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Ce travail de recherche dirigé s'intéresse aux différentes manifestations de la violence faite aux femmes en Inde, particulièrement à la violence mortelle envers les femmes. Il s'agit de démontrer l'existence d'éléments de continuité entre trois types de violence différents, c'est-à-dire les foeticides, ou avortements sélectifs des foetus de sexe féminin, les violences sexuelles et mortelles contre les femmes dans l'espace public ainsi que les violences contre les femmes dans les zones de conflit du territoire indien. L'analyse de chacune de ces manifestations de violence a été faite par le biais d'éléments de définition du concept de féminicide. Trois aspects de la définition de féminicide présentée dans ce travail ont été systématiquement analysés pour les trois types de violence identifiés. Chacun de ces types de violence se déroule dans le cadre de rapports sociaux de sexe inégaux, dans une situation d'impunité créée par le gouvernement indien et le concept d'intersectionnalité a permis de démontrer que les éléments identitaires des femmes indiennes autres que le genre jouent un rôle prépondérant pour expliquer la violence dont elles sont victimes. Cette analyse nous a permis de démontrer l'existence d'un continuum de la violence contre les femmes en Inde. Ce continuum s'étend de la sphère privée à la sphère publique et concerne le niveau local tout comme l'arène internationale. De plus, ce travail a aussi permis de démontrer la pertinence du concept de féminicide à l'extérieur du contexte latinoaméricain dont il est issu. Les résultats de ce travail se trouvent limités par le fait que seulement trois types de violence ont pu être analysés et que certains types de violences spécifiques au contexte indien, comme les épouses brûlées vives (bride burning) et les meurtres pour la dot, n'ont pas pu être intégrés à l'analyse. ___________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : féminicide, continuum de la violence, Inde, violence faite aux femmes
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Depuis une dizaine d’années, un nombre croissant d’articles et d’ouvrages publiés étudient des objets d’études en lien avec les recherches migratoires et les rapports sociaux de race. Parmi les articles qui se situent à l’intersection de ces deux domaines d’études, certainEs auteurICEs ont décidé d’explorer le versant dominant des rapports sociaux de race dans le contexte migratoire : ce qu’on nomme la blanchité. C’est l’ensemble de ces articles qui est étudié dans cette revue critique de littérature. L’angle de la blanchité dans les études migratoires permet de traiter un ensemble d’objets d’études recensés dans cette revue critique de littérature qui enrichissent aussi bien les Whiteness Studies que les études migratoires. Cette revue permet, entre autres, d’approfondir notre compréhension des mécanismes de racialisation, d’exclusion et d’inclusion de certaines populations migrantes dans des contextes géographiques spécifiques, de renseigner les logiques de constitution et de permanence des privilèges coloniaux à travers les processus migratoires, d’observer les processus de construction des identités blanches en fonction des contextes géographiques, et de considérer l’hétérogénéité de cette identité raciale. MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : études critique de la race, études de la blanchité, Whiteness Studies, racialisation, identités blanches, migrations, privilèges, domination.
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Les militaires de l'Armée rouge sont reconnus pour avoir perpétré des agressions sexuelles brutales dans les populations ennemies durant la Seconde Guerre mondiale, mais moins connus pour les agressions commises sur les populations alliées. Cet angle mort analytique participe d'une part à la construction des violences sexuelles comme un phénomène naturel à un contexte de conflit armé et d'autre part à l'invisibilisation des expériences des femmes qui n'entrent pas dans le paradigme allié/ennemi. Il y a alors lieu de se demander comment comprendre le phénomène des violences sexuelles sur les femmes alliées. Cette recherche a pour objectif l'élaboration d'un cadre théorique pouvant contribuer à l'étude de violences sexuelles sur des alliées à la lumière de cas historiques d'agressions subies en 1945 par des femmes polonaises, yougoslaves, hongroises et ukrainiennes. En ayant recours à la théorisation en études féministes et aux approches féministes en Relations internationales, nous contribuons à mettre en relief des variables qui permettent à certains hommes d'agresser sexuellement des femmes. Nous faisons appel à différents outils théoriques, les rapports sociaux de sexe, la construction des masculinités militaires et l'intérêt national, de manière à démontrer la force des constructions patriarcales, à la fois au niveau individuel et étatique, qui insécurisent les femmes dans un contexte de conflit armé. Ces outils permettent de soulever les liens dynamiques entre patriarcat, socialisation des hommes et construction de l'État, tout en soulignant le rôle prépondérant de l'essentialisation d'une sexualité violente, pour analyser les expériences des civiles. L'analyse de ces cas de violences à l'endroit des alliées démontre comment la domination patriarcale s'exprime quand la protection des populations civiles, notamment des femmes, par l'État et ses combattants est mise de côté au profit de besoins nationaux liés à la protection des militaires et à la reproduction de la culture militaire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Violences sexuelles, conflit armé, Armée rouge, Seconde Guerre mondiale, rapports sociaux de sexe, masculinités, intérêt national, Front de l'Est