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Résultats 15 ressources
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Les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles (LGB) peuvent mobiliser différentes stratégies pour dévoiler ou cacher leur orientation sexuelle sur leur lieu de travail. Cette étude a pour objectif d'explorer les relations entre les micro-agressions homonégatives (MAH) perçues au travail et ces stratégies, ainsi que l'effet médiateur du climat organisationnel de diversité sexuelle dans ces relations. Un échantillon de 135 salariés·e·s LGB a répondu à un questionnaire en ligne portant sur ces trois variables. Les données ont été traitées par le biais de régressions linéaires simples et de méthodes d'analyse en pistes causales. Les résultats ont mis en avant que l'effet des MAH sur la gestion de son identité sexuelle au travail était médiatisé par le climat de diversité sexuelle. Il existe également une relation directe positive entre les MAH et le dévoilement. Les résultats sont discutés à la lumière de la littérature existante sur le sujet. Des perspectives aux niveaux systémiques et individuels pour soutenir le climat de diversité sexuelle et réduire la discrimination vécue par les salarié·e·s LGB sont envisagées.
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Cet article présente les résultats d’une recherche qualitative qui explore, à partir de la perspective féministe intersectionnelle, les points de vue d’intervenantes des maisons d’hébergement du Québec sur leurs pratiques d’intervention auprès des femmes immigrantes victimes de violence conjugale, ainsi que sur les facteurs qui influencent ces pratiques. La collecte de données a été réalisée par le biais de cinq groupes focalisés répartis dans quatre régions du Québec : Montréal, Québec, Sherbrooke et Gatineau. Trente-trois intervenantes issues de maisons d’hébergement pour femmes violentées ont participé à la recherche. L’analyse des résultats a permis de dégager deux thèmes principaux autour desquels s’articulent les discours des intervenantes au sujet de leurs pratiques : la nature de ces pratiques en contexte de diversité culturelle et les facteurs qui les modulent.
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Cet article porte sur les rôles que les femmes ont joué dans le développement d’une scène jazz à Montréal. Les archives témoignent de l’importance des pianistes Vera Guilaroff et Ilene Bourne, de l’enseignante de piano Daisy Peterson Sweeney, des enseignantes de danse Olga Spencer Foderingham et Ethel Bruneau, ainsi que des danseuses de variétés dans le développement de la plus grande scène jazz du Canada au cours de la première moitié du xxe siècle. Cet article contextualise la présence des femmes dans ces espaces performantiels précis (le piano, l’enseignement, la danse) et explore les processus historiographiques liés à leur exclusion des récits historiques.
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Dans cet article, je prends pour objet une enquête passée, menée sur la prostitution de rue. Partant du vécu d’une émotion forte en aval de la recherche, après la sortie du terrain et après la discussion des résultats, je m’interroge sur la place des émotions dans l’enquête, en particulier en lien avec l’ethnographie de la violence dans la prostitution. En revenant sur le meurtre d’une personne connue sur le terrain et sur ce que cet événement a suscité en termes de retour sur ma démarche, je montre notamment que les émotions agissent en modifiant notre vécu, y compris en aval du terrain, nous permettant de revenir sur notre positionnement face à l’objet de recherche.
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À partir de 22 entretiens et de 243 questionnaires d’enquête complétés par des enseignants du secondaire du Québec (Canada), cet article interroge l’existence de normes relatives au genre et à l’orientation sexuelle en milieu scolaire. Les résultats suggèrent que les pratiques professionnelles des enseignant(e)s, tant lesbiennes, gais et bisexuels (LGB) qu’hétérosexuel(le)s concernant l’homophobie et la diversité sexuelle sont influencées par ces normes. Trente ans après les premiers travaux sur le vécu des enseignants LGB, la littérature sur le coming out demeure centrale pour comprendre les pratiques professionnelles de ceux-ci ainsi que leurs appréhensions. Based on 22 interviews and 243 survey questionnaires filled out by high school teachers in Québec (Canada), this paper questions the existence of norms relating to gender and sexual orientation in schools. Results suggest that teachers’ professional practices regarding homophobia and sexual diversity are influenced by these norms, whether they identify as heterosexual or as lesbian, gay or bisexual (LGB). Thirty years after the first studies on LGB teachers’ experiences, the coming out literature remains central to the understanding of teachers’ apprehensions and fears, as well as their pedagogical practices.
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This article explores the ways in which teachers describe their pedagogical and intervention practices relative to sexual diversity in Québec (Canada). Three variables closely associated with teachers who report inclusive practices emerge: experiential training (based on the experience of a lesbian, gay, or bisexual [LGB] teacher), contact training (from close acquaintance with LGB individuals), and professional training. These factors impact the probability that a teacher will refer to homosexuality, intervene when homophobic incidents occur to deconstruct prejudices, and become the confidant of LGBQ students. Results are discussed based on research on minority teachers and on the roles of straight allies in education.
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The NASW Code of Ethics identifies social justice as one of six foundational values of the social work profession. Indigenous communities have long questioned the authenticity of this commitment and rightly so, given the historical activities of social work and social workers. Still, the commitment persists as an inspiration for an imperfect, yet determined, profession. This article presents a theoretical discussion of questions pertinent for social justice in social work practice in Native American communities: Whose definition of social justice should prevail in work with and in Indigenous communities? What can a revisioning of social justice mean to the development of Native communities and for Native youths in particular? What methods or processes of social work are most appropriate for this social justice work? This article presents a case for the practice of youth participatory action research as one method to work for social justice in Native communitie
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Depuis quelques années, aux États-Unis, émerge ce qu’on appelle l’éthique du care,(1) qui désigne notamment une réflexion s’intéressant aux pratiques professionnelles liées à la prise en charge des personnes vulnérables ou dépendantes. Cette éthique enrichirait une philosophie morale traditionnellement conçue comme une éthique de la justice. En France, cette pensée du care, à la fois difficile à cerner de façon précise et définitive, mais cependant féconde dans de nombreux domaines, commence à connaître une certaine fortune. Nous avons demandé à Patricia Paperman, maître de conférences en sociologie à l’université de Paris-8, de nous éclairer sur cette éthique du care qui constitue une grille de lecture intéressante pour comprendre les enjeux du traitement judiciaire et éducatif de la délinquance des mineurs.
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Depuis la fin des années 1980, l’efficacité théorique et mobilisatrice de la pensée féministe, fréquemment dépeinte comme « blanche » et occidentale, a été remise en cause notamment par des féministes afro-américaines, hispano-américaines et indiennes. À l’intérieur même des études féministes et du mouvement des femmes émerge donc un questionnement sur la capacité du féminisme à prendre en compte l’hétérogénéité des statuts sociaux et des expériences des femmes. En d’autres termes, le féminisme est remis en question quant à sa capacité à élaborer une analyse de l’oppression des femmes qui reconnaît les effets conjugués du sexisme, du racisme, du « classisme » ou encore de l’homophobie. Dans le présent article, nous exposons dans un premier temps les principales critiques émises par des féministes noires et d’autres issues de groupes minoritaires à l’endroit du mouvement des femmes. Dans un deuxième temps, nous mettons en perspective le point de vue de chercheures et de thérapeutes féministes américaines ayant renouvelé leur vision et leurs pratiques d’intervention à la lumière de ces critiques. Dans un troisième temps sera précisée la signification du concept d’intersectionnalité, tel qu’il émerge dans la littérature féministe et, dans un quatrième temps, nous examinons l’apport de ce nouveau paradigme à l’intervention féministe appliquée auprès des femmes victimes de violence conjugale. En conclusion, nous signalerons quelques-uns des enjeux et des défis que pose l’intégration de l’approche intersectionnelle à l’intervention féministe.
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L’empreinte du féminisme sur le XXe siècle québécois est indélébile. De l’aube au crépuscule du siècle, la « question des femmes » a coloré les grands débats, imprégné les luttes socio-politiques et laissé sa marque sur les systèmes de lois, les institutions, l’organisation du travail et les modes de vie. Cet article veut montrer comment, dans une perspective historique, la « question des femmes » — ainsi posée par les élites masculines — fut pressentie comme l’une des grandes interrogations de ce siècle et comment les changements survenus dans la reconfiguration des rapports entre hommes et femmes — des identités sexuelles aux modèles qui les supportent — restent au coeur des enjeux d’une société.
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À partir des données préliminaires d'une recherche en cours sur la culture organisationnelle des groupes de femmes, nous verrons en quoi leurs valeurs et leurs pratiques organisationnelles pourraient apporter une contribution importante aux réflexions actuelles sur les transformations de l'organisation du travail. L'article qui suit se divise en trois sections traitant : 1) de la méthodologie de la recherche; 2) de l'organisation du travail dans les groupes, du contrôle sur le processus du travail et de l'humanisation des rapports de travail; 3) de certains paradoxes découlant de cette organisation du travail.
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Les idéaux féministes d'égalité formulés au cours des années 1970 et 1980 sont aujourd'hui confrontés à des discours divers qui pénètrent les groupes de femmes. D'une part, la vision des technocrates les incite à accepter des fonctions instrumentales en retour d'un financement considéré essentiel par plusieurs. La majorité des groupes en sont ainsi venus à offrir des services qui se situent dans le prolongement de ceux offerts par le réseau de la santé et des services sociaux. À travers ces ajustements, les groupes de femmes ne se définissent plus seulement comme des lieux de conscientisation et de résistance, mais bien comme des groupes communautaires travaillant, de concert avec d'autres groupes communautaires, à l'amélioration du bien-être collectif. Les discours savants portant sur le féminisme, sur les conditions de sa mise en oeuvre ou sur le rapport entre l'État et le communautaire rejoignent eux aussi les militantes et affectent de façons diverses le portrait qu'elles tracent de leurs pratiques. C'est cet ensemble complexe dans lequel des rapports de force se nouent quotidiennement que nous voulons décrire et analyser ici.
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La déconstruction d'une conception biocentriste des sexes en sociologie et la mise en évidence, par les travaux féministes des années 1970, de l'existence d'un système des sexes a ouvert la voie à l'élaboration d'une théorie des rapports sociaux entre les sexes. Cette théorie critique et redéfinit certains concepts clés (travail, production, mobilité), déplace les frontières disciplinaires (sociologie du travail, sociologie de la famille), en même temps qu'elle élargit les débats sur des thèmes sociologiques fondamentaux : relations entre rapport social et catégorisation sociale, reproduction sociale et changement, structures et acteurs et actrices, pratiques sociales et représentations. Aujourd'hui, ce travail de théorisation se poursuit à travers l'élaboration d'outils d'analyse sociologique (de concepts opératoires) susceptibles de rendre compte de la dynamique qui est le propre d'un rapport social, le rapport social entre les sexes en particulier.
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Il est important d'expliciter le rapport qui relie le vécu privé des femmes à leur vie professionnelle, et, sous la dépendance matérielle, de faire surgir la dépendance affective. Celle-ci est liée aux positions dissymétriques occupées par les hommes et les femmes dans la relation amoureuse, qui sont une des marques sociales de la différenciation sexuelle dans la société moderne