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Les différences psychologiques entre les sexes suscitent un intérêt considérable, tant dans les milieux de la recherche que dans les médias. On ne compte plus le nombre de publications scientifiques, d’ouvrages de vulgarisation ou de reportages consacrés à ces questions. Pourtant, une large part de l’information diffusée tient davantage du préjugé, du parti pris idéologique, que d’une démarche scientifique rigoureuse. Les femmes seraient ainsi plus douces, mieux disposées à prendre soin des autres, incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient bons en maths, compétitifs, plus agressifs. Comment expliquer la persistance de tels mythes aujourd’hui encore ?C’est de ce constat, et d’un certain sentiment d’exaspération, qu’est né le présent ouvrage. Il réunit des chercheures de différentes disciplines : neurobiologie, psychologie, sociologie, science politique. S’appuyant, notamment, sur les données les plus récentes en neurosciences et en psychologie comparée des sexes, ces dernières proposent une synthèse des connaissances actuelles et une réflexion sur la différenciation psychologique des sexes, sur l’orientation sexuelle et sur les notions de sexe et de genre inspirée des textes d’auteures féministes. Il ne s’agit plus de savoir si le cerveau a un sexe, mais si cette question est pertinente et, surtout, pour qui ? Des textes de Line Chamberland, professeure au département de sexologie de l’UQAM et titulaire de la Chaire de recherche sur l’homophobie de l’UQAM ; Louise Cossette, professeure au département de psychologie de l’UQAM et membre de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM ; Chantal Maillé, professeure à l’Institut Simone de Beauvoir à l’Université Concordia et Catherine Vidal, neurobiologiste, directrice de recherche à l’Institut Pasteur de Paris.
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"Les différences psychologiques entre les sexes suscitent un intérêt considérable, tant dans les milieux de la recherche que dans les médias. On ne compte plus le nombre de publications scientifiques, d'ouvrages de vulgarisation ou de reportages consacrés à ces questions. Pourtant, une large part de l'information diffusée tient davantage du préjugé, du parti pris idéologique, que d'une démarche scientifique rigoureuse. Les femmes seraient ainsi plus douces, mieux disposées à prendre soin des autres, incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient bons en maths, compétitifs, plus agressifs. Comment expliquer la persistance de tels mythes aujourd'hui encore ? C'est de ce constat, et d'un certain sentiment d'exaspération, qu'est né le présent ouvrage. Il réunit des chercheures de différentes disciplines : neurobiologie, psychologie, sociologie, science politique. S'appuyant, notamment, sur les données les plus récentes en neurosciences et en psychologie comparée des sexes, ces dernières proposent une synthèse des connaissances actuelles et une réflexion sur la différenciation psychologique des sexes, sur l'orientation sexuelle et sur les notions de sexe et de genre inspirée des textes d'auteures féministes. Il ne s'agit plus de savoir si le cerveau a un sexe, mais si cette question est pertinente et, surtout, pour qui ?"--Page 4 de la couverture.
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Être victime d'agression sexuelle (AS) durant l'enfance est associé à d'importants problèmes de santé mentale, physique et sexuelle à l'âge scolaire comme à l'âge adulte (Maniglia, 2009; Yancey, Hansen, & Naufel, 2011). Bien qu'une proportion non négligeable des AS de mineurs implique des enfants d'âge préscolaire, nous disposons de peu d'informations sur les corrélats des AS chez ces enfants. Les quelques études disponibles montrent, néanmoins, que leurs difficultés semblent similaires à celles des enfants d'âge scolaire (Berthelot, Langevin, & Hébert, 2012). On sait, par ailleurs, que les enfants victimes de diverses formes de maltraitance (négligence, agression physique et sexuelle) présentent davantage de difficultés de régulation des émotions que les enfants non maltraités. La régulation des émotions serait une variable médiatrice des liens entre maltraitance et troubles de comportement intériorisés et extériorisés (Alink, Cicchetti, Kim, & Rogosch, 2009). Cette thèse a pour objectif d'examiner les liens entre l'AS, la régulation des émotions et les troubles de comportement intériorisés et extériorisés chez des enfants d'âge préscolaire. Ses objectifs spécifiques, qui font chacun l'objet d'un article, sont les suivants : a) comparer les compétences de régulation des émotions d'enfants d'âge préscolaire victimes d'AS à celles d'enfants du même âge, mais n'ayant pas vécu un tel trauma, et b) examiner les liens entre AS, régulation des émotions et troubles de comportements intériorisés et extériorisés à l'aide d'une analyse de médiation. La thèse comprend quatre chapitres. Le premier chapitre offre une recension des écrits scientifiques portant sur les AS (définition, prévalence, corrélats), la régulation des émotions (définition et développement) et sur les liens empiriques et conceptuels entre régulation des émotions, santé mentale et maltraitance. Le premier article constitue le second chapitre. Les parents et les éducateurs ont évalué les compétences de régulation des émotions d'enfants d'âge préscolaire victimes d'AS (n = 62) et d'enfants du même âge n'ayant pas subi d'AS (n = 65) à l'aide du Emotion Regulation Checklist (ERC; Shields & Cicchetti, 1997). Les enfants ont, pour leur part, complété la MacArthur Story Stem Battery (Bretherton & Oppenheim, 2003) qui a ensuite été codifiée selon une grille, adaptée pour la présente étude, permettant d'obtenir des indices de leurs compétences de régulation des émotions (Langevin, Cassette, & Hébert, 2014). Les résultats indiquent que les enfants agressés sexuellement présentent de moins bonnes compétences de régulation des émotions que les enfants du groupe de comparaison sur plusieurs indicateurs provenant des trois évaluations. Les garçons victimes d'AS obtiennent des scores de régulation des émotions particulièrement faibles. Le deuxième article forme le troisième chapitre. Une analyse de médiation-modérée a servi à examiner les liens entre l'AS, la régulation des émotions, telle qu'évaluée par les parents et les éducateurs à l'aide du ERC, et les troubles de comportement intériorisés et extériorisés évalués par les parents à l'aide du Child Behavior Checklist (Achenbach & Rescorla, 2000; 2001). Les résultats montrent que l'association entre l'AS et les troubles intériorisés est entièrement médiatisée par la régulation des émotions, mais que la médiation est partielle pour ce qui est des troubles extériorisés. Le genre des enfants apparait comme une variable modératrice du lien entre l'AS et la régulation des émotions lorsque l'évaluation des parents est utilisée, alors qu'il modère l'association entre l'AS et les troubles de comportement lorsque l'évaluation des éducateurs est utilisée. Le quatrième et dernier chapitre de la thèse intègre les résultats obtenus dans les deux études et en souligne les contributions et limites. Enfin, ce chapitre aborde les pistes de recherche futures et les implications cliniques des résultats de la thèse. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : agression sexuelle, régulation des émotions, troubles de comportement intériorisés, troubles de comportement extériorisés, préscolaire