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De nombreuses femmes migrent dans le cadre de la mondialisation : elles partent pour s’occuper du service domestique, garder des d’enfants, devenir infirmières, ou exercer la prostitution; elles utilisent aussi la filière de mariages arrangés. Cette migration est le résultat de conditions ou de dynamiques très diverses dont on peut se demander si elles sont en rupture ou en continuité avec les anciennes histoires bien répertoriées de migration et d’exploitation. Il faut se situer à deux niveaux : d’un côté, les activités souvent traditionnelles, qu’elles soient liées à la survie ou à la recherche de profits, se mondialisent et contribuent aujourd’hui à la création, à l’échelle mondiale, d’une masse de travailleuses mal rémunérées. D’un autre côté, les pays du Nord voient dans l’apport croissant de femmes migrantes un élément leur permettant de réorganiser profondément le monde du travail. Ce genre de dynamique est particulièrement visible dans les villes mondialisées, qui constituent aussi des pôles d’attraction pour le capital multinational. Que ce soit au niveau de la ville ou à celui des circuits de survie, les femmes deviennent des actrices incontournables des nouveaux types d’économie en expansion. On leur attribue une moindre valeur économique et pourtant elles constituent des éléments clés dans la construction des économies nouvelles.