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This study analyzes gender differences in travel patterns for the Metropolitan Area of Montevideo, Uruguay. By applying multilevel regression models, it provides estimates of the impact of individual and contextual factors on travel behavior. The paper's findings lend support to the household responsibility hypothesis, which claims that women's travel patterns are affected by the type of household in which they live and the consequent responsibilities or roles they assume. Furthermore, gender differences in travel patterns are reinforced across census tracts. The results indicate that policy makers need to consider gender differences when seeking to enhance urban planning decisions. © 2021 Elsevier Ltd
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Indigenous communities in Canada suffer disproportionately from compromised water insecurity, with multiple negative implications. Some attention has been paid to gender and water insecurity in developing countries, especially in sub-Saharan Africa, but the topic has been neglected for subarctic settings. We conducted long-term research in Black Tickle, a remote Inuit community in Labrador, Canada, with no piped water and limited access to potable water. Our research was aimed at understanding the multiple dimensions of water security, identifying materialist responses, and conducting a pilot project in domestic rainwater harvesting. Water security emerged as a gendered phenomenon. We supplemented our reflective analysis on this research with two focus group discussions during which Inuit women described their experiences of water security. Participants reported that their physical and mental health are undermined by water insecurity and that water is a source of multiple stresses that demand resilience. Given a developing remittance economy, gender was identified as an increasingly significant determinant of water insecurity in this subarctic community. Having to retrieve water themselves, Inuit women experience altered gender norms and a persistent values conflict in addition to physical strain. Water acquisition is an added responsibility, impacting their labour load. Alternatively, in relying on available men to retrieve water, participants reported feeling guilty and anxious and they worried about men fetching water in dangerous weather conditions and in the vicinity of dangerous wildlife. Participants’ experiences make clear the urgency for a materialist response to water insecurity in the Indigenous subarctic.
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Cet article a pour but de mieux comprendre le rôle des émotions dans le monde universitaire, et leur implication dans le fait de produire et de défier une université normalisée de plus en plus néolibérale. Il découle de deux discours qui mettent les émotions au premier plan dans et à travers les espaces et les pratiques universitaires, afin d’explorer de façon critique comment les connaissances et les positions sont construites et comment on les fait circuler. Il continue ensuite par prendre en compte ces questions sous l’angle de la sensibilité en tant que position politique pour être et devenir un universitaire en ces temps néolibéraux. Notre but est de contribuer à la recherche qui se développe dans le domaine des géographies émotionnelles, en amenant ce travail de manière explicite dans la conversation des débats renaissants au sujet d’une éthique de sensibilité, comme faisant partie d’une politique qui critique l’individualisme et le gestionnariat dans le monde universitaire (et au-delà). Nous examinons les façons dont les structures universitaires néolibérales font circuler certains affects particuliers, qui induisent des émotions telles que le désir et l’anxiété ainsi que l’internalisation de la compétition et de l’évaluation en tant qu’universitaires incarnés. Nos récits donnent en exemple comment les émotions et les affects qui y sont liés peuvent faire écho et se reproduire de plus en plus à travers les cultures de l’université et se propager dans les vies personnelles et professionnelles. Nous soutenons que les émotions à l’université sont importantes, coproduisant mutuellement des relations et pratiques sociales à tous les niveaux. Nous nous intéressons à leurs implications politiques et à la façon dont les normes néolibérales peuvent changer à travers des pratiques de sensibilité.
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Ce texte interroge la part esthétique de la création géographique et présente des corpus et des outils théoriques et conceptuels pour travailler cette question d’épistémologie disciplinaire. Dans une première partie, il s’attache à une généalogie de l’évolution de la prise en compte du phénomène de l’émotion dans la recherche – de problème en fait significatif, puis en moyen de la connaissance géographique – à travers les réflexions conduites, notamment par la géographie féministe et qualitative anglophone, sur la méthodologie disciplinaire du terrain. Sur ce fondement, il présente les trois régimes esthétiques de savoir spatial attachés aux standards méthodologiques successivement adoptés par la discipline – régimes scopique du terrain masculiniste, linguistique et haptique du terrain féministe et qualitatif. Dans une seconde partie critique, en revenant sur le modèle du care privilégié par les géographies féministes et qualitatives pour reconstruire la politique de la méthode sur des bases relationnelles (ou intersubjectives), il traite des limites politiques rencontrées par ces géographies pour fonder pleinement un autre régime de scientificité disciplinaire à partir de l’émotion. A contrario, il montre comment la psychanalyse du care (ou psychanalyse transitionnelle) prise au sérieux, non seulement pour ses trouvailles méthodologiques et conceptuelles mais pour sa théorie relationnelle de l’identité-subjective, peut devenir l’outil d’élaboration d’une épistémologie qualitative basée sur l’émotion.
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Cet article interroge des projets urbains qui semblent faire consensus dans les villes européennes (pénalisation du trafic automobile intra-urbain, encouragement du deux-roues motorisé, du vélo et de la marche à pied, du tramway et des autres transports en commun, du covoiturage) du point de vue des inégalités femmes hommes, à partir d’une série de recherches menées sur l’agglomération urbaine de Bordeaux (France). L’analyse d’une enquête sur les mobilités montre en effet que les femmes seraient défavorisées par ces mesures, aussi bien en raison des tâches qui leurs sont majoritairement dévolues (accompagnement des enfants, des personnes âgées, courses etc.), par le fait qu’elles ont une moins grande habileté dans les mobilités alternatives, ou par le sentiment de leur vulnérabilité dans l’espace public (crainte de l’agression dans certains quartiers et la nuit). A qui profite la ville durable ? Comment et où se décident ses nouveaux usages ? Comment se mettent en place les changements de comportements nécessaires à cette transition vers une ville que ses promoteurs décrivent comme douce, calme, belle, apaisée ? Cet article pose l’hypothèse que les bonnes pratiques de la ville durable ressemblent fort à de nouveaux habits de la domination masculine.
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Alors que les questions relatives à l’autochtonie ont longtemps été le domaine de l’anthropologie, nous assistons ces dernières années à un décloisonnement des recherches. La géographie participe activement à cette mouvance, notamment par la richesse de sa boîte à outils en ce qui concerne les questions de paysage, ressources, environnement et gouvernance territoriale. En commençant par un survol des aires culturelles autochtones en Amérique, nous proposons dans cet article d’identifier trois thèmes dominants en ce qui a trait aux espaces de l’autochtonie contemporaine au Canada : la gouvernance, les savoirs, et l’urbanité.
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Water is one of the most important natural resources, and its effective management is essential given its scarcity. In rural Sri Lanka, the management of available water resources needs special attention because investment for water resource improvement is hard to obtain, and water itself is relatively scarce in the drier areas of the country. The Wanaraniya Water Project pipes water 6.5km from its source to individual houses in the village, saving women daily time and effort. The project is founded on commitments to community participation and the adoption of local knowledge. It was initiated by women, and has been operated and managed by them for the last six years. This study argues that the project can serve as a model for better planning of water management, and focuses on the unique strategies and innovative methods that have been used. In particular, it shows the impact of involvement in the project on women’s empowerment. The implementation of the project has helped women to improve their leadership qualities, confidence, self-reliance, and gain more power in the community through their successful establishment of a village water supply.
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The recent emphasis on emotional geographies has turned critical attention to the connections linking affect and social justice. It is hard to imagine this ‘emotional turn’ in the field without much of the ground having been laid by feminist challenges to epistemology, objectivity, rationality, to the gendering of knowledge and the conceptualization of human embodiment, psychic life, subjectivity, and political agency, all in relation to power so often substantiated around a belief that the public and the private are discrete and oppositional domains necessary for organizing social, economic, and political life. In this report, I address the following questions. How can feminist and emotional geography tighten their connections, fuel their shared passions and generate a synergy of scholarship oriented toward activism and progressive change? How can geographies of feeling broaden the path for justice that feminism endeavors to plow? In doing so, I continue my emphasis on research that grounds theoretical discussion with research conducted in activist projects conducted in the name of social justice. I do so as a matter of my own emotional investments – I firmly believe that scholarship must engage with the ways in which people beyond the academy wrestle with the concepts in their daily lives that scholars contemplate, sharpen, and circulate through academic production. So the debates that we scholars so often have with ourselves over the finer points of theory reveal, in my view, their greater significance when they provide tools useful for people who seek to create kinder and more compassionate worlds. Thus, I highlight the scholarship that creates toolkits out of feminist scholarship, emotional geographies, and research on social justice.
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As environmental justice concerns become more widely embedded in environmental organizations and policymaking, and increasingly the focus of academic study, the gender dimension dissolves into an exclusive focus on race/ethnicity and class/income. While grassroots campaigning activities were often dominated by women, in the more institutionalized activities of organizations dominated by salaried professionals, gender inequality is neglected as a vector of environmental injustice, and addressing this inequality is not considered a strategy for redress. This paper explores some of the reasons why this may be so, which include a lack of visibility of gendered environmental injustice; professional campaigning organizations which are themselves gender blind; institutions at a range of scales which are still structured by gender (as well as class and race) inequalities; and an intellectual academy which continues to marginalize the study of gender—and women's—inequality. The authors draw on experience of environmental activism, participant observation, and other qualitative research into the gendering of environmental activity, to first explore the constructions of scale to see how this might limit a gender-fair approach to environmental justice. Following this, the practice of “gender mainstreaming” in environmental organizations and institutions will be examined, demonstrating how this is limited in scope and fails to impact on the gendering of environmental injustice.
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Scholarship on queer geographies has called attention to the active production of space as heterosexualized and has levelled powerful critiques at the implicit heterosexual bias of much geographical theorizing. As a result, critical geographers have begun to remark upon the resistance of gays, lesbians and other sexual subjects to a dominant heterosexuality. But such a liberal framework of oppression and resistance is precisely the sort of mapping that poststructuralist queer theory emerged to write against. So, rather than charting the progress of queer geographies, this article offers a critical reading of the deployment of the notion of `queer space' in geography and highlights an alternative queer approach that is inseparable from feminist, materialist, postcolonial and critical race theories.
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Le nombre de femmes migrant vers la Suisse en provenance de pays extérieurs à l'Union européenne a considérablement augmenté ces dernières années. La féminisation de la migration a été conceptualisée dans la littérature comme une conséquence des forces économiques mondiales et comme la seule option pour les femmes des pays à faible revenu pour résoudre leurs besoins matériels. Cet article soutient que cette perspective est insuffisante pour expliquer la migration féminine. Sur la base d'une analyse qualitative des récits de vie de vingt femmes d'Amérique latine, d'Europe du Sud-Est et du Moyen-Orient, nous concluons que de nombreux facteurs autres que les difficultés économiques influencent les décisions des femmes de migrer. En particulier, le désir d'atteindre l'égalité des sexes dans la société au sens large et au niveau du ménage semble être une forte motivation à la migration. Les images positives de l'Europe, des Européens et des relations de genre en Europe favorisent des pays comme la Suisse comme destination de migration. Nous concluons que lorsque les femmes traversent les frontières, elles construisent et reconstruisent le genre, et que le genre façonne leurs schémas migratoires.
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Le genre est depuis longtemps reconnu comme important dans les questions environnementales, mais la manière de conceptualiser le lien entre genre et environnement fait l’objet de nombreux débats. Les théories féministes sur les femmes et le genre ont évolué, tout comme les conceptualisations sur le genre et l’environnement, ce qui a donné lieu à un débat clé au sein de l’écoféminisme et des littératures associées sur la question de savoir s’il existe une relation essentielle ou contingente entre les femmes et les environnements naturels. En géographie, la plupart des écologistes politiques partent du principe que le lien entre genre et environnement est une relation contingente, et étudient donc la manière dont les relations de genre sont saillantes dans la construction symbolique et matérielle des questions environnementales. Dans cet article, je cherche à m’appuyer sur ce travail et à soulever à nouveau la question de la manière dont le genre est conceptualisé par rapport à l’environnement. Je commence par passer brièvement en revue certains des travaux qui ont été réalisés sur le genre et l’environnement, puis je m’inspire du féminisme post-structural pour suggérer que le genre lui-même a été sous-théorisé dans les travaux sur l’environnement. Une fois que le genre est reconceptualisé en tant que processus, la relation dynamique entre le genre, l’environnement et d’autres aspects de la vie sociale et culturelle peut être mise en évidence. Il en ressort que les écologistes politiques doivent examiner la question du genre au-delà du foyer et de la communauté, et reconceptualiser le lien entre le genre et l’environnement. Une étude de cas sur la foresterie communautaire au Népal est utilisée pour illustrer l’importance d’interroger les processus par lesquels les relations entre les sexes deviennent saillantes et sont reproduites symboliquement et matériellement.
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This paper argues that feminist geography can provide some useful lessons in an attempt to increase Aboriginal peoples' representation in geography. It asks the question: How can we use the example of feminist geography to think about a geography that is more inclusive of Aboriginal people? The paper focuses on the issues of content in teaching, drawing on examples from urban and social geography, and on methodological challenges, especially the issue of reflexivity. Feminist geographer Suzanne Mackenzie argued that an emerging feminist geography left the discipline ‘conceptually unclad’, challenging scholars to consider new theoretical frameworks and new perspectives. I argue that emphasising the geographies of Aboriginal people also enriches geography, including feminist geography.
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Geographers have recently suggested that transnational migration theory can contribute to the development of a critical population geography. What might such a critical population geography look like? In this paper I explore this in three ways. Firstly I offer some comments on why geographers have been slow to adopt a transnational focus on migration, and secondly I examine how gender has been underplayed in transnational literature. Thirdly I draw upon some examples from research on transnational immigrant networks between Canada and India. I focus on the specifics of Punjabi marriage migration networks to demonstrate how the practice of spousal selection has become globalised for certain diasporic communities. These examples offer a preliminary illustration of what a critical population geography, attuned to issues of gendered transnational processes, might contribute to current debates. Copyright © 2004 John Wiley & Sons, Ltd.