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Cet ouvrage pédagogique regroupe 18 chapitres écrits par des auteurs en sciences infirmières issus de champs d’expertise variés et des plus pertinents. Chaque chapitre présente les fondements ontologiques et épistémologiques de même que l’articulation des concepts clés de philosophes qui exercent une influence majeure sur les sciences infirmières et la pratique des soins infirmiers à l’aide d’exemples pour la pratique, la recherche et la théorisation dans cette discipline.
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Aucune pensée psychologique, morale, sociale, juridique ou politique ne peut faire l’économie d’une étude de la famille, quand bien même elle adopterait des positions individualistes ou libérales. Or quand il s’agit de la famille, l’effort de définition se lie immanquablement à une réflexion normative, car nul ne se contente de dire ce qu’est la famille et chacun croit savoir ce qu’elle devrait être. Les textes cités dans ce recueil, qu’ils proviennent de la philosophie classique (Aristote, Rousseau, Diderot, Kant, Hegel), contemporaine (Okin, Walzer), ou encore de représentants des sciences humaines (Durkheim, Freud, Lenoir, Donzelot), témoignent de ce entrelacement et le questionnent. Que la famille soit considérée comme la plus naturelle des unions, comme une violence faite à la nature, ou comme une construction sociale; qu’elle soit définie comme une société contractuelle ou comme une communauté transcendant l’existence de ses membres : tout cela commande qu’on détermine si cette institution est nécessaire, oppressive et essentiellement hiérarchique, ou si elle peut favoriser certaines formes de liberté et d’égalité; et qu’on dise quels pouvoirs elle subit à son tour et quelle justice elle appelle.
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Les perspectives féministes connaissent depuis une trentaine d'années un développement considérable dans le champ académique anglo-saxon. Si les analyses en termes de genre sont désormais connues du public français, l'idée de care - mot habituellement traduit par soin, attention, sollicitude - n'a pas trouvé un accueil aussi évident, sans doute en raison de sa dimension provocatrice. En réintégrant dans le champ des activités sociales significatives des pans entiers de l'activité humaine négligés par la théorie sociale et morale, ces approches ébranlent la partition entre des registres habituellement disjoints. Les questions triviales posées par le care - qui s'occupe de quoi, comment ? - font appel à une anthropologie différente comprenant dans un même mouvement la vulnérabilité, la sensibilité, la dépendance. Elles mettent en cause l'universalité de la conception libérale de la justice, installée en position dominante dans le champ de la réflexion politique et morale, et transforment la nature même du questionnement moral. L'irruption récente du Care dans le débat public rendait nécessaire une réédition de l'ouvrage de 2006, qui présentait les principaux textes de référence sur la question. Il y manquait cependant une contribution de la principale théoricienne du care, Carol Gilligan, dont l'œuvre fondamentale, In a Different Voice (1982), était à l'arrière-plan de toutes les réflexions de l'ouvrage. Cette lacune est comblée dans la nouvelle édition.
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Un livre composé de contributions autour de la pensée et de l’action d’Antoinette Fouque, en résonances, en échos, en questionnements. « “En réalité, dans l’humain, les quatre éléments n’en font qu’un : la chair, le cinquième élément. Et la chair pense. C’est la pensée première, la pensée primaire ou archiarchaïque”. Après avoir lu ces mots d’Antoinette Fouque, j’ai été plus attentif, en moi, à ces pensées errantes, informes, qui ne se dégageaient pas de l’opacité charnelle où elles prenaient naissance. Pensées larvaires, mais qui, lorsqu’elles se condensent, vont susciter les mots qui leur donneront consistance, contour et forme. Remarque adventice : il est passionnant d’observer ce travail de la pensée qui intervient en elle-même. » Charles Juliet
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Interview d'Elsa Dorlin pour l'ouvrage "Femmes, genre, féminismes".
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'What is oppression ?' 'What should be done about it ?' Organized around these questions, Theorizing feminisms : a reader provides an overview of theoritical feminist writing about the quest for gender justice. Incorporating both classic and cutting-edge material, the reader takes into account the full diversity of women, highlighting the effects of race, ethnicity, nationality, class, sexuality, and religion on women's experience. Theorizing feminisms is organized into four sections and includes fifty-four essays. The first section introduces several basic concepts commonly employed when thinking about sexism - oppression, social construction, essentialism, intersectionality, gender, race, and class - and also raises questions about the perspective and legitimacy of the theorist. The second section surveys three approaches that attempt to characterize in a general way the source of injustice toward women : humanist feminism ('the sameness approach'), gynocentric feminism ('the difference approach'), and dominance feminism. Offering an alternate perspective, the third section introduces two 'localizing' approaches, grounded in postmodernism and identity politics, respectively. Skeptical of theories that attempt to analyze social phenomena across history and culture, authors in this section challenge, rather than answer, the text's organizing questions. The final section explores the relationship of feminism theory to three liberatory projects - postcolonialism, neo-materialism, and queer theory - that do not characterize themselves as feminist, yet take gender as a significant category of analysis. Each section opens with an introduction and each essay is followed by helpful study questions. the majority of the essays are presented in their entirety. Theorizing feminisms underscores the strong connection between feminist theory and practice by including essays that illustrate important political inspirations or applications of each theoritical approach. It also presents versions of the same approach from various points in history, revealing feminist theory to be dynamic and evolving, rather than static. Ideal for interdisciplinary courses in feminist theory, this volume will also serve as an invaluable reference for current and future generations of theorists."
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Dialogues sur la troisième vague féministe rassemble des voix qui, chacune à sa manière, propose des pistes de réflexion quant à la nature des changements qui affectent le féminisme québécois. Ces dialogues explorent des thématiques liées au pouvoir, à la sexualité et à l'image du corps, liées à la mondialisation, aux conflits générationnels, au backlash, et à la relation entre la théorie, la pratique et la culture populaire
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Aucun amateur de cuisine épicée ne se verra privé de liberté ou victime d'ostracisme pour avoir satisfait ses papilles gustatives. En revanche, on peut être jeté en prison pour trop aimer les chaussures en cuir. De même, l'homosexualité, le sida, la pornographie, le transsexualisme, et aujourd'hui la pédophilie, donnent-ils lieu à ce que Gayle Rubin appelle une " panique sexuelle ". Chaque panique désigne une minorité sexuelle, généralement inoffensive, comme population-cible. Au terme du processus, celle-ci se trouve décimée, et la société tout entière, juridiquement et socialement, réorganisée. Gayle Rubin a jeté les bases d'un champ autonome d'études sur le sexe où désir, jouissance et diversité érotique, pourraient trouver leur raison théorique et politique. Les trois textes publiés ici s'inscrivent dans une filiation politique (le féminisme, la nouvelle gauche, les luttes antiracistes, les luttes pour les droits civiques) et théorique (les sexologues, Freud, Lacan, Marx, Foucault, Derrida). Les paradigmes ne valent rien sans l'enquête de terrain, et rien non plus s'ils ne s'actualisent en choix de stratégie et de tactique politiques. L'ensemble s'éclaire du partiel, le partiel de l'ensemble. Nous sommes loin ici du communautarisme béat qu'on prête parfois en France aux intellectuels américains. Qu'on lise les critiques acerbes de Judith Butler sur les replis identitaires : les lesbiennes n'ont rien d'autre en commun que leur expérience du sexisme et de l'homophobie. Ou ses réserves sur le coming out : " La sexualité reste-t-elle sexualité quand elle est soumise à un critère de transparence et de révélation? Une quelconque sexualité serait-elle possible sans cette opacité qui a pour nom inconscient? " Gayle Rubin et Judith Butler soulignent constamment la nécessité de ne pas troquer une violence contre une autre, une démonologie religieuse contre une démonologie laïque, laissant ainsi sa chance à l'érotologie moderne.
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