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L‘antiféminisme se nourrit du ressentiment explicite à l’égard des femmes et de leurs avancées vers l’égalité. Pilier du sexisme qui perdure sur le plan des mentalités, des structures et des institutions, l’antiféminisme ordinaire s’appuie sur une représentation essentialisée des femmes pour soutirer leur conformité aux diktats de l’ordre patriarcal et récuser la conception égalitaire des rapports entre les femmes et les hommes. Le présent texte cherche à illustrer comment, encore aujourd’hui, les grands archétypes du féminin, qui constituent le « prêt à penser » de la tradition patriarcale, sont au coeur des représentations sociales, préjugés et stéréotypes véhiculés par l’antiféminisme et tissent la trame de fond de sa contre-offensive actuelle.
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En situant les rapports de genre au cœur de leur élaboration conceptuelle et en inscrivant leur transformation comme un enjeu stratégique, les études féministes se sont progressivement imposées dans l'univers des sciences humaines comme une approche critique et comme une problématique du changement. Après une revue des trois grands courants de pensée qui se sont développés au sein et en marge du mouvement féministe au cours des dernières décennies, l'auteure se demande si la pensée féministe, ou plutôt les différents courants de la pensée féministe actuelle sont encore engagés dans ces mêmes fins. Sont-elles encore capables de contribuer au renouvellement des savoirs, de proposer un projet de société original, et d'imaginer les termes d'un nouveau contrat entre les genres ? Sont-elles capables de nourrir une lutte féministe unie, une politique de coalition ouverte à la diversité et à la différence, mais qui ne perd rien de sa cohésion et de sa force de ralliement ? Ces questions servent de pistes thématiques pour la discussion de l'auteur.
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Cette thèse de doctorat traite des effets des stratégies et tactiques antiféministes sur les féministes québécoises œuvrant dans le secteur de la prévention et de la lutte contre les violences envers les femmes. J'y étaye l'hypothèse selon laquelle le contremouvement antiféministe force le mouvement féministe à adapter ses choix organisationnels, ses modes d'action et ses discours, au détriment de ses intérêts premiers. Cette recherche qualitative prend appui sur un corpus de 87 entretiens semi-dirigés menés entre 2006 et 2015 auprès de féministes à travers le Québec. Elle emprunte à l'épistémologie féministe une démarche d'enquête qui « interprète » au lieu de « valider » la perception des participantes à la recherche des conséquences qu'occasionne le contremouvement sur leur communauté, leurs organisations et elles-mêmes. Son originalité tient également au fait qu'elle promeut un cadre théorique qui permet de couvrir non seulement les dimensions micro et mésosociologiques de l'analyse, mais aussi macrosociologiques. En effet, les niveaux micro et mésosociologiques sont le plus souvent examinés à l'aide des propositions théoriques voulant que le contremouvement imite les pratiques du mouvement et que les interactions entre un mouvement et son contremouvement évoluent en fonction des coups qu'ils se portent. La dimension macrosociologique du conflit, soit les rapports sociaux de sexe, est quant à elle considérée à l'aide de la théorie du sexage de Colette Guillaumin qui réitère la présence des antagonismes sociaux qui opposent les femmes féministes aux hommes antiféministes. Dans l'ensemble, cette thèse présente les formes d'antiféminismes allant des moins organisées (antiféminisme ordinaire et antiféminisme anticapitaliste) aux plus organisées (l'antiféminisme religieux et conservateur ainsi que le masculinisme), pour ne retenir que le masculinisme comme communauté du contremouvement à l'origine des effets documentés. En discutant des phases de développement du masculinisme selon les avancées du mouvement féministe, elle souligne le caractère pernicieux des tactiques masculinistes mises de l'avant depuis son entrée dans sa phase d'institutionnalisation en 2010. En outre, elle démontre que les stratégies et tactiques masculinistes identifiées ont des conséquences d'ordre politique, c'est-à-dire qu'elles affectent la capacité du mouvement à transformer les rapports sociaux, à influencer les politiques publiques et à obtenir des ressources financières et matérielles. Le masculinisme produit aussi des effets organisationnels chez les féministes, que révèlent les ajustements du travail d'intervention, les modifications du répertoire tactique, les transformations des mandats organisationnels ainsi que les nouvelles divisions entre les féministes sur la question de la place des hommes dans le mouvement. Face au discours masculiniste de la symétrie de la violence et de la « crise » de la masculinité, l'enquête dévoile aussi des effets discursifs du masculinisme sur le travail de signification des violences faites aux femmes, de sorte que les féministes ont tendance à reléguer leur fondement sociologique au second plan. Enfin, les effets biographiques sont perceptibles à travers un engagement plus distancié des féministes qui cherchent notamment à se protéger des conséquences du masculinisme sur leur santé mentale. Plus encore, les transformations que provoquent les stratégies et tactiques masculinistes sur la communauté féministe font émerger d'importantes questions à propos de la sécurité des femmes victimes de violences masculines. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Contremouvement, antiféminisme, masculinisme, féminisme, violence.
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Depuis quelques décennies, la société québécoise a été traversée par plusieurs transformations sociales déclenchées par le mouvement féministe et par le mouvement des femmes. En l'espace de quelques générations, à travers une série de luttes pour l'égalité, pour la liberté et pour l'autonomie, les femmes sont parvenues à remettre en question leur assignation à la sphère domestique et à prendre une place grandissante dans la sphère publique. Au fil des parcours d'artistes québécoises de trois générations liées à différentes mouvances artistiques, ce mémoire de maîtrise pose un regard sociologique sur les processus à travers lesquels des femmes ont investi l'art comme espace d'expression dans la sphère publique. La question est abordée sous l'angle des stratégies créatives qui ont pu être imaginées individuellement et collectivement par des femmes au cours des dernières décennies pour transformer les rapports sociaux ou pour composer avec les limites posées par les modèles dominants afin de développer une pratique sociale à l'extérieur des limites de la domesticité et de s'engager dans la sphère publique. La reconfiguration du rapport privé/public est ainsi abordée à partir des trajectoires de trois générations d'artistes québécoises, soit les femmes signataires du manifeste Refus global publié en 1948, les premières cinéastes qui ont œuvré à l'ONF dans le cadre de Studio D et de la série En tant que femmes au cours des années 70 et 80, et les artistes impliquées au Studio XX, centre d'artistes féministe voué aux arts technologiques créé en 1995. La réflexion s'articule autour de trois principaux volets. Le premier traite des positions occupées par les femmes dans le champ de l'art, d'une part en tant que sujets créateurs, et d'autre part en tant que sujets des œuvres. Le deuxième volet aborde la créativité déployée par les femmes pour investir des espaces d'expression qui ne leur étaient pas ouverts d'emblée et pour combiner leur vie de femme avec leur vie d'artiste. Il est ainsi question des tactiques, stratégies et autres bricolages du quotidien qu'elles ont élaborés pour développer et maintenir leur pratique artistique tout en composant avec les défis liés au monde de l'art ainsi qu'aux structures sociales des rapports de sexe. La troisième partie de l'analyse porte sur les différentes rencontres entre l'art et le politique provoquées par les démarches des trois générations d'artistes interviewées et sur la façon dont elles ont pu investir l'art comme espace original d'expression et d'engagement dans la sphère publique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art et société, engagement social, représentations sociales, créativité, privé/public, féminisme, transformations sociales, rapports sociaux de sexe.
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« Inspirées par le thème proposé '' Visages de l’UQAM '' pour célébrer le 50e anniversaire de l’institution, plusieurs raisons nous ont poussées en tant que membres de l’IREF à organiser un colloque sous le thème L’UQAM pionnière du développement des études féministes dans la francophonie et d’en publier les Actes2. Car, non seulement, il apparaissait essentiel de repérer des traces des expériences fondatrices des études et de la recherche féministes à l’UQAM, mais il importait également de mettre à l’avant-scène quelques-unes des initia- tives entreprises individuellement ou collectivement par des féministes de l’UQAM, tout comme de rappeler les questionnements et les démarches qui en ont assuré la consolidation, l’essor et aujourd’hui la pluralité des perspectives, thèmes et points d’ancrage. L’UQAM pionnière du développement des études féministes dans la francophonie et d’en publier les Actes. Car, non seulement, il apparaissait essentiel de repérer des traces des expériences fondatrices des études et de la recherche féministes à l’UQAM, mais il importait également de mettre à l’avant-scène quelques-unes des initiatives entreprises individuellement ou collectivement par des féministes de l’UQAM, tout comme de rappeler les questionnements et les démarches qui en ont assuré la consolidation, l’essor et aujourd’hui la pluralité des perspectives, thèmes et points d’ancrage. » (2021, 1-2)
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S'appuyant sur la sociologie féministe et interactionniste symbolique, ce mémoire vise à analyser la manière dont les femmes de culture syrienne orthodoxe de trois générations de la communauté St-Jacques, qui sont engagées dans la société québécoise, vivent et pensent leurs rapports sociaux de sexe. Partant du postulat qu'il existe des représentations sociales dominantes qui interprètent les rapports sociaux de sexe, ces femmes se voient d'autant plus surdéterminées par des valeurs, des mentalités et des normes de leur identité syrienne et de leur appartenance à la communauté. Elles se retrouvent donc en écart avec l'identité de la société québécoise en raison de leur adhésion à une culture distincte. À partir d'entretiens semi-directifs, ce mémoire propose une analyse des trajectoires de vie des femmes syriennes de trois générations, dont des grands-mères, des mères et des filles. Cette analyse démontre la manière dont celles-ci se perçoivent et interprètent leurs comportements au sein de leurs rapports sociaux de sexe. Le choix de l'échantillon représentatif de trois générations de femmes permet d'observer à travers la vie sociale et professionnelle des femmes syriennes, l'évolution de la valeur de l'égalité des sexes que la société québécoise prône. La mise en place de ces analyses permet de relever l'absence de porosité et la résistance aux changements de certains membres de la communauté attachés à sauvegarder leur identité culturelle, tandis que d'autres cherchent à se détacher des représentations religieuses et culturelles de leur milieu d'origine qui limitent leur façon de penser et de vivre leurs rapports sociaux de sexe. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : rapports sociaux de sexe, femmes syriennes, représentation sociale, identité individuelle/collective, division sexuelle du travail, communautarisme, appartenance culturelle et religieuse
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Bien que l’oppression des femmes soit antérieure au capitalisme, il n’en reste pas moins que ce mode de production lui a imprimé des spécificités. En outre, les femmes sont touchées de manière différente des hommes par la mondialisation néolibérale. Les rapports sociaux de sexe font partie des fondations et de l’agencement de ce capitalisme financiarisé, lequel a exacerbé la division sexuelle du travail. Ces rapports nous permettent de comprendre des phénomènes internationaux aussi important que la marchandisation du vivant (entre autres, du corps et du sexe), les mouvements migratoires, qui se sont féminisés, les nouvelles pauvretés, les hiérarchies sociales (caste, classe, groupes racialisés et ethnicisés), les violences, etc. Les femmes sont à la fois une main-d’oeuvre capitale tant pour le travail salarié que pour celui qui est non rémunéré, une source formidable de profits pour les entreprises et de travail gratuit pour la société dans son ensemble et pour les hommes en particulier. En même temps, grâce à cette position subordonnée dans la société et à la surexploitation qui en découle, les femmes constituent un groupe très actif tant dans l’analyse du monde actuel que dans les luttes et dans la mise en place d’alternatives. Sans cette perspective analytique, tout reste obscur. Pour les Nouveaux Cahiers du socialisme, les questions de l’oppression des femmes et du féminisme sont fondamentales. On ne peut imaginer penser et construire une alternative au capitalisme sans s’attaquer au patriarcat. Notre dossier est divisé en quatre parties. La première se penche sur différents enjeux politiques et théoriques, tant par rapport au socialisme marxiste qu’à l’intérieur du féminisme. La deuxième concerne quelques questions québécoises, dont la lutte du Front commun intersyndical, l’impact des politiques néolibérales sur la main-d’oeuvre féminine, les effets de ces politiques dans les domaines de la santé et de l’éducation en rapport avec la dégradation de la condition des femmes et la question des différences salariales et la lutte pour l’équité salariale. La troisième examine la masculinité, ses violences, son hégémonie. La quatrième fait état des luttes tant par les organisations autonomes des femmes que par celles qui sont mixtes et discute du Nous féministe.
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L'intention de cette recherche consiste à analyser, au travers des pratiques d'articulation emploi-famille mises de l'avant par des parents employés et des stratégies de gestion retrouvées dans leurs milieux de travail, les effets concourant à la reproduction ou au dépassement de la division sexuelle du travail. En s'appuyant sur une sociologie du travail combinée à une perspective d'analyse féministe, il est question de l'évaluation actuelle de la construction sociohistorique de la problématique de l'articulation entre les activités familiales/domestiques et les activités de travail rémunérées. L'analyse de six mesures d'articulation emploi-famille (congés parentaux, services de garde, réduction de la semaine de travail, télétravail ou flexibilité du lieu de travail, aménagement du temps de travail ou reprise des heures, banques de congé) au sein du département des technologies d'une TGE située à Montréal s'est soldée par la constatation de la préséance des aménagements entre les parents et de demandes traitées au cas par cas par les superviseurs-es. Les demandes formulées par les parents, tout comme les stratégies de gestion des ressources, sont consolidées autour de la réduction des effets du recours aux mesures d'articulation emploi-famille sur le rendement de l'équipe de travail. Les permissions octroyées visent principalement à minimiser les contraintes de gestion pour les superviseurs-es lors de demandes d'absences ponctuelles du milieu de travail en ayant recours, notamment, au travail intérimaire et au transfert des connaissances lorsque les employés-es doivent s'absenter pour une période plus longue Par ailleurs, le regard que nous portons sur des mesures d'articulation emploi-famille utilisées spécifiquement par les hommes ainsi que les problèmes rencontrés par les parents lorsqu'ils font appel à un service de garde, contribue à documenter une réalité qui reste peu connue du point de vue qualitatif. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : articulation emploi-famille, stratégies de gestion, parents, congés parentaux, services de garde, télétravail, réduction du temps de travail, division sexuelle du travail, rapports sociaux de sexe, travailleur-libre, conjointe-ménagère
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Traditionnellement, le sport était une activité réservée aux hommes, il était même inconcevable d'imaginer une femme sportive. Grâce aux mouvements des femmes, des luttes féministes, de la reconnaissance formelle de l'égalité des sexes et de femmes défiant les normes, il est possible aujourd'hui, dans une société comme le Québec, pour les femmes de faire du sport comme loisir autant que comme carrière. Bien que le nombre de femmes pratiquant un sport soit à la hausse, que les pratiques sportives semblent se démocratiser, entraînant des écarts moins marqués entre les sexes tout comme entre les classes, il n'en demeure pas moins que d'importantes distinctions perdurent, notamment en ce qui a trait au choix des sports et aux types de pratiques sportives privilégiées par l'un et l'autre sexes. En effet, malgré l'ouverture du monde sportif aux femmes, de nombreuses inégalités persistent. Les femmes sont moins nombreuses que les hommes à faire du sport, elles ne pratiquent pas les mêmes sports et elles n'en tirent pas la même reconnaissance sociale. De manière générale, les athlètes professionnelles féminines gagnent beaucoup moins d'argent que leurs homologues masculins et elles n'attirent pas autant le regard médiatique. En ce sens, l'univers sportif demeure un monde d'hommes. Le sport est même un lieu de construction de la masculinité. En pratiquant un sport, les femmes doivent ainsi apprendre des manières dites masculines pour l'utilisation de leur corps, c'est-à-dire connaître une socialisation autre que celle « normalement » réservée aux femmes. Dans le présent mémoire, nous utilisons la théorie féministe des rapports sociaux de sexes ainsi que le concept de représentations sociales afin d'observer la division sexuelle dans le sport. Plus précisément, nous étudions la trajectoire sportive de jeunes femmes afin de saisir leur expérience du monde sportif. Deux sports sont à l'étude : le cheerleading et la savate-boxe française. La comparaison de ces deux sports fort différents permet de constater l'existence de divers mécanismes influençant la pratique et le choix d'un sport, la présence de facteurs incitatifs ou dissuasifs, ainsi que les diverses expériences sportives des jeunes femmes selon leur sport. Les athlètes féminines sont souvent injustement oubliées ou négligées. Pourtant, nous ressentons chez les jeunes athlètes une incessante aspiration à la reconnaissance et un urgent besoin d'égalité, enfin. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Féminisme, sport, femmes, division sexuelle du travail, rapports sociaux de sexe, représentations sociales, discrimination sexuelle, stéréotypes sexuels.
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« Presque vingt ans plus tard, la situation des réalisatrices demeure préoccupante. En février 2008, Réalisatrices Équitables (RÉ) et l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) publient une étude sur la place des réalisatrices dans le financement public du cinéma et de la télévi- sion au Québec (Garneau, Descarries et Réalisatrices Équitables, 2008). À partir de différentes données statistiques, cette étude met au jour la marginalisation persistante des réalisatrices québécoises, particulièrement dans le domaine du long métrage de fiction. Alors que les femmes sont presque aussi nombreuses que les hommes à occuper les bancs des trois principales écoles québécoises de cinéma (43 % à 45 % des diplômés), elles sont en effet toujours beaucoup moins nombreuses que leurs camarades masculins à investir le métier et leurs projets sont moins sou- vent soumis aux différentes institutions subventionnaires que ceux des hommes. Toutes propor- tions gardées, le taux de succès de leurs demandes est par ailleurs inférieur à celui des réalisa- teurs, et les budgets qu’elles reçoivent sont, en moyenne, beaucoup plus bas que ceux qui sont octroyés aux hommes. Cette première recherche a en outre permis de constater que les réali- satrices déposent davantage de demandes auprès des institutions qui s’adressent directement aux cinéastes (Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), Conseil des arts du Canada (CAC), Office national du film du Canada (ONF), qu’elles y ont un taux de succès supérieur à celui qu’el- les obtiennent dans les institutions qui d’adressent aux entreprises culturelles (Téléfilm Canada, SODEC), et qu’elles y reçoivent une plus importante part des budgets. » (2011, 11)
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Ce collectif fait le point sur l’évolution de la pensée féministe, depuis les années 1970, à l’égard des multiples facettes de la maternité. Une vingtaine d’auteures, issues de disciplines variées, se penchent sur les impacts et les enjeux de cette réalité au plan individuel et collectif. C’est un véritable tour d’horizon qui est proposé ici: construction sociale de la maternité, contrôle de la fécondité, questions de santé et de reproduction, monoparentalité, grossesse à l’adolescence, mères immigrantes, transformation des rôles parentaux, maternité lesbienne, prise en charge des proches dépendants, articulation famille-travail… Des textes de Denyse Baillargeon, Martin Blais, Nicole Bouchard, Johanne Charbonneau, Christine Corbeil, Renée B.-Dandurand, Geneviève Daudelin, Maria De Koninck, Christine Delphy, Catherine des Rivières-Pigeon, Francine Descarries, Louise Desmarais, Claude Gilbert, Romaine Malenfant, Hélène Manseau, Tania Navarro Swain, Anne Quéniart, Lilyane Rachédi, Nathalie Ricard, Lori Saint-Martin, Marie-Blanche Tahon, Marielle Tremblay, Louise Vandelac et Michèle Vatz Laaroussi.
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Quiconque observe l’évolution de l’institutionnalisation des études féministes tant en Amérique du Nord qu’en Europe est frappé-e de constater à quel point l’usage du terme « genre » s’est répandu et s’est imposé dans le champ scientifique comme dans celui des politiques publiques et des mouvements sociaux « ne serait-ce que parce qu’il est devenu le mot-clé des institutions européennes pour promouvoir l'égalité des femmes ». (Rouch, 2002 :7).