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Afin de comprendre comment la justice réparatrice répond aux besoins des victimes d’agression à caractère sexuel, 18 d’entre elles ont partagé leur expérience. Treize personnes travaillant en justice réparatrice ont aussi transmis leur expérience auprès des victimes. Les victimes de violence sexuelle qui choisissent de participer à un processus de justice réparatrice présentent généralement des victimisations répétées survenues à un très jeune âge. La justice réparatrice s’inscrit dans le prolongement du cheminement thérapeutique. Les victimes se sentent finalement libérées, soulagées, et confiantes à l’issue de celle-ci. La valeur thérapeutique de la justice réparatrice contraste avec la seconde victimisation souvent associée au processus pénal. La justice réparatrice permet la reconnaissance de la victimisation, en plus de fournir aux victimes de l’information et une compréhension de ce qui a été subi. En effet, le besoin de reconnaissance prend deux formes : reconnaître l’innocence de la victime et reconnaître la culpabilité du contrevenant. Cette reconnaissance n’est pas seulement offerte par le contrevenant, mais aussi par des contrevenants suppléants, d’autres victimes et les intervenants. Ainsi, il existe plusieurs potentielles sources de réparation pour les victimes. Les personnes victimes ont souvent besoin d’information pour comprendre ce qui s’est passé et pourquoi. Bien que certaines questions ne puissent être répondues que par l’agresseur direct, les agresseurs suppléants ont beaucoup aidé les victimes à obtenir des réponses à leurs questions. Le fait d’avoir accès à ces réponses permet aux personnes victimes de mieux comprendre ce qu’elles ont subi et de lui donner davantage un sens. Pour y avoir accès, il faut savoir que les programmes de justice réparatrice existent, et ainsi, les participants sont unanimes : il faut mieux informer les personnes victimes de l’existence des programmes de justice réparatrice, car elles ont le droit de savoir et de choisir.
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Sexual violence, in all its forms, is a crime for which anecdotal accounts and scholarly reports suggest victims in their great majority do not receive adequate ‘justice’ or redress. The theory and practice of restorative justice is rapidly developing and offers some well-argued new avenues for dealings with crime in general. It has the potential to be extended to cases of sexual violence and a number of small scale programmes are already underway across the world. Restorative Responses to Sexual Violence examines this innovative justice paradigm in more depth in the particular context of sexual trauma and violence in order to establish the empirical realities of restorative justice approaches in cases of sexual violence, and considers how such approaches could be developed adequately in the future. This book is divided into two parts, each representing a key area of research and practice: theoretical and conceptual frameworks, and justice and therapeutic perspectives. This international collection brings together leading expert scholars and practitioners to offer both theoretical and practical perspectives on restorative justice and sexual violence. This book will be of interest to researchers in the field of law, criminology, psychology, social science, social work and psychotherapy, as well as practitioners in the fields of criminal justice, restorative justice and sex offender and victim trauma therapies
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The concept of intersectionality refers to the constructionist approach, which considers gender, class and race as categories of social inequality that cannot be added together but that intersect and construct each other. Social categories construct the social identities that affect what motivates people and how they operate. The question is how multiple identities come together in the context of crime? The paper reports the findings of a qualitative study that explored the concept of intersectionality when analysing crime. The study analysed the court files of Antillean women and girls living in the Netherlands and tried to find an explanation for their crime patterns in their struggle with their identity.
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In this dissertation, I argue that the exemption of prisons from the rule of law fosters abusive institutional practices that reveal the race and gender dynamics of sexual abuse in prison and in the outside world. The first article, Beyond Modesty: Privacy in Prison and the Risk of Sexual Abuse, shows that Fourth Amendment privacy offers little protection against the cross-gender searches and surveillance that expose women prisoners to sexual abuse by male guards. It proposes a reinterpretation of Fourth Amendment privacy that would recognize a constitutional right to be free from the fear, risk and reality of prison sexual abuse. The second article, Impunity: Sexual Abuse in Women's Prisons, shows that an edifice of constitutional, statutory and common-law rules confers near-complete institutional immunity against nearly all prisoner claims of custodial sexual abuse. These immunity rules parallel those of historical status regimes which excluded low-status litigants from courts on the basis of race and gender, such as civil death, slavery, segregation and the common law of marriage and rape--with similar results: low-status women of color are exposed to systematic and institutionalized sexual abuse, and are prevented from seeking protection or redress from the courts. The third article, Our Prisons, Ourselves: Race, Gender and the Rule of Law, develops these insights in men's prisons. In the absence of enforceable external rules, staff and administrators often adopt a gendered practice of institutional governance that requires prisoners to prove their manhood by fighting, and penalizes unmanly men by allowing others to rape them. These unlawful gendered practices are obscured by a false but powerful racialized narrative: most people inside and outside prison believe, inaccurately, that prison rape is mainly black-on-white. By casting sexual violence as a "complex and intractable" race relations problem for which administrators are not to blame, the racial narrative bolsters the rationale for exempting prison administration from the rule of law. Thus the perception (and reality) of unchecked prison violence supplies a reason for courts not to interfere with the unlawful institutional policies that foster it.
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À l’ère de la croissance galopante des prisons sous forme de complexe industriel en Amérique du Nord, les tensions idéologiques vacillent entre châtiment et mouvements en faveur d’une justice réparatrice ou transformatrice. Entre les désinstitutionnalistes, qui cherchent à réduire le nombre de personnes en prison, et les abolitionnistes pénaux, qui visent une transformation sociale, on retrouve nombre de féministes canadiennes. Les femmes au Canada sont désillusionnées suite à l’échec du gouvernement fédéral à mettre en pratique la vision de La création de choix, un rapport d’un groupe de travail sur l’emprisonnement des femmes, datant de 1990. Le gouvernement n’a pas non plus tenu compte des importantes recommandations de la juge Louise Arbour, dont l’enquête de 1996 sur les inconduites du personnel correctionnel met en lumière le non-respect des lois dans les prisons. En 2002, encore plus de femmes se retrouvent dans les prisons à sécurité moyenne ou maximale au Canada pour des crimes relativement mineurs. Les années 1990 nous ont fourni une bonne leçon sur la futilité de la réforme des prisons, tout spécialement au nom du féminisme. Dans l’avenir, les féministes devront impérativement contester les fondements de la pénalité imposée par l’État plutôt que de tenter de réformer une institution désuète.
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Au Canada, les cercles de sentence et les cercles de guérison constituent les deux principaux modèles de justice réparatrice en milieu autochtone. Ces initiatives se sont développées surtout à partir des années 1990. L'article propose d'abord d'identifier le contexte précurseur à leur émergence puis de décrire et de comparer leurs principes et leur fonctionnement respectifs. L'auteure est amenée à conclure que les cercles de guérison s'inscrivent davantage dans une démarche d'autonomisation (empowerment) alors que les cercles de sentence risquent de se situer dans une démarche de légitimation de l'intervention du système de justice étatique.