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While most people believe that the movement to secure voluntary reproductive control for women centered solely on abortion rights, for many women abortion was not the only, or even primary, focus.Jennifer Nelson tells the story of the feminist struggle for legal abortion and reproductive rights in the 1960s, 1970s, and early 1980s through the particular contributions of women of color. She explores the relationship between second-wave feminists, who were concerned with a woman's right to choose, Black and Puerto Rican Nationalists, who were concerned that Black and Puerto Rican women have as many children as possible "for the revolution," and women of color themselves, who negotiated between them. Contrary to popular belief, Nelson shows that women of color were able to successfully remake the mainstream women's liberation and abortion rights movements by appropriating select aspects of Black Nationalist politics--including addressing sterilization abuse, access to affordable childcare and healthcare, and ways to raise children out of poverty--for feminist discourse.
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Cet article traite de la formation des mouvements et des théories queer, de la relation qu’ils entretiennent avec les féminismes et de l’utilisation politique qu’ils font de Foucault et de Deleuze. Il explore aussi les avantages théoriques et politiques que procure la notion de "multitudes" par rapport à celle de "différence sexuelle" pour la théorie et le mouvement queer. À la différence de ce qui se passe aux Etats-Unis, les mouvements queer en Europe, s’inspirent des cultures anarchistes et de l’émergence des cultures transgenres pour contrer l’"Empire Sexuel" notamment en proposant une dés-ontologisation des politiques des identités. Plus de base naturelle ("femme", "gay", etc.) qui puisse légitimer l’action politique. Importance non de "la différence sexuelle" ou de "la différence des homosexuels (le) s", mais des multitudes queer. Une multitude des corps : corps transgenres, hommes sans pénis, gouines garous, cyborgs, femmes butchs, pédés lesbiennes... La "multitude sexuelle" apparaît ainsi comme le sujet possible de la politique queer.
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La richesse de la recherche féministe est en grande partie tributaire de la tension entre scientificité et engagement politique. Elle défie ainsi les définitions modernes de la scientificité et notamment la séparation entre science et politique. Cependant les enjeux liés à cette tension sont historiquement situés. Cet article propose une réflexion sur deux processus actuels qui peuvent affecter négativement cette singularité de la pensée féministe. D’une part, la précarisation du travail et la dégradation des rapports dans le monde académique. D’autre part, l’exigence actuelle d’une « pertinence sociale » des « produits » académiques.
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Les hormones sexuelles ont été inventées à la fin du XIXe siècle comme un élixir de vie d’origine masculine. Mais ce sont les effets thérapeutiques d’autres hormones qui validèrent aux yeux de la communauté scientifique l’existence de ces nouvelles molécules. Obéissant au modèle culturel dominant de l’existence de deux sexes bien distincts, les biologistes affirmèrent qu’il existait des hormones « masculines » agissant sur les organes considérés comme masculins, et des hormones « féminines » agissant sur les caractères « féminins ». Quand on s’aperçut que les hormones masculines pouvaient avoir des effets « féminisants » sur certains organes féminins et réciproquement, on préféra mettre en doute le sexe des sujets testés plutôt que de remettre en cause le modèle binaire des sexes. Ce n’est que vers les années 1980 que certaines féministes et minorités sexuelles remirent en question le modèle biologique binaire des sexes. La pilule contraceptive fut inventée comme un outil de « libération des femmes », mais aussi de régulation des taux de naissance destiné aux pays surpeuplés et pauvres. Des hormones sexuelles sont utilisées chez des sujets sains, comme les sportifs, pour améliorer leurs performances physiques. Les hormones furent donc inventées comme agents doubles, destinés à soigner des malades, mais aussi à transformer des sujets sains.
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C’est la fabrication du corps reproducteur dans le contexte actuel des techniques médicales de procréation qui est l’objet de cette contribution. Trois dimensions de cette production du corps, envisagée comme un processus à la fois biologique et social en constant réaménagement, sont abordées successivement ici : l’image dessinée par la recherche scientifique ; l’ancrage dans la standardisation hospitalière ; le montage social découlant des réglementations. L’observation de différents indicateurs du système de genre dans chacun de ces registres — les attributs masculins et féminins, le siège de la reproduction, le système de sexualité — incite à conclure à une reproduction des rapports de genre. Néanmoins, on assiste simultanément à une plasticité corporelle, à un brouillage des catégories impliquant de nouvelles tensions : rien ne paraît donc définitivement joué dans les combinaisons potentielles des rapports sociaux entre hommes, femmes, chercheurs et médecins.
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Sommaire : points saillants de la situation des femmes autochtones au Canada. Structure de la population et lieu de résidence : •• En 2006, les femmes autochtones en Ontario représentaient environ 11 % de l’ensemble de la population d’identité autochtone. 31 % des femmes autochtones vivaient dans les provinces de l’Ouest (Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie‑Britannique). •• En 2006, l’âge médian de la population autochtone était de 27 ans, contre 40 ans pour la population non autochtone, une différence de 13 ans. Les résultats de l’étude révèlent que chez les Indiens inscrits vivant dans les réserves, un peu plus de femmes (44 %) que d’hommes (35 %) étaient âgés de 19 ans et moins. En comparaison, le pourcentage des Indiens inscrits vivant hors réserve âgés de 19 ans et moins était un peu plus élevé tant chez les femmes (45 %) que chez les hommes (43 %). De plus, de tous les groupes d’identité autochtone, c’est chez la population inuite féminine (49 %) et masculine (46 %) que se trouvait la proportion la plus importante des 19 ans et moins. •• La population féminine autochtone vieillit, quoique à un rythme plus lent que la population féminine non autochtone. En 2006, les femmes de 60 ans et plus représentaient plus de 7 % de l’ensemble de la population d’identité autochtone. Utilisation et connaissance des langues •• Les résultats de l’étude révèlent que la majorité des femmes autochtones, soit 73 %, ont appris l’anglais comme langue maternelle, tandis que seulement 16 % ont d’abord appris une langue autochtone et 8 %, le français. La proportion de filles et de femmes autochtones dont la langue maternelle est une langue autochtone (langue amérindienne ou inuktitut) est relativement faible dans les groupes d’âge plus jeunes, et plus élevée dans les groupes d’âge plus âgés. L’anglais prend donc plus d’importance que les langues autochtones et le français au fil du temps. •• La proportion de la population de langue maternelle autochtone est plus élevée chez les Inuites. Un plus grand nombre de femmes inuites de tous les groupes d’âge, soit 65 %, indiquent que l’inuktitut est leur langue maternelle, contre 32 % pour l’anglais. Chez 28 % des Indiennes inscrites, la langue maternelle est une langue autochtone; la proportion est beaucoup plus faible chez les Métisses, à 3 %. •• La vaste majorité (75 %) des Autochtones parlent principalement l’anglais à la maison, alors que 16 % parlent une langue autochtone et 5 %, le français. En outre, 29 % des membres des Premières nations affirment qu’ils peuvent parler une langue autochtone suffisamment bien pour tenir une conversation. La proportion est cependant beaucoup plus élevée chez les membres des Premières nations vivant dans les réserves. En 2006, la moitié des membres des Premières nations vivant dans les réserves (51 %) pouvaient s’exprimer dans une langue autochtone, contre 12 % de ceux qui vivaient hors réserve. Les langues des Premières nations les plus répandues en 2006 étaient le cri (87 285), l’ojibway (30 255), l’oji‑cri (12 435) et le montagnais‑naskapi (11 080).
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"Le monde contemporain est marqué par une amplification des biens et des choses, des techniques et des artefacts ; toutes choses nous semblant à la fois ordinaires, évidentes et neutres. Cette modernité est rarement interrogée du point de vue des hommes et des femmes qui la vivent. Pourquoi en effet prêter des intentions aux choses? Elles participent de nos vies, pourvoient à nos besoins, nous soulagent de bien des tâches. Remettre en question la neutralité des techniques est pourtant une bonne façon de s'interroger sur les rapports sociaux de sexes, en se demandant pourquoi les femmes sont durablement exclues de certains domaines techniques ; quel pouvoir confère la maîtrise des techniques ; quel est l'enjeu politique et symbolique de cette maîtrise ; et, au bout du compte, comment les techniques contribuent à ordonner le social, et en particulier les relations sexuées."
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Dans les années récentes, les « emplois de proximité d'aide à la vie quotidienne » ont connu une forte croissance, largement soutenue par des politiques publiques multiples mais invariablement énoncées au neutre. Pourtant ces emplois intéressent la question du genre, d'abord parce que 99 pour cent des salariés y sont des femmes, ensuite parce qu'ils représentent une « externalisation » du travail domestique gratuit habituellement réalisé par les femmes. Les non-dits de ces politiques « neutres » font appel aux rapports spécifiques des femmes au travail et à l'emploi, et impliquent une précarité au féminin, largement invisible. Ces « emplois de femmes », qui replacent celles-ci dans des postures « traditionnelles » de don, dessinent les contours généraux de l'emploi féminin, en naturalisant les compétences nécessaires, rendant plus difficile l'accès à une reconnaissance de type professionnel et à l'égalité.
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À l’ère de la croissance galopante des prisons sous forme de complexe industriel en Amérique du Nord, les tensions idéologiques vacillent entre châtiment et mouvements en faveur d’une justice réparatrice ou transformatrice. Entre les désinstitutionnalistes, qui cherchent à réduire le nombre de personnes en prison, et les abolitionnistes pénaux, qui visent une transformation sociale, on retrouve nombre de féministes canadiennes. Les femmes au Canada sont désillusionnées suite à l’échec du gouvernement fédéral à mettre en pratique la vision de La création de choix, un rapport d’un groupe de travail sur l’emprisonnement des femmes, datant de 1990. Le gouvernement n’a pas non plus tenu compte des importantes recommandations de la juge Louise Arbour, dont l’enquête de 1996 sur les inconduites du personnel correctionnel met en lumière le non-respect des lois dans les prisons. En 2002, encore plus de femmes se retrouvent dans les prisons à sécurité moyenne ou maximale au Canada pour des crimes relativement mineurs. Les années 1990 nous ont fourni une bonne leçon sur la futilité de la réforme des prisons, tout spécialement au nom du féminisme. Dans l’avenir, les féministes devront impérativement contester les fondements de la pénalité imposée par l’État plutôt que de tenter de réformer une institution désuète.
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Repeatedly declared dead by the media, the women’s movement has never been as vibrant as it is today. Indeed as Stanford professor and award-winning author Estelle B. Freedman argues in her compelling book, feminism has reached a critical momentum from which there is no turning back. Freedman examines the historical forces that have fueled the feminist movement over the past two hundred years–and explores how women today are looking to feminism for new approaches to issues of work, family, sexuality, and creativity. Drawing examples from a variety of countries and cultures, from the past and the present, this inspiring narrative will be required reading for anyone who wishes to understand the role women play in the world. Searching in its analysis and global in its perspective, No Turning Back will stand as a defining text in one of the most important social movements of all time.
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This essay aims to amplify feminist theory by articulating and fostering feminist disability theory. It names feminist disability studies as an academic field of inquiry, describes work that is already underway, calls for needed study and sets an agenda for future work in feminist disability studies. Feminist disability theory augments the terms and confronts the limits of the ways we understand human diversity, the materiality of the body, multiculturalism, and the social formations that interpret bodily differences. The essay asserts that integrating disability as a category of analysis and a system of representation deepens, expands, and challenges feminist theory. To elaborate on these premises, the essay discusses four fundamental and interpenetrating domains of feminist theory: representation, the body, identity, and activism, suggesting some critical inquiries that considering disability can generate within these theoretical arenas.
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Erving Goffman, l'inventeur de l'infiniment petit en sociologie, cherche la domination masculine non seulement dans les discriminations ou les comportements couramment dénoncés comme sexistes. mais aussi et surtout dans les gestes du quotidien, dans chaque situation où la différence des sexes est mise en jeu, mise en scène comme expression d'une prétendue « nature ».L'arrangement , alors, c'est la construction sociale du genre, qui donne à des différences biologiques entre lessexes , non applicables dans la plupart des entreprises humaines, une si grande importance sociale. Comme le montre Claude Zaidman dans son introduction, ce texte contribue à enrichir notre analyse du monde contemporain en définissant un type bien particulier de relation sociale, entre ségrégation et proximité, où femmes et hommes sont " with-then-apart " - ensemble-séparés . Il interroge chacun et chacune sur sa représentation du féminin et du masculin, et sur les rapports de sexe mis en œuvre dans les sociétés modernes