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Au début des années 1990, en produisant de nouvelles théologies, le féminisme islamique a ouvert une troisième voie dépassant les dichotomies sur les droits et les mouvements de femmes dans la région, issues du discours colonial ou du discours de décolonisation. Cette théologie féministe illustre une appropriation de l'islam par les femmes et une individualisation du rapport au religieux. Depuis les années 2000, en se diversifiant, le féminisme islamique a influencé les actrices de l'islam politique et a participé des mobilisations féministes de la troisième vague dans les mondes arabes et musulmans. Des mobilisations qui sont avant tout hybrides et pragmatiques et, en ce sens, profondément ancrées dans ce temps du postcolonial. En renouvelant le féminisme et les lectures de l'islam, cette troisième vague appuie une affirmation démocratique à l'œuvre depuis les années 1990, dont les révolutions arabes sont la manifestation la plus visible.
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En 1980, lors de la conférence de la National Women’s Studies Association qui s’est tenue à Bloomington, Indiana, j’ai assisté à une présentation sur « Les femmes dans l’islam » au cours de laquelle je suis intervenue vivement, depuis ma place dans le public, car les intervenantes invitées, trois femmes arabes, présentaient, selon moi un tableau idéalisé de la situation des femmes dans l’islam. Les sociétés islamiques se distinguaient peut-être même plutôt – c’est en tout cas ce que je pensais à l’époque – par le fait qu’elles plaçaient sans équivoque les femmes sous le contrôle des hommes et par le fait qu’elles accordaient aux hommes, de façon tout aussi explicite, le droit à une sexualité et le droit d’exploiter les femmes. Comme le soutenaient les intervenantes, à son avènement l’islam avait apporté un certain nombre de progrès positifs pour les femmes en Arabie. Il avait également accordé certains droits aux femmes tels que le droit à la propriété (qui, en Occident, ne fut accordé aux femmes qu’au dix-neuvième siècle et qui n’est d’ailleurs toujours pas accordé aux femmes selon, parexemple, la loi rabbinique, tout comme le droit de témoigner). Et on ne pouvait certainement pas dire que l’islam était plus malveillant à l’égard des femmes que les deux autres religions monothéistes. Cependant, il me semblait que cela ne justifiait en rien le fait de minimiser la position d’approbation flagrante qui est celle de l’islam en ce qui concerne la supériorité des hommes et le contrôle exercé par ces derniers sur les femmes. Ni d’ailleurs le fait d’occulter les difficultés rencontrées par les femmes, en particulier en ce qui concerne les lois sur le mariage, le divorce et la garde des enfants. Cet article est la traduction de : « Western Ethocentrism and Perceptions of the Harem », Feminist Studies, vol. 8, n°3, autumn 1985, p. 521-534. Cet article a été écrit en 1982 donc avant la disparition de l’Union Soviétique qui date de 1992.
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Né au lendemain de la guerre du Yom Kippour en 1973, le mouvement féministe israélien s'est concentré sur la déconstruction des mythes nationaux égalitaires ainsi que sur la charité envers les femmes dans le besoin dans une société militarisée. Dans cette lutte, le mouvement, majoritairement laïc et fortement divisé entre diverses ethnies, a peu orienté son énergie vers les femmes orthodoxes. L'activisme des femmes juives orthodoxes, cependant, est une tradition forte et séculaire. Cet article présente une analyse sociologique du militantisme de ces femmes orthodoxes en retraçant l'itinéraire de leurs luttes dans la société israélienne. Ces luttes ne se limitent pas à l'orientation politique traditionnelle du monde religieux israélien, souvent en faveur d'un « Grand Israël ». En effet, dès le début du mouvement dans les années 1990, Alors que les nationalistes religieux ont durci leur position et que les colons ont dérivé vers la violence, les femmes orthodoxes ont organisé un effort alternatif pour faire le point sur la radicalisation des forces religieuses dans le pays et mettre en avant la difficulté pour elles de prendre position et de militer contre la guerre. En 1998, elles vont encore plus loin en créant un groupe contre la guerre appelé Women for the Sanctity of Life. femmes, ainsi que les dangers auxquels elles sont confrontées en raison de leur position dans un monde orthodoxe qui résiste au changement et qui place la pureté de la femme au centre de son appareil idéologique
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This paper examines the way some feminist advocates of cultural relativism adopt positivism and empiricism in order to discredit the radical critique of Islamization of gender relations in Iran. It argues that relativists use the positivist/empiricist cult of experience and objectivity in order to undermine the critique of policies and practices that oppress the women of Iran. The choice of a method of inquiry is not based on methodological considerations only. The researcher's political preferences, implicit or explicit, plays a significant role in the entire research process, especially in the study of sensitive issues. Although one may identify a methodological tradition with a certain brand of politics, the paper argues that methodological paradigms enter into changing relationships with structures of power.