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Cette recherche porte sur les spiritualités féminines alternatives présentes dans le paysage religieux québécois d'aujourd'hui. Nous sélectionnons trois groupes exclusivement féminins actifs au Québec qui semblent représentatifs de la diversité des croyances, pratiques et valeurs vécues dans des groupes religieux ou spirituels de femmes d'aujourd'hui. Le cadre théorique comporte trois volets: l'herméneutique féministe du soupçon développée par des chercheures telles que Lacelle, Christ, Schüssler-Fiorenza et Gebara dans les années 70 et 80; les modes de conceptualisation du rapport entre le sexe et le genre tels que développés par Nicole-Claude Mathieu (1989); et le concept de religion à la carte développé par Reginald Bibby (1988). Trois groupes spirituels ou religieux exclusivement féminins ont été choisis pour les besoins de ce mémoire: L'Ordre de la Mère du Monde, La loge Mokidjiwan de la Grande Loge Féminine de France et L'autre Parole. Par le biais d'entrevues réalisées avec trois membres de chacun des groupes choisis et des observations participantes, les principaux jalons de leur histoire, de leurs croyances, de leurs pratiques spirituelles, de leurs activités ainsi que de leur perception des institutions religieuses majoritaires sont retracés. Finalement, les données recueillies sont analysées et interprétées à l'aide du cadre théorique développé en trois volets au chapitre un. Nous concluons avec un retour sur l'hypothèse de départ du mémoire qui a trait au développement des spiritualités féminines alternatives et les facteurs déterminants dans la prise de distance des femmes par rapport aux institutions religieuses majoritaires sont mis en lumière. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Spiritualité, Religieux, Franc-maçonne, Institutions, Ordre, Loge, Expériences.
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Toutes les femmes sont blanches, tous les Noirs sont hommes, mais nous sommes quelques-unes à être courageuses ". Sous ce titre magnifique paraissait en 1982 aux Etats-Unis une anthologie de textes fondateurs des études féministes noires : un titre qui dénonçait la double exclusion des femmes noires d'un féminisme blanc et bourgeois et d'un nationalisme noir sexiste. Ces féministes noires ont créé un mouvement politique d'une importance unique en ce que, d'emblée, il s'est constitué sur la dénonciation d'une oppression simultanée de race, de classe, de sexe et du modèle de sexualité qui va avec. Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les Normes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé ? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français
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Qui est donc cette jeune femme qui court dans la rue? Où va-t-elle? À l’image de cette jeune femme, les Québécoises ont avancé vers leur liberté et leur autonomie, parfois en courant, parfois à petits pas. C’est cette passionnante histoire, déjà longue de plus de 100 ans, dont Micheline Dumont relate les multiples épisodes, dans ce récit adressé à Camille, sa petite-fille âgée de 15 ans. Ce récit s’amorce à la fin du XIXe siècle, alors qu’un peu partout dans le monde, les femmes de la bourgeoisie entreprennent de faire entendre leur voix dans une société dominée par les hommes. Au Québec, quelques audacieuses se lancent dans ce projet. Elles nous paraissent aujourd’hui bien timides, pourtant on les accusait alors de vouloir briser la société. Après plus d’un siècle d’action, le féminisme a réussi à transformer la condition des femmes du Québec et à rejoindre les femmes du monde entier. Profondément convaincue qu’une meilleure connaissance de notre histoire nous aidera à comprendre que le féminisme n’est ni dépassé ni inutile, mais au contraire toujours nécessaire, Micheline Dumont a mis à profit sa vaste expérience d’historienne pour écrire ce livre d’histoire vivante. «Ce livre s’adresse aux jeunes femmes du XXIe siècle, à qui je souhaite raconter l’histoire du féminisme au Québec depuis plus d’un siècle. Il s’adresse aussi à toutes les femmes qui n’ont pas beaucoup d’atomes crochus avec les livres savants, avec les notes au bas des pages ou avec les rapports de recherche.» — Micheline Dumont, extrait de l’avant-propos
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La morale a-t-elle un sexe ? Les femmes et les hommes ont-ils un sens différent de la moralité ? Une telle question donne la mesure de l'immense débat qu'a suscité le livre de Carol Gilligan, catalyseur des réflexions féministes sur l'éthique du care (imparfaitement traduit par " sollicitude "). Si les analyses en termes de genre sont désormais connues, l'idée de care n'a pas rencontré un aussi large accueil. L'intérêt public grandissant pour les questions d'aide aux personnes vulnérables, et pour les problèmes sociaux et politiques engendrés par la situation inégalitaire des travailleuses/eurs du care et leur circulation au niveau mondial, a permis que les questions théoriques liées au care trouvent une nouvelle pertinence. Il a fallu également que se dissipe le rapport ombrageux du féminisme aux questions morales pour que le care ne soit pas rabattu sur l'idée d'un " service " contraint au profit des plus puissants. Aux Etats-Unis, Une voix différente est le texte le plus lu et le plus cité de la " seconde vague " du féminisme. Il a ouvert un débat politique crucial, entre éthique de la justice et éthique du care, entre une moralité centrée sur l'équité, l'impartialité et l'autonomie et une moralité formulée " d'une voix différente ", reconnue le plus souvent dans l'expérience des femmes, et fondée non sur des principes mais sur une question : comment faire, dans une situation donnée, pour préserver et entretenir les relations humaines qui y sont en jeu ?
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Sarah et Angelina Grimké, actives militantes de la lutte contre l’esclavage, jouèrent également un rôle important au sein du féminisme naissant. Michel Grandjean* montre que les arguments bibliques et théologiques qui leur permettent de défendre les droits du Noir face au Blanc servent ainsi à promouvoir la femme. Dans ses Lettres sur l’égalité des sexes (1838), Sarah Grimké condamne avec une cinglante ironie les traditions masculines et se livre en particulier à une exégèse libre et nouvelle d’un certain nombre de péricopes sur les relations entre l’homme et la femme.
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Inspiré d'une recherche portant sur l'engagement social des femmes aînées menée par Michèle Charpentier en collaboration avec Anne Quéniart et Nancy Guberman (2004-2007), et à laquelle nous avons contribué à titre d'assistante de recherche, ce mémoire étudie plus particulièrement la perception de ces militantes à propos de la place et du rôle des femmes dans la société. Nous avons favorisé une méthodologie qualitative inspirée de la théorisation ancrée. Ainsi, parmi les 20 militantes interrogées dans la recherche initiale au moyen d'entrevues individuelles semi-structurées, nous en avons retenu neuf pour développer ce sujet encore peu documenté. Elles sont âgées entre 65 et 77 ans et sont respectivement engagées dans le mouvement des femmes, dans la défense des droits sociaux ainsi que dans le mouvement des aînés (trois militantes dans chacune des catégories), dont les statuts socio-économiques et les niveaux de scolarité sont variés et parmi lesquelles certaines vivent en couple alors que d'autres sont veuves ou célibataires. Ce mémoire dont le cadre d'analyse est féministe présente un portrait général des Québécoises de 65 ans et plus et évoque l'évolution des femmes quant à l'espace qu'elles occupent dans notre société. Cette progression est illustrée par les grands courants que le féminisme a connu depuis le début du 20ième siècle. Témoins et actrices de cette histoire, les femmes avec qui nous nous sommes entretenue nous ont fait part de leurs préoccupations et de leurs souhaits au sujet de la place des femmes et ce, tant au Québec qu'ailleurs dans le monde. C'est à travers les thèmes de l'éducation, du travail, de la famille, du pouvoir et de l'avancement en âge que nous avons recueilli l'essentiel de leurs réflexions qui se sont avérées riches, diversifiées et parfois fort étonnantes. En effet, ces femmes pour qui le rôle de mère et de grand-mère est fondamental, ont pour la plupart soin de leurs proches de manière régulière ou quotidienne. Elles ont été des pionnières dans plusieurs domaines et sont encore aujourd'hui avant-gardistes et audacieuses tant dans leur parcours de vie que dans celui de leur engagement social. Par leurs réflexions et par les actions qu'elles mènent chacune à leur manière, nous avons pu constater qu'elles sont en plusieurs points semblables à leurs cadettes, surtout les plus jeunes, avec qui elles ont beaucoup en commun. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Féminisme, Aînées, Militantisme, Engagement social.
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Dans cette étude, l'auteure explore l'expérience d'hébergement de femmes violentées ayant séjourné en maison d'hébergement. Après plus de trente ans d'existence du réseau des maisons d'hébergement au Québec, l'auteure constate que peu d'études apportent un éclairage significatif sur l'expérience des femmes violentées séjournant en maison d'hébergement. L'objectif de cette étude consiste à connaître et à comprendre l'expérience d'hébergement dans les ressources pour femmes violentées en contexte conjugal, du point de vue des femmes violentées. Dans cette étude qualitative et féministe, des entrevues individuelles non directives ont été menées auprès de cinq femmes (adultes et francophones) ayant été hébergées dans des maisons d'hébergement membres du Regroupement provincial des maisons d'hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale, situées à Montréal, dans les six mois précédant l'entrevue. Dans le cadre des entrevues de recherche, les participantes se sont exprimées sur des thèmes tels que: leur relation avec les intervenantes et avec les autres résidentes, leur expérience d'arrivée à la maison d'hébergement, les règles de vie, les questions d'intimité, le roulement des résidentes, etc. L'auteure y analyse également des aspects de l'expérience d'hébergement des femmes violentées tels: les représentations qu'ont les femmes des maisons d'hébergement avant d'y séjourner, les facteurs de réussite du séjour en maison d'hébergement, l'impact de l'intervention féministe sur l'expérience d'hébergement des femmes violentées, l'implication des femmes à la vie démocratique des maisons d'hébergement, etc. En guise de conclusion, l'auteure propose quelques pistes de réflexion sur l'expérience d'hébergement des femmes violentées en contexte conjugal en termes de renouvellement des pratiques d'intervention féministe en maison d'hébergement. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Violence conjugale, Maison d'hébergement, Femmes violentées, Expérience, Féminisme, Féministe, Intervention féministe, Analyse féministe.
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Le présent article se veut une contribution d'ordre théorique. En premier lieu, il procède à une présentation du féminisme de la troisième vague, établit ses rapports avec le féminisme de la deuxième vague et met en valeur sa portée heuristique. En deuxième lieu, il propose une délimitation rigoureuse du champ postmoderne. Deux attitudes sont ainsi décelées, soit ici le postmoderne du vide et le postmoderne du décentrage. En troisième lieu, ce travail pense ensemble, dans leurs effets de sens communs et dans leurs différences, le postmoderne et le(s) féminisme(s), tout particulièrement le féminisme de la troisième vague.
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Lorsqu’il fut publié pour la première fois aux États-Unis en 1990, Épistémologie du placard devint immédiatement un classique qui, aux côtés des travaux de Judith Butler et de Teresa de Lauretis, posa les termes de la « théorie queer ». À mi-chemin entre les études féministes et les gay and lesbian studies, Eve Kosofsky Sedgwick déconstruit la sexualité comme Butler le genre. Dans cet ouvrage de référence, elle affirme que l’ensemble de la culture occidentale moderne s’articule autour de l’opposition homo/hétérosexuel et que celle-ci affecte les binarismes qui structurent l’épistémologie contemporaine, de savoir/ignorance à privé/public en passant par santé/maladie.S’appuyant sur de nombreux textes datant de la fin du XIXe et du début du XXe siècles (Wilde, Proust, Nietzsche, Melville et James), l’auteur traque l’émergence des nouveaux discours institutionnels médicaux, juridiques, littéraires et psychologiques, qui produiront en miroir les figures de « l’homosexuel » et de « l’hétérosexuel », au détriment des multiples différences au cœur des sexualités.
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Convaincue que les femmes, de par leur rôle dans les rapports sociaux de sexe, ont un rôle important à jouer dans la transmission de l'identité ethnique aux jeunes générations, nous avons voulu, dans ce mémoire, mettre à jour ce phénomène tel qu'il se déploie dans la communauté tamoule du Sri Lanka immigrée à Montréal. La perspective féministe en influence la trame de fond, contribuant à orienter le choix du sujet ainsi que son traitement. Ce mémoire est le fruit d'une recherche exploratoire de type qualitatif. Il repose sur un terrain de recherche mené au temple hindou Thiru Murugan situé à Dollard-des-Ormeaux, municipalité de l'ouest de l'île de Montréal. Il a pour objectif de définir la contribution spécifique de femmes de cette communauté à la « production de l'ethnicité » tamoule, au sens entendu par la sociologue des relations ethniques, Danielle Juteau. Ce mémoire s'appuie sur un cadre théorique contribuant à jeter les bases d'une définition sociologique de l'ethnicité, où non seulement le rôle des femmes dans sa production/reproduction est mise de l'avant, mais où se dégage également l'importance de la composante religieuse dans l'affirmation ethnique, particulièrement en contexte migratoire. Cette recherche analyse d'une part la perception du rôle des femmes dans les rapports de sexe tels qu'ils se déploient dans la communauté tamoule montréalaise et telle qu'elle a été exprimée par les personnes interrogées dans le cadre de cette étude. Il s'attarde d'autre part à l'implication des femmes de cette communauté dans la transmission de la langue, de la religion et de la culture. Ce mémoire démontre que les idéaux associés à la conception de la féminité influencent à· maints égards le rôle des femmes dans les rapports sociaux de sexe à l'oeuvre dans la communauté étudiée. Ce rôle amène celles-ci à s'impliquer activement dans la transmission de leur identité ethnique auprès des générations nées au Québec. De plus, la pratique religieuse jouant un rôle important dans la formation identitaire de nos répondant(e)s, la dimension religieuse est omniprésente dans le bagage ethnique transmis par les femmes aux jeunes générations. Par leur travail actif et conscient lié à la transmission de la langue, de la culture et de la religion aux jeunes de la communauté, ces femmes participent activement à reproduire les frontières ethniques de leur communauté et contribuent, par cela, à la « production de l'ethnicité » tamoule hindoue du Sri Lanka en contexte québécois. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Ethnicité, Religion, Transmission, Hindouisme, Tamoul, Sri Lanka.
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« Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les formes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français. »-- Quatrième de couverture.