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Feminists have been taken to task for suggesting both that the higher level of mental illness observed in women is a consequence of the oppression they face - an oppression which drives them into madness and mental disorder - and also that the concept of mental illness is a social construct inappropriately and incorrectly applied to women by a patriarchal order as a means of social control. This paper examines this supposed contradiction and the ideas that underly the contrasting contentions. It argues that the two positions are not in fact incompatible.
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Cet article étudie deux contextes français dans lesquels les voiles musulmans sont devenus hypervisibles : le débat public qui a mené à la loi française de 2004 interdisant les signes religieux ostensibles dans les écoles publiques, et le projet colonial français de dévoiler les femmes algériennes. Je montre comment le concept de « l’oppression de genre » s’est naturalisé au voile musulman d’une telle manière qu’il justifie les normes de féminités occidentales et cache le mécanisme par lequel les femmes musulmanes sont racialisées. C’est ainsi que le voile devient le point de mire d’un racisme culturel qui se présente comme libérant les femmes musulmanes, un racisme qui semble poser un dilemme au féminisme
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S'appuyant sur des recherches contemporaines issues de l'ensemble des sciences sociales et humaines, y compris des contributions de la sociologie, de l'histoire, de la psychologie, des études cinématographiques et des études des médias, ce recueil édité illustre la manière dont les formes de violence interpersonnelle et sa genrification sont conceptualisées, interprétées, combattues et adoptées dans différents contextes et disciplines. De plus, il explore le rôle du langage dans la facilitation et la contrainte de la « dicibilité » de la violence interpersonnelle, montrant comment ces formes de violence sont devenues indicibles - excluant et réduisant au silence les personnes qui subissent la violence. En examinant à la fois les expériences vécues de la violence et les représentations de la violence, ce recueil souligne la nécessité de nouvelles façons d'articuler et de conceptualiser la violence interpersonnelle genrée dans toutes ses manifestations.
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Militante de longue date pour le droit à l’avortement, Louise Desmarais publie en 1998 La lutte pour le droit à l’avortement, histoire d’une bataille inachevée. Elle présente ici les principales caractéristiques et les moments forts, selon elle, de la lutte pour le droit à l’avortement au Québec.
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Cette recherche porte sur les spiritualités féminines alternatives présentes dans le paysage religieux québécois d'aujourd'hui. Nous sélectionnons trois groupes exclusivement féminins actifs au Québec qui semblent représentatifs de la diversité des croyances, pratiques et valeurs vécues dans des groupes religieux ou spirituels de femmes d'aujourd'hui. Le cadre théorique comporte trois volets: l'herméneutique féministe du soupçon développée par des chercheures telles que Lacelle, Christ, Schüssler-Fiorenza et Gebara dans les années 70 et 80; les modes de conceptualisation du rapport entre le sexe et le genre tels que développés par Nicole-Claude Mathieu (1989); et le concept de religion à la carte développé par Reginald Bibby (1988). Trois groupes spirituels ou religieux exclusivement féminins ont été choisis pour les besoins de ce mémoire: L'Ordre de la Mère du Monde, La loge Mokidjiwan de la Grande Loge Féminine de France et L'autre Parole. Par le biais d'entrevues réalisées avec trois membres de chacun des groupes choisis et des observations participantes, les principaux jalons de leur histoire, de leurs croyances, de leurs pratiques spirituelles, de leurs activités ainsi que de leur perception des institutions religieuses majoritaires sont retracés. Finalement, les données recueillies sont analysées et interprétées à l'aide du cadre théorique développé en trois volets au chapitre un. Nous concluons avec un retour sur l'hypothèse de départ du mémoire qui a trait au développement des spiritualités féminines alternatives et les facteurs déterminants dans la prise de distance des femmes par rapport aux institutions religieuses majoritaires sont mis en lumière. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Spiritualité, Religieux, Franc-maçonne, Institutions, Ordre, Loge, Expériences.
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"Pourquoi offre-t-on des poupées aux filles et des voitures aux garçons? Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes? Comment expliquer qu'elles effectuent les deux tiers du travail domestique? Pourquoi est-ce si mal vu pour un homme d'être efféminé? Le pouvoir est-il intrinsèquement masculin? Il s'agit là de quelques-unes des nombreuses questions auxquelles s'intéressent les études sur le genre, devenues depuis une trentaine d'années non seulement un champ de connaissances, mais aussi un outil d'analyse incontournable en sciences humaines et sociales. Au-delà de la variété des phénomènes étudiés, l'ouvrage souligne plusieurs partis pris essentiels des études sur le genre : les différences entre femmes et hommes sont le résultat d'une construction sociale et non pas le produit d'un déterminisme biologique; l'analyse ne doit pas se limiter à l'étude "d'un" sexe, mais porter sur leurs relations; le genre est un rapport de domination des hommes sur les femmes, dont les modalités et l'intensité sont sans cesse reconfigurées. Ce manuel propose un panorama clair et synthétique des notions et références essentielles des études sur le genre, en les illustrant par de nombreux exemples concrets."-- Résumé de l'éditeur.
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Dès les années 30, des sportives font l’objet d’un procès de virilisation dans des épreuves d’athlétisme en raison de morphologies jugées trop « masculines ». Ces athlètes se rapprochent des hommes non seulement par le physique, mais aussi par leurs performances. Des soupçons sont alors émis quant au sexe des sportives. En 1966, un test de féminité est instauré par le monde médical sportif afin de contrôler le sexe des concurrentes et s’assurer que celles-ci ne bénéficient pas d’avantages physiques que les femmes ne sont pas censées posséder. Notre article consiste à montrer les ambiguïtés des discours médicaux face aux controverses soulevées par le test de féminité qui, dévoilant les niveaux pluridimensionnels de l’identité sexuée, obligent le milieu médico-sportif à s’interroger sur la définition d’une « vraie femme ».
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Cet article se penche sur le personnage intersexué dans trois œuvres littéraires contemporaines (La tête en bas, de Noëlle Châtelet [Paris : Seuil, 2002]; Middlesex, de Jeffrey Eugenides [Paris : L'Olivier, 2003]; et Le saut de l'ange, de Maud Marin [Paris: Fixot, 1987]). On s'intéresse à ce que ces œuvres « disent » sur l'intersexualité, depuis une perspective sociosémiotique englobant, de façon synthétique, aussi bien le paratexte, l'écriture, que le réel représenté. Si deux de ces textes présentent l'intersexualité comme une condition honteuse ou malheureuse, un autre la dédramatise, la posant comme un possible identitaire parmi d'autres dans la multitude.
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Les Africaines du XXIe siècle ne restent pas recluses sur des territoires connus : la maternité qui semble les définir et la cuisine où elles passent du temps. Pour faire face aux problèmes de survie quotidienne, elles se donnent le droit de penser par elles-mêmes, de concevoir, d'imaginer des solutions, de prendre des initiatives. Elles bravent les barrières et les obstacles en "attachant leurs pagnes". Au coeur de l'Afrique en crise, théâtre de mille conflits, elles sont prêtes à prendre leurs responsabilités et à jouer un rôle de premier plan y compris en économie et en politique. Dans une mosaïque de situations multiples, Tanella Boni nous offre ainsi un tableau contrasté des femmes africaines, comme le sont elles-mêmes les Afriques. Un avenir s'y dessine, celui du courage et de la recherche d'un destin qui ne soit pas écrit de toute éternité.
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Les intersections entre la culture, le genre et la sexualité retiennent aujourd’hui l’attention des chercheurs qui travaillent sur la diversité sexuelle, une tendance que l’on rencontre dans l’espace québécois et canadien. Plusieurs études ont ainsi porté sur ces enjeux parmi les autochtones et les groupes ethnoculturels. Cet ouvrage collectif, réalisé par des chercheurs, anglophones et francophones, de l’équipe pancanadienne Sexualités, Vulnérabilités et Résilience, présente ainsi un ensemble de travaux qui font le point sur ces questions. Les dimensions théoriques et méthodologiques sont ainsi cernées et des études empiriques, faisant appel à des approches quantitatives et qualitatives, traitent des trajectoires et des identités parmi différentes populations, des problèmes de santé auxquels elles peuvent être confrontées et des variations dans les usages sociosexuels d’Internet. Ce tour d’horizon aide à mieux comprendre la complexité des intersections touchant les identités sexuelles et les dimensions culturelles et suggère des pistes de recherche et d’intervention à développer.
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Cet article vise à dresser un portrait introductif du féminisme postcolonial et à proposer des pistes de lecture pour approfondir cette pensée en nommant certains des débats importants qui l’agitent et certaines de ses protagonistes. Il s’agit de montrer dans un premier temps que le féminisme postcolonial s’inscrit dans la filiation des études postcoloniales (incarné entre autres par Edward Said), des Subaltern Studies (le projet de Ranajit Guha) et des féminismes dissidents (black feminism, chicana feminism, féminisme indigène, etc.). Mais aussi de rappeler que c’est en rupture avec l’androcentrisme des études postcoloniales et avec l’ethnocentrisme du féminisme hégémonique, mais aussi dans leur continuité critique, que s’est constitué ce courant qui vise avant tout à repenser l’oppression des femmes à la lumière de l’histoire coloniale et esclavagiste. Le féminisme postcolonial propose une lecture complexe de l’articulation des rapports de sexe et de race, et en appelle à une remise en question constructive des savoirs produits par les féministes blanches.
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L’idéologie dominante nous enjoint de tolérer l’Autre. Les textes de Christine Delphy nous montrent que celui qui n’est pas un Autre, c’est l’homme, et l’homme blanc. C’est sur la base du sexe, de l'orientation sexuelle, de la religion, de la couleur de peau et de la classe que se fait la construction sociale de l’altérité. L’Autre c’est la femme, le pédé, l’Arabe, l’indigène, le pauvre. La république libérale tolère, c’est-à-dire qu’elle tend la main, prenant bien garde à laisser le toléré-dominé suspendu au vide. L’homo est toléré s’il sait rester discret, le musulman est toléré s’il se cache pour prier, la femme est tolérée si ses revendications égalitaires n’empiètent pas sur le salaire et le pouvoir de l’homme, l’oriental est toléré s’il laisse les armées américaines tuer sa famille pour le libérer de la dictature – et libérer sa femme de lui-même par la même occasion. L’injonction à s’intégrer est surtout une sommation à être semblable, à suivre les règles officieuses mais bien réelles de "l’Occident". Parité, combats féministes et homosexuels, Afghanistan, Guantanamo, indigènes et société postcoloniale, loi sur le voile : autant de prismes pour analyser les dominations, tant hétérosexistes, racistes, que capitalistes. Ceux et celles qui refusent ces règles, ceux et celles qui se montrent pour ce qu’ils et elles sont, le paient le prix fort, combattant-e-s d’une guerre qui sera longue. Écrits dans un style offensif, incisif et souvent drôle, ces textes nous forcent à déplacer notre regard, à mettre en lien des événements toujours cloisonnés, et nous apportent ce supplément d’intelligence qui seul permet de comprendre le monde tel qu’il va.
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Toutes les femmes sont blanches, tous les Noirs sont hommes, mais nous sommes quelques-unes à être courageuses ". Sous ce titre magnifique paraissait en 1982 aux Etats-Unis une anthologie de textes fondateurs des études féministes noires : un titre qui dénonçait la double exclusion des femmes noires d'un féminisme blanc et bourgeois et d'un nationalisme noir sexiste. Ces féministes noires ont créé un mouvement politique d'une importance unique en ce que, d'emblée, il s'est constitué sur la dénonciation d'une oppression simultanée de race, de classe, de sexe et du modèle de sexualité qui va avec. Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les Normes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé ? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français
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Le sexe désigne communément le sexe biologique qui nous est assigné à la naissance (mâle ou femelle), le rôle ou le comportement sexuels qui sont censés lui correspondre (le genre), et, enfin, la sexualité. Les théories féministes s'attachent à la problématisation de ces trois acceptions mêlées du sexe. Elles travaillent à la fois sur les distinctions historiquement établies entre le sexe, le genre et la sexualité, sur leurs constructions et leurs relations. S'agit-il d'une relation de causalité : le sexe biologique détermine-t-il le genre et la sexualité ? D'une relation de simultanéité non contraignante entre le sexe biologique, d'une part, et l'identité sexuelle (de genre et de sexualité), d'autre part ? S'agit-il d'une relation de normalisation ? L'hétérosexualité reproductrice est-elle la norme légale, sociale, mais aussi médicale, à l'aune de laquelle les catégories de sexe comme de genre peuvent être déconstruites, voire contestées et bouleversées ? Le présent volume porte sur les théories féministes de ces quarantes dernières années, dont la richesse et l'engagement en font l'un des champs les plus novateurs de la recherche actuelle : le féminisme marxiste, l'épistémologie ou l'éthique féministes, l'histoire et la philosophie féministes des sciences, le black feminism, le féminisme « post-moderne » et la théorie queer. L'ensemble de ces pensées constitue aujourd'hui un véritable champ de la philosophie contemporaine, dont on trouvera ici une introduction et une problématisation inédites en France.
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Qui est donc cette jeune femme qui court dans la rue? Où va-t-elle? À l’image de cette jeune femme, les Québécoises ont avancé vers leur liberté et leur autonomie, parfois en courant, parfois à petits pas. C’est cette passionnante histoire, déjà longue de plus de 100 ans, dont Micheline Dumont relate les multiples épisodes, dans ce récit adressé à Camille, sa petite-fille âgée de 15 ans. Ce récit s’amorce à la fin du XIXe siècle, alors qu’un peu partout dans le monde, les femmes de la bourgeoisie entreprennent de faire entendre leur voix dans une société dominée par les hommes. Au Québec, quelques audacieuses se lancent dans ce projet. Elles nous paraissent aujourd’hui bien timides, pourtant on les accusait alors de vouloir briser la société. Après plus d’un siècle d’action, le féminisme a réussi à transformer la condition des femmes du Québec et à rejoindre les femmes du monde entier. Profondément convaincue qu’une meilleure connaissance de notre histoire nous aidera à comprendre que le féminisme n’est ni dépassé ni inutile, mais au contraire toujours nécessaire, Micheline Dumont a mis à profit sa vaste expérience d’historienne pour écrire ce livre d’histoire vivante. «Ce livre s’adresse aux jeunes femmes du XXIe siècle, à qui je souhaite raconter l’histoire du féminisme au Québec depuis plus d’un siècle. Il s’adresse aussi à toutes les femmes qui n’ont pas beaucoup d’atomes crochus avec les livres savants, avec les notes au bas des pages ou avec les rapports de recherche.» — Micheline Dumont, extrait de l’avant-propos
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We conducted a review of literature regarding sexual attitudes and double standards, focusing on participant gender and ethnic background. We found that men had more permissive sexual attitudes than women, and that African Americans had the most permissive sexual attitudes, followed by White Americans, then by Hispanic Americans and Asian Americans. The literature regarding sexual double standards was mixed; some studies showed evidence of continued sexual double standards and some studies showed the absence of sexual double standards. In some studies, men were more likely to endorse the sexual double standard than women. We found only one article addressing sexual double standards using ethnic background as a quasi-independent variable; this research revealed that non-North American (Russian and Japanese) samples were more likely to endorse the traditional double standard, that sex is more acceptable for men than for women.
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John H. Gagnon est l'un des maîtres actuels de la recherche sur la sexualité. On lui doit notamment d'avoir, bien avant Michel Foucault, démontré que la sexualité est une construction sociale : c'est la célèbre théorie des scripts de la sexualité qui, cependant, reste encore peu connue en France. Il était donc grand temps de rendre à Gagnon ce qui est à Gagnon en présentant les deux principaux essais dans lesquels il développe sa théorie, ainsi qu'un troisième, sur la " sexualité à risque ", où il applique de façon concrète ses idées au problème du sida, auquel il a consacré une grande part de son activité intellectuelle.
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La morale a-t-elle un sexe ? Les femmes et les hommes ont-ils un sens différent de la moralité ? Une telle question donne la mesure de l'immense débat qu'a suscité le livre de Carol Gilligan, catalyseur des réflexions féministes sur l'éthique du care (imparfaitement traduit par " sollicitude "). Si les analyses en termes de genre sont désormais connues, l'idée de care n'a pas rencontré un aussi large accueil. L'intérêt public grandissant pour les questions d'aide aux personnes vulnérables, et pour les problèmes sociaux et politiques engendrés par la situation inégalitaire des travailleuses/eurs du care et leur circulation au niveau mondial, a permis que les questions théoriques liées au care trouvent une nouvelle pertinence. Il a fallu également que se dissipe le rapport ombrageux du féminisme aux questions morales pour que le care ne soit pas rabattu sur l'idée d'un " service " contraint au profit des plus puissants. Aux Etats-Unis, Une voix différente est le texte le plus lu et le plus cité de la " seconde vague " du féminisme. Il a ouvert un débat politique crucial, entre éthique de la justice et éthique du care, entre une moralité centrée sur l'équité, l'impartialité et l'autonomie et une moralité formulée " d'une voix différente ", reconnue le plus souvent dans l'expérience des femmes, et fondée non sur des principes mais sur une question : comment faire, dans une situation donnée, pour préserver et entretenir les relations humaines qui y sont en jeu ?