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L’écoféminisme met en relation deux formes de domination : celle des hommes sur les femmes, et celle des humains sur la nature. S’agit-il d’avoir une vision plus écologique du féminisme, ou, en introduisant la question des femmes dans l’éthique environnementale, s’agit-il de mettre en question la nature à laquelle cette éthique se réfère ? Plusieurs variantes d’écoféminisme sont examinées : un écoféminisme culturel, qui se réclame d’une éthique du care, et un écoféminisme plus social et politique, qui, localisé au Sud, apporte, dans l’analyse, un troisième type de domination, la domination coloniale et post-coloniale qui pèse plus spécifiquement sur les femmes. L’idée qui se dégage est que l’écoféminisme développe un nouveau type d’attention aux questions environnementales (liées à la santé et à la vulnérabilité) et met en question une autonomie de l’économie qui occulte sa double dépendance vis-à-vis du foyer et vis-à-vis de l’environnement terrestre. C’est l’articulation de ces deux attachements que l’écoféminisme fait apparaître.
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L’écoféminisme est un mouvement qui s’est développé surtout dans les pays anglophones et qui, en montrant la liaison entre l’oppression des femmes et la domination de la nature, cherche à les combattre ensemble. Cependant, le féminisme s’est largement construit contre la naturalité du sexe, puis du genre. Écologiser le féminisme, n’est-ce pas l’ouvrir à la naturalisation ? En examinant l’écoféminisme culturel (principalement américain), puis social (plus présent dans le Sud, et liant la domination des femmes et de la nature au colonialisme et à l’impérialisme), nous montrerons comment la réflexion féministe sur la nature tend à mettre en question l’évidence de celle-ci, sans en abandonner la référence.