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Même si la misogynie et les agressions sexuelles sont des problèmes bien connus et depuis longtemps dénoncés par des féministes militant dans les réseaux de gauche et d’extrême-gauche, les textes d’analyse sur l’antiféminisme de gauche restent relativement rares dans la vaste production d’études sur l’antiféminisme en général
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« En 1685, le Code noir défendait " aux esclaves de porter aucunes armes offensives ni de gros bâtons " sous peine de fouet. Au xixe siècle, en Algérie, l'État colonial français interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s'armer. Aujourd'hui, certaines vies comptent si peu que l'on peut tirer dans le dos d'un adolescent tout en prétendant qu'il était agressif, armé et menaçant. Une ligne de partage oppose historiquement les corps " dignes d'être défendus " et ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce " désarmement " organisé des subalternes et des opprimés au profit d'une minorité jouissant d'un droit permanent à porter des armes et à en user impunément pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense. Du jiu-jitsu des suffragettes aux pratiques insurrectionnelles du ghetto de Varsovie, des fusils des Black Panthers aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie philosophique de l'autodéfense politique. Derrière l'histoire officielle de la légitime défense, il est ici question du récit des " éthiques martiales de soi ", ces histoires ensevelies où le Sujet ne préexiste pas à sa propre défense, où le fait de se défendre en attaquant apparaît à la fois comme la condition de possibilité d'un soi et la matière des mythologies politiques. Cette histoire - une histoire de la violence - conditionne la définition même de la subjectivité moderne. Elle s'écrit à la lumière d'une relecture critique de l'histoire de la philosophie politique, où Hobbes et Locke sont à confronter avec Franz Fanon, Michel Foucault ou Judith Butler. »
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L’avènement de la gynécologie en tant que discipline scientifique au xixe siècle et sa place actuelle parmi les spécialités médicales ne peuvent se comprendre hors de l’histoire de l’assujettissement des femmes et de leurs luttes d’émancipation. C’est dire d’emblée que la gynécologie est politique. Au plan historique, elle se constitue dans un contexte socioculturel de réinterrogation du rapport entre femmes et hommes et de leur destin social respectif. Elle offre une réponse à ces questions en produisant un savoir scientifique sur la nature des femmes, lui-même tributaire d’une idéologie et de rapports de pouvoir inégalitaires [Gardey et Löwy, 2000]. En tant que discours savant qui décrit les femmes comme essentiellement différentes des hommes et entièrement déterminées par leurs organes génitaux, la gynécologie a longtemps permis de légitimer leur exclusion des affaires de la cité ainsi que leur cantonnement dans un rôle maternel et domestique. Héritière de ce passé, la gynécologie comme pratique médicale est également restée politique parce qu’elle est une médecine de l’intime (de la sexualité, de la procréation, des parties du corps considérées comme les plus privées). « Le privé est politique », comme l’affirmait un slogan féministe des années 1970 : l’accès des femmes à une pleine égalité avec les hommes dépend donc de la libre disposition de leur corps et de leur sexualité, ainsi que du pouvoir de contrôler leurs propres capacités reproductives. Or ces possibilités sont fortement structurées par la médecine
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Dans le dernier tiers du XIXe siècle, l’anthropologie biologique, et a fortiori, l’anthropométrie, se consacre en France comme une démarche scientifique que la standardisation des méthodes et des instruments doit garantir. Reposant sur un naturalisme direct, elle se présente comme une entreprise d’objectivation et de hiérarchisation des différences, principalement raciales. Dans cet article, il s’agit d’étudier comment, dans ce corpus anthropologique (notamment dans les travaux de la Société d’Anthropologie de Paris) la différence sexuelle, qui pouvait troubler les classifications raciales, va être redéfinie comme une différence variable selon les races, au risque de saper les fondements naturalistes sur lesquels repose cette différence des sexes.
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Si l’on possède peu de témoignages sur la manière dont les femmes du XIXe siècle ont vécu le vieillissement, les discours des médecins sur cette question abondent. La ménopause est décrite par eux comme une période particulièrement dangereuse qui, à l’instar de la puberté, bouleverse toute l’économie de la femme. Au nombre des maladies qui sont susceptibles de l’assaillir lorsque s’interrompt le mécanisme régulateur que représentait la menstruation s’ajoute la blessure narcissique que provoque la perte de sa féminité et l’entrée dans l’âge de décrépitude. Plus encore, la femme perdant avec la faculté d’engendrer sa vocation sociale (la maternité), cette période, souvent qualifiée d’âge critique ou d’âge dangereux, s’annonce comme une véritable mort sociale. Privée de sa capacité de séduction, fragilisée par la révolution physiologique qui s’opère en elle, la femme, encouragée à se retirer d’un monde où elle ne peut plus briller, est plus que jamais assignée à la sphère privée.
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"En Occident, le harem est représenté comme un lieu de plaisir où s'ébattent des femmes nues et lascives, odalisques d'Ingres et de Matisse, Schéhérazade en version hollywoodienne. En Orient, le harem est au contraire le lieu de la réclusion des femmes qui ne rêvent que de s'en émanciper, en jouant de leur talent et de leur intelligence, qu'elles aient vécu au temps du khalife Haroun Al-Rachid ou dans le harem domestique des années 50 à Fès. Ces deux représentations du harem - l'une fantasmée, l'autre historique - dessinent une vision différente, troublante et inattendue, non seulement de "la femme idéale" mais aussi de la séduction, de l'érotisme et des rapports entre les sexes. "Décris-moi ton harem, je te dirai qui tu es", semble nous suggérer avec humour Fatema Mernissi, bien connue du public pour sa vision aussi pertinente qu'impertinente d'un monde arabe en pleine mutation. Le Harem et l'Occident : un fascinant voyage au coeur des harems, un face à face revigorant entre les cultures autant qu'une méditation sur le pouvoir de l'image et la perception de soi."--Quatrième de couverture.
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Explores the historical roots of the debate about women in Islamic societies by tracing the developments in Islamic discourses on women and gender up to the present. The book describes the gender systems in place in the Middle East both before and after the rise of Islam.
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Current debates about the future of the family are often based on serious misconceptions about its past. Arguing that there is no biologically mandated or universally functional family form, Stephanie Coontz traces the complexity and variety of family arrangements in American history, from Native American kin groups to the emergence of the dominant middle-class family ideal in the 1890s. Surveying and synthesizing a vast range of previous scholarship, as well as engaging more particular studies of family life from the seventeenth to the nineteenth centuries, Coontz offers a highly original account of the shifting structure and function of American families. Her account challenges standard interpretations of the early hegemony of middle-class privacy and “affective individualism,” pointing to the rich tradition of alternative family behaviors among various ethnic and socioeconomic groups in America, and arguing that even middle-class families went through several transformations in the course of the nineteenth centure. The present dominant family form, grounded in close interpersonal relations and premised on domestic consumption of mass-produced household goods has arisen, Coontz argues, from a long and complex series of changing political and economic conjunctures, as well as from the destruction or incorporation of several alternative family systems. A clear conception of American capitalism’s combined and uneven development is therefore essential if we are to understand the history of the family as a key social and economic unit. Lucid and detailed, The Social Origins of Private Life is likely to become the standard history of its subject.
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Contenu: The Homosocial World of Working-Class Amusements -- Leisure and Labor -- Putting on Style -- Dance Madness -- The Coney Island Excursion -- Cheap Theater and the Nickel Dumps -- Reforming Working Women's Recreation.
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Recent trends in feminist research indicate a growing interest in the impact of Native women on westward expansion and imperialism. The author suggests that while early European contacts affected the status of women negatively, the views of Native women were seldom recorded during these early contact periods. Recent studies have examined the status and changing roles of Native women from the viewpoints of contemporary Native women. The diversity of their opinions continues to be a part of the contemporary debate on the resilience and resourcefulness of Native women in the past.
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Recueil de quatorze études, par douze spécialistes, sur des aspects des rapports entre les femmes et l'éducation, et les femmes et la famille à diverses époques de l'histoire du Québec. Un bilan des recherches sur les questions précède ces études.