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Au sein du grand plan des wokistes visant à imposer dans toutes les sphères sociales la bien-pensance et le politiquement correct par crainte d’offenser des personnes ou des communautés, le monde de l’humour tient une place de choix. Ainsi, aujourd’hui, les vannes seraient soumises à toujours plus de contrôle, d’accusations, de critiques : on ne pourrait plus rire de ce que l’on souhaite, et sûrement pas avec n’importe qui. Si ce type de discours est bien entendu caricatural, il reste qu’il témoigne de tensions à l’œuvre dans un champ de l’humour en plein renouvellement. En effet, comment les professionnel·les de l’humour, très habitué·es à naviguer sur la fine crête qui sépare la blague de la moquerie, peuvent-ils et elles continuer à faire rire ? Et plus spécifiquement, comment peuvent-ils et elles trouver un rire de gauche, qui prend au sérieux les enjeux de justice sociale et de discriminations de populations minorisées ?
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Des débats sur la parité aux émissions de relooking, en passant par les sites de rencontre ou encore la publicité, il semble aujourd’hui difficile d’analyser les objets de prédilection des sciences de l’information et de la communication sans interroger les rapports sociaux de genre qui les structurent. Que l’on s’intéresse aux pratiques, aux dispositifs, aux représentations ou aux discours médiatiques, il ne s’agit pas seulement d’appréhender le genre à la façon d’un nouvel objet de recherche mais bien de le considérer comme une perspective à part entière. Les travaux qui se sont penchés ces dernières années sur les campagnes présidentielles de 2007 et 2012 ont par exemple démontré le caractère heuristique d’une démarche communicationnelle au prisme du genre. Comment en effet comprendre la couverture médiatique des duels des présidentiables Sarkozy/Royal et Sarkozy/Hollande ou la stratégie de communication de la présidente du Front National Marine Le Pen sans prendre en considération la mise en scène des masculinités et féminités des personnalités concernées ? Surtout peut-on ignorer les rapports de pouvoir dans lesquels s’inscrivent de telles mises en scène et les phénomènes de (dis)qualification qui découlent de ces dernières ?