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« J’ai accepté de ne plus courir, de ne plus foncer contre le vent, mais j’ai gardé intact mon désir d’apprendre, de connaître, de découvrir. Je suis en vie et je le serai jusqu’à mon dernier souffle, curieuse de l’évolution de la société qui m’entoure et dont je partage la vie de tous les jours. » Lise Payette, extrait de la préface Les préjugés sur les femmes et le vieillissement sont tenaces. Entre le stéréotype de la p’tite madame fragile et dépendante et celui de la supermamie à la jeunesse éternelle et à l’agenda chargé, il y a lieu de reconnaître enfin les multiples visages, parcours et expériences des femmes qui avancent en âge. Engagement social et citoyen, responsabilités familiales, pauvreté, hébergement, soins de santé, image de soi, discrimination sexuelle et hétérosexisme sont parmi les thèmes abordés dans ce collectif. Vieilles, et après! revisite ainsi les idées figées sur les «vieilles», en commençant justement par réhabiliter ce mot qui en dérange plusieurs et en présentant les réalités plurielles qui s’y rattachent. Des textes de Claudine Attias-Donfut, Line Chamberland, Aline Charles, Michèle Charpentier, Francine Dufort, Laurence Fortin-Pellerin, Catherine Gourd, Amanda Grenier, Émilie Grenon, Tania Navarro Swain, Lise Payette, Simone Pennec, Guilhème Pérodeau, Anne Quéniart, Ruth Rose, Maryse Soulières et Thomas Vannienwenhove.
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« Le projet Outiller les jeunes face à l’hypersexualisation est une initiative conjointe du Y des femmes de Montréal et du Service aux collectivités de l’Université du Québec à Montréal (Protocole UQAM/Relais-femmes). Le projet vise à sensibiliser les jeunes et les adultes qui les accompagnent au phénomène de l’hypersexualisation et de la sexualisation précoce et à proposer des pistes de réflexion et d’action permettant de contrer ses effets néfastes. Le projet comporte quatre volets : la réalisation d’une recherche la formation des personnes qui accompagnent les jeunes dans leur développement, la création d’outils pédagogiques (film documentaire, outils didactiques destinés aux personnels des écoles secondaires de même qu’aux milieux jeunesse afin qu’ils réalisent des activités auprès des jeunes) et enfin, la mise en œuvre d’actions multisectorielles pour combattre le phénomène. Nous présentons ici les résultats de la recherche auprès des jeunes du secondaire. C’est le fruit d’un travail d’équipe et nous aimerions donc remercier plusieurs personnes. Un merci tout d’abord aux jeunes que nous avons rencontrés. Sans eux, sans leur générosité, nous n’aurions pu comprendre ces réalités, l’hypersexualisation et la sexualisation précoce, auxquelles de plus en plus d’adolescents et d’adolescentes sont confrontés. » (2009, 3)
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Près du quart des femmes québécoises nées pendant le baby-boom (1947-1956) n'ont pas donné naissance ni adopté un enfant au cours de leur vie. Ceci fait figure d'exception en Occident. Malgré le fait que les pourcentages de femmes sans enfant aient augmenté dans presque tous les pays industrialisés depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la province du Québec présente en effet la croissance la plus accélérée parmi toutes ces nations. L'époque prospère de l'après-guerre a permis d'amorcer des transformations sociales considérables, symbolisées au Québec par la Révolution tranquille. La laïcisation de l'État et de ses services, la démocratisation de l'éducation ainsi que la valorisation par les institutions de l'égalité entre les individus ont été des facteurs centraux de changements pour les couples, les familles et surtout les femmes. Celles-ci ont vu leurs choix de vie potentiels se multiplier. Elles ont massivement investi les universités et le marché du travail. Elles ont légalement eu accès à des moyens contraceptifs efficaces. Elles ont accédé à leur autonomie légale et financière et revendiqué leur égalité à travers le mouvement de luttes féministes. De nouvelles contraintes ont toutefois accompagné cette multiplication de possibilités dans leurs vies. La maternité est devenue un projet à concilier avec d'autres sphères très prenantes de la vie comme la conjugalité, les études, le travail ou les loisirs. Cette thèse comporte trois articles qui explorent l'influence des contextes socioculturels et politiques de l'après-Révolution tranquille au Québec sur l'expérience subjective et les parcours de vie des femmes sans enfant. Elle emploie un devis de recherche mixte séquentiel de type quantitatif-qualitatif qui exploite l'analyse des séquences des données du cycle 25 de l'Enquête sociale générale de Statistique Canada, ainsi que l'analyse d'entretiens semi-directifs auprès de dix-neuf non-mères québécoises nées entre 1947 et 1956. Le premier article, intitulé « Mobiliser les méthodes mixtes pour mieux comprendre les parcours de vie des femmes sans enfant », démontre l'apport d'une méthodologie mixte pour explorer la multidimensionnalité des parcours de vie des femmes sans enfant. L'analyse intégrée des résultats quantitatifs et qualitatifs élabore une typologie compréhensive de quatre différents parcours de vie (les « libertaires », la « vie de couple sans enfant », le « marathon de vie » et les « parcours vulnérables »), représentant chacun une imbrication particulière des trajectoires scolaires, conjugales et professionnelles. Le deuxième article, intitulé « Comprendre la non-maternité à travers le désir d'enfant : une cartographie des possibles », exploite les données qualitatives issues des entretiens pour comprendre les processus réflexifs et la complexité des contingences interrelationnelles qui sont à l'origine du désir ou non d'enfant. Les récits dégagent une diversité d'expressions et d'expériences du désir d'enfant à travers le temps. Certaines répondantes n'ont jamais ressenti de désir d'enfant et cette absence de désir a pu être vécue sans véritable contrainte dans un contexte social favorisant l'autodétermination des femmes. Le désir plus ou moins intense d'enfant chez d'autres n'a pas pris la forme d'un projet concret de grossesse en raison d'une variété de facteurs individuels, conjugaux ou professionnels. Le contexte social et culturel pendant la vie féconde des baby-boomers québécoises (1970-90) a pu garantir une marge importante d'autodétermination chez elles en leur donnant accès à de multiples options sur les plans scolaire, professionnel, conjugal et contraceptif. Ce même contexte d'ouverture a toutefois contribué en partie à limiter les possibilités de celles qui ont ressenti un désir d'enfant à un moment de leur parcours. À partir de l'analyse qualitative des entretiens, le troisième article, intitulé « La non-maternité des baby-boomers québécoises sous le prisme de l'autonomie », élargit la compréhension de la non-maternité en tenant compte de la complexité de l'autonomie reproductive des femmes. Les trois dimensions identifiées par la philosophe Catriona Mackenzie (autodétermination, capacité réflexive et auto-autorisation) servent à mettre en relief la diversité des enjeux déterminant les marges d'autonomie des femmes en matière de reproduction, plus spécifiquement pour celles qui n'ont pas eu d'enfant. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Non-maternité ; sans enfant ; femmes ; désir d'enfant ; baby-boom ; Québec ; choix ; autonomie reproductive ; approche qualitative ; approche quantitative ; méthodes mixtes ; parcours de vie.