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Note sur la traduction : L’autrice britannique George Eliot (1819-1880), née Mary Ann Evans, est une intellectuelle et romancière qui a marqué la littérature victorienne. Ses romans, parmi lesquels on retrouve The Mill on the Floss (1860), Silas Marner (1861) et Middlemarch (1871- 72), ont connu un grand succès de son vivant. L’existence d’Eliot est frappée par l’ambivalence : si, dans ses écrits et ses romans, elle défend les valeurs chrétiennes de la bonne société britannique, elle mène une vie à leur encontre, entretenant des relations illicites et vivant la plus grande partie de sa vie avec George Lewes, un homme marié. D’ailleurs, malgré leur vertu, ses héroïnes sont bien souvent en porte-à-faux avec leur milieu social. Avant de pratiquer la fiction, elle a traduit des traités philosophiques tels quel L’Éthique de Spinoza et contribué à des publications intellectuelles comme la Westminster Review, où elle fait paraitre en 1856 l’essai cidessous traduit, « Silly Novels by Lady Novelists ». Dans une description satirique où elle recense les différentes espèces de « romans idiots de dames romancières » qui pullulent en librairie, Eliot critique en filigrane les marges étroites laissées aux héroïnes, érigées en irréalistes figures de l’idéal féminin. Elle reproche aussi aux critiques littéraires d’encenser l’idiotie au profit de l’intelligence, exposant le double standard auquel sont exposées les productions littéraires féminines
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Note sur la traduction: En 1831, la militante et conférencière afro-américaine Maria Stewart publie le pamphlet « Religion and the Pure Principles of Morality » dans le journal abolitionniste The Liberator. Elle y promeut l’autodétermination et le droit à l’éducation des personnes afro-américaines. Ses idées féministes et abolitionnistes ne font aucun doute : elle invite sa communauté à se lever et à lutter pour sa dignité. Fervente chrétienne, Stewart intègre également dans son texte une série de références à l’Ancien Testament. De nombreuses recherches conjointes dans la Bible du Roi Jacques (aussi appelée King James Version [1611]) et dans la traduction de Louis Segond (1880) ont ici été menées afin de restituer au mieux ces emprunts. De plus, outre une occurrence du terme « homme », employé au début du texte comme synonyme d’« humain » afin d’en illustrer le caractère exclusif, nous avons fait le choix de l’écriture inclusive. Bien que volontairement anachronique, ce choix permet de souligner les intentions féministes de Stewart et son engagement pour celles qu’elle nommait « les filles d’Afrique »