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Line Chamberland retrace la vie de femmes qui ont eu le courage de leurs amours à une époque où la condamnation sociale du lesbianisme était unanime. À partir de nombreux témoignages, l’auteure démontre de quelle façon s’exerçait le contrôle social du lesbianisme, quel rôle jouait la famille et comment diverses instances comme les institutions religieuses, l’appareil judiciaire et les autorités psychomédicales veillaient à ce que ces femmes se conforment aux diktats, les poussant parfois à la marginalité ou les obligeant à adopter diverses stratégies de dissimulation.
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Cet article examine l’histoire de vie de sept immigrants ou immigrantes LGBTQ, originaires du Nord et du Sud global, qui habitent à Montréal. Les recherches sur l’immigration ont longtemps été réalisées selon un cadrage hétéronormatif, ce qui met à l’écart toute une série de questions relatives à l’impact de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre non normative sur l’expérience migratoire. Les sociétés imposent des contraintes distinctes vis-à-vis des personnes LGBTQ. Une fois installées dans la société d’accueil, ces sujets peuvent expérimenter plus de possibilités sur le plan sexuel ; néanmoins leur origine peut devenir un marqueur qui les place à l’intérieur d’un rapport de pouvoir avec le groupe majoritaire. Notre article vise à mettre en lumière la manière dont les immigrants LGBTQ construisent leurs histoires de vie dans un contexte où leur vécu est traversé par l’imbrication de plusieurs aspects identitaires comme l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’ethnicité et la religion, pour n’en nommer que quelques-uns. L’approche intersectionnelle rend possible l’identification des systèmes de pouvoirs contraignants auxquels les participants font face quotidiennement. L’analyse thématique nous a permis d’être à l’écoute des individus afin de connaître les catégories de pouvoir et les systèmes d’oppression dont ils parlent — le but étant de positionner les répondants comme des sujets connaissants, et non de simples objets d’étude. L’analyse des entrevues montre que les individus LGBTQ qui expriment une combinaison variée d’identités affrontent des défis spécifiques liés au parcours migratoire.
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Histoire bien documentée et inédite des communautés homosexuelles de Montréal. Longtemps victimes de brimades et de préjugés, les gais et lesbiennes sont finalement "sorti.e.s de l'ombre" et ont gagné de belles victoires durant les dernières décennies.
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Plus du tiers (38,6%) des 2747 élèves du secondaire sondés dans le cadre de cette étude rapportent avoir été victimes d’au moins un acte de violence en milieu scolaire, parce qu’ils sont ou parce qu’on pense qu’ils sont lesbiennes, gais, ou bisexuel-les (LGB). Au collégial, 4,5% des répondant-es rapportent avoir vécu de la violence homophobe. Ces résultats de la recherche "Impact de l’homophobie et de la violence homophobe sur la persévérance et la réussite scolaires" (Line Chamberland, chercheure principale, UQAM) révèlent que la violence à caractère homophobe n’est pas uniquement le lot d’une minorité d’élèves LGB, mais bien d’une grande proportion d’élèves, sans égard à leur orientation sexuelle, à leur sexe, à leur langue d’origine, à leur lieu de naissance ou de scolarisation, ou encore à leur niveau scolaire. Cette recherche, menée en collaboration avec des chercheur-es des universités UQAM, Concordia et McGill, visait à dresser le portrait du climat scolaire des écoles secondaires et des établissements collégiaux du Québec, en lien avec l’homophobie, ainsi qu’à étudier les impacts de la violence homophobe sur le cheminement scolaire des jeunes de minorités sexuelles qui en sont ou en ont été victimes. Dans un premier temps, un questionnaire sur l’homophobie et l’homosexualité en milieu scolaire a été rempli par des élèves de niveau secondaire 2e cycle (n=2747) et de niveau collégial (n=1844). Des entrevues ont également été menées, individuellement ou en groupe, auprès de 73 jeunes de 14 à 24 ans s’identifiant comme lesbiennes, gais, bisexuel-le-s ou en questionnement (LGBQ), provenant de familles homoparentales (F) ou s’identifiant comme transsexuel-les (T). Les questions d’entrevue portaient sur leurs expériences scolaires et personnelles en lien avec leur orientation sexuelle (ou celle d’un parent) et/ou leur identité de genre.
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En 1903, à Berlin, Anna Rueling appelait le mouvement homosexuel et le mouvement des femmes à s’entraider puisque tous deux luttaient pour la liberté et l’autodétermination individuelle. Plus d’un siècle plus tard, quelles convergences peut-on observer entre féminismes et luttes contre l’homophobie? Sur le plan de la pensée, quels rapprochements contemporains peut-on établir entre le champ des études féministes et celui de la diversité sexuelle et de genre? Comment s’articule l’intersection entre ces deux systèmes de différenciation hiérarchique que sont le sexisme et l’hétérosexisme ? Quels théories et concepts y circulent de manière transversale, et avec quelles redéfinitions? Ces questions ont guidé l’organisation du colloque «Féminismes et luttes contre l’homophobie: zones de convergence» tenu dans le cadre du congrès de l’ACFAS 2014 à l’Université Concordia, Montréal, le 16 mai 2014.