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Au Canada, les cercles de sentence et les cercles de guérison constituent les deux principaux modèles de justice réparatrice en milieu autochtone. Ces initiatives se sont développées surtout à partir des années 1990. L'article propose d'abord d'identifier le contexte précurseur à leur émergence puis de décrire et de comparer leurs principes et leur fonctionnement respectifs. L'auteure est amenée à conclure que les cercles de guérison s'inscrivent davantage dans une démarche d'autonomisation (empowerment) alors que les cercles de sentence risquent de se situer dans une démarche de légitimation de l'intervention du système de justice étatique.
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Are the “culture wars” over? When did they begin? What is their relationship to gender struggle and the dynamics of class? In her first full treatment of postcolonial studies, a field that she helped define, Gayatri Chakravorty Spivak, one of the world’s foremost literary theorists, poses these questions from within the postcolonial enclave. “We cannot merely continue to act out the part of Caliban,” Spivak writes; and her book is an attempt to understand and describe a more responsible role for the postcolonial critic. A Critique of Postcolonial Reason tracks the figure of the “native informant” through various cultural practices—philosophy, history, literature—to suggest that it emerges as the metropolitan hybrid. The book addresses feminists, philosophers, critics, and interventionist intellectuals, as they unite and divide. It ranges from Kant’s analytic of the sublime to child labor in Bangladesh. Throughout, the notion of a Third World interloper as the pure victim of a colonialist oppressor emerges as sharply suspect: the mud we sling at certain seemingly overbearing ancestors such as Marx and Kant may be the very ground we stand on. A major critical work, Spivak’s book redefines and repositions the postcolonial critic, leading her through transnational cultural studies into considerations of globality.
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En situant les rapports de genre au cœur de leur élaboration conceptuelle et en inscrivant leur transformation comme un enjeu stratégique, les études féministes se sont progressivement imposées dans l'univers des sciences humaines comme une approche critique et comme une problématique du changement. Après une revue des trois grands courants de pensée qui se sont développés au sein et en marge du mouvement féministe au cours des dernières décennies, l'auteure se demande si la pensée féministe, ou plutôt les différents courants de la pensée féministe actuelle sont encore engagés dans ces mêmes fins. Sont-elles encore capables de contribuer au renouvellement des savoirs, de proposer un projet de société original, et d'imaginer les termes d'un nouveau contrat entre les genres ? Sont-elles capables de nourrir une lutte féministe unie, une politique de coalition ouverte à la diversité et à la différence, mais qui ne perd rien de sa cohésion et de sa force de ralliement ? Ces questions servent de pistes thématiques pour la discussion de l'auteur.
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Les idéaux féministes d'égalité formulés au cours des années 1970 et 1980 sont aujourd'hui confrontés à des discours divers qui pénètrent les groupes de femmes. D'une part, la vision des technocrates les incite à accepter des fonctions instrumentales en retour d'un financement considéré essentiel par plusieurs. La majorité des groupes en sont ainsi venus à offrir des services qui se situent dans le prolongement de ceux offerts par le réseau de la santé et des services sociaux. À travers ces ajustements, les groupes de femmes ne se définissent plus seulement comme des lieux de conscientisation et de résistance, mais bien comme des groupes communautaires travaillant, de concert avec d'autres groupes communautaires, à l'amélioration du bien-être collectif. Les discours savants portant sur le féminisme, sur les conditions de sa mise en oeuvre ou sur le rapport entre l'État et le communautaire rejoignent eux aussi les militantes et affectent de façons diverses le portrait qu'elles tracent de leurs pratiques. C'est cet ensemble complexe dans lequel des rapports de force se nouent quotidiennement que nous voulons décrire et analyser ici.
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Qui es-tu, toi qui n'es, ne seras jamais moi ni mien ? Je t'écoute comme la révélation d'une vérité irréductible à moi. Tu m'as saluée, reconnue. Tu interroges tes limites. Je te donne du silence où le futur de toi - et peut-être de moi avec toi - peut émerger et se fonder. Je ne m'approche pas immédiatement de toi. Je ne te connaîtrai jamais de manière absolue. Je laisse de l'air, de l'espace, du mystère autour de nous. Éveillée à toi, recueillie, j'invente des paroles qui te touchent de leur souffle sans t'enlever à toi. Cet abord intransitif cherche aide auprès de l'univers, de la beauté, de la sagesse, de l'Histoire. En cette uvre déjà, j'aime à toi. Puisse ce " à " garder l'intention entre nous encore et toujours vive, berceau de l'être que notre transcendance l'un à l'autre enfante. " Après une critique de la maîtrise de notre culture par le genre masculin et la définition de médiations nécessaires à la constitution du sujet féminin, Luce Irigaray élabore ici une dialectique de l'intersubjectivité fondée sur la différence sexuelle. J'aime à toi marque donc un nouveau temps dans l'ouvre de la philosophe, le premier ayant été ouvert par Speculum, De l'autre femme.
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S’inscrivant dans le mouvement des études féministes qui ont marqué les années quatre-vingt, cet ouvrage réunit les différents points de vue de femmes universitaires engagées dans des champs de recherches aussi divers que la biologie, le droit, la linguistique. Partant de l’examen critique de la distinction sexe et genre, elles analysent les mécanismes qui assurent le maintien de la domination masculine et font progresser la réflexion sur les déterminants de la subordination des femmes.
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L'institution polygamique est un des lieux privilégiés de socialisation de la sexualité féminine où se fondent les rapports sociaux entre les sexes et les mécanismes de leur reproduction. Les résultats présentés ici résultent d'une étude de l'institution polygamique et du vécu des femmes soninke et toucouleur vivant sous le régime de la polygamie, tant en Afrique (en particulier au Sénégal) qu'en France, dans le contexte de l'immigration. L'étude a été menée dans une perspective comparative, à partir d'enquêtes conduites par Odile Journet, pour ce qui est du Sénégal, et par Sylvie Fainzang, pour ce qui est de la France. La confrontation des analyses a permis de dégager des règles de fonctionnement de la subordination des femmes au rôle qui leur est affecté dans le contexte de la polygamie. Les auteurs ont tenté de cerner les conditions d'existence de la formule polygamique au niveau idéologique (modèles, systèmes de valeurs et des représentations).
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The aim of the book is to explore the connection between two perspectives that have had a profound effect upon contemporary thought: post-modernism and feminism. Through bringing together and systematically analysing the relations between these, Hekman is able to make a major intervention into current debates in social theory and philosophy. The critique of Enlightenment knowledge, she argues, is at the core of both post-modernism and feminism. Each also offers a basis for critical reflections about the other. In particular, post-modern philosophy provides a means of criticizing aspects of contemporary feminism and thus contributing to the development of a more sophisticated approach to current feminist issues.
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In this anthology, prominent contemporary theorists assess the benefits and dangers of postmodernism for feminist theory. The contributors examine the meaning of postmodernism both as a methodological position and a diagnosis of the times. They consider such issues as the nature of personal and social identity today, the political implications of recent aesthetic trends, and the consequences of changing work and family relations on women's lives. Contributors: Seyla Benhabib, Susan Bordo, Judith Butler, Christine Di Stefano, Jane Flax, Nancy Fraser, Donna Haraway, Sandra Harding, Nancy Hartsock, Andreas Huyssen, Linda J. Nicholson, Elspeth Probyn, Anna Yeatman, Iris Young.
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In this remarkably original work of political philosophy, one of today's foremost feminist theorist challenges the way contemporary society functions by questioning the standard interpretation of an idea that is deeply embedded in American and British political thought: that our rights and freedoms derive from the social contract explicated by Locke, Hobbes, and Rousseau and interpreted in the United States by the Founding Fathers.
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Feminist Practice and Poststructuralist Theory offers a clear and accessible introduction to poststructuralist theory, focusing on questions of language, subjectivity and power.
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« L’homme et la femme demeurent plus étrangers l’un à l’autre que ne le ont à chacun l’animal, la plante, la pierre, l’univers, les dieux. Cet irréductible de l’un à l’autre s’oublie sans cesse et s’organise en mondes bâtis dans la méconnaissance. Le langage, les échanges en général fonctionnent comme si ces deux moitiés du monde se connaissaient, se parlaient, se partageaient. À peine se font-elles signe de chaque côté d’un miroir qui n’appartient ni à l’une ni à l’autre, d’un abîme infernal ou céleste, d’une proximité que plus rien ne signifie. À moins qu’elles ne se détournent délibérément l’une de l’autre, ou ne tentent de se détruire dans le vertige de quelque renversement dialectique. Ni la femme ni l’homme n’ont construit un territoire qui leur permette d’habiter et cohabiter leur corps, leur chair, de s’étreindre, s’aimer, créer ensemble. Mais la constitution d’une éthique sexuée est toujours reportée à plus tard. Elle emprunte d’étranges détours. S’arrête à l’écologie animale, considère le sexe des végétaux, analyse le comportement de nos cellules, s’efforce de connaître toutes espèces ou genres de mêmes et d’autres selon la taille, la forme, la couleur, la quantité, le nombre... Tout, sauf ce si proche de nous que nous ne le percevons pas et que, le touchant, nous n’abordons souvent qu’à notre nuit. Tant nous fait défaut ce qui dit nos puissances sensibles, leur architecture, leurs abords, leurs seuils, leurs passages du plus intime au plus lointain, en nous, entre nous. La différence sexuelle comme enjeu théorique et pratique est encore abandonnée aux sciences et techniques “ secondes ” : médecines, arts, modes. Restaurations, reproductions, voiles, masques d’un original qui reste dans l’ombre, et qui vaut d’être interrogé avant d’être imputé à Dieu, ou quelque Autre qui nous fait loi. Qui suis-je ? Qui es-tu ? En quoi consiste l’insurmontable de notre différence ? Quelles sont nos conditions de possibilité de vie, de beauté, de raison commune ? Ces questions s’imposent à notre époque. Mais elles suscitent les polémiques et les refus de qui se veut, se croit, ou s’ignore monopole d’une “ philosophie première ” – Vérité. » Luce Irigaray