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Le 4 novembre 2008, le 44e président des États-Unis est élu. Un noir fait son entrée à la Maison-Blanche. Obama aura eu raison de dire Yes we can. Par sa victoire, il marquera l'histoire de la nation américaine : il sera, à jamais, le premier président noir des États-Unis. L'élection d'Obama à la présidence permet de mettre en exergue le caractère exclusif que portait la « race » de l'institution présidentielle avant son arrivée à ce haut poste de décision. Ainsi, partant du postulat que l'institution présidentielle n'est pas neutre, mais qu'elle a un genre, une « race » et une sexualité précises, nous entendons nous intéresser aux identités qu'il est nécessaire de mettre de l'avant pour atteindre la présidence. Puisque l'élection d'Obama représente un moment clé dans l'analyse des identités, ce mémoire en fera son étude de cas. Partant de deux allocutions publiques, soit A More Perfect Union et The Victory Speech, ainsi que de deux autobiographies écrites par Obama (Les rêves de mon père et L'audace d'espérer), nous étudions la mise de l'avant des identités en contexte électoral. L'analyse discursive des allocutions publiques et des autobiographies nous permettra d'avancer l'hypothèse qu'en mettant de l'avant son identité racisée et en la juxtaposant à l'idée du rêve américain (Yes we can), Obama a non seulement réitéré les identités dominantes de la présidence américaine (homme, hétérosexuel), mais il a également dépolitisé les enjeux raciaux aux États-Unis. Enfin, l'originalité de la présente recherche se situe au niveau de la prise en compte de l'identité sexuelle de l'actuel président américain, dans la mesure où celle-ci ne fait pas l'objet d'analyse dans la littérature, qu'elle soit classique ou critique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : institution présidentielle américaine, genre, « race », sexualité, rêve américain.
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L'empowerment des femmes est devenu un terme omniprésent dans le domaine du développement depuis les années 1990. Face à la dépolitisation de la notion depuis sa cooptation dans le paradigme dominant du développement, il importe de remettre à l'ordre du jour la définition féministe radicale de l'empowerment, qui met l'accent sur la remise en question des rapports sociaux de domination. Ce mémoire met en lumière les aspects collectifs de l'empowerment, comme l'augmentation des capacités d'action et l'implication des individus et des groupes dans la sphère sociale et politique en vue d'une transformation des rapports de pouvoir. L'étude des rapports sociaux de domination liés au sexe, à la race et à la classe et de leur imbrication est essentielle pour comprendre la portée du concept d'empowerment dans les projets de développement. Puisque les projets d'économie sociale, tels que les coopératives féminines, en sont un type souvent implanté en vue de favoriser le renforcement du pouvoir des femmes, ce mémoire tente de comprendre la portée des projets de coopératives à favoriser l'empowerment collectif des femmes. Ce mémoire vise à illustrer le processus d'empowerment des femmes au sein d'une coopérative de travail en particulier et à comprendre les facteurs institutionnels et structurels qui l'influencent. L'étude de la consubstantialité des rapports sociaux de sexe, de race et de classe vécus par les membres de Ricomida nous éclaire sur la manière dont fonctionne l'empowerment des femmes de la coopérative. L'imbrication particulière de ces rapports sociaux, de même que la manière dont le projet est conçu et évalué, favorisent plutôt les aspects individuels de l'empowerment des femmes de Ricomida, comme le « pouvoir intérieur » et le « pouvoir sur ». Les aspects collectifs du renforcement du pouvoir des femmes, le « pouvoir de » et le « pouvoir avec » semblent toutefois se confronter à un ensemble d'obstacles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : empowerment, femmes, coopérative, intersectionnalité, consubstantialité des rapports sociaux, Bolivie, développement.