre comme catégorie d’analyse.
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«Les chapitres qui suivent mettent en lumière tant la parole des femmes que le discours sur les femmes, les actions et les représentations. Ils explorent la réalité quotidienne de femmes ordinaires du XIXe, jeunes et moins jeunes, mariées et célibataires, blanches et noires, au Nord comme au Sud, qui sont restées silencieuses, souvent dans l’ombre d’un mari, d’un père ou d’un maître. Leurs témoignages, les mots qu’elles ont laissés dans les sources publiques et privées, les gestes qu’elles ont posés aussi bien dans le cadre de leurs relations affectives qu’au sein de leur exploitation familiale, leur réseau social, leur travail, leur église, leur communauté urbaine ou villageoise, leur région, sont autant d’indices à décoder pour dresser un portrait nuancé et documenter la condition des femmes aux États-Unis dans toute sa diversité sociale et culturelle.»
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Comment les femmes ont-elles perdu en France le pouvoir de gouverner? Pourquoi Calvin s'est-il excusé auprès de la reine d'Angleterre Élisabeth Ie lorsqu'elle accéda au trône? Comment les femmes ont-elles participé collectivement aux Révolutions anglaises du XVIIe siècle, américaine, française, liégeoise et brabançonne, néerlandaises du XVIIIe siècle? Quelles ont été les formes de résistance des femmes esclaves dans la traite négrière? Comment les utopistes et les marxistes ont-ils conçu l'émancipation des femmes? Quand le féminisme est-il né? Comment a-t-il évolué? Quand et comment les femmes ont-elles obtenu le droit de vote dans les États européens, en Amérique du Nord, en Amérique latine? Savez-vous que des femmes s'enrôlèrent dans le nazisme, le fascisme italien, la collaboration française, le franquisme, le salazarisme portugais? Quelle fut l'action souvent méconnue des résistantes à ces régimes totalitaires? La Commune de Paris de 1871, les Révolutions russes de 1905 et 1917, la Révolution allemande de 1918 ont-elles marqué des avancées sociales et politiques pour les femmes? Quelles ont été la liberté et l'égalité pour les femmes dans les pays du communisme réel? Qui étaient Clara Zetkin, Rosa Luxemburg et Alexandra Kollontaï? Qu'est-ce que les deux Guerres mondiales ont changé pour les femmes? Quelle est l'étendue du succès politique des femmes dans les pays nordiques? Comment des femmes ont-elles combattu les dictatures militaires d'Amérique latine? Comment les mouvements de libération des femmes des années 1970 ont-ils traversé l'Atlantique? Comment la mondialisation affecte-t-elle les relations hommes- femmes? Comment les organisations internationales ont-elles construit, idéalement, l'égalité entre femmes et hommes?
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De la dépression subie par Virginia Woolf et Sylvia Plath à l'angoisse mentale et aux dépendances des beautés emblématiques Zelda Fitzgerald et Marilyn Monroe. De Théroigne de Méricourt, Furie de la Gironde, qui descendit des triomphes sanglants de la Révolution française à la folie indomptable dans l'asile de La Salpêtrière, à Mary Lamb, sœur de Charles, qui, en pleine dépression nerveuse, se retourna contre sa mère avec un couteau de cuisine. De Freud et Jung à Lacan et les nouvelles thérapies centrées sur les femmes. C'est l'histoire de la façon dont nous avons compris les états d'esprit extrêmes au cours des deux cents dernières années et comment nous les concevons aujourd'hui, alors que de plus en plus de notre vie intérieure et de nos émotions sont devenues une affaire de médecins et de thérapeutes. Voici aussi l'histoire des professions qui se sont développées pour offrir des soins, comment, au fil des ans, les symptômes et les diagnostics se sont développés ensemble pour créer des modes dans la maladie et comment les traitements ont réussi ou parfois échoué, même lorsque les soignants étaient également des femmes. "Mad, Bad and Sad" nous emmène dans un voyage fascinant à travers l'esprit humain fragile et extraordinaire.
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" La passion de la pédérastie, surtout lorsqu'elle a été contractée dans le jeune âge, abâtardit les natures les plus vigoureuses, effémine les caractères les mieux trempés et engendre la lâcheté. Elle éteint chez ceux qu'elle possède les sentiments les plus nobles, ceux du patriotisme et de la famille ; elle fait d'eux des êtres inutiles à la société. " Ainsi s'exprime Félix Carlier, chef de la police des mœurs à Paris, dans les années 1850. Et le Dr Ambroise Tardieu, médecin-chef des hôpitaux, professeur agrégé à la faculté de médecine de Paris, expert auprès des tribunaux, de surenchérir : " [...] Il est difficile de ne pas admettre chez les pédérastes une véritable perversion des facultés morales. A voir la dégradation profonde, la révoltante saleté des individus qui recherchent et qu'admettent près d'eux des hommes en apparence distingués par l'éducation et par la fortune, on serait le plus souvent tenté de croire que leur sens et leur raison sont altérés. " C'est que nous sommes à l'apogée de l'empire de " Napoléon le petit ". C'est le règne des grands bourgeois, des banquiers et d'un ordre moral strict sur lequel la Police, et bientôt la Médecine, sont chargée de veiller sans relâche. La répression de l'homosexualité devient alors l'obsession des autorités : incarcération, internement en hôpitaux psychiatriques, suicide, chantage, tel est le lot du " pédéraste " sous le Second Empire. Avec Nos ancêtres les pervers, Pierre Hahn, historien et pionnier du militantisme gay dans les années 1970, fait revivre pour nous cette époque charnière de l'histoire de l'homosexualité en France.
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From Ellen Gabriel to Tantoo Cardinal, many of the faces of Aboriginal people in the media today are women. In the Days of Our Grandmothers is a collection of essays detailing how Aboriginal women have found their voice in Canadian society over the past three centuries. Collected in one volume for the first time, these essays critically situate Aboriginal women in the fur trade, missions, labour and the economy, the law, sexuality, and the politics of representation. (Midwest).
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Homme ou femme. Existe-t-il un espace viable entre ou hors ces deux catégories ? Une invention théorique et poétique a tenté de fournir, au cours de l'histoire, une réponse à cette question : le " troisième sexe ", celui qui défierait la loi du genre. L'expression désigne, à partir du XIXe siècle, les figures considérées comme déplacées par rapport aux canons de la virilité et de la féminité : les " tantinettes " traquées par la police dans le Paris de Balzac, les saphistes de roman et les invertis étudiés par la psychiatrie, les " fastueux travestis " des bals populaires, les femmes émancipées de la Belle Epoque et les premiers transsexuels opérés des années 1930. Derrière toutes ces figures dissidentes, l'idée d'un " troisième sexe " provoque, dérange et renvoie la société à cette énigme inépuisable : que signifie vraiment être une " femme " ou un " homme " ? Exploitant des archives inédites de la police, des textes méconnus de la sexologie ou de la littérature, Laure Murat a élaboré ici une analyse inattendue et passionnante, éclairant d'un jour nouveau l'archéologie des discours sur les questions de genre que notre époque ne cesse d'interroger.
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L'ouvrage présente l'histoire interne du Conseil international des femmes, principalement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette recherche originale, effectuée à partir des archives inédites du CIF conservées au Centre pour l'Histoire des Femmes à Bruxelles, a été menée par quatre jeunes historiennes, Catherine Jacques, Els Flour, Sylvie Lefevbre et Leen Beyens, sous la direction d'Éliane Gubin (ULB) et de Leen Van Molle (KUL). Le Conseil international des femmes, l'une des plus anciennes organisations féministes dont la création remonte à 1888, a réussi la gageure de se maintenir pendant plus d'un siècle, en dépit des aléas de la politique internationale, mais encore de s'adapter avec une étonnante souplesse aux bouleversements des deux guerres mondiales. Il a réussi à exercer un lobbying fructueux auprès de la Société des Nations d'abord et de l'ONU ensuite. Il a ainsi collaboré à l'élaboration d'une série de conventions en faveur des femmes, dont le point d'orgue est l'adoption par les Nations Unies de la Convention sur l'élimination de toutes les discriminations à l'égard des femmes en 1979 (CEDAW). Le CIF a également tiré parti au mieux de la décolonisation pour étendre considérablement sa zone géographique d'influence, tout en faisant face aux défis que lui posait le multiculturalisme. Si le bilan est globalement positif, il n'occulte pas les difficultés actuelles, provoquées par la multiplication des tensions et des conflits dans le monde, la concurrence des autres ONG de plus en plus nombreuses et spécialisées. Dans cette large fresque des activités du CIF, l'ouvrage aborde l'essentiel des grandes questions qui ont concerné les femmes au cours de ces cinquante dernières années.