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Françoise Collin a fait entrer le féminisme dans la philosophie, et la philosophie dans le féminisme. Figure marquante des lettres francophones, originale, radicalement plurielle, sa pensée nous rappelle que le féminisme n’est pas qu’une théorie ou une action politique. Il est une façon d’être au monde. Dans ces textes, elle explore les notions d’héritage, de filiation et de transmission entre les générations de féministes. Un puissant antidote à la division et à la démission. « Françoise Collin était une féministe in-comparable et une philosophe du politique. L’une n’allait pas sans l’autre. Toujours à l’affût dans le présent de ce qui interpelle, interroge, bégaye, balbutie. Avec le culot de l’interpréter, avec rigueur mais sans prétention, pour l’ouvrir à ce qui innove. » — Marie-Blanche Tahon
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De la cuisine au studio explore les parcours de douze artistes issues de trois générations différentes : femmes signataires du manifeste Refus global en 1948, premières cinéastes qui ont œuvré à l’ONF dans les années 1970 et artistes médiatiques impliquées au Studio XX. À partir d’entrevues avec les artistes, Anna Lupien pose un regard sociologique sur l’expérience de créatrices qui ont investi l’art en tant qu’espace d’expression dans la sphère publique. De quelle façon ont-elles élaboré des stratégies créatives et par le fait même donné corps à des transformations sociales engendrées par le mouvement féministe, notamment en ce qui a trait à la conciliation travail-famille ? Comment ont-elles intégré des milieux artistiques qui ne leur étaient pas ouverts d’emblée ? Comment se sont-elles engagées pour le bien commun à travers leur parcours artistique ? Les histoires de ces artistes – Madeleine Arbour, Christine Brault, Mireille Dansereau, Dorothy Todd Hénaut, Stéphanie Lagueux, Bérengère Marin-Dubuard, Helena Martin Franco, Terre Nash, Anne-Claire Poirier, Françoise Riopelle, Bonnie Sherr Klein et Françoise Sullivan – témoignent des luttes inachevées du mouvement féministe et des brèches qu’elles ont pratiquées dans l’ordre des choses, suscitant des rencontres originales entre l’art et le politiqu
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La plus célèbre théoricienne américaine du féminisme analyse à travers des travaux scientifiques qui vont de l'étude des primates à la recherche médicale en passant par la création des cyborgs, l'influence des présupposés culturels, et l'enracinement genré des sciences.
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Littérature, cinéma, sémiotique, psychanalyse, étude sur le genre, féminisme queer, depuis les années 1980, Teresa de Lauretis, universitaire italienne enseignant au Etats-Unis, porte une pensée critique au travers de tous ce champs. Elle relit Freud à partir des épistémologies lesbienne et gaie, en lui empruntant ses théories du fantasme et de la pulsion. Elle revisite Gramsci Foucault ou Althusser, s'appropriant, croisant et hybridant les apports, construisant une conception du sujet de part en part social et psychique. Ce premier recueil de textes publié en français par Pascale Molinier et traduit par Sam (M.H) Bourcie tente de rassembler plusieurs aspects fondamentaux de sa pensée. Dans Technologie de genre Teresa de Lauretis montre comment le genre est construit comme représentation par " des technologies sociales, des appareils techno-sociaux ou biomédicaux " et en même temps subjectivé par chaque individu. Avec "Théorie queer: sexualités lesbiennes et gaies" apparaissait en 1990 la première occurrence du terme a Queer Theory dans le domaine des études sur le genre. Enfin, dans " Culture populaire, fantasmes public et privé ", prenant pour objet le film de David Cronenberg, "M. Butterfly "", elle confronte l'effet des formes culturelles populaires à celui des fantasmes privés. Attentif au sexuel comme énigme, à la culture comme force sociale, le travail de Teresa de Lauretis, toujours au plus près de sa propre expérience, excède souvent son objet pour éclairer l'ensemble des représentations et des rapports sociaux qui nous construisent comme individus.
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Feminism and Race rassemble un large éventail d'écrits sur la «race», le racisme et le féminisme qui ont été publiés au cours des deux dernières décennies. Il vise à fournir aux lecteurs un aperçu de l'histoire de ces débats ainsi qu'à suggérer des orientations futures pour l'érudition et la pratique féministes dans ce domaine.
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Are the “culture wars” over? When did they begin? What is their relationship to gender struggle and the dynamics of class? In her first full treatment of postcolonial studies, a field that she helped define, Gayatri Chakravorty Spivak, one of the world’s foremost literary theorists, poses these questions from within the postcolonial enclave. “We cannot merely continue to act out the part of Caliban,” Spivak writes; and her book is an attempt to understand and describe a more responsible role for the postcolonial critic. A Critique of Postcolonial Reason tracks the figure of the “native informant” through various cultural practices—philosophy, history, literature—to suggest that it emerges as the metropolitan hybrid. The book addresses feminists, philosophers, critics, and interventionist intellectuals, as they unite and divide. It ranges from Kant’s analytic of the sublime to child labor in Bangladesh. Throughout, the notion of a Third World interloper as the pure victim of a colonialist oppressor emerges as sharply suspect: the mud we sling at certain seemingly overbearing ancestors such as Marx and Kant may be the very ground we stand on. A major critical work, Spivak’s book redefines and repositions the postcolonial critic, leading her through transnational cultural studies into considerations of globality.
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Qui es-tu, toi qui n'es, ne seras jamais moi ni mien ? Je t'écoute comme la révélation d'une vérité irréductible à moi. Tu m'as saluée, reconnue. Tu interroges tes limites. Je te donne du silence où le futur de toi - et peut-être de moi avec toi - peut émerger et se fonder. Je ne m'approche pas immédiatement de toi. Je ne te connaîtrai jamais de manière absolue. Je laisse de l'air, de l'espace, du mystère autour de nous. Éveillée à toi, recueillie, j'invente des paroles qui te touchent de leur souffle sans t'enlever à toi. Cet abord intransitif cherche aide auprès de l'univers, de la beauté, de la sagesse, de l'Histoire. En cette uvre déjà, j'aime à toi. Puisse ce " à " garder l'intention entre nous encore et toujours vive, berceau de l'être que notre transcendance l'un à l'autre enfante. " Après une critique de la maîtrise de notre culture par le genre masculin et la définition de médiations nécessaires à la constitution du sujet féminin, Luce Irigaray élabore ici une dialectique de l'intersubjectivité fondée sur la différence sexuelle. J'aime à toi marque donc un nouveau temps dans l'ouvre de la philosophe, le premier ayant été ouvert par Speculum, De l'autre femme.
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The aim of the book is to explore the connection between two perspectives that have had a profound effect upon contemporary thought: post-modernism and feminism. Through bringing together and systematically analysing the relations between these, Hekman is able to make a major intervention into current debates in social theory and philosophy. The critique of Enlightenment knowledge, she argues, is at the core of both post-modernism and feminism. Each also offers a basis for critical reflections about the other. In particular, post-modern philosophy provides a means of criticizing aspects of contemporary feminism and thus contributing to the development of a more sophisticated approach to current feminist issues.
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In this anthology, prominent contemporary theorists assess the benefits and dangers of postmodernism for feminist theory. The contributors examine the meaning of postmodernism both as a methodological position and a diagnosis of the times. They consider such issues as the nature of personal and social identity today, the political implications of recent aesthetic trends, and the consequences of changing work and family relations on women's lives. Contributors: Seyla Benhabib, Susan Bordo, Judith Butler, Christine Di Stefano, Jane Flax, Nancy Fraser, Donna Haraway, Sandra Harding, Nancy Hartsock, Andreas Huyssen, Linda J. Nicholson, Elspeth Probyn, Anna Yeatman, Iris Young.
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In this remarkably original work of political philosophy, one of today's foremost feminist theorist challenges the way contemporary society functions by questioning the standard interpretation of an idea that is deeply embedded in American and British political thought: that our rights and freedoms derive from the social contract explicated by Locke, Hobbes, and Rousseau and interpreted in the United States by the Founding Fathers.
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Feminist Practice and Poststructuralist Theory offers a clear and accessible introduction to poststructuralist theory, focusing on questions of language, subjectivity and power.
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« L’homme et la femme demeurent plus étrangers l’un à l’autre que ne le ont à chacun l’animal, la plante, la pierre, l’univers, les dieux. Cet irréductible de l’un à l’autre s’oublie sans cesse et s’organise en mondes bâtis dans la méconnaissance. Le langage, les échanges en général fonctionnent comme si ces deux moitiés du monde se connaissaient, se parlaient, se partageaient. À peine se font-elles signe de chaque côté d’un miroir qui n’appartient ni à l’une ni à l’autre, d’un abîme infernal ou céleste, d’une proximité que plus rien ne signifie. À moins qu’elles ne se détournent délibérément l’une de l’autre, ou ne tentent de se détruire dans le vertige de quelque renversement dialectique. Ni la femme ni l’homme n’ont construit un territoire qui leur permette d’habiter et cohabiter leur corps, leur chair, de s’étreindre, s’aimer, créer ensemble. Mais la constitution d’une éthique sexuée est toujours reportée à plus tard. Elle emprunte d’étranges détours. S’arrête à l’écologie animale, considère le sexe des végétaux, analyse le comportement de nos cellules, s’efforce de connaître toutes espèces ou genres de mêmes et d’autres selon la taille, la forme, la couleur, la quantité, le nombre... Tout, sauf ce si proche de nous que nous ne le percevons pas et que, le touchant, nous n’abordons souvent qu’à notre nuit. Tant nous fait défaut ce qui dit nos puissances sensibles, leur architecture, leurs abords, leurs seuils, leurs passages du plus intime au plus lointain, en nous, entre nous. La différence sexuelle comme enjeu théorique et pratique est encore abandonnée aux sciences et techniques “ secondes ” : médecines, arts, modes. Restaurations, reproductions, voiles, masques d’un original qui reste dans l’ombre, et qui vaut d’être interrogé avant d’être imputé à Dieu, ou quelque Autre qui nous fait loi. Qui suis-je ? Qui es-tu ? En quoi consiste l’insurmontable de notre différence ? Quelles sont nos conditions de possibilité de vie, de beauté, de raison commune ? Ces questions s’imposent à notre époque. Mais elles suscitent les polémiques et les refus de qui se veut, se croit, ou s’ignore monopole d’une “ philosophie première ” – Vérité. » Luce Irigaray