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En 2003, dans le quartier Ste-Louise, des femmes aspirant à améliorer leurs conditions de logement se réunissent pour jeter les premières pierres d'une coopérative d'habitation pour femmes vivant seules âgées de 50 ans et plus. Dix ans plus tard, la coopérative accueille ses premières résidentes; ce mémoire porte sur le rapport à l'espace d'une partie de ces femmes qui habitent présentement La Luciole. En fonction d'un cadre théorique problématisant le rôle de l'espace dans la (re)production des rapports sociaux sexe, les objectifs du modèle coopératif québécois en habitation sont revisités pour inclure une réflexion critique sur l'occupation sexuée des espaces et la division sexuelle du travail qui la sous-tend. Par le biais de l'analyse de 11 entretiens individuels réalisés auprès des résidentes, ce mémoire interroge le droit à la ville de ses femmes, ou plutôt leur droit à habiter l'espace, compris comme un droit collectif dont l'exercice est forcément structuré par les rapports sociaux. Après un retour sur les trajectoires résidentielles des participantes qui éclairent les dynamiques de pouvoir envers lesquelles la stabilité locative s'élève, l'analyse identifie ce qu’habiter entre femmes seules implique au quotidien et cible particulièrement les pratiques sociales de la solitude résidentielle et de la non-mixité. Finalement, la gestion active de la coopérative est examinée pour rendre visible le travail de care réalisé par les résidentes, ainsi que les représentations des hommes et des femmes générées par la mise au travail collective. L'existence de La Luciole suppose que certaines femmes veulent continuer à vivre seules pour vivre bien et que la hiérarchisation prescrite par la formule coopérative, à l'œuvre dans la division des tâches formelles, peut faire l'objet d'une contestation en vertu d'une réappropriation féministe de l'espace de son logement et de sa coopérative. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : coopérative d’habitation, division sexuelle du travail, droit à la ville, espace public, espace privé, non-mixité, rapports sociaux de sexe, solitude résidentielle, travail coopératif
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Cette étude traite du sentiment de justice pour les femmes racisées ou immigrantes victimes-survivantes de violence à caractère sexuel. Une réparation satisfaisante des violences passe notamment par un travail actif au sein des institutions étatiques pour transformer les structures de pensée, les structures matérielles, ainsi que relationnelles qui rendent possibles les VCS. Le sentiment de justice pour les victimes de VCS ne se contente pas de l'incarcération comme conséquence significative pour l'agresseur. Il concerne plus globalement la réduction des injustices vécues par les femmes, leur empowerment, la réparation du tort commis et la (re)construction de la confiance des victimes envers la société. Or, les injustices à l'égard des femmes se multiplient lorsqu'elles sont immigrantes ou racisées. Ces éléments semblent pouvoir être rencontrés par la valorisation de la parole des victimes, la reconnaissance sociale de la souffrance qui découle de leur victimisation, leur guérison et l'imposition de conséquences diverses aux agresseurs. La mise en œuvre de plusieurs approches en justice - qu'elles relèvent du système juridique ou non - favorise l'empowerment des victimes en leur offrant un réel choix dans leur façon de faire face aux violences qu'elles ont vécues. Les VCS étant un problème social, rendre justice aux survivantes s'avère être un processus social et collectif qui nécessite la participation des proches, des différentes instances de justice et des autres institutions étatiques (écoles, syndicats, employeur-es, hôpitaux, etc.)afin d'améliorer les conditions de vie de toutes les femmes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes racisées, femmes immigrantes, violence à caractère sexuel, justice, État, Empowerment, réparation
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Avec Rachel Chagnon, membre de l'Institut de recherches et d'études féministes et professeure au Département des sciences juridiques.
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À l'image de ce qui s'est produit dans les autres sociétés occidentales, l'histoire desfemmes au Le Québec a été marquée par le développement du capitalisme marchand, puis industriel, comme elle a aussi été modelée par le patriarcat qui s'est appliqué à restreindre les droits desfemmes et leurs champs d'activités. Contrairement à ce que voudrait un mythe tenace, le Québec n'a jamais été une société matriarcale où lesles femmes dominaient les hommes et exerçaient le pouvoir dans la société. Par ailleurs, l'histoire des Québécoises comporte aussi des particularités, que cette brève synthèse faite en privilégiant six thèmes : les questions démographiques ; l'éducation ; le travail salarié et domestique ; la religion ; le droit et les rapports entre les femmes et l'État ; et l'action sociale et politique desfemmes , y compris le féminisme
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This text provides an historical account of feminism, exploring its earliest roots and key issues such as voting rights and the liberation of the sixties. Walters brings the subject completely up to date by providing a global analysis of the situation of women, from Europe and the United States to Third World countries.
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Le féminisme n'a pas vu le jour avec les années 1960, loin de là. Au Québec, comme ailleurs dans le monde, de nombreux combats ont été menés dès le début du XXe siècle par des femmes d'avant-garde bien décidées à faire valoir les droits de l'autre moitié de la population. Micheline Dumont et Louise Toupin ont choisi de faire appel directement aux textes des militantes (archives diverses, articles de journaux, mémoires, conférences), en les regroupant par périodes et par thématiques. Des textes signés par des femmes très connues, comme Marie Gérin-Lajoie ou Thérèse Casgrain, et par d'autres qui sont restées dans l'ombre, illustrent ainsi l'évolution de la pensée féministe dans de nombreux domaines, parmi lesquels l'accès à l'éducation, au travail, à la contraception, les luttes contre la discrimination, contre la violence, la recherche d'autonomie. Cette anthologie comble un certain vide historique et corrige des perceptions erronées tout en mettant en relief la continuité et l'ampleur du mouvement féministe
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L’empreinte du féminisme sur le XXe siècle québécois est indélébile. De l’aube au crépuscule du siècle, la « question des femmes » a coloré les grands débats, imprégné les luttes socio-politiques et laissé sa marque sur les systèmes de lois, les institutions, l’organisation du travail et les modes de vie. Cet article veut montrer comment, dans une perspective historique, la « question des femmes » — ainsi posée par les élites masculines — fut pressentie comme l’une des grandes interrogations de ce siècle et comment les changements survenus dans la reconfiguration des rapports entre hommes et femmes — des identités sexuelles aux modèles qui les supportent — restent au coeur des enjeux d’une société.
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There once was a time when the concept of equal pay for equal work did not exist, when women of all ages were "girls," when abortion was a back-alley procedure, when there was no such thing as a rape crisis center or a shelter for battered women, when "sexual harassment" had not yet been named and defined. "If conditions are right," Susan Brownmiller says in this stunning memoir, "if the anger of enough people has reached the boiling point, the exploding passion can ignite a societal transformation." In Our Time tells the story of that transformation, as only Brownmiller can. A leading feminist activist and the author of Against Our Will, the book that changed the nation's perception of rape, she now brings the Women's Liberation movement and its passionate history vividly to life. Here is the colorful cast of characters on whose shoulders we stand--the feminist icons Betty Friedan, Kate Millett, Germaine Greer, and Gloria Steinem, and the lesser known women whose contributions to change were equally profound. And here are the landmark events of the era: the consciousness-raising groups that sprung up in people's living rooms, the mimeographed position papers that first articulated the new thinking, the abortion and rape speak-outs, the daring sit-ins, the underground newspaper collectives, and the inventive lawsuits that all played a role in the most wide-reaching revolution of the twentieth century. Here as well are Brownmiller's reflections on the feminist utopian vision, and her dramatic accounts, rendered with honesty and humor, of the movement's painful internal schisms as it struggled to give voice to the aspirarations of all women. Finally, Brownmiller addresses that most relevant question: What is the legacy of feminism today?
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In this remarkably original work of political philosophy, one of today's foremost feminist theorist challenges the way contemporary society functions by questioning the standard interpretation of an idea that is deeply embedded in American and British political thought: that our rights and freedoms derive from the social contract explicated by Locke, Hobbes, and Rousseau and interpreted in the United States by the Founding Fathers.
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En rassemblant et en présentant les œuvres de Stewart, Richardson offre aux lecteurices l'occasion d'étudier les pensées et les paroles de cette influente militante noire, précurseuse de Frederick Douglass et de Sojourner Truth et première noire américaine à donner des conférences pour la défense des droits des femmes, la plaçant dans le contexte du mouvement abolitionniste tourbillonnant.
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In the winter of 1875 Miss Anthony prepared her speech on “Social Purity” and gave it first at the Grand Opera House, Chicago, March 14, in the Sunday afternoon Dime lecture course. When she reached the opera house the crowd was so dense she could not get inside and was obliged to go through the engine room and up the back way to the stage. The gentleman who was to introduce her could not make his way through the throng and so this service was gracefully performed by “Long John” Wentworth, who was seated on the stage. At the close of the address, to her surprise, A. Bronson Alcott, Parker Pillsbury and A.J. Grover came up to congratulate her. She had not known they were in the city. Mr.Alcott said: “You have stated here this afternoon, in a fearless manner, truths that I have hardly dare to think, much less to utter.” No other speaker, man or woman, ever had handled this question with such boldness and severity and the lecture produced a great sensation. Even the radical Mrs. Stanton wrote her she would again be asked to speak in Chicago, and Mr. Slayton said that she had ruined her future chances there; nevertheless she was invited by the same committee the following winter.