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Conférence de Joan W. Scott présentée en anglais le 18 octobre 2012 par l’Institut de recherches et d'études féministes. Joan W. Scott est titulaire de la Chaire de recherche Harold F. Linder en sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton au New Jersey. Autrice de nombreux articles et ouvrages traduits dans plusieurs langues, elle est bien connue pour son élaboration théorique du concept de genre comme catégorie d’analyse.
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Analyse d'un autre paradoxe à la française : le modèle républicain fondé sur l'égalité et la liberté de la personne, mise au service de l'exclusion politique des femmes, qui n'ont obtenu le droit de vote qu'en 1944. Ce livre traite de la protestation féministe contre cette prétendue universalité des droits, qui excluait les femmes de la citoyenneté.
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Alors que le débat sur la parité divise les milieux politiques, le féminisme, au-delà de la revendication égalitaire, devrait contribuer à une réévaluation de l'histoire des doctrines et des institutions de la République. Joan W. Scott, personnalité marquante de l'historiographie américaine et professeur à l'Institute for Advanced Study de Princeton, entend montrer comment l'histoire du féminisme, qui fait partie intégrante de l'histoire politique, sert de révélateur aux fondements réels du républicanisme. Les combats d'Olympe de Gouges, Jeanne Deroin, Hubertine Auclert et Madeleine Pelletier, par l'écart de leurs critiques, font apparaître les contradictions d'une théorie universelle des droits de l'homme mise au service de l'exclusion politique des femmes, Joan W. Scott, recourant au concept de gender, trop souvent incompris et caricaturé en France, analyse les différents contextes de ces luttes féministes prises dans les limites de l'héritage politique de la Révolution. Elles n'ont pu réussir, même aujourd'hui, à couper tout à fait le lien identifiant l'individu au masculin. Pour abolir les effets politiques de la différence. D'où le dilemme : soit revendiquer l'égalité au nom de l'individu (neutre et abstrait), soit définir une pertinence politique de la différence sexuelle sans briser l'universalité des droits. Ainsi, ce livre, repérant ce paradoxe au cœur de l'histoire du féminisme, devient une invitation à repenser les principes mêmes du modèle républicain.
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On a dit que l'utilisation de la « théorie » dans l'analyse féministe menaçait le féminisme en tant que force politique. Cette collection de travaux d'éminentes universitaires féministes aborde la question du statut politique de la théorie du poststructuralisme au sein du féminisme. Contre l'idée que l'utilisation du post-structuralisme affaiblit nécessairement le féminisme, « Feminists Theorize the Political » affirme le débat contemporain sur la théorie comme politiquement riche et conséquent. En jetant les bases théoriques du volume, Butler et Scott ont posé un certain nombre de questions à d'éminents juristes, critiques littéraires, philosophes, théoriciens politiques, historiens et théoriciens de la culture. Les essais ne résolvent pas les questions mais génèrent des directions nouvelles et productives pour celles-ci. Le volume dans son ensemble valorise le pouvoir troublant et politique de la théorie. Les essais de "Feminists Theorize the Political" abordent les questions qui émergent de la convergence du féminisme et du poststructuralisme : qu'advient-il de la critique féministe lorsque les fondements traditionnels - l'expérience, l'histoire, les normes universelles - sont remis en question ? La théorie féministe peut-elle problématiser la notion de sujet sans perdre son effectivité politique ? Quelle version du sujet doit être interrogée, et comment ce questionnement ouvre-t-il des possibilités de reformulation de l'agence, du pouvoir et des sites de résistance politique ? Quelles sont les conséquences d'une reformulation spécifiquement féministe de la différence ? Quels sont les usages et les limites d'une critique poststructuraliste de la logique binaire pour la théorisation des différences raciales et de classe, la position du subalterne ? Cette anthologie représente une diversité de travaux théoriques au sein de la théorie féministe à forts enjeux politiques. Bien que tous les auteurs ne souscrivent pas au poststructuralisme (et peu concéderaient que le poststructuralisme est une entreprise monolithique), chacun propose une analyse féministe innovante qui est d'une certaine manière motivée dans et par le défi poststructuraliste. 'Feminists Theorize The Political' aborde une série de préoccupations féministes, y compris la liberté productive, la loi anti-discrimination, le viol et la formulation du pouvoir en termes d'exclusion, de différence et de hiérarchie. chacune propose une analyse féministe innovante qui est en quelque sorte motivée dans et par le défi poststructuraliste. 'Feminists Theorize The Political' aborde une série de préoccupations féministes, y compris la liberté productive, la loi anti-discrimination, le viol et la formulation du pouvoir en termes d'exclusion, de différence et de hiérarchie. chacune propose une analyse féministe innovante qui est en quelque sorte motivée dans et par le défi poststructuraliste. 'Feminists Theorize The Political' aborde une série de préoccupations féministes, y compris la liberté productive, la loi anti-discrimination, le viol et la formulation du pouvoir en termes d'exclusion, de différence et de hiérarchie.
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Qu’est-ce que le genre ? Comment les identités sexuelles et les rapports entre hommes et femmes sont-ils construits, et comment se transforment-ils ? Quel rôle jouent, dans ces processus, la politique et les mobilisations collectives, l’économique et le social, mais aussi le langage et l’inconscient ? Historienne mondialement reconnue, Joan W. Scott a imposé l’idée selon laquelle le genre ne constitue pas seulement un domaine d’investigation : c’est un instrument critique destiné à transformer la réflexion dans tous les secteurs. Pour elle, il se situe au cœur de toute relation de pouvoir et traverse l’ensemble des dynamiques à l’œuvre dans la société. Ce volume réunit les grands essais de Joan W. Scott sur le genre publiés entre 1986 et 2011. Des textes qui renouvellent l’analyse de questions aussi diverses que la laïcité, la démocratie, la représentation de l’État et de l’identité nationale, ou encore celle du marxisme et des classes sociales. À l’heure où les études sur le genre se multiplient, Joan W. Scott s’interroge sur l’avenir du féminisme. Elle s’inquiète de la manière dont cette catégorie est si souvent vidée de ses implications radicales. Et montre comment elle peut continuer à nous inciter à penser autrement.