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Cet article étudie deux contextes français dans lesquels les voiles musulmans sont devenus hypervisibles : le débat public qui a mené à la loi française de 2004 interdisant les signes religieux ostensibles dans les écoles publiques, et le projet colonial français de dévoiler les femmes algériennes. Je montre comment le concept de « l’oppression de genre » s’est naturalisé au voile musulman d’une telle manière qu’il justifie les normes de féminités occidentales et cache le mécanisme par lequel les femmes musulmanes sont racialisées. C’est ainsi que le voile devient le point de mire d’un racisme culturel qui se présente comme libérant les femmes musulmanes, un racisme qui semble poser un dilemme au féminisme
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Le présent article se veut une contribution d'ordre théorique. En premier lieu, il procède à une présentation du féminisme de la troisième vague, établit ses rapports avec le féminisme de la deuxième vague et met en valeur sa portée heuristique. En deuxième lieu, il propose une délimitation rigoureuse du champ postmoderne. Deux attitudes sont ainsi décelées, soit ici le postmoderne du vide et le postmoderne du décentrage. En troisième lieu, ce travail pense ensemble, dans leurs effets de sens communs et dans leurs différences, le postmoderne et le(s) féminisme(s), tout particulièrement le féminisme de la troisième vague.
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Un livre composé de contributions autour de la pensée et de l’action d’Antoinette Fouque, en résonances, en échos, en questionnements. « “En réalité, dans l’humain, les quatre éléments n’en font qu’un : la chair, le cinquième élément. Et la chair pense. C’est la pensée première, la pensée primaire ou archiarchaïque”. Après avoir lu ces mots d’Antoinette Fouque, j’ai été plus attentif, en moi, à ces pensées errantes, informes, qui ne se dégageaient pas de l’opacité charnelle où elles prenaient naissance. Pensées larvaires, mais qui, lorsqu’elles se condensent, vont susciter les mots qui leur donneront consistance, contour et forme. Remarque adventice : il est passionnant d’observer ce travail de la pensée qui intervient en elle-même. » Charles Juliet
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Au XVIIe siècle, quatre philosophes, à quelques décennies d'intervalle, formulent en des styles très différents la thèse selon laquelle l'égalité entre les hommes et les femmes est une évidence, une vérité indiscutable. Marie de Gournay, Anna Maria Van Schurman, François Poullain de la Barre et Gabrielle Suchon, estiment que si les interdictions et les discriminations frappant les femmes perdurent, c'est que la querelle entre les défenseurs et les pourfendeurs du " Beau Sexe " est biaisée : les présupposés de la différence sexuelle rendent la question de l'égalité ou de l'inégalité des sexes indécidable.
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Dans ce second volume, Simone de Beauvoir entreprend " d'étudier avec soin le destin traditionnel de la femme ", c'est à dire de " situer " la femme. " Comment la femme fait-elle l'apprentissage de sa condition, comment l'éprouve-t-elle, dans quel univers se trouve-t-elle enfermée, quelles évasions lui sont permises, voilà ce que je chercherai à décrire. " D'abord sa formation : dans l'enfance, dans l'adolescence, dans l'initiation sexuelle, tout semble disposé, agencé, pour creuser davantage le fossé naturel qui la sépare de l'homme, pour transformer des différences en inégalité, et cette inégalité en infériorité. Ensuite sa situation : Simone de Beauvoir décrit la femme dans le mariage, avec ses prémisses, ses traditions, ses conséquences ; dans la maternité ; dans la prostitution, dans la société ; dans le vieillissement et la vieillesse. Enfin elle envisage les problèmes qui se posent aux femmes qui " héritant d'un lourd passé, s'efforcent de forger un avenir nouveau "
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«Nous commencerons par discuter les points de vue pris sur la femme par la biologie, la psychanalyse, le matérialisme historique. Nous essaierons de montrer ensuite positivement comment la «réalité féminine» s'est constituée, pourquoi la femme a été définie comme l'Autre et quelles en ont été les conséquences du point de vue des hommes. Alors nous décrirons du point de vue des femmes le monde tel qu'il leur est proposé ; et nous pourrons comprendre à quelles difficultés elles se heurtent au moment où, essayant de s'évader de la sphère qui leur a été jusqu'à présent assignée, elles prétendent participer au mitsein humain». Simone de Beauvoir.