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Cette recherche est une étude exploratoire sur les conditions de travail des femmes œuvrant dans les organismes communautaires Famille (OCF) au Québec. Basée sur neuf entrevues réalisées auprès de travailleuses de ce milieu, elle offre une analyse du sens que les femmes donnent à leur vécu et à leur expérience. Cette recherche a pour ambition de dresser un portrait des conditions de travail et des conditions de vie des femmes œuvrant dans ce milieu, en considérant la spécificité des OCF, ses rapports de pouvoir avec les bailleurs de fonds, ses dynamiques avec les acteurs sociaux et ses enjeux particuliers. À travers une lunette féministe matérialiste ancrée dans les théories du care, jumelées à une perspective critique du néolibéralisme, nous explicitons la façon dont les contraintes imposées au secteur communautaire Famille par l’État québécois et les bailleurs de fonds privés, affectent les conditions de travail et les conditions de vie des salariées évoluant dans ce milieu. Dans un premier temps, nous démontrons que les politiques néolibérales affaiblissent les OCF par la non-reconnaissance de leur spécificité, par leur sous-financement et par l’imposition de nombreux partenariats qui contribuent à limiter leur autonomie. Dans un deuxième temps, nous illustrons comment les politiques néolibérales, mais aussi le manque de reconnaissance et la dévalorisation de ce travail de care, précarisent les conditions de travail dans les OCF. Dans un troisième temps, nous explorons les situations de précarité et/ou de pauvreté découlant des conditions de travail. Au surplus, nous interrogeons le rapport potentiellement paradoxal qui peut émerger du fait d’intervenir auprès de familles qui ont des besoins socio-économiques similaires à ceux des travailleuses. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Organismes communautaires Famille, travailleuses, conditions de travail, féminisme matérialiste, care, néolibéralisme, précarité, pauvreté
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Comment la participation active des femmes aux combats armés, leur connaissance de la guerre et leur transgression politique contribuent à la reconfiguration de leur militance dans le post-accord de paix en Colombie ? Qu’en est-il de la militance des femmes dans ce contexte ? Quelles questions politiques et épistémologiques la figure de la femme combattante pose-t-elle au féminisme ? De quelles manières les femmes ex-combattantes mobilisent-elles le corps et les émotions dans leur militance post-désarmement ? Quelles sont les pistes analytiques et pratiques pour penser une réincorporation à la vie civile qui prendrait en considération le corps et les émotions ? Cette thèse se plonge au coeur de ces questions. Elle prend ancrage dans le contexte de la signature de l’accord de paix entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie–Armée du peuple (Farc-ep) et le gouvernement de Juan Manuel Santos Calderón à La Havane en 2016. Son objet d’étude central est le corps, dans ses dimensions matérielles, symboliques et affectives dans le cadre de la réincorporation à la vie civile des femmes ex-combattantes des Farc-ep, les farianas. L’objectif principal est d’analyser les possibilités qu’offrent le corps et les émotions pour la militance post-accord de paix des farianas dans le contexte de leur retour à la vie civile, plus spécifiquement, dans trois départements du nord-est de la Colombie : Arauca, Santander et Norte de Santander. Partant de la prémisse selon laquelle la catégorie du corps permet de décloisonner les champs de recherche en science politique, la thèse mobilise un cadre théorique reposant sur les études féministes de sécurité qui analysent la place du corps dans les conflits armés ainsi que le rôle des femmes dans les groupes insurrectionnels et scénarios postaccord de paix. Précisément, la thèse étudie (1) les mémoires insurgentes des farianas du nord-est; (2) leur expérience corporelle et émotionnelle de la discipline militaire lors de leur militance en armes et clandestine; (3) les dynamiques corporelles et émotionnelles qui les affectent dans leur réincorporation à la vie civile; (4) leurs processus de reconfiguration de la militance dans deux espaces de réincorporation (Filipinas, Arauca et Caño Indio, Norte de Santander) et dans certaines villes du nordest, notamment à partir de leur proposition de féminisme insurgent et; finalement, (5) les pistes théoriques et empiriques pour une approche corpo-affective et militante de la réincorporation. Adoptant une méthodologie féministe incluant différentes méthodes de collecte des données, cette thèse est le fruit de 25 entretiens biographiques, d’ateliers collectifs de cartographie corporelle et d’observations participantes dans le nord-est de la Colombie durant l’année 2019. La thèse contribue aux études sur le corps et les émotions en relations internationales, un champ de recherche en pleine expansion. De plus, elle apporte une perspective féministe à l’étude des processus de Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR). Elle démontre que les programmes de réincorporation ont systématiquement échoué dans leur soutien aux femmes ex-guérilleras qui retournent à la vie civile puisqu’ils ont nié l’identité insurgente, les possibles processus positifs résultant de leur militance en armes et les complexes transitons corporelles et émotionnelles qu’elles vivent entre le scénario de guerre et de post-accord de paix. La thèse soutient que la militance des farianas est marquée par une position de liminalité, à la croisée entre « deux mondes » – le militaire et le civil – où leur corps est un espace de frontières; géographiques, émotionnelles, corporelles, militantes. Véritable rupture corporelle avec la discipline de l’ordre insurgent et les liens affectifs qui en découlent, la réincorporation des femmes ex-combattantes entraîne de nouvelles réalités matérielles pour les corps qui ont été sous-étudiées. À partir des résultats empiriques, la présente thèse appelle donc au dépassement de l’approche technique à la réincorporation pour une vision résolument politique. En revenant sur la centralité de la figure de la combattante, elle insiste sur la nécessité de voir la réincorporation comme un processus long, multidimensionnel et qui devrait mettre l’accent sur le vécu corporel et émotionnel ainsi que sur le continuum de la militance politique des femmes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : corps, émotions, femmes ex-combattantes, militance, luttes insurgentes, réincorporation, théories féministes des relations internationales, Colombie
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La capsule vidéo "Accueillir la diversité de genre en contextes pédagogique et professionnel" aborde les bonnes pratiques d'accueil (1:29), d'enseignement (6:18) et de recherche (10:42) qui favorisent le bien-être et la réussite des personnes trans, non binaires et queers à l'université.
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Dévoilement des résultats de la recherche Justice pour les femmes marginalisées victimes de violences sexospécifiques : ce que la littérature et les intervenantes nous apprennent (2022).