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« J'ai hurlé, hurlé, hurlé, hurlé. Est-ce que vous m'entendez maintenant? Est-ce que quelqu'un m'entend? La grande marche est commencée. - L'Euguélionne À la façon d'une archéologue littéraire, France Théoret a mené en 2006 une série d'entretiens inédits avec Louky Bersianik, alors âgée de 75 ans. Fortes de décennies de luttes communes et d'écriture, les deux penseuses revisitent les thèmes d'une oeuvre monumentale: la famille, la mythologie et les symboles, la transformation de la langue, l'imaginaire patriarcal et l'émergence d'une culture au féminin. Au sortir de ces conversations, on connaît mieux l'univers bersianikien, entre l'engagement et la conscience, où tout est sujet à transgression, où peuvent cohabiter la violence et la vie. Mais qui est Lucile Durand, alias Louky Bersianik, cette écrivaine visionnaire née à Montréal en 1930 et emportée par la maladie en 2011? Après des études à l'Université de Montréal et à la Sorbonne, elle fut rédactrice pour la radio, la télévision et le cinéma, ainsi qu'auteure de contes pour enfants et de paroles de chansons. Mais c'est en publiant le roman triptyque L'Euguélionne en 1976 (aux éditions La Presse, alors dirigées par Hubert Aquin) qu'elle entama l'une des oeuvres féministes les plus savantes et épiques du siècle dernier. Elle publia par la suite poèmes, essais et romans dont La main tranchante du symbole (Remue-ménage, 1990) et Le pique-nique sur l’Acropole (VLB, 1979). »--Quatrième de couverture.
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La théorie, un dimanche Nouvelle édition [éd. originale 1988] C’est à l’invitation de Nicole Brossard que Louky Bersianik, Louise Cotnoir, Louise Dupré, Gail Scott et France Théoret se réunissent, tous les deux mois, autour de thèmes et d’enjeux de la pensée et de l’écriture féministe. Elles publieront, ensemble, un livre composé d’essais et de fictions. Nous sommes en 1988. Les femmes de La théorie, un dimanche, chacune par le biais de son œuvre à elle, mais ici toutes ensemble, ont marqué la littérature des femmes et la pensée féministe. La théorie, un dimanche est un incontournable, un classique. Martine Delvaux / extraits de la préface
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La création au Théâtre du Nouveau Monde de La nef des sorcières, pièce composée de sept textes d’auteures différentes, est reconnue comme un moment capital dans l’émergence du théâtre féministe militant au cours des années 1970 et 1980. En ce qui concerne la réception de ce spectacle et du texte publié, l’attention du public et de la critique se dirigeait surtout vers la thématique féministe véhiculée par la pièce et le commentaire qui s’y faisait sur le fonctionnement du patriarcat dans la vie privée des femmes. Cependant, l’objectif des auteures et des comédiennes dépassait largement le simple commentaire social. Ce n’était pas leur intention de réduire la scène théâtrale à une simple tribune politique. Luce Guilbeault, qui initia le projet et s’y engagea comme metteure en scène, auteure et comédienne, voulait avec les autres, en plus de susciter des discussions, ébranler les fondements sexistes du théâtre, élargir l’espace de l’imaginaire collectif, transformer la symbolique masculiniste de la culture québécoise, et élargir l’horizon d’attente de l’auditoire. Quand son Actrice en folie subit un trou de mémoire et enlève son costume dès son entrée en scène, c’est une ouverture remarquable au spectacle expérimental et à l’invention d’une nouvelle théâtralité au féminin qui se fait jour. C’est alors que commence la remise en cause radicale des pratiques, des codes, des règles et des conventions du jeu, des langages et de la forme canoniques du théâtre qui permettent depuis des millénaires l’esthétisation par le théâtre des idéologies et des fantasmes dominants sexistes.