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Capsule 3 d'une série de capsules qui ont été produites à partir d’expériences et de points de vue de chercheures sur la coconstruction des connaissances dans les recherches féministes. Danielle Desmarais est professeure à l'École de travail social de l'UQAM. Cette capsule s'inscrit dans la foulée d'une réflexion qui a porté sur la coconstruction des connaissances dans les recherches féministes. Cette journée a été organisée par le Protocole UQAM/Relais-femmes du Service aux collectivités de l'UQAM et le RéQEF, et s'est déroulée le 25 avril 2014.
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Cette recherche vise à mieux comprendre le sens que des femmes immigrantes travaillant dans le secteur de l'hôtellerie donnent à leur expérience d'engagement syndical au Québec, en explorant le « comment » et le « pourquoi » de cet engagement. Il s'agit d'une recherche qualitative menée dans une perspective féministe, clinique et interculturelle, au cours de laquelle cinq déléguées syndicales aux parcours et profils diversifiés ont été rencontrées, dans le cadre d'entretiens menés selon la méthode du récit de vie. Les entrevues se sont tenues entre juin et août 2013, et le recrutement s'est fait en collaboration avec la Fédération du commerce de la CSN, à laquelle sont affiliés les syndicats de toutes les participantes. L'analyse des récits permet d'appréhender l'engagement syndical de ces femmes comme l'interaction entre des intérêts personnels et collectifs, et de ce constat global, trois propositions plus spécifiques se dégagent. L'engagement syndical est tout d'abord compris comme une stratégie de résistance pour lutter contre les injustices en milieu de travail et comme une source d'émancipation au plan individuel et collectif. Puis, l'engagement syndical est vu comme une forme d'expression de soi, qui permet aux femmes de se construire comme personne et comme sujet, et d'affirmer leur individualité et leur capacité d'agir. Enfin, l'engagement syndical est perçu comme un espace de citoyenneté favorisant l'exercice de droits et le lien d'appartenance à une communauté politique, tout en représentant une forme de participation sociale. Dans cette optique, il s'inscrit également dans une vision féministe de la citoyenneté, en mobilisant notamment la notion d'éthique de la responsabilité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Engagement syndical, femmes immigrantes, travailleuses de l'hôtellerie, action collective, recherche féministe, récits de vie.
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Ce rapport présente les résultats d'une recherche sur la formation professionnelle des femmes. Il expose le profil des répondantes, le parcours des femmes en formation professionnelle, leur cheminement en formation générale au secondaire, en formation professionnelle (secondaire ou collégiale), en stage, leur cheminement en emploi ainsi que leurs conditions de vie actuelles (emplois obtenus, types de salaires, etc.).
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Cette recherche féministe, qualitative et compréhensive s'intéresse aux pratiques des intervenantes oeuvrant dans les Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) en lien avec la santé mentale au travail. Elle a été menée en partenariat avec le Regroupement québécois des CALACS (RQCALACS). Les CALACS sont des organismes féministes autonomes dont les activités se déclinent en plusieurs volets : le soutien direct, la prévention et la lutte politique, ce à quoi s'ajoute la gestion. Comme d'autres groupes communautaires, ils sont influencés par différentes contraintes structurelles et doivent continuellement s'adapter. Dans ce contexte, les travailleuses peuvent être exposées à différents risques psychosociaux. Cette recherche a pour objectif de comprendre les sources de plaisir et de souffrance que peuvent vivre les travailleuses ainsi que les pratiques qu'elles mobilisent pour maintenir un certain bien-être au travail. Pour cadrer l'analyse, des repères théoriques ont été identifiés puis articulés. Les perspectives féministes radicales et intersectionnelles campent à la fois les principes politiques et les pratiques qui influencent les Centres. L'approche de la psychodynamique éclaire les rapports intersubjectifs qui se jouent au travail en insistant, entre autres, sur la centralité du travail dans la construction identitaire et les mécanismes de régulation des activités. La collecte de données a été réalisée à l'aide de huit entretiens individuels semi dirigés menés auprès d'intervenantes de CALACS distincts, situés dans sept régions du Québec. Elles ont été recrutées par l'intermédiaire du RQCALACS. Elles devaient travailler dans leur centre depuis au moins deux ans. L'analyse thématique du corpus a permis de dégager le lien fort que les intervenantes entretiennent entre soi et le travail ; la responsabilité de l'organisation du travail quant aux impacts sur la santé et le bien-être des travailleuses ; et enfin, la manière dont le travail est accompli concrètement au travers de l'intersubjectivité et des relations. Les CALACSiennes s'investissent beaucoup dans leur travail, qu'elles perçoivent comme politique, créatif et pertinent. Lorsqu'elles ne parviennent plus à préserver une cohérence de sens entre ce qu'elles souhaiteraient et ce qu'elles vivent en réalité, lorsqu'elles n'ont plus de moyens pour compenser les obstacles, elles sont à risque qu'une détresse s'installe. Si les Collectifs de travail sont assez forts et permettent des espaces de négociation, de réflexion et de valorisation, alors elles surmontent l'épreuve de travail, le plus souvent en retrouvant du sens. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : CALACS, intervention féministe, santé mentale, travail, pratiques