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Depuis quelques années, la ville de Juárez au Mexique est devenue synonyme de violence extrême. Elle est en effet un des principaux sites de la guerre sans merci que se livrent les différents cartels de la drogue au pays. L’offensive actuelle de l’État mexicain pour enrayer cette violence tend à faire oublier que Ciudad Juárez reste le lieu emblématique de ce qu’on appelle aujourd’hui le féminicide. Depuis le milieu des années 1990 à ce jour, plus d’un millier de femmes ont été tuées dans cette ville de moins de deux millions d’habitants. Dans plusieurs cas, les cadavres ont été retrouvés dans le désert entourant la ville ou sur des terrains vagues, et portaient des marques de torture et de sévices sexuels. Or, la plupart de ces crimes sont restés impunis. Le terme « féminicide » s’est peu à peu imposé comme un concept privilégié pour traiter de cette situation intolérable qui est loin d’être propre au Mexique. S’il désigne d’abord et avant tout le fait de tuer une femme pour le simple fait d’en être une, le concept de féminicide met aussi en cause la responsabilité de tous les paliers de l’État dont les acteurs contribuent par leur négligence ou leur désinvolture à maintenir l’impunité. Tant que les stéréotypes prévaudront dans la société mexicaine et que l’impunité continuera de sévir, on peut s’attendre à ce que le féminicide non seulement continue de se produire, mais aussi qu’il se répande et se reconfigure. Le féminicide est le point extrême d’un continuum de violences contre les femmes et comporte des caractéristiques différentes de celles qui s’exercent à l’encontre des hommes. On ne pourra enrayer ces violences qu’en reconnaissant et en traitant ce continuum qui, malgré des caractéristiques transversales propres au patriarcat, se déploie différemment selon les contextes sociaux. Ciudad Juárez et le Mexique sont loin d’avoir le monopole du féminicide et de l’impunité. Sur ce point précisément, la dénonciation du féminicide au Mexique par une féministe du Nord ne tient nullement d’une rhétorique de sauvetage des « pauvres femmes du Sud ». Le féminicide sévit également au Canada, particulièrement à l’endroit de femmes autochtones, et il est tout aussi nécessaire et urgent de le dénoncer. C’est l’objectif que poursuit l’auteure dans le texte présenté ici.
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À l’occasion du 30e anniversaire de l’Association des Femmes autochtones du Québec, ces actes de colloque proposent de revoir le parcours des femmes autochtones dans leurs luttes pour l’égalité et la justice sociale.
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Ce mémoire analyse les relations entre la participation aux programmes de microfinance et les processus d'empowerment des femmes. Au moyen d'une étude de cas à portée comparative de deux institutions de microfinance asiatiques, la Grameen Bank du Bangladesh et Self Employed Women's Association (SEWA) en Inde, j'examine, en fonction des données secondaires déjà publiées, dans quelle mesure ces institutions ont un effet sur les processus d'empowerment des participantes. J'analyse précisément les effets en regard de six dimensions de l'empowerment (économique, socioculturelle, familiale/interpersonnelle, juridique, politique et psychologique) se manifestant au niveau personnel ou du ménage et au niveau de la communauté. Enfin, j'étudie dans quelle mesure, ces effets sont modulés par le contexte d'action des institutions et par le type d'approche qui encadre la mise en oeuvre de leurs programmes de microfinance.
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"Misant sur la capacité d'agir et le pouvoir de transformation sociale des femmes des Suds, ce livre examine les enjeux du genre et du développement. Ce manuel féministe, clair et facile à consulter, est spécifiquement conçu pour les cours de premier cycle universitaire sur les femmes, le genre et le développement international. Organisé en sept sections, il offre un panorama aussi vaste que possible des préoccupations féministes reliées au genre et au développement, alimentant ainsi les réflexions et les études de cas dans le domaine. Issu du colloque « État des lieux sur les perspectives féministes en développement international » du Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF), l'ouvrage propose des contributions de professeures-chercheuses et de militantes européennes, canadiennes et des Suds dédiées à l'avancement des connaissances féministes, à leur diffusion plus large et à leur vulgarisation."