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Cet article retrace l’histoire des emplois du terme « genre ». Il avance que, bien que « genre » ait été récupéré et banalisé, de nombreuses questions perdurent quant à la façon dont les « femmes » et les « hommes » et les relations de pouvoir existant entre eux sont définis et évoluent. Pourvu qu’il permette encore d’interroger les significations attachées aux sexes, la manière dont elles sont établies et dans quels contextes, le genre demeure une catégorie utile – car critique – d’analyse.
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Il arrive fréquemment que les débats sur l’action positive aux États-Unis traitent séparément les questions relatives à l’égalité et à la différence, aux droits individuels et aux identités de groupe. Pourtant, ce sont là des couples de concepts interdépendants, chacun étant lié à l’autre dans une tension nécessaire. Les tensions se manifestent de façon spécifique selon la période historique et doivent être analysées en fonction du contexte politique qui les porte et non comme des choix moraux ou éthiques a-historiques. Cet essai explore trois paradoxes — qui sont des tensions insolubles — propres aux débats sur l’action positive : 1) l’égalité est un principe absolu et une pratique historique contingente ; 2) les identités de groupe définissent des individus et leur refusent la pleine expression ou réalisation de leur individualité ; 3) les revendications de l’égalité impliquent l’acceptation et le rejet de l’identité de groupe produit par la discrimination. Autrement dit, les termes de l’exclusion, qui fondent la discrimination, sont à la fois refusés et reproduits dans la demande d’inclusion.
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Théorie critique de l'histoireComment les individus sont-ils fabriqués comme différents les uns des autres ? Quelles sont les opérations à l'oeuvre dans la construction des identités de « classe », de « genre », de « race » ou « sexuelles » ?Dans les trois essais qui composent ce livre, considérés comme des références majeures de la réflexion contemporaine, Joan Scott s'interroge sur la production des catégories et des identités, et sur leur articulation. Elle discute la manière dont les grands historiens marxistes définissaient la notion de « classe » en faisant l'impasse sur le genre ou la race. Elle insiste également sur le fait que l'analyse des identités doit se concentrer sur les discontinuités, sur la transformation des catégories.C'est tout l'édifice classique de l'Histoire qui se trouve ainsi ébranlé. Joan Scott propose de renouveler la pratique historique en la mettant au contact des instruments les plus radicaux issus de la psychanalyse, des études postcoloniales, des travaux sur le genre et la sexualité ou encore des oeuvres de Foucault ou Derrida. Contre la tendance actuelle à promouvoir un type de travail centré sur les « faits » et se réclamant des valeurs d'impartialité et de neutralité, elle appelle à une Histoire résolument théorique et politique - c'est-à-dire critique.