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Les artistes contemporains délaissent les grandes luttes communes, les partis politiques, et acceptent les subventions de l'État. Ils refusent les étiquettes et se moquent du mythe de l'artiste guidant le peuple. Quand l'oeuvre d'art devient fragments, mouvement, quand son sens est ouvert et dépend de l'expérience du spectateur, quelle est son action sur le monde? Peut-on encore croire à sa portée politique? Les nostalgiques pleurent la disparition de l'art engagé. Pour Ève Lamoureux, l'art engagé n'a jamais cédé; il résiste d'une autre manière, à un autre pouvoir, sur d'autres terrains. Exit la division entre l'art pour l'art et l'art au service d'une idée. Exit la conception avant-gardiste militante de l'art engagé. L'engagement actuel passe par une action micropolitique multiforme, une création soucieuse de l'Autre, à la fois autonome et collective, misant sur le processus et la participation. Ainsi, l'auteure nous montre de quelle façon l'art apporte une nouvelle définition de l'engagement politique. Cet essai analyse la démarche d'artistes québécois comme l'ATSA, BGL, Doyon/Demers, Danyèle Alain, Sylvie Cotton, Nicole Jolicoeur, Devora Neumark, Alain-Martin Richard, Jean-Claude St-Hilaire et Raphaëlle de Groot. En prolongeant, sur le plan théorique, des créations souvent performatives et éphémères (décors, manifestations, dialogues, oeuvres à compléter soi-même, etc.), ce livre les situe dans l'histoire récente de l'art et met en lumière leur dimension politique.
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Nous explorons, dans ce mémoire, les pratiques performatives des Fermières Obsédées (F.O.) et des Women With Kitchen Appliances (WWKA). Les principaux objectifs poursuivis sont d'éclairer les enjeux et les impacts de la forme collective en art, plus particulièrement comme espace de dialogue des pratiques performatives et de la troisième vague féministe; de montrer comment ces pratiques s'inscrivent dans, et participent à l'histoire de l'art féministe; et de souligner leur contribution en tant que stratégies artistiques féministes en art et dans la société civile. Les collectifs F.O. et WWKA s'inscrivent dans la troisième vague féministe au Québec par leurs pratiques collectives qui allient la performance aux questions sociales et politiques. Cette dimension collective agit tel un espace de dialogue dans lequel les artistes investissent de nouvelles formes de (re)présentation des artistes féministes au Québec et, plus largement, des femmes. Par leurs perspectives critiques sur le monde de même que par la collaboration, les artistes nous renseignent sur différents enjeux féministes actuels tout en s'inscrivant au sein de certains débats qui relèvent de la déconstruction des normes de genre, des sexualités et de la critique anticapitaliste. En apportant leur contribution aux diverses stratégies féministes, les F.O. et les WWKA participent au déploiement de l'agentivité des sujets (artistes comme spectateurs et spectatrices), de même qu'à la production de savoirs situés inédits. Dans l'espace public comme dans des lieux plus intimes, les artistes entremêlent dans leurs œuvres différentes qualités formelles et esthétiques telles que le son, la théâtralité et la fête, leur permettant d'entrer en contact avec l'autre. À l'image des groupes affinitaires féministes à travers l'histoire, les F.O. et les WWKA participent à l'histoire de l'art au Québec, et contribuent à la renouveler. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Fermières Obsédées, Women With Kitchen Appliances, collectif affinitaire, art et féminisme, pratiques performatives en art actuel.