Votre recherche
Résultats 1 452 ressources
-
Prodiguant des soins et services nécessaires aux victimes d'agression sexuelle récente, les centres désignés du Québec se sont multipliés suite à la publication des Orientations gouvernementales en matière d'agression sexuelle en 2001. Cette recherche a exploré comment les intervenant.es travaillant en centre désigné auprès des adultes ayant vécu une agression sexuelle récente composent avec les mythes identifiés par les féministes entourant la violence sexuelle. Des entretiens qualitatifs ont été effectués avec dix intervenantes travaillant dans un centre désigné situé dans un hôpital au Québec. Cette étude a permis d'explorer les perceptions des professionnel.les quant aux mythes contemporains entourant la violence sexuelle affectant les adultes et leur travail avec ceux-ci dans un contexte de trousses médicolégales et médicosociales en centre désigné. À partir de concepts de l'intervention féministe, de féminisme rabat-joie et de violences basées sur le genre, des pistes d'analyse ont été défrichées quant aux enjeux soulevés par ces mythes en centre désigné et pour l'intervention féministe. La discussion aborde les risques de victimisation secondaire en centre désigné ; associés au statut de patient.e d'une victime dans l'urgence, aux perceptions des objectifs du service et du doute sur la victimisation en soi. L'articulation des principes féministes dans ce contexte d'intervention d'urgence auprès des adultes est aussi explorée. Les professionnel.les se retrouvent à travailler auprès de personnes qui ne correspondent pas aux mythes propagés sur les victimes. Illes composent avec ces perceptions en articulant des principes féministes afin d'offrir des services satisfaisant les besoins des victimes et réduisant les risques de victimisation secondaire. De plus, l'importance de ce service et de la poursuite des efforts pour endiguer la culture du viol, dont le travail en centre désigné fait partie, est aussi abordée. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : agression sexuelle, centre désigné, culture du viol, intervention féministe, travail social, victimisation secondaire, féminisme rabat-joie, mythe
-
Le paradoxe des écoles d’art est de se présenter comme des lieux d’apprentissage de ce qui ne s’apprend pas : le “talent” est ce que l’on possède à titre personnel. Et ce alors même que l’accès à la formation artistique est aujourd’hui un élément clé dans la construction des trajectoires professionnelles des artistes. Une vision courante de ces écoles est ainsi qu’elles se contentent de faire éclore les “talents” qu’elles repèrent, nourrissent et accompagnent. Prenant le contre-pied de cette conception individuelle de la réussite, ce volume montre que la classe sociale, le genre ou la « race » sont décisifs à l’entrée dans les formations comme au fil de la scolarité ou à sa sortie. À travers l’étude de multiples arts — cirque, théâtre, arts visuels, mode, musique et photographie — sont montrées les différentes manières dont les formations artistiques participent à la construction invisible et “naturelle” de ces inégalités qui se répercutent ensuite en profondeur dans les univers artistiques eux-mêmes.
-
Cet article présente les résultats d’une recherche qualitative qui explore, à partir de la perspective féministe intersectionnelle, les points de vue d’intervenantes des maisons d’hébergement du Québec sur leurs pratiques d’intervention auprès des femmes immigrantes victimes de violence conjugale, ainsi que sur les facteurs qui influencent ces pratiques. La collecte de données a été réalisée par le biais de cinq groupes focalisés répartis dans quatre régions du Québec : Montréal, Québec, Sherbrooke et Gatineau. Trente-trois intervenantes issues de maisons d’hébergement pour femmes violentées ont participé à la recherche. L’analyse des résultats a permis de dégager deux thèmes principaux autour desquels s’articulent les discours des intervenantes au sujet de leurs pratiques : la nature de ces pratiques en contexte de diversité culturelle et les facteurs qui les modulent.
-
The literature on epistemic injustice currently displays a logocentric or propositional bias that excludes people with intellectual disabilities from the scope of epistemic agency and the demands of epistemic justice. This paper develops an account of epistemic agency and injustice that is inclusive of both people with and people without intellectual disabilities. I begin by specifying the hitherto undertheorized notion of epistemic agency. I develop a broader, pluralist account of epistemic agency, which relies on a conception of knowledge that accounts not only for propositional knowing, but also for other types of knowing that have been largely neglected in debates on epistemic injustice and agency. Based on this pluralist account of epistemic agency, I then show that people with intellectual disabilities qualify as epistemic agents and therefore as subjects of epistemic justice. Finally, I argue that this pluralist account of epistemic agency pushes us to revisit the current conception of epistemic injustice and to expand its taxonomy in two important ways.
-
La criminalisation de la violence conjugale est un phénomène relativement récent au Québec comme ailleurs au Canada. Aussi, les réponses du système de justice à ce problème social ont évolué et se sont transformées dans les dernières décennies. On observe à cet égard un recours de plus en plus grand à la mesure 810 du Code criminel (C.cr.) dans les situations de violence conjugale. Cette mesure, aussi appelée « engagement de ne pas troubler l’ordre public », permet d'obtenir une ordonnance judiciaire obligeant un individu, dans la présente étude un auteur de violence conjugale, à contracter un engagement de ne pas troubler l’ordre public et d’avoir une bonne conduite pour une période maximale de 12 mois. Toutefois, son utilisation en matière de violence conjugale, tout particulièrement dans les situations où des comportements peuvent faire l’objet d’une poursuite riminelle, donne lieu à plusieurs questionnements, parfois des critiques. Dans tous les cas, le point de vue des femmes victimes de violence quant à cette mesure n’a que très peu été documenté. Cette recherche souhaite, entre autres, pallier cette lacune
-
Drawing on data from a UK study conducted in 2014/2015, based on qualitative interviews with 25 working parent, heterosexual couples on their domestic division of labour, I argue that the interactive methodology of the ‘Household Portrait’ not only provides data on the distribution of household labour but also reveals gender differences in how domestic labour is conceptualised and measured. Disagreements and inconsistencies between couples over who ‘mostly’ does various tasks embody gendered perceptions of the meaning of doing domestic tasks and the appropriate temporal frame for evaluating individual contributions. Partners’ joking competition over their respective contributions highlight not just the normative expectations guiding what women and men feel they should do but also the criteria that they think should be used to measure their contributions. © The Author(s) 2020.
-
Alors que le virus COVID-19 se propage à travers le monde, de nombreux gouvernements ont fermé les écoles , les crèches et autres établissements de garde d'enfants. Avec de plus en plus de personnes travaillant à domicile , il est probable que de nombreuses familles se retrouveront dans une situation où les deux parents essaient de travailler depuis la table de la cuisine tout en essayant de faire l'école à la maison aux enfants . En plus des tâches ménagères habituelles, comme la cuisine et le ménage, ces tâches peuvent représenter une charge supplémentaire pour de nombreux parents à l'heure actuelle. Il est cependant probable que même si les deux parents sont désormais à la maison, une grande partie des tâches « domestiques » reposera toujours sur les épaules des femmes de la maison. Tout comme la ménagère des années 1950, les femmes devront non seulement préparer des repas savoureux, garder la maison propre et bien rangée et divertir les enfants, mais elles devront également faire tout cela tout en travaillant à domicile.
-
Françoise Collin a fait entrer le féminisme dans la philosophie, et la philosophie dans le féminisme. Figure marquante des lettres francophones, originale, radicalement plurielle, sa pensée nous rappelle que le féminisme n’est pas qu’une théorie ou une action politique. Il est une façon d’être au monde. Dans ces textes, elle explore les notions d’héritage, de filiation et de transmission entre les générations de féministes. Un puissant antidote à la division et à la démission. « Françoise Collin était une féministe in-comparable et une philosophe du politique. L’une n’allait pas sans l’autre. Toujours à l’affût dans le présent de ce qui interpelle, interroge, bégaye, balbutie. Avec le culot de l’interpréter, avec rigueur mais sans prétention, pour l’ouvrir à ce qui innove. » — Marie-Blanche Tahon
-
Cet article propose une mise en récit du parcours de deux chercheur·e·s dont les intérêts de recherche et d’enseignement portent sur les familles issues de la diversité sexuelle. En mettant à l’épreuve le modèle hétéronormatif traditionnel, les familles homoparentales, notamment celles qui ont recours à la procréation assistée, font émerger de nouvelles trames familiales et relationnelles, en plus de rendre visibles les normes culturelles associées à la parenté, à la parentalité et à la concrétisation du désir d’enfant. Dès lors, une compréhension de la diversité familiale en adéquation avec les pratiques sociales contemporaines s’actualise par une prise en compte de la pluralité des expériences vécues par les parents de même sexe et de leurs enfants.
-
The Covid-19 pandemic turned daily lives upside down. Lockdowns and physical distancing meant hundreds of thousands of people switched to working from home, significantly blurring the temporal and spatial boundaries between paid work, domestic labour and caring for others. This article explores gender relations, and the division of employment, domestic labour and care, drawing on early results from an online survey, Work and Care in the Time of Covid-19, carried out between 7 May and 4 June 2020.
-
"A new way of thinking about data science and data ethics that is informed by the ideas of intersectional feminism. Today, data science is a form of power. It has been used to expose injustice, improve health outcomes, and topple governments. But it has also been used to discriminate, police, and surveil. This potential for good, on the one hand, and harm, on the other, makes it essential to ask: Data science by whom? Data science for whom? Data science with whose interests in mind? The narratives around big data and data science are overwhelmingly white, male, and techno-heroic. In Data Feminism, Catherine D'Ignazio and Lauren Klein present a new way of thinking about data science and data ethics--one that is informed by intersectional feminist thought. Illustrating data feminism in action, D'Ignazio and Klein show how challenges to the male/female binary can help challenge other hierarchical (and empirically wrong) classification systems. They explain how, for example, an understanding of emotion can expand our ideas about effective data visualization, and how the concept of invisible labor can expose the significant human efforts required by our automated systems. And they show why the data never, ever 'speak for themselves.' Data Feminism offers strategies for data scientists seeking to learn how feminism can help them work toward justice, and for feminists who want to focus their efforts on the growing field of data science. But Data Feminism is about much more than gender. It is about power, about who has it and who doesn't, and about how those differentials of power can be challenged and changed."-
-
Après avoir cofondé la première revue homosexuelle canadienne, la poète Elsa Gidlow, 21 ans, décide de quitter Montréal en 1920, déçue par le manque de possibilités amoureuses que lui offre alors la ville. Le réseau d'amis masculins homosexuels qu'elle a intégré au cours des années précédentes ne manque cependant pas d'occasions de trouver des partenaires. En effet, même si l'homosexualité est considérée comme un crime depuis l'époque coloniale, une culture gaie masculine, qui était pratiquement inexistante avant 1880, s'est largement épanouie depuis le début du siècle. Grossières indécences retrace les origines de cette culture clandestine complexe et fascinante. Dominic Dagenais a consulté à rebours des archives produites en grande partie par la surveillance et la persécution, soit des dossiers judiciaires, des articles de journaux, de la correspondance, des archives personnelles, des publications médicales et des dossiers d'enquêtes publiques pour mettre au jour le contexte répressif dans lequel les identités homosexuelles contemporaines se sont construites et pour découvrir les espaces publics investis par le monde homosexuel montréalais au tournant du XXe siècle. Dans une ville marquée par le fleurissement des loisirs commerciaux et les trépidations de son quartier chaud, des hommes, mais aussi quelques femmes, ont déployé diverses stratégies pour se rencontrer et pour nouer des relations. Des rencontres risquées se produisent ainsi dans les rues, ruelles, magasins, parcs, théâtres et toilettes publiques de la ville. Un monde homosexuel riche et diversifié prend forme à Montréal au tournant du XXe siècle, en dépit d'une surveillance policière de plus en plus élaborée et des lourdes sanctions pénales auxquelles s'exposent les individus se livrant à des rapports homosexuels, envisagé alors comme une grossière indécence et comme le pire des vices. Ce livre documente son histoire inédite.
-
We want to know what gender is. But metaphysical approaches to this question solely have focused on the binary gender kinds men and women. By overlooking those who identify outside of the binary–the group I call ‘genderqueer’–we are left without tools for understanding these new and quickly growing gender identifications. This metaphysical gap in turn creates a conceptual lacuna that contributes to systematic misunderstanding of genderqueer persons. In this paper, I argue that to better understand genderqueer identities, we must recognize a new type of gender kind: critical gender kinds, or kinds whose members collectively destabilize one or more pieces of dominant gender ideology. After developing a model of critical gender kinds, I suggest that genderqueer is best modeled as a critical gender kind that destabilizes the ‘binary axis’, or the piece of dominant gender ideology that says that the only possible genders are the binary, discrete, exclusive, and exhaustive kinds men and women.
-
Ce mémoire porte sur l’itinérance chez les femmes autochtones et plus précisément, sur les trajectoires d’errance et la capacité d’agir de ces femmes dans un contexte de vulnérabilité. Les constats de base ayant motivé ce choix sont, d’une part, le peu d’études relatives aux femmes autochtones en situation d’itinérance au Québec et d’autre part, les représentations sociales négatives, stéréotypées et homogénéisantes véhiculées sur ces femmes. À cela s’ajoute ensuite les différents facteurs individuels, structurels et institutionnels ainsi que l’historique de colonisation venant fragiliser cette population. Ces différents éléments les rendent davantage vulnérables à vivre une situation d’itinérance au cours de leur vie. Ce mémoire s’inscrit dans le cadre de la recherche participative et interrégionale Rendre visible l’itinérance au féminin (Bellot et al., 2015-2017). Les données utilisées proviennent d’entrevues qualitatives semidirigées réalisées auprès de sept femmes autochtones vivant ou ayant vécu une situation d’itinérance au cours de leur vie, et rencontrées à Montréal. Les résultats permettent de dresser dans un premier temps un portrait des trajectoires des femmes et de faire ressortir les différents facteurs individuels, structurels et institutionnels ayant influencé leur parcours. Il s’agit des mécanismes structurels perturbateurs renvoyant au passage en institution ainsi qu’aux différentes discriminations et leurs conséquences, puis des multiples formes de violence vécues ainsi que des pertes associées. Dans la seconde partie, les différentes actions mobilisées par ces femmes dans un contexte de vulnérabilité sont présentées. Elles sont au nombre de quatre : les déplacements (notamment vers Montréal) dont le rôle essentiel est d’assurer leur protection; la fréquentation des ressources permettant aux femmes de subvenir à leurs besoins lors de leur situation d’itinérance; le vécu à la rue et les différentes modalités de débrouille; le retour à la stabilité. C’est ensuite en considérant que les individus ont chacun un pouvoir d’action, influencé à la fois culturellement et par l’environnement, qu’il est possible d’identifier les « agirs » des femmes autochtones en situation d’itinérance. Il est ainsi possible de voir que les contextes de vulnérabilité sont aussi propices à l’action et que, bien que ces actions ne correspondent pas aux normes en vigueur, il est toujours possible d’agir et d’agir autrement (Martucelli, 2006) et que celles-ci peuvent être influencées par la dimension culturelle de l’individu. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes, autochtones, itinérance, discriminations, violence, ruptures, vulnérabilisation, colonialisation agir, pouvoir, actions, culture
-
Le terme « parent hélicoptère » est aujourd’hui très présent dans les discours public et professionnel sur l’éducation des enfants, ainsi que dans la culture de façon plus générale, particulièrement en Amérique du Nord et au Royaume-Uni. Un petit nombre de travaux sociologiques ont mis en évidence le caractère paradoxal de ce phénomène, qui réside dans une inquiétude souvent exagérée envers l’investissement « excessif » de ces parents dits « hélicoptères » auprès de leurs enfants, au sein même d’une culture de la parentalité intensive. Cet article développe ces travaux de deux manières. Nous resituons d’abord l’utilisation désormais omniprésente du terme « parent hélicoptère » et les qualificatifs qui y sont associés en examinant ses antécédents discursifs dans la terminologie du XXe siècle — comme l’overparenting (surparentalité), le smothering (parent poule ou parent qui couve) ou le coddling (dorlotement) — et en soulignant leur coexistence avec les récits de « mauvaises mères », considérées comme distantes et non impliquées. Ensuite, en analysant l’utilisation du terme helicopter parent faite dans les médias britanniques depuis la fin du XXe siècle, nous analysons comment se construisent les préoccupations actuelles concernant le surinvestissement des parents dans l’éducation de leurs enfants. Nous avons observé que les thèmes les plus récurrents de la couverture médiatique concernaient l’amour parental qui a mal tourné (gone wrong), la pression parentale (parental pushiness), ainsi que la classe sociale du parent hélicoptère. Notre analyse suggère que l’expression « parent hélicoptère » peut être mieux comprise comme un aspect du langage vernaculaire du XXIe siècle qui exprime une certaine aversion envers les résultats perçus d’une parentalité intensive, mais qui laisse intactes les prémisses concernant la responsabilité parentale en matière de pathologies individuelles et sociales. Nous concluons que, pour les sociologues, une caractéristique importante du parent hélicoptère est qu’il est généralement perçu comme un parent « à problèmes » issu de la classe moyenne, et nous suggérons que cette construction de l’origine sociale des défaillances parentales est une question importante à prendre en considération à l’avenir dans les études sur la culture de la parentalité.
-
Comment reprendre corps? Comment nous rapporter au corps, cet objet éminemment historique, domestiqué, violenté, pathologisé? Silvia Federici répond: écoutons le langage du corps, sa fragilité et ses imperfections, afin de retrouver, par-delà ses frontières, la continuité magique qui nous relie aux autres êtres vivants qui peuplent la Terre. Mais surtout, identifions la plaie: les rapports sociaux de genre, de classe et de race. Dans cet ouvrage accessible et personnel, en dialogue avec les mouvements féministes contemporains, Silvia Federici entreprend d’extirper nos corps des pouvoirs et des dispositifs technologiques qui les aliènent et les transforment. Politiques de l’identité, chirurgie de transformation des corps, nouvelles technologies reproductives, ce livre examine avec lucidité ces questions brûlantes qui traversent le champ féministe.
-
Féministes en mouvement de l’Université Laval (FEMUL) 2020 Résumé : « L’élaboration du guide Pour la rédaction inclusive à l’Université Laval s’inscrit dans un effort collectif d’appuyer la communauté universitaire dans l’application de formes d’écriture inclusive. L’objectif de ce projet est de sensibiliser la communauté universitaire à cette nouvelle réalité grammaticale et de lui fournir […]
-
"This is one of the first books to offer a comprehensive philosophical treatment of microaggressions. Its aims are to provide an intersectional analysis of microaggressions that cuts across multiple groups and dimensions of oppression and marginalization, and to engage a variety of perspectives that have been sidelined within the discipline of philosophy. The volume gathers a diverse group of contributors: philosophers of color, philosophers with disabilities, philosophers of various nationalities and ethnicities, and philosophers of several genders and gender identities. Their unique frames of analysis articulate both how the concept of microaggressions can be used to clarify and sharpen our understanding of subtler aspects of oppression and how analysis, expansion, and reconceiving the notion of a microaggression can deepen and extend its explanatory power. The essays in the volume are divided into four thematic parts. The essays in Part I seek to defend microaggressions from common critiques and to explain their impact beyond the context of college students. In Part II the contributors set forth a framework for legitimizing microaggressions research that takes into account issues of measurement, scale, and replication. Part III explores the harms of microaggressions. The chapters show how small slights can accumulate to produce significant harm at the macro level, demonstrate how microaggressions contribute to epistemic harm, and establish novel understandings of racial and accent-triggered microaggressions. Finally, Part IV addresses issues of disability and ableism within the context of microaggressions. It includes commentary on transgender athletes, disciplinary techniques for bodily nonconformity, ableist exceptionalism, and deafness. Microaggressions and Philosophy features cutting-edge research on an important topic that will appeal to a wide range of students and scholars across disciplines. It includes perspectives from philosophy of psychology, empirically informed philosophy, feminist philosophy, critical race theory, disability theory, philosophy of language, philosophy of science, and social and political philosophy"-- Provided by publisher.
-
Historiquement, l’étude du suicide a été menée sous un biais androcentrique, qui élude la façon dont les femmes sont touchées par cette problématique (Kushner, 1992; Mallon et al., 2016). Le discours biomédical occupe également une place importante dans la littérature sur le suicide en le liant à des problématiques de santé mentale (Boyer et Loyer, 1996; Lesage et al., 2012). L’approche féministe cherche à introduire un nouvel élément dans l’équation : la violence faite aux femmes, qui aurait des conséquences sur les symptômes de problématique de santé mentale et causerait ainsi une plus grande vulnérabilité au suicide (Devries et al., 2011; McLaughlin et al., 2012). Vu le manque de littérature sur le suicide des femmes au Québec, la présente recherche vise à tracer un portrait de la situation des interventions de même que des enjeux éthiques et féministes qui en émergent. Le cadre conceptuel s’appuie sur trois auteures principales : Karen Healy (2005), Michèle Bourgon (1987) et Norah Martin (2011). Healy propose une compréhension dynamique du contexte de la pratique du travail social, en explicitant notamment les discours dominants et alternatifs qui le traversent. Bourgon amène quant à elle une perspective politique féministe sur l’intervention. Enfin, Martin pose une réflexion sur les enjeux éthiques et féministes propre à l’intervention de crise suicidaire. C’est donc à l’aide d’une méthodologie mixte, inspirée par les principes de la recherche féministe (Ollivier et Tremblay 2000) et composée d’un sondage en ligne et d’une entrevue de groupe, que les données de ce mémoire ont été amassées sur l’intervention auprès des femmes suicidaires au Québec. Les ouvrages de Karen Healy (2005), Michèle Bourgon (1987) et Norah Martin (2011) guident l’analyse des résultats à partir des approches et concepts susmentionnés. Les résultats de cette étude suggèrent que les intervenant.e.s négocient les discours de l’économie néolibérale (qui s’actualisent par la gestion des structures organisationnelles), du discours biomédical (lié aux demandes des médecins psychiatres, entre autres) et du discours féministe (porté par les interventions privilégiées des intervenant.e.s). Les enjeux éthiques les plus souvent vécus dans les interventions auprès des femmes suicidaires apparaissent au niveau de la confidentialité et du lien de confiance, de la protection de la personne et de l’intrusivité en intervention. Des recommandations au niveau de la formation, des structures organisationnelles et de la recherche sur le suicide des femmes sont formulées en conclusion. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes, suicide, féminisme, enjeux, éthique, intervention, travail social.